CHAPITRE XXXIV
La quatrième femme

Contre toute attente, le reste de la nuit se déroula dans le calme. Eymerich remonta avec Nissim, le congédia et alla dans sa propre chambre. Un serviteur lui avait fait la faveur d’allumer quelques bougies. Eymerich jeta un coup d’œil par la fenêtre : les disques avaient perdu une grande partie de leur luminosité ; certains avaient disparu. L’inquisiteur referma le battant et satisfit ses besoins physiologiques dans le seau.

Quand il s’étendit sur son lit après avoir ôté soutane, manteau et scapulaire, il se sentit particulièrement détendu. Il ne redoutait aucune apparition : il était certain qu’il n’y en aurait pas pour l’instant. Même le souvenir récent du bébé démembré qui l’appelait « père » était en train de s’évanouir. Bien que bouleversant, il s’inscrivait dans la logique des événements. Il regretta juste de ne pas avoir emporté avec lui de la littérature juive.

Le matin, il descendit de sa chambre, prit son petit déjeuner rapidement en cuisine et sortit dans la cour. En se frottant les joues, il se rendit compte de quelque chose d’étrange. Depuis le début de cette expédition ni sa barbe ni ses cheveux n’avaient poussé. Un fin duvet recouvrait ses joues et son crâne. Il trouva que c’était de bon augure. Il redevenait lui-même. Il décida cependant de se raser dès que possible.

Les cloches de la vallée sonnaient Prime. Dans une ville, les rues se seraient remplies de femmes en partance pour la messe. À l’intérieur de l’enceinte supérieure de Mussomeli, il n’y avait personne. Eymerich savoura l’air frais et pur du matin. Le ciel était limpide, sans aucune trace des hallucinations nocturnes. Contrairement à ce qu’avait prophétisé Avakum, il n’y avait aucun signe de brume. La plaine, verdoyante à proximité de la rivière, paraissait calme. Chaque son, comme celui des cloches, se propageait atténué dans cet espace infini. Le paysage incitait à la sérénité. Le vert dominait, teinté de rouge par le soleil levant. Eymerich, un peu grisé par ce qu’il voyait, ne se rendit pas compte qu’Eleonora d’Arborea venait d’arriver derrière lui. La voix de la jeune femme le fit sursauter.

— Vous voilà finalement, magister ! Vous n’êtes pas venu au rendez-vous que nous nous étions fixé hier. Vous deviez avoir des obligations plus importantes et je vous pardonne.

Eymerich se retourna avec agacement. Il croisa les bras sur sa poitrine.

— Ma dame, ne vous moquez pas de moi. C’est vous qui avez manqué le rendez-vous. Vous étiez en train de discuter avec Giovanni Chiaromonte dans la salle d’armes.

— La conversation n’a même pas duré une demi-heure. Je pense que vous avez dû me chercher un peu tard.

C’était vrai et l’inquisiteur changea de sujet.

— Je constate que la blessure sur votre joue s’est cicatrisée. J’en suis content pour vous.

Eleonora toucha du bout des doigts la petite cicatrice en forme d’étoile qui avait marqué sa pommette.

— C’est vrai, magister… Je l’avais oubliée. Qu’avez-vous fait pendant que ces horribles disques apparaissaient dans le ciel ? Vous ne pouvez pas imaginer combien de gens ont été blessés, certains gravement, par le feu qu’ils dégageaient !

— J’ai fait comme tout le monde, répondit Eymerich qui ne voulait pas en dire trop. Je me suis mis à couvert.

— Vous avez été exposé pendant un court moment, n’est-ce pas ? On le voit à la couleur de votre peau. Jusqu’au cou elle a la teinte d’une brique à peine cuite. Après elle redevient blanche. Même trop.

L’inquisiteur se palpa le visage. Il ne ressentait aucune brûlure. Il ne s’était pas attentivement regardé dans le miroir de sa chambre. Mais Eleonora n’avait aucune raison de lui mentir. Les rayons des disques volants pouvaient avoir assombri le teint des zones exposées. C’était un problème sans importance.

— Et vous, ma dame, à moins que ce ne soit un secret, de quoi avez-vous parlé avec le comte de Modica ? Vous avez trouvé un terrain d’entente sur le plan politique ?

— Ce n’est pas un secret, puisque nous souhaiterions vous impliquer en tant que médiateur.

Eleonora afficha un de ses charmants sourires capables de faire étinceler des traits peu séduisants. Elle s’assit nonchalamment sur une marche et ramena ses genoux gainés d’une jupe de velours noir entre ses bras.

— Les barons qui vont se rencontrer ici sont déjà d’accord. Même les Ventimiglia, les ennemis les plus farouches des Chiaromonte avec les Alagona. Une paix avec les Anjous s’impose, à condition d’offrir une petite satisfaction à Frédéric le Simple… Le reconnaître roi de Sicile pro forma, par exemple. D’ailleurs il l’est déjà, moitié roi, moitié prisonnier.

