De Moscou à Berlin

Si on compare le début de ces années 1920 à un passé plus lointain, les rapports que le président Lénine entretient avec Trotsky apparaissent désormais faits de confiance et peut-être même d'affection. Or, voici que sa santé chancelle : artériosclérose, avec tous les risques que cela comporte, et épuisement, ce qui ne surprend personne. Il est vrai que l'attentat dont il a été la victime en août 1918 a laissé des traces, et qu'il se remet mal de la mort de sa maîtresse française, Inès Armand, en septembre 1920. Ainsi va la vie, et Lénine se force à être optimiste. Oui, il va mieux, puisqu'il ne va pas plus mal. Et Trotsky d'acquiescer. Lui aussi a bien connu Inès. En juillet 1914, il participait même, à ses côtés, à la réunion du Bureau socialiste international qui se tenait à Bruxelles. Et Inès n'y était pas à n'importe quel titre : elle y remplaçait le maître du Kremlin.

Lénine était considéré comme un homme robuste et sa santé semblait être une des bases indestructibles de la révolution. Invariablement, il se montrait actif, vigilant, égal d'humeur, gai. Ce n'est qu'à de rares reprises que je notai des symptômes alarmants. […] Il semblait que Lénine fût inusable 1.

Les symptômes s'aggravent cependant peu à peu au cours de l'hiver 1921-1922. Le surmenage sans doute, c'est du moins ce que chacun s'efforce de penser. Le 3 avril 1922, Staline devient secrétaire général du Parti, titre flatteur mais qui, selon Victor Serge, « est un poste technique, exécutif, subordonné au Comité central et au Bureau politique 2 ». Lénine pousse Trotsky à devenir vice-président des commissaires du peuple, mais celui-ci refuse, car, selon lui, il y a déjà trop de « vice-présidents » au cœur du pouvoir. Et puis, il n'est guère du genre à partager et, du reste, il se sent protégé par Lénine. Or, le malade a une sérieuse attaque cérébrale en mai 1922 : « Vladimir Ilitch, à demi paralysé, ne pouvait ni marcher ni parler 3. » Un mieux intervient au cours de l'été. Lénine lit beaucoup et continue à travailler à certaines heures. Puisqu'il est paralysé du côté droit, il s'entraîne à écrire de la main gauche. Il semble cependant se remettre assez bien et, au début d'octobre, reprend à Moscou son travail à temps plein. Or, si l'on en croit Trotsky, Lénine a eu beaucoup de temps pour réfléchir, et il a perçu qu'on « tissait déjà les fils encore imperceptibles d'un complot, derrière son dos et derrière le mien 4 ». Pour caractériser ces conspirateurs de l'ombre, qui préparent déjà la succession de la vieille garde, Trotsky utilise le mot épigone *1. Plus fréquent en allemand qu'en français, ce mot d'origine grecque – qui signifie littéralement « descendant » – est une référence à la seconde expédition contre Thèbes (quand les fils des héros tués viennent les venger). Sous la plume de Trotsky, épigone se charge d'une forte connotation péjorative. S'il s'agit bien d'un successeur, d'un disciple ou d'un héritier moral, il est de qualité inférieure – un vulgaire imitateur, en somme, un piètre suiveur qui, pour prendre la place qu'il convoite en secret, sera prêt à trahir, à condition qu'il n'y ait pour lui aucun risque à le faire. C'est bien ce qui se trame pendant la longue maladie de Lénine, mais les Ganelon de service restent prudents :

Les épigones n'avaient pas encore brûlé leurs vaisseaux et n'avaient pas fait sauter les ponts. Mais déjà, en certains endroits, ils sciaient les poutres et glissaient imperceptiblement des cartouches de pyroxyline. […] En revenant au travail, observant avec une inquiétude croissante ce qui s'était passé en dix mois, Lénine tardait à désigner hautement les épigones pour ne pas aggraver les relations 5.

