1.

Voir supra, chapitre 3, p. 92.

2.

Lorenz von Stein, cité par Reinhart Koselleck, Le futur passé, Paris, Éd. de l’École des hautes études en sciences sociales, 1990, p. 180.

3.

Les Lieux de mémoire, sous la dir. de Pierre Nora, III, Les France, 1, Paris, Gallimard, 1993, p. 11-32.

4.

1789. La commémoration (volume collectif, Paris, Gallimard, 1999) réunit les articles parus dans Le Débat sur le bicentenaire de la Révolution française. Patrick Garcia, Le Bicentenaire de la Révolution française. Pratiques sociales d’une commémoration, Paris, CNRS Éditions, 2000.

5.

Voir infra, p. 163-165.

6.

Voir supra, p. 104-105.

7.

Les Lieux de mémoire, op. cit., III, 1.

8.

Fernand Braudel, L’Identité de la France, Paris, Arthaud-Flammarion, 1986, 3 vol.

9.

Ibid., t. III, p. 431. Voir supra, p. 24.

10.

Parmi bien d’autres possibles, citons un historien, observateur engagé dans son siècle, Eric Hobsbawm : « Very few people would deny that an epoch in world history ended with the collapse of the Soviet bloc and the Soviet Union, whatever we read in the events of 1989-91. A page in history has been turned » (On History, Londres, Abacus Book, 1998, p. 311).

11.

Carol Gluck, « 11 septembre. Guerre et télévision au 21e siècle », Annales HSS, 1, 2003, p. 135-162. Carol Gluck propose une histoire-témoignage de la « guerre contre le terrorisme » menée par les États-Unis à travers une « ethnographie » des médias. Attentive à la mise en récit instantanée de la guerre, elle ne s’arrête pas sur l’autocommémoration immédiate constitutive de l’événement.

12.

Plutarque, Vies parallèles, préfacé par Fr. Hartog, Paris, Gallimard, 2002, p. 35-36. « Entrer dans son avenir à reculons », la formule est de Valéry.

13.

R. Koselleck, Le futur passé, op. cit., p. 43.

14.

Hannah Arendt, La Crise de la culture, Paris, Gallimard, 1972, p. 19.

15.

Chateaubriand, Mémoires d’Outre-Tombe, 44, 5, Paris, Gallimard, coll. «Bibl. de la Pléiade », 1951, t. II, p. 922.

16.

Voir supra, p. 12-17.

17.

Sur la longévité de l’historia magistra, voir R. Koselleck, Le futur passé, op. cit., p. 37-62.

18.

Fr. Hartog, préface à Plutarque, Vies parallèles, op. cit., p. 26-27.

19.

Id., « Du parallèle à la comparaison », in Plutarque : Grecs et Romains en question, textes rassemblés par P. Payen, Entretiens de St. Bertrand de Comminges, 1998, p. 162-166. Levent Yilmaz, La Querelle des Modernes. Temps, nouveauté et histoire dans la Querelle des Anciens et des Modernes, thèse EHESS, 2002 (à paraître, Gallimard, 2004).

20.

Voir infra, p. 176-185.

21.

Giovanni Lista, Le Futurisme, Paris, Terrail, 2001, p. 29, 30 et 38.

23.

Émile Benveniste, Problèmes de linguistique générale, Paris, Gallimard, 1966, p. 135.

24.

Horace, Épîtres, 1, 4, 13.

25.

Marc Aurèle, Pensées, 12, 3, 3-4.

26.

Goethe, Second Faust, v.9381. Voir Pierre Hadot, « “Le présent seul est notre bonheur”, la valeur de l’instant présent chez Goethe et dans la philosophie antique », Diogène, 133, 1986, p. 71.

27.

Franz Rosenzweig, lettre du 5 février 1917, citée par Stéphane Mosès, L’Ange de l’histoire. Rosenzweig, Benjamin, Scholem, Paris, Éd. du Seuil, 1992, p. 89.

28.

Pascal, Pensées, 172 (Brunschvicg).

29.

Éric Michaud, « Le présent des avant-gardes » (étude à paraître).

30.

André Gide, L’Immoraliste, Paris, Mercure de France, 1961, p. 60.

31.

En plusieurs occasions, Lucien Febvre répond à Valéry, lui abandonnant l’histoire sans vie et lui reprochant d’ignorer l’histoire vivante (1941) : voir Combats pour l’histoire, Paris, Armand Colin, 1992, p. 24, 102 et 423.

32.

« Aux lecteurs », Annales d’histoire économique et sociale, 1, 1929 : « Tandis qu’aux documents du passé, les historiens appliquent leurs bonnes vieilles méthodes éprouvées, des hommes de plus en plus nombreux consacrent, non sans fièvre parfois, leur activité à l’étude des sociétés et des économies contemporaines : deux classes de travailleurs faites pour se comprendre et qui, à l’ordinaire, se côtoient sans se connaître. »

33.

Jean-Paul Sartre, La Nausée, Paris, Gallimard, 1938, p. 124-125 et 127.

34.

Id., présentation de la revue Les Temps modernes, 1945. Encore répété dans Les Mots : « Je prétends sincèrement n’écrire que pour mon temps. »

35.

Id., Les Mots, Paris, Gallimard, 1964, p. 210.

36.

H. Arendt, La Crise de la culture, op. cit., p. 17.

37.

Claude Lévi-Strauss, Tristes Tropiques, Paris, Plon, 1955, p. 374.

38.

Voir supra, p. 25 et 36.

39.

Pierre Clastres, La Société contre l’État, Paris, Éd. de Minuit, 1974 ; Jacques Lizot, Le Cercle des feux. Faits et dits des Indiens Yanomami, Paris, Éd. du Seuil, 1976.

40.

Luc Boltanski et Ève Chiapello, Le Nouvel Esprit du capitalisme, Paris, Gallimard, 1999.

41.

Sylviane Agacinski, Le Passeur de temps, Paris, Éd. du Seuil, 2000, p. 178-182.

42.

