5

Le retour au pays


Rétchungpa reprit :

– Vénérable, quelles raisons vous ont donc incité à partir de chez Marpa ? Il vous avait ordonné de rester là quelques années. Combien de temps y avez-vous séjourné ?

Jetsün Milarépa répondit :

– Je n’y suis pas resté de nombreuses années car les circonstances m’ont ramené au pays. La retraite profitait à mes dévotions et, à cette époque, je ne dormais jamais. Une fois pourtant, je m’endormis à l’aube et fis ce rêve. J’arrivais à Kyanatsa, le village paternel. Ma maison Quatre Piliers Huit Poutres était aussi décatie que les oreilles d’un vieil âne. Les biens à l’intérieur, et tous les précieux joyaux de la sainte doctrine, avaient été détériorés par les infiltrations d’eau. Les terres au-dehors et le champ Triangle de Worma étaient submergés de mauvaises herbes. Ma vieille mère était morte, ma sœur errait à l’aventure en mendiant. Parce que nos proches s’étaient conduits comme des ennemis, une mère et son fils encore jeune avaient été douloureusement séparés. Ils ne s’étaient plus revus. Je me sentais envahi d’une tristesse sans mesure et, appelant par leurs noms ma mère et ma sœur, je pleurai dans mon rêve. Au réveil, je trouvai mon oreiller humide de larmes. Le souvenir de ma mère me revint en mémoire et me fit verser de nouveaux pleurs. “Il me faut coûte que coûte revoir ma vieille mère”, pensai-je à la fin du jour. Je démolis le mur qui fermait ma grotte et partis parler au lama. Je le trouvai endormi. Le corps humblement courbé près de sa tête, je le suppliai d’une voix douce :

Ô seigneur compatissant de nature immuable !

Laissez le mendiant revenir au pays.

A Korön de Tsa la méchante vallée,

Des parents ont agressé une mère et ses enfants.

Ils nous ont séparés, les années ont passé,

Je ne puis plus endurer cette idée.

Laissez-moi partir les revoir encore une fois.

Je reviendrai ensuite vite auprès de vous.

Ainsi le suppliai-je.

Le lama s’éveilla tandis que le soleil apparaissait sur la maison. Entrant par une petite fenêtre, celui-ci toucha la tête du maître sur le coussin tandis qu’au même moment la mère lui portait son repas.

« Fils, dit-il, tu t’es arraché bien soudainement de ta réclusion. Quelles sont tes raisons ? Repars tout de suite et reste en retraite, car tu cours des risques. »

Je lui racontai mon rêve et de nouveau présentai ma requête :

Le lama répondit :

« Quand tu arrivas chez moi au début, fils, tu disais ne plus ressentir d’attachement pour tes proches et pour ton pays. Maintenant, tu éprouves ce désir. Tu peux rentrer, mais tu auras du mal à revoir ta mère. Quant aux autres, tu ne sais quelle direction ils ont prise. Tu as vécu quelques années du côté de Ü et Tsang et puis tu as passé ici plusieurs autres années. Si tu t’en vas, je te laisse partir. Si tu prévois de revenir plus tard, sache que ton arrivée ici pour présenter ta requête tandis que j’étais endormi présage que père et fils ne se reverront pas en cette existence. Le soleil qui éclairait la maison annonce que tu révéleras au grand jour la doctrine du Bouddha. Le rayon qui a touché ma tête prophétise que tu œuvreras à la propagation de l’enseignement de la lignée de la méditation. Dagméma entrant porter le repas prédit que tu te nourriras de l’intense concentration. Je ne peux que te laisser partir maintenant. Dagméma, prépare de belles offrandes pour l’autel ! »

Le lama dressa le mandala et la mère disposa les offrandes. Puis il m’accorda l’initiation symbolique de la tradition orale secrète des dakinis, les instructions de la voie de libération qui ne sont transmises qu’à un seul disciple et qui restent cachées pour les autres.