Pour le commissaire aux Armées, le plus dangereux des épigones sera, bien sûr, Staline. Trotsky ne s'en rend pas compte tout de suite, car le Géorgien à la moustache chaleureuse a d'abord cherché à se rapprocher de lui pour créer entre eux « quelque chose comme de la familiarité 6 ». Volontiers cassant et, de toute façon, peu psychologue, le camarade Trotsky s'est en réalité mis Staline à dos très tôt. Souffrant d'un complexe social, celui-ci s'est sans nul doute senti humilié par un collègue en qui il perçoit, à tort ou à raison, un intellectuel qui le regarde de haut. Leurs oppositions, tout d'abord personnelles, deviendront avec le temps politiques.

De 1922 à 1925, alors que le pays est devenu l'Union des républiques socialistes soviétiques, Trotsky consolide son pouvoir et atteint, à cet égard, le summum de sa puissance politique. Avec sa formidable énergie d'une part et la maladie de Lénine de l'autre, il paraît inébranlable. Cette puissance est, en réalité, très fragile, car sa propre santé reste incertaine, et il a contre lui la troïka *2 composée de Staline, Lev Kamenev et Grigori Zinoviev.

Le 25 décembre 1922 et le 4 janvier 1923, Lénine, qui se fait sans doute moins d'illusions que ses proches, rédige deux notes qui constituent son testament politique. C'est, en réalité, un texte de recommandations et de réflexions sur sa succession, qu'il aimerait faciliter en ne cachant pas ce qu'il pense des probables candidats à ce haut poste : « [Trotsky] se distingue non seulement par ses capacités exceptionnelles – personnellement il est incontestablement l'homme le plus capable du Comité central actuel – mais aussi par une trop grande confiance en soi et par une disposition à être trop enclin à ne considérer que le côté purement administratif des choses. » Quant à Staline, secrétaire du Parti, Lénine dit qu'il n'est « pas sûr qu'il sache toujours en user [de son pouvoir] avec suffisamment de prudence », avant de le qualifier de « trop brutal » et d'exhorter ses camarades du Parti à « réfléchir au moyen de déplacer Staline de ce poste et de nommer à sa place un homme qui, sous tous les rapports, se distingue de Staline par une supériorité – c'est-à-dire qu'il soit plus patient, plus loyal, plus poli et plus attentionné envers les camarades, moins capricieux, etc. » 7.

Les rapports de Lénine et de Staline vont rapidement se détériorer. En mars 1923, Lénine est victime d'une nouvelle attaque. Dès lors, la troïka a les mains libres, et Trotsky se retrouve de plus en plus seul. Lui-même, d'ailleurs, ne se sent pas bien. Ses jours ne sont certes pas en danger, mais son médecin – c'est aussi celui de Lénine –, le professeur Fiodor Guetier, réussit à le convaincre d'aller se refaire une santé à Soukhoumi, en Abkhasie, une station balnéaire sur la côte est de la mer Noire. La ville fait alors partie de la Géorgie, à laquelle l'Abkhasie a été incorporée en 1921, lors de la conquête de la région par l'Armée rouge menée du 15 février au 17 mars. Trotsky quitte la capitale le 16 janvier 1924. Et c'est en son absence que la mort vient enfin cueillir Lénine, au soir du lundi 21 janvier.

La mort ne fut pour lui qu'une délivrance de ses douleurs physiques et morales. Il n'a pu ressentir son impuissance, avant tout la privation de la parole alors qu'il était en pleine conscience, que comme une humiliation intolérable. Déjà, il ne pouvait plus supporter les médecins, leur ton protecteur, leurs petites plaisanteries banales, les phrases mensongères qu'ils prononçaient pour donner de l'espoir 8.