Pierre Bourdieu, Méditations pascaliennes, Paris, Éd. du Seuil, 1997, p. 263.

43.

Dans l’analyse que donne Guy Debord du « temps spectaculaire », comme « temps pseudo-cyclique consommable », il est encore indiqué que, dans le temps spectaculaire, « le passé domine le présent » (La Société du spectacle, Paris, Buchet/Chastel, 1967, p. 130).

44.

T.S. Eliot, On Poetry and Poets, Londres, 1957, p. 69.

46.

Helga Nowotny, Le Temps à soi. Genèse et structuration d’un sentiment du temps, traduit par S. Bollack et A. Masclet, Paris, Éd. de la Maison des sciences de l’homme, 1992.

47.

P. Bourdieu, Méditations pascaliennes, op. cit., p. 268.

48.

Emmanuel Kant, Le Combat des facultés, cité par R. Koselleck, Le futur passé, op. cit., p. 50. Sur l’historisation de l’événement, avant même qu’il ne se produise, on peut songer, dans un autre registre, au film de Woody Allen, Bananas (1971), où on doit assister à l’assassinat en direct d’un président.

49.

Olivier Dumoulin, Le Rôle social de l’historien. De la chaire au prétoire, Paris, Albin Michel, 2003, p. 27-63.

50.

Voir infra, p. 196-197.

51.

Jean Favier et Daniel Neirinck, « Les archives », in L’Histoire et le Métier d’historien en France, 1945-1995, sous la dir. de Fr. Bédarida, Paris, Éd. de la Maison des sciences de l’homme, 1995, p. 89-110. Fr. Hartog, « Archives. La loi, la mémoire, l’histoire », Le Débat, 112, 2000, p. 45-48. Pour une présentation de l’ensemble du dossier, voir Sophie Cœuré et Vincent Duclert, Les Archives, Paris, La Découverte, 2001.

52.

La norme de référence est celle de la communication immédiate des documents, mais les décrets d’application de la loi de 1979 ont fixé des délais pour certaines archives : 30 ou 60 ans (pour les documents contenant des informations mettant en cause la vie privée ou intéressant la sûreté de l’État ou la défense nationale). En 1995, le rapport Braibant proposait de ramener ces délais à 25 et 50 ans.

53.

Nul ne pouvait alors savoir qu’il serait libéré de la prison de la Santé pour raisons médicales, en septembre 2002. Mais l’émoi provoqué par sa libération – relevant uniquement de l’application d’une disposition nouvelle de la loi – montre bien qu’il restera jusqu’à sa mort le contemporain de son crime. Mais nous aussi.

54.

Voir infra, p. 215. Henry Rousso, La Hantise du passé, entretien avec Philippe Petit, Paris, Textuel, 1998, p. 12-47.

55.

André Fermigier, La Bataille de Paris : des Halles à la Pyramide. Chroniques d’urbanisme, Paris, Gallimard, 1991, p. 54. La suite des chroniques données par Fermigier au Nouvel Observateur, puis au Monde, permet de suivre la défaite des Halles et l’émergence progressive du thème du patrimoine.

56.

A. Fermigier, ibid., p. 149.

57.

Voir le dossier « L’utopie Beaubourg dix ans après », Esprit, 123, 1987. Geneviève Gallot, « Le Centre Pompidou, une utopie épuisée », Le Débat, 98, 1998, p. 102.

58.

Voir infra, p. 164-165.

59.

Mona Ozouf, in 1789, La Commémoration, op. cit., p. 322.

60.

Étienne François, « Nation retrouvée, Nation à contrecœur. L’Allemagne des commémorations », Le Débat, 78, 1994, p. 62-70. Deutsche Erinnerungs-Orte, sous la dir. de E. François et H. Schulze, Munich, Beck, 2001-2002.

61.

Faire de l’histoire, Paris, Gallimard, 1974, t. I, p. IX et XI.

62.

Thucydide, 1, 20-21.

64.

Maurice Halbwachs, Les Cadres sociaux de la mémoire (1925), Paris, Albin Michel, 1994, p. 296. Marie-Claire Lavabre, « Maurice Halbwachs et la sociologie de la mémoire », Raison présente, 128, 1998, p. 47-56.

65.

Maurice Halbwachs, La Mémoire collective, édition critique établie par Gérard Namer, Paris, Albin Michel, 1997, p. 135.

66.

Ibid., p. 189.

67.

Ibid., p. 166.

68.

J. Thiénot, Rapport sur les études historiques, Paris, Imprimerie impériale, 1868, p. 356.

69.

Pierre Nora, « Le retour de l’événement », in Faire de l’histoire, Paris, Gallimard, 1974, t. I, p. 225 et 227.

70.

Id., Les Lieux de mémoire, I, La République, Paris, Gallimard, 1984, p. XVII-XLI.

71.

Jean-Noël Jeanneney, L’Histoire va-t-elle plus vite ? Variations sur un vertige, Paris, Gallimard, 2001. Pour l’auteur, l’accélération est « une réalité partielle, donc un concept utile, mais à condition d’en relativiser les manifestations et de comprendre que l’essentiel de la nouveauté ne réside pas dans cette mobilité accrue de notre civilisation, mais plutôt dans une discordance croissante entre tous les rythmes qui tissent notre devenir » (p. 137). Nous retrouverons plus loin ce thème de la discordance.

72.

Voir supra, chap.3, p. 85. R. Koselleck, Le futur passé, op. cit., p. 51-52.

73.

Lothar Baier, Pas le temps, Arles, Actes Sud, 2002.

74.

Pierre Nora, « Pour une histoire au second degré », Le Débat, 122, 2002, p. 27.

75.

Id., « Ernest Lavisse : son rôle dans la formation du sentiment national », Revue historique, juillet-septembre 1962, repris dans Lieux de mémoire, op. cit., I, p. 247-289.

76.

Ernest Renan, Prière sur l’Acropole, in Œuvres complètes, Paris, Calmann-Lévy, 1948, p. 759.

77.

