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Remonté dans sa suite vers 8 heures, Mallock appela André :
— Vous avez bien fait de ne pas venir, lui répondit ce dernier, je suis rentré chez moi à minuit. D’ici quarante-huit heures, si vous avez l’accord de rapatriement, vous pourrez l’emmener. Il faudra une bonne année de rééducation avant qu’il ne retrouve pleinement l’usage de son épaule et surtout de son genou.
— Je peux passer le voir ?
— Je ne sais pas. A priori oui, mais rappelez-moi un peu plus tard, j’y retourne. Je l’aurai alors examiné et je pourrai vous répondre.
Mallock le remercia et raccrocha. Puis il appela Julie, comme il lui avait promis avant de partir. Il fit de son mieux pour la rassurer.
— Ne te bile pas, il est tiré d’affaire et je vais pouvoir le ramener en France. Là où il est maintenant, on a des conditions d’hygiène satisfaisantes. Il sera toujours temps d’aviser pour le procès.
Puis il ajouta pour la tranquilliser :
— Je n’ai pas encore dit mon dernier mot.
— Il est coupable ?
— Je le crains fort.
— Il vous a dit pourquoi il avait fait ça ?
La voix de Julie tremblait.

 

 

 

 


1. Les Visages de Dieu, 1999 aux éditions du Seuil / JBZ et Cie 2009 / Pocket 2013 et Le Massacre des Innocents, op. cit.