La nouvelle de cette mort parvient à Trotsky alors que son train est en gare de Tbilissi. Moscou est à mille six cent quarante kilomètres. Trotsky n'a guère d'autre choix que de poursuivre son voyage jusqu'à la mer Noire. Il se demande, bien sûr, s'il doit rentrer à Moscou pour les obsèques du président Lénine, mais Staline l'en dissuade : la cérémonie étant prévue pour le samedi, il ne serait pas de retour à temps. « En réalité, les obsèques n'eurent lieu que le dimanche et j'aurais pu parfaitement arriver à temps à Moscou 9. » Le dimanche 27 janvier, la nomenklatura *3 organise des funérailles nationales pour le premier président de l'URSS, dont le corps, embaumé, a été exposé à la Maison des Syndicats.

Depuis le récent congrès du Parti, Staline attend son heure pour mener le bal. Ce qui va à l'encontre de ce que Lénine souhaitait – son testament politique le prouve : il voulait écarter le Géorgien au profit de Trotsky. Et c'est ici peut-être qu'il convient de donner la définition de Staline proposée par Trotsky à Ephraïm Skliansky, son bras droit et vice-commissaire du peuple : « Staline, dis-je, est la plus éminente médiocrité de notre Parti 10. » Lénine sera remplacé le 2 février 1924 par Alexeï Rykov (1881-1938). On peut, certes, imaginer que Trotsky, s'il était retourné à Moscou, serait devenu le chef du gouvernement, comme le souhaitait sans doute Lénine. À la lumière de son autobiographie, il n'est pas interdit de penser que, physiquement épuisé, il sentait le besoin de réfléchir et de se ressourcer. Son corps malade avait surtout besoin d'une chose : profiter à plein du soleil du Caucase.

Nourrie par les épigones, la campagne de mensonges, de calomnies et de coups bas dont Trotsky sera la victime commence dans les semaines qui suivent la mort de Lénine, alors que l'intéressé lutte depuis des semaines contre de mystérieuses fièvres.

Lorsque le travail clandestin de préparation fut terminé, sur un signal donné par la Pravda, la campagne contre le trotskysme s'ouvrit simultanément sur tous les points du territoire, du haut de toutes les tribunes, à toutes les pages et dans toutes les colonnes de la presse, dans tous les coins, dans les moindres fissures. Ce fut, en son genre, un spectacle imposant. La calomnie prit des apparences d'éruption volcanique 11.

Privé de la protection que Lénine, de son vivant, procurait à Trotsky, celui-ci se retrouve de plus en plus isolé. Dans la nomenklatura, beaucoup se disent qu'il est désormais plus sage de se rapprocher de Staline que de frayer avec Trotsky, même si l'optimisme de celui-ci reste solide. Mais que faire contre un effet de meute ? Pourtant, ne doutant pas un instant de ses propres qualités et de sa supériorité intellectuelle sur Staline, Trotsky, toujours maladif, se persuade qu'il parviendra bien un jour à faire mordre la poussière au Géorgien. Relevé de ses fonctions de commissaire du peuple pour l'Armée en janvier 1925, Trotsky entame une interminable chute, dont l'épilogue tragique se jouera au Mexique, quinze ans plus tard. Les choses vont ensuite aller vite, mais sans hâte excessive cependant, car si Trotsky est connu dans tout le pays, qu'il n'a cessé de sillonner pendant des années, il l'est aussi à l'étranger. Pour Staline, il convient d'agir avec prudence.

En mai 1925, je fus nommé président du comité des concessions, chef de la direction électro-technique et président de la direction scientifique et technique de l'industrie. Ces trois domaines n'avaient rien de commun entre eux. On me les avait assignés à mon insu et l'on avait pour cela des raisons spécifiques : il s'agissait de m'isoler du Parti […]. Ce n'est pas en vain qu'en mes jeunes années je m'étais disposé à entrer à la faculté des sciences. Je me reposais en quelque sorte de la politique en étudiant les sciences naturelles et la technologie 12.

Trotsky n'est pas dupe. De nature curieuse, il s'intéresse aux sciences depuis toujours et se jette alors dans ses nouvelles fonctions, comme si de rien n'était, avec son énergie habituelle. Après tout, les problèmes de l'électrification ne sont pas secondaires, et cela lui permet, une fois de plus, de bouger.