« C’est ainsi, dit Marpa. Ces instructions m’ont été données par le seigneur Naropa et il avait prédit que j’aurais à te les transmettre. Toi aussi, donne-les au premier disciple que les dakinis te désigneront, quel qu’il soit. Que cette transmission d’un maître à un seul héritier dure treize générations ! Autre chose : si tu délivrais ces instructions pour des richesses matérielles ou dans le but de plaire, la punition des messagères ne tarderait pas, aussi, prends bien soin d’agir avec rigueur. Si un être prédestiné se présentait sans le moindre bien à offrir, prends-le à ta suite et dispense-lui l’enseignement. Infliger des épreuves à ses disciples, comme Tilo l’a fait avec le seigneur Naro, ou bien comme j’ai agi envers toi, sache que ce n’est d’aucun profit pour les esprits simples. Distingue cette tradition de l’exposé de la doctrine. En Inde, il existe neuf enseignements des messagères invisibles de la tradition orale qui sont un peu moins secrets que l’instruction transmise à un seul disciple. Je t’en ai exposé quatre, il en reste encore cinq. Si mon fils héritier partait les demander aux descendants de Naro, il les obtiendrait sûrement car ils profiteraient à toutes les créatures1. Fais tout ce qu’il faut pour cela.

« Au cas où tu penserais : “Puisque je n’ai rien de concret à offrir, ai-je complètement reçu les instructions ?”, sache que je ne me réjouis pas des biens matériels en eux-mêmes. C’est l’hommage de ta méditation et de ta persévérance qui me comble. Dresse l’étendard de l’endurance dans la pratique ! Parmi toutes les instructions reçues du seigneur Naro, il y avait celle de la tradition secrète des dakinis, et les autres fils aînés ne la possèdent pas. Je te les ai toutes parfaitement données, ainsi que l’on remplit un vase à ras bord.

Prenant à témoin la divinité tutélaire, Marpa jura qu’il n’y avait nulle invention en ses mots et qu’il n’avait rien ajouté ou supprimé aux enseignements. Puis il dit ce chant :

Ayant ainsi chanté, Marpa mit sa main sur ma tête.

« Fils, dit-il, ton départ me bouleverse. Cela illustre l’impermanence de toute association, il n’y a rien à faire. Reste pourtant quelques jours de plus, réfléchis aux instructions reçues et décide de tes doutes. »

Je m’attardai quelques jours encore pour obéir au lama et me libérer de mes incertitudes.

« Dagméma, dit le maître, prépare-nous un bel hommage. Il est temps pour Mila de s’en aller, je le laisse partir. »

La mère disposa un autel pour la déité tutélaire et le lama, des gâteaux sacrificiels pour les messagères gardiennes de la doctrine, puis elle prépara le festin rituel pour les condisciples. Tous les convives virent le lama prendre l’apparence des divinités tutélaires, Hevajra, Chakrasamvara et Guyasamaja, ainsi que les symboles de leurs attributs, le foudre-diamant, la clochette, la très précieuse roue, le lotus et l’épée. Les lettres-semence OM, AH, HUM, de couleur blanche, rouge et bleue, apparurent sous forme de gouttes lumineuses puis disparurent.

« Ce sont des transformations physiques miraculeuses, dit Marpa. Les exhibitions gratuites n’ont pas de valeur, mais, là, elles ont été créées à l’occasion du départ de Milarépa. »

J’avais vu mon maître tel un éveillé véritable et j’en éprouvai une joie démesurée. Je pensai que je devrais pouvoir obtenir pareille capacité miraculeuse quand j’aurais assez médité.

« As-tu vu, fils ? Y crois-tu ? demanda le lama.

– J’ai vu, dis-je. Je n’ai pas le pouvoir de douter. Après avoir pratiqué, j’ai décidé que moi aussi j’agirai ainsi.

