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DASEIN
(n.m.) Étym. : mot composé issu de l'allemand da, « là », et de sein, « être ».
Terme allemand difficilement traduisible. Littéralement, nous pourrions l'entendre comme « être-là » ou, selon une transposition, comme « êtreexistant », voire « existence ». Nous sommes au monde, là, projetés dans notre vie. Le fait d’« être-là » définit la condition humaine. L'être humain s'interroge parfois sur les raisons de sa propre présence. Le Dasein est l'étant ayant le pouvoir de poser la question de l'être (voir « Être et étant »)
Dans Être et temps (1927), Heidegger (1889–1976) part du Dasein. L'objectif du penseur de Fribourg est d'analyser phénoménologiquement les structures essentielles du Dasein pour faire apparaître le sens de l'être : le Dasein, comme « là » de l'être, constitue le champ d'ouverture et de manifestation de la présence de l'être ; il est en somme l'apparaître de l'être.
La sophrologie est une expérience d'ouverture à l'être du Dasein, un accès à la fulgurance de l'existence.
Corrélats : analytique existentiale – authentique, inauthentique – Binswanger – conscience sophronique – différence ontologique – être et étant – existence – Heidegger – intégration dynamique de l'être – on (dictature du) – ontologie présence – temps.
DEBOUT-ASSIS-COUCHÉ (DAC)
Méthode de relaxation mise au point par le docteur Dumont en 1968, s'inspirant largement de la sophrologie (avec notamment la relaxation dynamique du premier degré), du training autogène de Schultz et de la relaxation progressive de Jacobson. Elle comporte trois séries d'exercices réalisées successivement dans les trois positions : orthostatique, assis au sol ou sur une chaise et allongé. La DAC permet un renforcement du schéma corporel* et une meilleure détente* dans ces trois positions et trouve notamment son application lors de la préparation à la maternité des femmes enceintes.
Corrélats : Jacobson – relaxation dynamique de Caycedo – sophrologie obstétricale – training autogène.
DÉONTOLOGIE
Étym. : du gr. deon, -ontos, « devoir », et logos, « discours, science, étude ». Il s'agit des règles qui régissent une profession.
Les sophrologues se sont dotés de règles déontologiques (par exemple, le respect du secret professionnel, le respect de la prescription médicale, etc.) afin d'améliorer la qualité de l'exercice de leur profession et d'assurer la sécurité du public qui fait appel à leurs services. Cela est d'autant plus nécessaire que la sophrologie n'est pas, à ce jour, une profession réglementée. La formation des sophrologues est organisée par des écoles privées. Certaines écoles proposent leur propre code de déontologie que les futurs professionnels s'engagent à respecter. À noter que les titres délivrés sont des diplômes ou certificats privés.
Heidegger pose la question de l'être. Pour accéder à cette question, il est nécessaire d'entreprendre une distinction radicale entre être et étant (voir « Être et étant ») qu'il appelle « différence ontologique ». La réflexion occidentale est marquée par l'oubli de l'être et tout le projet de l'auteur d’Être et temps consiste à dévoiler l'implicite ayant généré cette tradition. Je peux poser la question du pourquoi de l'être de l'étant, c'est-à-dire la question de savoir s'il existe un fond de ce qui est là ; mais pour poser cette question, il est nécessaire que l'être soit : il s'agit de le dévoiler dans sa présence d'être.
La démarche sophrologique, dans sa dimension phénoménologique, constitue une quête de l'être. L'homme est le seul étant, ayant non seulement le pouvoir de s'interroger sur l'être mais également celui de le révéler par la pratique sophrologique à sa propre présence. Si l'être est l'existence à l'état pur, la sophrologie me permet de saisir cette différence entre le fait de vivre et celui d'exister en prenant conscience du fait étonnant de l'existence. Pour un sophrologue, exister n'est pas simplement vivre, mais c'est s'étonner en état de conscience sophronique du fait même de l'existence.
Corrélats : conscience sophronique – Dasein – être et étant – éveil – existence Heidegger – intégration dynamique de l'être – ontologie – présence – temps valeurs ontologiques.
DIGNITÉ
Étym. : du lat. dignitas, « rang, valeur, fait de mériter, estime ».
Selon Caycedo*, quatrième valeur dite essentielle, parmi la liberté, la tridimensionnalité et la responsabilité.
Sur un plan moral, la dignité du sujet se caractérise par son autonomie*, sa capacité à considérer librement l'autre, autant que lui-même, comme une personne humaine à part entière méritant le respect.
La dignité mentionne la valeur absolue de la personne humaine, être vivant irremplaçable qui ne peut être ni échangé, ni vendu, parce qu'il ne possède aucun prix évaluable.
Pour Caycedo*, la dignité de l'être humain s'accomplit lorsqu'il se réalise et prend conscience de la responsabilité qui l'engage par rapport à lui-même et aux autres hommes.
D'un point de vue technique, la notion de dignité s'impose dans la relaxation dynamique du douzième degré sous le titre « Marche phronique de la dignité, de la grandeur de l'existence de l'être et de la nouvelle quotidienneté »
Corrélats : authentique, inauthentique – cycle existentiel – existence humanisme – liberté – responsabilité – tridimensionnalité.
DOULEUR
Étym. : du lat. dolor, « douleur ».
Sensation ou perception pénible (information nociceptive), désagréable, ressentie en n'importe quel lieu du corps, externe ou interne.
Sur le plan physiologique, l'information nociceptive est transmise de récepteurs internes ou externes par des voies nerveuses ascendantes vers le cortex cérébral, via la moelle épinière. Elle est alors « traitée » et modulée, avec un retour vers la périphérie, ce qui permet éventuellement une réaction salvatrice (par exemple, le retrait de la main et même un recul de tout le corps, en cas de brûlure). La vitesse de conduction de la douleur est grande (en moyenne 25 m/s), car la réaction doit être rapide.
De nombreux phénomènes physiques et chimiques sont mis en œuvre : par exemple, sécrétion d'endorphines (ce qui permet de moduler la douleur), modifications du rythme cardiaque, du débit sanguin et de la respiration*, contractions musculaires, etc.