Il parcourut le pays en tous sens, étudia les ressources, examina les plans d'usines électriques, leur chercha des emplacements et rédigea des rapports. Au retour d'un voyage, il demanda au Politbureau d'adopter un projet prévoyant l'utilisation des chutes du Dniepr […]. Quand Trotsky soumit pour la première fois le projet au Politbureau, au début de 1926, celui-ci en fit peu de cas. Staline fit remarquer que l'usine électrique aurait autant d'utilité pour la Russie qu'un gramophone pour un moujik qui ne possède même pas une vache 13.

Trotsky, en réalité, se heurte en permanence à ses adversaires politiques. « [U]ne bonne partie du travail créateur de Staline et de son adjoint Molotov eut pour but d'organiser autour de moi un véritable sabotage. [….] Je finis par demander d'être relevé de la direction électro-technique et de celle des instituts scientifiques et techniques 14. »

À la mi-avril 1926, un Trotsky glabre et dès lors méconnaissable, accompagné de sa femme et protégé par un passeport diplomatique, se rend à Berlin sous un faux nom pour consulter des médecins. « [L]a fièvre me paralysait aux moments les plus critiques et était une sûre alliée pour mes adversaires. » Pendant plusieurs semaines, il consulte des sommités médicales. L'une d'elles, un spécialiste des maladies de la gorge, ne voit que l'amygdalectomie comme solution. « Tout se passa fort bien, note Trotsky, si l'on ne tient pas compte de ce fait qu'elle ne servit à rien : quelque temps après, la fièvre revint » 15. Même à la clinique il continue de travailler, profitant de ce temps libre pour lire et écrire. Son livre Où va l'Angleterre ? paraît cette même année à la Librairie de l'Humanité, dans une traduction de Victor Serge. L'Angleterre, qui connaît au printemps une grève générale, est au cœur de l'actualité ; et c'est toute la situation internationale qui intéresse Trotsky, qui suit également de très près ce qui se passe en Chine.

Du Turkestan au Pacifique, l'Union soviétique a d'immenses frontières avec le monde chinois […]. Un jeune chef nationaliste s'y fait connaître par ses qualités d'organisateur : Tchiang Kaï-Chek. Il fait un coup de force contre les communistes, puis conclut avec eux le compromis de mai 1926. […] Les bolcheviks sont convaincus que la révolution peut donner naissance à une Chine nouvelle 16

Pendant ce temps, Staline commence à faire subrepticement le ménage à Moscou, se contentant de poser çà et là des chausse-trapes, qu'il sera facile d'activer en cas de besoin. La troïka bat de l'aile. Zinoviev et Kamenev, qui ces derniers temps se sont rapprochés de Trotsky, sont maintenant dans le collimateur. Ils y resteront quelque temps. Sauf nécessité absolue, Staline n'est jamais pressé. Il est, en revanche, très méticuleux et, revisitant l'histoire, n'hésite pas à la corriger : ses adversaires disparaîtront purement et simplement des photographies officielles qui pourraient les mettre en valeur. L'un des exemples les plus célèbres de cette manipulation de l'image reste le cliché de la place Sverdlov, du 5 mai 1920 : Lénine harangue la foule – désormais seul – tandis que Trotsky et Kamenev – debout sur l'estrade – ont été effacés par des petites mains zélées.

L'ancien chef de l'Armée rouge est de retour à Moscou au début de juin 1926. Ces longues semaines berlinoises lui ont permis de souffler un peu mais sa santé reste médiocre. Les travaux du Comité central, en juillet, sont pour le moins perturbés par la mort subite de Feliks Dzerjinski, dit « Felix de fer », le 20 juillet, à l'âge de quarante-neuf ans. Rencontré en Sibérie en 1900, l'homme a fait une flatteuse carrière à la Tchéka (devenue le GPU *4 – Guépéou – en 1922), et il s'est illustré lors de la Terreur rouge, qui préfigure la Grande Terreur dans la seconde moitié des années 1930. Faute d'avoir pu assister aux obsèques de Lénine, Trotsky est cette fois bien présent, ce 30 juillet, à celles du vieux camarade Dzerjinski dont il porte le cercueil avec, entre autres, Kamenev, Staline, Boukharine et Rykov.