– Bien, fils. Et maintenant, si tu pars, vas-y ! Je t’ai montré que tous les phénomènes étaient pareils à des mirages, exerce-toi à cela. Fais confiance aux déserts de roches ou de neige et aux forêts. Parmi les montagnes, Shri Ri de Gyal, dans le Latöd, est celle qui fut bénie par les grands maîtres accomplis de l’Inde. Va y méditer ! Tisé, la montagne aux neiges éternelles, nous a été révélée par le Bouddha, c’est le palais de Chakrasamvara. Va y méditer ! Le massif de Latchi Kangra est une des vingt-quatre régions sacrées, l’ancien Godavari. Va y méditer ! Riwo Pelbar, la montagne du Mangyül, et Yölmo Kangra, au Népal, sont des lieux de pèlerinage annoncés dans la collection des sutras du Kangyur. Va y méditer ! A Tchoubar de Drin, demeurent les dakinis protectrices du pays, c’est un endroit où elles se réunissent. Va y méditer ! Ailleurs aussi, exploite les sites déserts où les conditions sont favorables pour méditer et dresse l’étendard de la pratique ! A l’est, reliés l’un à l’autre, se trouvent les pèlerinages de Tsari et Diwikori, mais il n’est pas encore l’heure de les ouvrir. Tes fils héritiers les occuperont dans les temps futurs. Médite principalement dans ces lieux qui te sont destinés. Si tu en es capable, tu serviras ton maître spirituel, tu rendras grâce à tes parents de leur bonté, tu accompliras ainsi une œuvre bénéfique à toutes les créatures vivantes. Si tu en es incapable, ta longue vie n’aura été qu’une belle accumulation de fautes. Renonce aux liens du désir pour cette existence, ne prends pas langue avec les gens qui ne visent qu’au profit immédiat, applique ton énergie à méditer. »

Des larmes coulaient de ses yeux tandis que mon lama ajoutait :

« Fils, nous ne nous reverrons plus en cette vie. Fasse que je ne t’oublie ! Toi aussi, ne m’oublie pas. Ainsi fait, je ne doute point que nous nous retrouvions plus tard dans les mondes célestes et purs. Un jour, tu trouveras un obstacle à la circulation du souffle d’énergie. Regarde ceci à ce moment-là. Jusque-là n’y touche pas. »

Et il me donna un rouleau de papier emballé et cacheté. Les paroles prononcées par le lama à cette occasion me réconfortèrent énormément et je les fixai en mon esprit. Plus tard, le souvenir de chacun de ses mots augmenterait mes forces de pratiquant. Ensuite il dit :

« Dagméma, fais les préparatifs car Mila Dordjé Gyaltsen partira demain matin. En dépit du chagrin que j’en aurai, je l’escorterai un bout de chemin. Dors près de moi cette nuit, me dit-il. Père et fils, nous parlerons. » Comme je m’allongeais aux côtés du lama, la mère vint aussi. Le cœur triste et tourmenté, elle se lamentait.

« Dagméma, pourquoi pleures-tu ? demanda-t-il. Il a obtenu du gourou toutes les instructions profondes de la lignée de transmission orale et il part méditer dans les montagnes désertes. As-tu besoin de pleurer ? Pleure plutôt pour toutes les créatures qui meurent dans la souffrance car l’ignorance leur masque leur nature de bouddha. Pleure en pensant à tous ceux qui meurent sans la moindre doctrine alors qu’ils ont bénéficié du précieux corps humain. Si tu pleures sur tous ceux-là, il te faudra pleurer indéfiniment.

– C’est vrai, répondit la mère, mais il est difficile d’éprouver toujours pareille compassion. Le fils que j’ai engendré maîtrisait la connaissance du monde matériel et de son extinction, il pouvait accomplir son dessein et celui d’autrui, mais la mort nous a séparés. Le fils qui accepte tous mes ordres, celui qui possède la miséricorde, la sagesse, l’énergie de la foi, celui qui n’a aucun défaut quand j’y réfléchis, je serai séparée de lui alors qu’il est bien vivant. Je ne vois pas le moyen d’endurer un tel chagrin. »

Et comme elle sanglotait, je m’étouffai de larmes. Le lama pleurait lui aussi. Nous étions les uns aux autres si attachés, maître ou disciple, que notre douleur et nos larmes nous empêchèrent de parler plus avant.

