Scène 2
BÉRALDE, TOINETTE
TOINETTE. – N'abandonnez pas, s'il vous plaît, les intérêts de votre nièce.
BÉRALDE. – J'emploierai toutes choses pour lui obtenir ce qu'elle souhaite.
TOINETTE. – Il faut absolument empêcher ce mariage extravagant qu'il s'est mis dans la fantaisie, et j'avais songé en moi-même que ç'aurait été une bonne affaire de pouvoir introduire ici un médecin à notre poste1, pour le dégoûter de son Monsieur Purgon, et lui décrier2 sa conduite. Mais, comme nous n'avons personne en main pour cela, j'ai résolu de jouer un tour de ma tête.
BÉRALDE. – Comment ?
TOINETTE. – C'est une imagination burlesque. Cela sera peut-être plus heureux3 que sage. Laissez-moi faire : agissez de votre côté. Voici notre homme.