Il est loisible, a posteriori, de noter une pause relative dans l'enchaînement des événements pendant la période qui s'écoule de l'été de 1926 à celui de 1927. On peut seulement présumer que Staline prend son temps et préfère, pour l'heure, asseoir son pouvoir et initier un certain mouvement dans les rouages de l'État : Trotsky n'est pas n'importe qui. Quitte à travestir la vérité, il convient tout de même de le faire avec quelque talent et en donnant au monde, via la presse internationale, l'image d'une démocratie sans tache. En septembre 1927, alors que Trotsky est de nouveau contraint de se reposer dans le Caucase, le GPU fait savoir qu'une conspiration fomentée contre l'État et contre la révolution, soutenue par l'Armée blanche, vient, par chance, d'être déjouée. Trotsky rentre à Moscou plus tôt que prévu. Il lui faut affronter la meute de ses accusateurs, ce qu'il fait sans mal en apparence, sauf quand il se retrouve en famille.

Inébranlable en face de ses ennemis, exemple de maîtrise et d'énergie pour ses partisans, Trotsky retrouvait dans l'intimité de sa famille toute la fragilité humaine. Il combattit en vain les insomnies, aucun remède ne parvint à le soulager. Il souffrait de plus en plus souvent de maux de tête et de vertiges. Il était déprimé et abattu. Par moments, sa sensibilité était comme étouffée par la haine et la méchanceté stupéfiantes qui l'accablaient de toutes parts 17.

Fin octobre 1927, Trotsky et Zinoviev sont exclus du Comité central puis, le 15 novembre, du Parti communiste. L'ancien commissaire du peuple le pressent sans mal : ses jours au Kremlin sont comptés, ce que confirme sa femme Natalia.

Le soir même de ce 7 novembre 1927, Léon Davidovitch décida que nous devions quitter sur l'heure le Kremlin, sans attendre d'en être expulsés ; on s'y trouvait comme dans une souricière, l'exclusion du Parti n'était plus, évidemment, qu'une question de jours, et la prison était à prévoir ensuite. […] L'exclusion de Trotsky et de Zinoviev du Parti fut publiée le 15 novembre 1927. Le lendemain, notre ami Adolphe Ioffé se tira une balle dans la tête. Il souffrait d'une infection du système sanguin et le Comité central lésinait sur les soins à lui assurer 18.

Son suicide n'a en soi rien de politique, mais le disparu le laisse pourtant entendre dans la lettre d'adieu destinée à Trotsky, que le GPU a subtilisée. La tragédie donne, en tout cas, l'occasion à Trotsky, le 19 novembre, de prononcer l'oraison de son ami – un des rares à lui être resté fidèle. Puisse Trotsky profiter à plein de cette parenthèse funèbre suivie par des milliers de personnes, car c'est la toute dernière fois qu'il a l'occasion, accompagné par Rakovski, de parler à Moscou en public, sans être interrompu. « Ce furent leurs dernières harangues d'hommes libres sur le territoire soviétique 19. »

*1. Il l'utilisera dans le titre du chapitre XL de son autobiographie : « Le complot des épigones ».

*2. À l'origine, le terme désigne un véhicule (traîneau notamment) tiré par un attelage de trois chevaux. Il prend le sens de triumvirat à l'époque de Staline-Zinoviev-Kamenev.

*3. Le terme désigne l'élite du Parti et de l'État, avec tous les privilèges afférents.

*4. Sigle de Gossoudarstvénnoïe polititcheskoié oupravlénié, « Direction politique d'État ».