Le lendemain au lever du jour, des disciples apportèrent d’excellentes provisions et, avec le maître, treize personnes me firent escorte pendant une demi-journée. En chemin, tous gardaient la tristesse au cœur, leurs bouches n’exprimèrent que des paroles aimantes et, de leurs gestes, ils me marquèrent leur affection.

Arrivés au sommet du Chös Lagang, la Colline de la Doctrine, d’où l’on voyait dans toutes les directions, le lama accomplit le rituel d’offrandes et nous partageâmes la nourriture. Prenant alors ma main dans la sienne, il dit :

« Tu vas vers les provinces de Ü et de Tsang, fils. Au col de Silma, mais ailleurs aussi dans le Tsang, tu peux rencontrer de dangereux brigands. J’avais pensé te laisser voyager avec un compagnon sûr mais un départ en solitaire s’est imposé. Je prierai cependant le yidam et le lama, je m’adresserai aux protecteurs de la doctrine et aux messagères célestes, je ferai en sorte que mon fils ne trouve pas d’obstacles sur sa route. Prends bien garde et sois attentif. D’ici, va chez le lama Ngogpa. Comparez vos instructions, note leurs différences et pars ensuite rapidement. Ne reste pas dans ta vallée plus de sept jours, le principal est de méditer au désert. Ainsi, tu agiras pour ton bien et pour celui des autres. »

J’offris alors à mon maître le Chant du Départ pour le Tsang :

Ainsi parlai-je.

« Ce sera ainsi, fils, répondit le lama. Ces dernières paroles venues du cœur de ton vieux père, ne les oublie pas, fixe-les en ton esprit. »

Et posant sa main sur ma tête, Marpa dit ce chant :

Je salue les seigneurs lamas.

Fils méritant en harmonie avec la doctrine,

Puisses-tu gagner l’éveil, corps d’absolue vérité !

Grâce au nectar du verbe adamantin,

Puisses-tu accomplir le corps de félicité !

Sur l’arbre de l’esprit éveillé,

Que poussent les branches du corps d’incarnation !

 

Que demeurent toujours en ton cœur

Les mots du lama, paroles de diamant !

La grâce des messagères et déités tutélaires,

Qu’elle reste à la source de ta vie !

Le soutien des protecteurs de la noble loi,

Qu’il te soit en permanence accordé !

 

Puisse-t-elle s’accomplir sans délai,

Cette prière pour de bonnes circonstances !

La compassion de tous les officiants

Puisse-t-elle pour toi s’exprimer toujours !

Que les douze déesses de la montagne

T’accueillent sur le col Silma de Tsang !

Demain tout au long du chemin

Que les braves et les dakinis te fassent escorte !

 

Dans le champ et la maison de ton pays bien-aimé

Se trouve celui qui enseigne l’impermanence.

Aux côtés de ta sœur ou de ta tante

Se tient le maître qui détruit l’illusion.

Dans les grottes des vallées inhabitées

Existe un marché où troquer samsara pour nirvana.

Dans le temple de ton corps se réunissent

Les dieux passés du côté de l’éternel bonheur.

Dans le rite d’une nourriture frugale

Se trouve le nectar réjouissant des dakinis.

 

Gouverner les centres vitaux de l’énergie

C’est cultiver des fruits précieux et rares.

 

Dans ton pays où les gens te méprisent

La pratique vertueuse peut s’exercer sur-le-champ.

 

Dans une retraite qui exclut même un chien

Une lampe éclaire très vite les évidences.

 

Pour te nourrir sans entamer tes réserves

Fais tes délices des restes divins.

 

La transparence du château des dieux

Offre le spectacle de ton propre accomplissement.

 

Dans une loi égale en public comme en privé

Se trouve l’efficacité de l’engagement solennel.

 

La mise en pratique des ordres du lama

Révèle la source des pouvoirs surnaturels.