P. Nora, « Pour une histoire au second degré », op. cit., p. 30.

78.

Frances Yates, L’Art de la mémoire, traduit par D. Arasse, Paris, Gallimard, 1975.

79.

Marcel Proust, Le Temps retrouvé, in À la recherche du temps perdu, Paris, Gallimard, coll. « Bibl. de la Pléiade », 1954, t. III, p. 1029.

80.

Henri Bergson, Essai sur les données immédiates de la conscience (1888), Paris, PUF, 1961, en particulier le chapitre 2 qui analyse l’idée de durée. Auditeur des cours de Bergson, Péguy placera au centre de sa réflexion la « révolution bergsonienne ». De Péguy, Bergson dira qu’il a connu sa « pensée essentielle ».

81.

Charles Péguy, Clio. Dialogue de l’histoire et de l’âme païenne, in Œuvres en prose complètes, Paris, Gallimard, coll. «Bibl. de la Pléiade », 1992, t. III, p. 1176-1178. Le manuscrit a été rédigé entre 1912 et 1913. François Bédarida, « Histoire et mémoire chez Péguy », Vingtième siècle, 73, 2002, p. 101-110.

83.

Id., Clio, op. cit., p. 1205.

84.

Il en existe plusieurs traductions ; voir, en dernier lieu, Michael Löwy, Walter Benjamin : Avertissement d’incendie. Une lecture des thèses « Sur le concept d’histoire », Paris, PUF, 2001. Sur Benjamin et Péguy, Hella Tiedemann-Bartells, « La mémoire est toujours de la guerre, Benjamin et Péguy », in W. Benjamin et Paris, sous la dir. de H. Wismann, Paris, Éd. du Cerf, 1986, p. 133-145.

85.

Walter Benjamin, Paris capitale du XIXe siècle. Le livre des passages, traduit par Jean Lacoste, Paris, Éd. du Cerf, 1989, p. 478.

86.

Hannah Arendt, « Walter Benjamin. 1892-1940 », cité par Étienne Tassin, Le Trésor perdu. Hannah Arendt, l’intelligence de l’action politique, Paris, Payot Rivages, 1999, p. 36-37.

87.

Ernest Lavisse, Histoire de France contemporaine, depuis la Révolution jusqu’à la paix de 1919, Paris, Hachette, 1922, p. 511, 515 et 551.

88.

P. Nora, Les Lieux de mémoire, I, op. cit., p. XXIII.

89.

Marc Bloch, Apologie pour l’histoire ou Métier d’historien, Paris, Armand Colin, 1993, p. 95. Sur l’importance du jeu passé/présent, Olivier Dumoulin, Marc Bloch, Paris, Presses de Sciences Po, 2000, p. 264-276.

90.

Marcel Gauchet, in Les Lieux de mémoire, II, La Nation, 1, Paris, Gallimard, 1986, p. 285.

91.

François Furet, Penser la Révolution française, Paris, Gallimard, 1978.

92.

Augustin Thierry, Considérations sur l’histoire de France, in Œuvres complètes, Paris, M. Lévy, 1868, t. IV, p. 145.

93.

Carine Fluckiger, « Le Moyen Âge domestiqué. Les historiens narrativistes et la couleur locale », Équinoxes, 16, 1996, p. 27-37.

94.

Fr. Hartog, « L’œil de l’historien et la voix de l’histoire », Communications, 43, 1986, p. 55-69.

95.

Jules Michelet, « Préface de l’Histoire de France », in Œuvres complètes, Paris, Flammarion, 1974, t. IV, p. 13 sq.

96.

F. Braudel, L’Identité de la France, op. cit., t. I, p. 9.

97.

Fr. Hartog, Le 19e Siècle et l’Histoire. Le cas Fustel de Coulanges, nouvelle éd., Paris, Éd. du Seuil, 2001.

98.

Fustel de Coulanges, Histoire des institutions politiques de l’ancienne France, Paris, Hachette, 1875, introduction, p. 2.

99.

F. Braudel, L’Identité de la France, op. cit., t. II, p. 431.

100.

Gabriel Monod, Revue historique, 1, 1876, éditorial.

101.

L. Febvre, Combats pour l’histoire, op. cit., avant-propos, p. V.

102.

P. Nora, Lieux de mémoire, op. cit., II, 1, p. 327.

103.

Paul Valéry, Regards sur le monde actuel, in Œuvres, Paris, Gallimard, coll. «Bibl. de la Pléiade », 1960, t. II, p. 921 et 935.

104.

Lucien Febvre, « L’histoire dans le monde en ruines », Revue de synthèse historique, février 1920, p. 4.

105.

Avant sa mort, Marc Bloch cherchait à cerner une originalité française au moyen de la comparaison (« Il n’y a pas une histoire de France, il y a une histoire de l’Europe »). Dans son cours du Collège de France, en 1945-1946 et 1947, Lucien Febvre s’employa à cerner l’émergence d’une conscience nationale (Honneur et Patrie, texte établi, présenté et annoté par Thérèse Charmasson et Brigitte Mazon, Paris, Perrin, 1996).

106.

Georges Duby et Robert Mandrou, Histoire de la civilisation française, Paris, Armand Colin, 1958. Mais, en 1987, Duby participe à l’Histoire de France publiée par Hachette, centrée sur le politique, dont il signe le premier volume, Le Moyen Âge de Hugues Capet à Jeanne d’Arc, 987-1460.

107.

Charles Péguy, L’Argent suite, in Œuvres en prose complètes, op. cit., t. III, p. 883. Henri-Irénée Marrou, « De la logique de l’Histoire à une Éthique de l’historien », Revue de métaphysique et de morale, 54, 1949, p. 248-272.

108.

François Dosse, L’Empire du sens. L’humanisation des sciences humaines, Paris, La Découverte, 1995.

109.

F. Braudel, L’Identité de la France, op. cit., t. I, p. 16.

110.

Ibid., p. 18.

111.