 

La doctrine venue du cœur des messagères

Délimite le monde matériel et son extinction.

 

Les fils de la lignée de Marpa Lotsa

Dispenseront nombre de paroles admirables.

 

Le courage de Milarépa

Soutient l’arbre de vie de l’enseignement du Bouddha.

 

L’homme qui garde ce pilier de la doctrine,

Prospérité pour sa descendance !

Les maîtres de la tradition kagyü,

Demchog, Gyépa Dordjé, Sangdüs,

Les excellentes divinités tutélaires,

La noble et divine doctrine,

Le cœur des messagères du secret,

Les dakinis des trois séjours,

Les protecteurs du dharma,

Düdsol la déesse noire2,

Puissent-ils rester prospères et la bénir !

Prospérité à l’obéissance au lama !

Prospérité pour les générations futures !

Que ma bénédiction demeure immuable !

Garde toujours ces mots à l’esprit.

Marpa, ayant ainsi chanté, manifesta sa joie.

Puis la mère me donna des bottes neuves, un vêtement, et d’amples provisions de route.

« Fils, dit-elle, ce ne sont que des objets matériels à l’occasion de ton départ. Parce que notre rapport de mère et de fils prend fin pour cette vie, je te prie de partir dans la paix du corps et de l’esprit. Je forme le vœu de nous revoir plus tard au paradis d’Ougyèn. Les paroles aimantes de ta mère en guise d’adieu spirituel, ne les oublie pas. »

Et en me tendant une coupe crânienne emplie d’un nectar consacré3, la mère dit ce chant :

Elle chanta ainsi et versa quantité de larmes. L’entière assemblée alors pleura, donnant toutes les preuves de l’affliction. Je me prosternai devant le père et la mère puis posai leur pied sur ma tête. Après avoir formulé des prières je m’éloignai à reculons jusqu’à ce que disparaisse le visage du lama. En voyant toute l’assistance me regarder, le visage ruisselant de larmes, je fus presque incapable de partir. Puis, n’apercevant plus mes père et mère spirituels, j’allai droit devant. Je traversai la vallée et jetai un regard en arrière. Le lama et son entourage restaient immobiles, comme une tache sombre qui déclinait. Dans l’excès de mon attachement je pensai m’en retourner, mais je me fis cette réflexion : “Les instructions, je les ai entièrement reçues, et les œuvres contraires à la loi bouddhique, je ne m’y livrerai plus nulle part. Quant au lama, je peux le méditer placé au sommet de ma tête et ne jamais me sentir séparé de lui. Il m’a promis que nous nous retrouverons plus tard dans les mondes purs. Et quelque temps après avoir revu la mère qui m’a donné la vie, je pourrai revenir près du lama.”

A cette pensée la tristesse me quitta et je m’engageai sur la route. Arrivé chez le lama Ngogpa, nous comparâmes nos instructions. Les siennes étaient plus riches pour l’explication des tantras, les miennes pouvaient rivaliser en ce qui concernait les exercices pratiques, mais, pour ce qui était de la tradition orale secrète des dakinis, je le surpassais. Puis, après nous être salués et avoir formé des vœux, je partis pour mon village. J’y arrivai en trois jours. J’eus la fierté de penser que ma capacité à maîtriser le souffle d’énergie était exaltante, dit Milarépa.

 

Ainsi, après avoir été initié à toutes les instructions générales, incité par des rêves prémonitoires, il obtint les instructions de la tradition orale secrète, puis il quitta son maître pour rentrer dans son pays. Telle est la cinquième œuvre excellente.


1.

Milarépa n’ira jamais lui-même en Inde. Il chargera plus tard son disciple Rétchungpa d’aller demander ces enseignements. Voir Les Cent Mille Chants, chap. 35.

2.

Dud-sol (tib.) est l’équivalent de la déesse Kâli ou Durgâ (skt). La grande déesse mère à l’aspect terrible, énergie féminine primordiale.

3.

Le vase et son contenu, symboles du matériel et du spirituel.