Histoire de la France, sous la dir. d’André Burguière et Jacques Revel, Paris, Éd. du Seuil, 1989, préface, p. 18 et 19. Les « caractères originaux » sont évidemment une discrète allusion à Marc Bloch.

112.

Voir, par exemple, Passés recomposés. Champs et chantiers de l’histoire, sous la dir. de J. Boutier et D. Julia, Paris, Éditions Autrement, 1995.

113.

Christian Amalvi, « Le 14-Juillet », in Les Lieux de mémoire, op. cit., I, p. 423-434.

114.

Ch. Péguy, Clio. Dialogue de l’histoire et de l’âme païenne, in Œuvres en prose complètes, Paris, Gallimard, coll. «Bibl. de la Pléiade », 1992, t. III, p. 1083-1084.

115.

Jean-Michel Leniaud, L’Utopie française. Essai sur le patrimoine, Paris, Éd. Mengès, 1992, p. 115-150 ; voir infra, chap.5.

116.

P. Nora, Les Lieux de mémoire, op. cit., III, 1, p. 29.

117.

Emmanuel Kattan, Penser le devoir de mémoire, Paris, PUF, 2002.

118.

P. Nora, Les Lieux de mémoire, op. cit., III, 1.

119.

Essais d’ego-histoire, Paris, Gallimard, 1987.

120.

Henry Rousso, « L’historien, lieu de mémoire, hommage à Robert Paxton », in Vichy, l’événement, la mémoire, l’histoire, Paris, Gallimard, 2001, p. 453-480, où il montre comment Paxton est devenu « une sorte de lieu de mémoire ».

121.

Voir infra, chap.5, p. 195-196.

122.

Raymond Aron, Introduction à la philosophie de l’histoire. Essais sur les limites de l’objectivité historique, nouvelle éd., Paris, Gallimard, 1986, p. 277 : « Nous entendons par contingence à la fois la possibilité de concevoir l’événement autre et l’impossibilité de déduire l’événement de l’ensemble de la situation antérieure. »

123.

Paul Ricœur, Temps et Récit III, Paris, Éd. du Seuil, 1985, p. 313. Bernard Lepetit, « Le présent de l’histoire », in Les Formes de l’expérience. Une autre histoire sociale, Paris, Albin Michel, 1995, p. 295-298.

124.

Voir L’Europe entre cultures et nations, sous la dir. de Daniel Fabre, Paris, Éd. de la Maison des sciences de l’homme, 1996, qui explore, en Europe, les trois termes patrimoine, identité, nation.

125.

Sur le rapport entre le patrimoine et le présent, voir infra, chapitre 5, p. 205-206.

127.

Voir, autour de cette question, le débat qui se poursuit dans la revue Vingtième siècle. Revue d’histoire : Nicolas Roussellier, 38, 1993, p. 106-108 ; Jean-Pierre Rioux, « Pour une histoire de l’Europe sans adjectif », 50, 1996, p. 101-110 ; Jean-Clément Martin, « Pour une histoire “principielle” de l’Europe », 53, 1997, p. 124-128 ; et le dossier « Apprendre l’histoire de l’Europe », fruit d’un colloque qui, selon les termes mêmes de J.-P. Rioux, devait « poser les principes de précaution scientifique, qui doivent entourer le volontarisme », 71, 2001.

128.

J. Le Goff, préface. Cette page est reproduite dans tous les volumes de la collection.

129.

Voir les stimulantes réflexions du médiéviste Patrick J. Geary, The Myth of Nations. The Medieval Origins of Europe, Princeton, Princeton University Press, 2002.

Chapitre 5. Patrimoine et présent
1.

La nouvelle direction regroupe les Monuments historiques, l’Inventaire général, l’Archéologie, à quoi s’ajoute une Mission ethnologique avec un Conseil du patrimoine ethnologique. Isac Chiva a été l’initiateur de cette politique. Voir Daniel Fabre, « L’ethnologie devant le monument historique », in Domestiquer l’histoire. Ethnologie des monuments historiques, sous la dir. de D. Fabre, Paris, Éd. de la Maison des sciences de l’homme, 2000, p. 8-9.

2.

L’Abus monumental, sous la présidence de Régis Debray, Paris, Fayard, 1998, en particulier R. Debray, « Le monument ou la transmission comme tragédie », p. 11-32. Il y avait eu déjà Tzvetan Todorov, Les Abus de la mémoire, Paris, Arléa, 1995.

3.

Selon une enquête du ministère de la Culture sur l’image du patrimoine à l’issue de l’année du Patrimoine : en 1979, le patrimoine évoque surtout des biens matériels, relatifs à la propriété privée. Après 1980, plus d’un tiers des Français le comprennent comme « richesses nationales, culturelles, artistiques et autres » : voir Hervé Glevarec et Guy Saez, Le Patrimoine saisi par les associations, Paris, La Documentation française, 2002, p. 26.

4.

Olivier Godard, « Environnement, modes de coordination et systèmes de légitimité : analyse de la catégorie de patrimoine naturel », Revue économique, 41, 2, 1990, p. 239.

5.

Jean-Pierre Babelon et André Chastel, « La notion de patrimoine », Revue de l’art, 49, 1980, p. 5-32 ; Marc Guillaume, La Politique du patrimoine, Paris, Galilée, 1980. Ensuite, les publications se sont multipliées, notamment : André Chastel, « La notion de patrimoine », in Les Lieux de mémoire, II, La Nation, 2, Paris, Gallimard, 1986, p. 405-450 ; Françoise Choay, L’Allégorie du patrimoine, Paris, Éd. du Seuil, 1992 ; Roland Recht, Penser le patrimoine. Mise en scène et mise en ordre, Paris, Hazan, 1998 ; en dernier lieu, Jean-Michel Leniaud, Les Archipels du passé. Le patrimoine et son histoire, Paris, Fayard, 2002 (du même, L’Utopie française, op. cit.).

6.

Krzysztof Pomian, Sur l’histoire, Paris, Gallimard, 1999, p. 215 et, surtout, « Entre l’invisible et le visible : la collection » (1978), repris dans Collectionneurs, amateurs et curieux. Paris, Venise : XVIe-XVIIIe siècle, Paris, Gallimard, 1987, p. 15-59.

7.

Jean Davallon, « Le patrimoine : une filiation inversée », EspacesTemps, 74/75, 2000, p. 7-16.

8.

Voir supra, chap.2, p. 75.

9.

Gilbert Dagron, Empereur et prêtre. Étude sur le césaropapisme byzantin, Paris, Gallimard, 1995, p. 106-109.

10.

J.-M. Leniaud, Les Archipels du passé, op. cit., p. 42. Le souverain capétien se donne comme « héritier de la couronne du Christ ».

11.

Patrick J. Geary, Le Vol des reliques au Moyen Âge. Furta sacra, traduit par P.-E. Dauzat, Paris, Aubier, 1993.

12.

Marc Bourdier, « Le mythe et l’industrie ou la protection du patrimoine culturel au Japon », Genèses, 11, 1993, p. 82-110.

13.

Nicolas Fiévé, « Architecture et patrimoine au Japon : les mots du monument historique », in L’Abus monumental, op. cit., p. 333.

14.

C’est le titre d’un texte de l’architecte italien Camillo Boito, publié en 1893, où il tente de définir une position intermédiaire entre celle illustrée par Viollet-le-Duc – «Restaurer un édifice, ce n’est pas l’entretenir, le réparer ou le refaire, c’est le rétablir dans un état complet qui peut n’avoir jamais existé à un moment donné » (Dictionnaire de l’architecture) – et celle de Ruskin – conserver absolument, jusqu’à la ruinification s’il le faut ; voir J.-M. Leniaud, Les Archipels du passé, op. cit., p. 186-188.

15.

Masahiro Ogino, « La logique d’actualisation. Le patrimoine au Japon », Ethnologie française, XXV, 1995, p. 57-63.

16.

Yan Thomas relève que le vocabulaire du droit archaïque romain ne distingue pas nettement les personnes et les choses : le patrimonium signifie le « statut légal du pater », c’est-à-dire une espèce de prolongement social de sa personne (« Res, chose et patrimoine », Archives de philosophie du droit, 25, 1980, p. 422). Claudia Moatti, « La construction du patrimoine culturel à Rome aux Ier siècle av. et Ier siècle ap. J.-C. », in Memoria e Identità. La cultura romana costruisce la sua imagine, sous la dir. de Mario Citroni, Florence, 2003, p. 79-96.

17.

Raymond Chevallier, L’Artiste, le Collectionneur et le Faussaire. Pour une sociologie de l’art romain, Paris, Armand Colin, 1991.

18.

Christian Jacob, « Lire pour écrire : navigations alexandrines », in Le Pouvoir des bibliothèques, sous la dir. de M. Baratin et Ch. Jacob, Paris, Albin Michel, 1996, p. 47-56.

19.

Au lendemain du retour de la papauté à Rome. Fr. Choay, L’Allégorie du patrimoine, op. cit., p. 25. Sur Rome et le temps, hier et aujourd’hui, voir Claudia Moatti, Roma, Arles, Actes Sud, 1997.

20.

Roland Mortier, La Poétique des ruines en France. Ses origines, ses variations de la Renaissance à Victor Hugo, Genève, Droz, 1974, p. 15-16, et les commentaires d’Alain Schnapp, « Vestiges, monuments, ruines : l’Orient face à l’Occident », in Le Disciple et ses maîtres, sous la dir. de L. Bansat-Boudon et J. Scheid, Le Genre humain, 37, Paris, Éd. du Seuil, 2002, p. 173-174.

21.

Pausanias, 9, 36, 5.

22.

Ibid., 1, 26, 4 ; voir Fr. Hartog, Mémoire d’Ulysse. Récits sur la frontière en Grèce ancienne, Paris, Gallimard, 1996, p. 151-158.

23.

Guizot crée la charge d’inspecteur des Monuments historiques, d’abord confiée à Ludovic Vitet, et que Prosper Mérimée occupe à partir de 1834. L’inspecteur est celui qui « classe » les monuments comme « historiques ».

24.

Sur Pausanias, voir Pausanias, Travel and Memory in Roman Greece, édité par S. Alcock, J. Cherry et J. Elsner, Oxford, Oxford University Press, 2001.

25.

Alois Riegl, Le Culte moderne des monuments, son essence et sa genèse, traduit par D. Wieczorek, Paris, Éd. du Seuil, 1984, p. 56, 49 et 47. Le livre a été redécouvert en ces années-là. Sur Riegl, voir les remarques de Daniel Fabre, « Ancienneté, Altérité, Autochtonie », in Domestiquer l’histoire. Ethnologie des monuments historiques, Paris, Éd. de la Maison des sciences de l’homme, 2000, p. 196-204. Jean-Philippe Antoine, Six rhapsodies froides sur le lieu, l’image et le souvenir, Paris, Desclée de Brouwer, 2002, p. 258-289 (sur A. Riegl).

26.

Res Gestae Divi Augusti, 20, 1-5 (édition de Jean Gagé, Paris, Les Belles Lettres, 1977).

27.

Roland Sablayrolles, « Espace urbain et propagande politique : l’organisation du centre de Rome par Auguste (Res Gestae, 19 à 21) », Pallas, 28, 1981, p. 61 et 68.

28.

Suétone, Vie de Vespasien, 8.

29.

Claudia Moatti, La Raison de Rome. Naissance de l’esprit critique à la fin de la République, Paris, Éd. du Seuil, 1997, p. 150-151.

30.

Paul Veyne, Le Pain et le Cirque, Paris, Éd. du Seuil, 1976, p. 643.

31.

François Loyer, « Les échelles de la monumentalité », in L’Abus monumental, op. cit., p. 187.

32.

Sénatus-consulte proclamé en 44-56 après J.-C., cité par Alain Schnapp, La Conquête du passé. Aux origines de l’archéologie, Paris, Éditions Carré, 1993, p. 334.

33.

Yan Thomas, « Les ornements, la cité, le patrimoine », in Images romaines, Paris, Presses de l’École normale, 2001, p. 263-283.

34.

Ibid., p. 275.

35.

Ibid., p. 283.

36.

A. Schnapp, La Conquête du passé, op. cit., p. 334.

37.

Y. Thomas, « Les ornements, la cité, le patrimoine », op. cit., p. 282.

38.

J.-M. Leniaud, Les Archipels du passé, op. cit., p. 69.

39.

J. Babelon et A. Chastel, « La notion de patrimoine », op. cit., p. 13, et les remarques de J.-M. Leniaud, Les Archipels du passé, op. cit., p. 67.

40.

Louis Aubin Millin, Antiquités nationales ou recueil de Monuments pour servir à l’histoire générale et particulière de l’Empire français, tels que tombeaux, inscriptions, statues, vitraux, fresques… tirés des Abbayes, Monastères, Châteaux et autres lieux devenus Domaines nationaux, Paris, 1790. Voir Françoise Bercé, « La conservation des monuments, une mesure d’exception », in L’Abus monumental, op. cit., p. 169.

42.

Renaldo Weiss, The Renaissance Discovery of Classical Antiquity, Oxford, Blackwell, 1969.

43.

R. Mortier, La Poétique des ruines en France, op. cit., p. 30.

44.

Pétrarque, Lettres familières, IV-VII, traduit par A. Longpré, Paris, Les Belles Lettres, 2002, note, p. 473.

45.

Ibid., 6, 2, p. 252.

46.

Ibid., p. 250. Invitant à la promenade, c’est-à-dire à la lecture, mais aussi à la réformation de soi, la description est également encadrée par des réflexions philosophiques et religieuses, où le Christ apparaît en « citadelle de la vérité ». Il ne saurait être évidemment question de quitter cette citadelle.

47.

C.R. Ligota, « From Philology to History : ancient Historiography between Humanism and Enlightenment », in Ancient History and the Antiquarian, Londres, The Warburg Institute, 1995, p. 108.

48.

Ibid. Voir Francisco Rico, Le Rêve de l’humanisme. De Pétrarque à Érasme, traduit par J. Tellez, Paris, Les Belles Lettres, 2002, p. 41.

49.

Philippe Coarelli, dans Le Pogge, Les Ruines de Rome, De varietate fortunae, livre 1, traduit par J.-Y. Boriaud, Paris, Les Belles Lettres, 1999, p. XLVI.

50.

Le Pogge, ibid., 14, 20-25, p. 70.

51.

A. Riegl, Le Culte moderne des monuments, op. cit., p. 12-13 et 59-53 ; A. Schnapp, La Conquête du passé, op. cit., p. 122 ; Sabine Forero-Mendoza, Le Temps des ruines. Le goût des ruines et les formes de la conscience historique à la Renaissance, Seyssel, Champ Vallon, 2002, p. 68-70.

52.

Fr. Choay, L’Allégorie du patrimoine, op. cit., p. 41.

53.

A. Schnapp, La Conquête du passé, op. cit., p. 125.

54.

Francis Haskell et Nicholas Penny, Pour l’amour de l’antique. La statuaire gréco-romaine et le goût européen, 1500-1900, traduit par Fr. Lissarague, Paris, Hachette, 1988, p. 23.

55.

K. Pomian, « Musée et Patrimoine », in Patrimoines en folie, sous la dir. de H.-P. Jeudy, Paris, Éd. de la Maison des sciences de l’homme, 1990, p. 186.

56.

Françoise Choay, Avant-propos à A. Riegl, Le Culte moderne des monuments, op. cit., p. 13.

57.

Montaigne, Essais, III, 9, p. 440 (de l’édition Garnier).

58.

Ibid., p. 441.

59.

Montaigne, Journal de Voyage, Paris, PUF, 1992, p. 111.

60.

Fr. Rico, Le Rêve de l’humanisme, op. cit., p. 19.

61.

Alphonse Dupront, Genèse des temps modernes, Paris, Gallimard/Le Seuil, coll. «Hautes Études », 2001, p. 49.

62.

Ibid., p. 51.

63.

J.W. Goethe, Voyage en Italie, traduit par J. Porchat, Paris, Bartillat, 2003, p. 170.

64.

Fr. Hartog, « Faire le voyage d’Athènes : J. J. Winckelmann et sa réception française », in Winckelmann et l’antique, Entretiens de la Garenne Lemot, Nantes, 1995, p. 127-143. Voir l’excellent livre d’Élisabeth Décultot, Johann Joachim Winckelmann. Enquête sur la genèse de l’histoire de l’art, Paris, PUF, 2000, p. 121-188.

66.

J.J. Winckelmann, Histoire de l’Art, traduction de 1789, t. III, p. 263. Voir aussi la description du Torse du Belvédère : « Je déplore l’irrémédiable altération de cet Hercule, après être parvenu à en saisir la beauté. […] Mais l’art nous montre combien nous pouvons encore apprendre de ce qui reste encore et avec quel œil l’artiste doit considérer ces vestiges » (cité par É. Décultot, Johann Joachim Winckelmann, op. cit., p. 277).

67.

R. Schneider, Quatremère de Quincy et son intervention dans les arts, Paris, Hachette, 1910.

68.

Édouard Pommier, L’Art de la liberté, Paris, Gallimard, 1991, p. 74.

69.

Quatremère de Quincy, Lettres à Miranda, Paris, Macula, 1989, p. 88, 89 et 105.

70.

Cicéron, cité par Quatremère de Quincy, ibid., p. 116.

71.

Quatremère de Quincy, ibid., p. 103.

72.

Ibid., p. 97.

73.

Sur Pirro Logorio, voir A. Schnapp, La Conquête du passé, op. cit., p. 125-126.

74.

Quatremère de Quincy, Lettres à Miranda, op. cit., p. 116.

75.

Ibid., p. 105.

76.

H. Jansen, libraire et traducteur de Winckelmann, cité par Édouard Pommier, « Winckelmann et la vision de l’antiquité dans la France des Lumières et de la Révolution », Revue de l’art, 1988, p. 9. Mona Ozouf, L’Homme régénéré : essais sur la Révolution française, Paris, Gallimard, 1989.

77.

Pour reprendre le titre d’un chapitre du livre d’É. Pommier, L’Art de la liberté, op. cit., p. 93-166.

78.

É. Pommier, ibid., p. 142 et 143.

79.

Ibid., p. 153-166.

80.

Ibid., p. 156.

81.

Ibid., p. 157.

82.

Ibid., p. 160.

83.

Ibid., p. 163.

84.

Abbé Grégoire, cité par J.-M. Leniaud, Les Archipels du passé, op. cit., p. 87.

85.

É. Pommier, L’Art de la liberté, op. cit., p. 453 et 454.

86.

Quatremère de Quincy, Considérations morales sur la destination des ouvrages de l’art (1815), Paris, Fayard, 1989, p. 48. Voir R. Schneider, Quatremère de Quincy, op. cit., p. 179-197. Carine Fluckiger, « L’investissement affectif de l’objet historique (Winckelmann, Quatremère de Quincy et Augustin Thierry) », article à paraître.

87.

Quatremère de Quincy, Considérations…, op. cit., p. 48.

88.

Dominique Poulot, « Alexandre Lenoir et les musées des Monuments français », in Les Lieux de mémoire, op. cit., II, 2, p. 497-531. Id., Musée, nation, patrimoine, 1789-1815, Paris, Gallimard, 1997, p. 285-339.

89.

É. Pommier, L’Art de la liberté, op. cit., p. 371-379.

90.

D. Poulot, Musée, nation, patrimoine, op. cit., p. 305.

92.

Fr. Hartog, « Faire le voyage d’Athènes… », op. cit., p. 141.

93.

La formule est de François Puthod de Maisonrouge, cité par J.-M. Leniaud, Les Archipels du passé, op. cit., p. 85.

94.

Chateaubriand, Génie du Christianisme, in Essai sur les Révolutions – Génie du christianisme, Paris, Gallimard, coll. «Bibl. de la Pléiade », 1978, p. 459 et 460.

95.

Ibid., p. 802, 799 et 939.

96.

Marcel Proust dans une lettre à Mme Strauss, cité par J.-M. Leniaud, Les Archipels du passé, op. cit., p. 180.

97.

Voir supra, p. 144-152.

98.

Barrès, cité par J.-M. Leniaud, Les Archipels du passé, op. cit., p. 232.

99.

J.-M. Leniaud, ibid., p. 287 et 298.

100.

Willibald Sauerländer, « Erweiterung des Denkmalbegriffs ? », in Denkmal-Werte-Gesellschaft. Zur Pluralität des Denkmalbegriffs, sous la dir. de Wilfried Lipp, New-York/Francfort, Campus, 1993, p. 120-149 ; Robert Hewison, The Heritage Industry. Britian in a Climate of Decline, Londres, Methuen, 1987.

101.

Anne Cauquelin, « Un territoire-musée », Alliage, 21, 1994, p. 195-198.

102.

Fr. Choay, Avant-propos à Alois Riegl, Le Culte moderne des monuments, op. cit., p. 9.

103.

La conférence d’Athènes fut réunie à l’initiative de la Commission internationale pour la coopération intellectuelle de la SDN et du Conseil international des musées : voir infra, p. 198.

104.

Gérard Althabe, « Productions des patrimoines urbains », in Patrimoines en folie, op. cit., p. 270.

105.

Le Monde, 4 septembre 2002.

106.

Rapport au nom de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales, 18 avril 1996.

107.

Le nombre des édifices protégés est passé de 24 000 en 1960 à 44 709 en 1996.

108.

Daniel Fabre, « L’histoire a changé de lieux », in Une histoire à soi, sous la dir. d’A. Bensa et D. Fabre, Paris, Éd. de la Maison des sciences de l’homme, 2001, p. 32 et 33.

109.

H. Glevarec et G. Saez, Le Patrimoine saisi par les associations, op. cit., p. 129-193.

110.

Ibid., p. 263.

111.

Isabelle Vinson a soutenu, en 2001, un DEA à l’EHESS sur « Le concept de patrimoine international : théorie et praxis ».

112.

Mouchir Bouchenaki et Laurent Lévi-Strauss, « La notion de monument dans les critères du Patrimoine de l’humanité de l’Unesco », in L’Abus monumental, op. cit., p. 121-129.

113.

Koïchiro Matsuura, « Éloge du patrimoine culturel immatériel », Le Monde, 11 septembre 2002.

114.

Un décret interministériel de 1967 officialise la notion de « parc naturel régional » ; voir J. Davallon et al., L’environnement entre au musée, Lyon, PUL/MC, 1992, p. 64-66, où est rappelé le rôle de Georges-Henri Rivière. Il existait déjà une loi du 21 avril 1906 sur la « protection des sites et des monuments naturels de caractère artistique ».

115.

L’appellation « écomusée » est forgée en 1971. Octave Debary, La Fin du Creusot ou l’Art d’accommoder les restes, Paris, Éd. du CTHS, 2002.

116.

Max Querrien, « Écomusées », Milieux, 13, 1983, p. 24-25. Président de la Caisse des Monuments historiques, M. Querrien avait rédigé, en 1982, un rapport adressé au ministre de la Culture intitulé « Pour une nouvelle politique du Patrimoine ».

117.

Alain Desvallées, « L’écomusée : musée degré zéro ou musée hors les murs », Terrains, 5, 1985, p. 84-85.

118.

Max Querrien, Les Monuments historiques demain, Direction du Patrimoine, 1987, p. 265. Quels monuments préserver pour demain ? L’argumentaire de ce colloque, organisé en 1984, partait de l’écart entre la demande sociale et les moyens disponibles. Puis M. Querrien notait qu’au sortir d’une période de grande mutation, et alors même que les menaces de destruction se faisaient plus nombreuses et plus irrémédiables, se manifestait une prise de conscience de la signification du patrimoine pour notre avenir, l’interprétant comme « le sursaut salutaire d’une collectivité désireuse de construire lucidement son futur en rétablissant le lien entre passé, présent et avenir » (p. 7).

119.

Pour le diagnostic d’une ethnologue, voir Françoise Zonabend, La Mémoire longue, Paris, Jean-Michel Place éditeur, 1999, p. 9 : « Dans les années 1970, la société française commence à prendre conscience des formidables changements qu’a provoqués la croissance économique des années d’après-guerre. La modernisation des campagnes entraîne un déplacement des populations vers les villes, et l’on assiste dans l’un et l’autre lieu à la fin d’un certain genre de vie : les solidarités traditionnelles, laïques ou religieuses, se rompent, les savoirs artisanaux et techniques disparaissent, les particularismes régionaux et communaux se délitent. Le monde où l’on a vécu, que nos aïeuls ont connu, bascule vers un monde que nous avons perdu. »

120.

Pour reprendre le titre de l’enquête dirigée par Alban Bensa et Daniel Fabre, citée supra, note 108.

Conclusion. La double dette ou le présentisme du présent
1.

Chateaubriand, Mémoires d’Outre-Tombe, 34, 9, Paris, Gallimard, coll. «Bibl. de la Pléiade », 1951, t. II, p. 477.

2.

Ibid., 44, 5, p. 922, voir supra, chapitre 3, p. 99.

3.

Ibid.

4.

Ibid., 44, 7, p. 933 ; 44, 9, p. 939.

5.

Charles Péguy, Note conjointe sur M. Descartes, in Œuvres en prose complètes, Paris, Gallimard, coll. «Bibl. de la Pléiade », 1992, t. III, p. 1428.

6.

Id., Clio. Dialogue de l’histoire et de l’âme païenne, ibid., p. 1206.

7.

John Gillis, « The Future of European History », Perpectives : American Historical Association Newsletter, 34, 4, 1996, p. 5. Le Monde du mercredi 8 août 1945 titrait : « Une révolution scientifique. Les Américains lancent leur première bombe atomique sur le Japon. »

9.

François Ewald, « Le retour du Malin génie. Esquisse d’une philosophie de la précaution », in O. Godard, Le Principe de précaution…, op. cit., p. 119 ; Rapport Kourilsky-Viney, op. cit., p. 274-275.

10.

Jean-Pierre Dupuy, Pour un catastrophisme éclairé. Quand l’impossible est certain, Paris, Éd. du Seuil, 2002, p. 213, où il propose la maxime d’un catastrophisme rationnel : « Obtenir une image de l’avenir suffisamment catastrophiste pour être repoussante et suffisamment crédible pour déclencher les actions qui empêcheraient sa réalisation, à un accident près. »

11.

H. Jonas, Le Principe responsabilité, op. cit., p. 417.

12.

Ernst Bloch, Le Principe Espérance, traduit par F. Wuilmart, Paris, Gallimard, 1976-1991.

13.

H. Jonas, Le Principe responsabilité, op. cit., p. 42.

14.

Ibid., p. 49.

15.

Ibid., p. 416, 423 et 40.

16.

Paul Ricœur, in Rapport Kourilsky-Viney, op. cit., p. 274 ; H. Jonas, Le Principe responsabilité, op. cit., p. 42 : « Notre impératif s’extrapole vers un avenir calculable qui forme la dimension inachevée de notre responsabilité. »

17.

H. Jonas, Le Principe responsabilité, op. cit., p. 424.

18.

Id., Pour une éthique du futur, traduit par S. Cornille et Ph. Ivernel, Paris, Rivages, 1998, p. 102.

19.

Jonas précise que « nous n’avons pas à rendre des comptes à l’homme à venir, mais à l’idée de l’homme qui est telle qu’elle exige la présence de ses incarnations dans le monde » (Le Principe responsabilité, op. cit., p. 95). Il s’agit d’un impératif ontologique.

20.

Rapport Kourilsky-Viney, op. cit., p. 213. Le Monde rapporte, dans son édition du 25 avril 2003, que le président de la République s’est prononcé pour l’inscription du principe de précaution dans la Charte de l’environnement. Ce texte en cours d’élaboration aura valeur constitutionnelle.

21.

Ibid., p. 253-276.

22.

« Satisfaire les besoins de développement des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs » (article 1er de la loi de 1995).

23.

Jean-Charles Hourcade, « Précaution et approche séquentielle de la décision face aux risques climatiques de l’effet de serre », in O. Godard, Le Principe de précaution…, op. cit., p. 293.

24.

François Ewald, in O. Godard, ibid., p. 99-126.

25.

Id., « Vers un État de précaution », Revue de philosophie et de sciences sociales, 3, 2002, p. 221-231.

26.

Ibid., p. 111.

28.

Paul Ricœur, « Le concept de responsabilité, essai d’analyse sémantique », Esprit, 1995, Le Juste, p. 65.

29.

Yan Thomas, « La vérité, le temps, le juge et l’historien », Le Débat, 102, 1998, p. 27.

30.

Emmanuel Kattan, Penser le devoir de mémoire, Paris, PUF, 2002, p. 134-136. Dans son allocution commémorant la rafle du Vél’ d’Hiv’, le 16 juillet 1995, Jacques Chirac, président de la République, parle de « dette imprescriptible ».

31.

Henri Berestycki, « La conquête du hasard », in À la recherche du réel, Association Droit de suite, mai 2001, p. 22.

32.

François Rachline, « Qu’arrive-t-il au présent ? », ibid., p. 18. Rachline présente une interprétation positive, sinon optimiste, de la crise du présent.

33.

Primo Levi, Les Naufragés et les Rescapés, traduit par A. Maugé, Paris, Gallimard, 1989, p. 10. Lawrence Langer, Admitting the Holocaust. Collected Essays, Oxford, Oxford University Press, 1995.

34.

Voir supra, p. 15.