— Je ne vois pas en quoi cela peut être bénéfique à la Sardaigne, qui n’a aucun contentieux avec les Anjous.

— Le bénéfice est indirect. La pacification de la Méditerranée et la reconnaissance d’une branche secondaire de la maison d’Aragon par un souverain en Sicile pourrait calmer Pierre IV. Il cherche depuis un bon moment un moyen de se retirer dignement du combat, coûteux et inutile, contre le Judicat d’Arborea.

Eymerich jaugea la jeune femme. Il n’aimait pas trop son anticonformisme et ses manières presque adolescentes. Par chance, il ne ressentait rien sur le plan sexuel. Ses gestes gracieux ne masquaient pas sa laideur, avec ses épais sourcils et sa lèvre supérieure rehaussée d’un noir duvet.

Le problème qu’il se posait était d’une autre nature. S’agissait-il réellement d’Eleonora d’Arborea, la fille du puissant juge Mariano ? Pourquoi autant de signes l’associaient-ils aux trois femmes apparues dans sa chambre, depuis la cicatrice sur sa pommette jusqu’à la statuette retrouvée dans un tombeau qui s’était transformé en chambre, en passant par une poupée brisée lorsqu’il était enfant ? La lucidité politique qu’affichait Eleonora – nom qui lui rappelait une Léonore qu’il avait connue dans le passé – ne le rassurait qu’en partie.

Il décida de prendre congé.

— Je vous souhaite d’obtenir satisfaction, ma dame. Je descends en ville pendant qu’il ne fait pas encore trop chaud. Je vais aller trouver ce fou de curé pour parler avec lui.

— Je vous accompagne, magister.

Eymerich avait déjà tourné le dos à la jeune femme, et il en vit le reflet offusqué dans le métal d’une des nombreuses portes. Il eut la nette impression qu’Eleonora remuait sous sa robe, non pas deux jambes, mais huit. Les mouvements étaient ceux d’une araignée gênée par un buste trop lourd.

Il se retourna, rapide comme l’éclair. Rien d’anormal. La jeune femme était en train de lisser sa jupe. Le portail ne reflétait que les rayons brûlants et écarlates d’un soleil encore bas sur l’horizon.

— Je préfère y aller seul, dit-il d’un ton autoritaire. Je n’ai rien à faire dans ce château. Alors que vous, il me semble bien que oui.

— Et une brume aussi épaisse ne vous gênera pas ? Vous aurez du mal à ne pas vous égarer.

Eymerich observa le paysage. Après les remparts, la vue s’étendait jusqu’à la mer, au-delà des chaînes montagneuses et des collines.

— De quelle brume parlez-vous, ma dame ? L’air est parfaitement limpide.

— Que dites-vous ? On y voit à peine. Mais si vous voulez affronter le brouillard, je ne peux que vous souhaiter bonne chance. Restez au centre du sentier et franchissez les ruisseaux qui le traversent de temps en temps. Ça ne posera aucun problème à votre cheval.

— J’ai l’intention de descendre à pied.

— Ah bon ? Mes conseils sont tout aussi valables, tant que le brouillard ne se sera pas levé. Bon voyage, magister !

Eymerich se mit en route, légèrement perturbé. Il savait maintenant que Ramón de Tárrega l’avait entraîné dans une réalité faussée et changeante, où personne ne voyait les mêmes choses. Et même en cas de vision commune, rien n’indiquait que ce que l’on observait était vraiment réel, que les créatures humaines pouvaient être distinguées des fantômes, qu’un rêve cessait au moment du réveil. Ou que le réel n’était pas lui aussi un rêve.

Au fond, il admirait Ramón. Qu’il soit mort ou vivant, il avait réussi à se déguiser, rendant l’environnement indéchiffrable. Il s’agissait de comprendre s’il manipulait l’ibbour d’après une règle, et si celle-ci pouvait être déchiffrée. Eymerich n’éprouvait cependant ni peur, ni doutes. Parmi les forces obscures mises en œuvre, certaines lui étaient manifestement favorables et essayaient de l’aider. Les trois femmes, par exemple…

La route vers Manfridia ne fut pas trop épuisante. Il s’agissait de descendre, pas de grimper. La brume n’existait que dans l’esprit d’Eleonora d’Arborea. Le ciel était même transparent et chaque détail du paysage se détachait avec netteté. L’heure Tierce allait bientôt sonner, et la tonalité dominante, avec un soleil encore bas, était pourpre. Il régnait une chaleur sèche, chère à l’inquisiteur, tempérée par de brèves bourrasques de vent frais. Il se sentait maître de ses forces et bien campé sur ses jambes. Ses poumons profitaient de l’air pur et des parfums des champs de géraniums qui bordaient épisodiquement le sentier, perçant le manteau de sable brûlé.

Il entendit les trois coups du clocher de San Giorgio en arrivant. Le portail était grand ouvert et il entra.

L’église romane était petite, fraîche, austère et déserte. Aucune lumière n’indiquait la présence du Très-Saint sur l’autel. Eymerich se tint, les bras croisés, près du bénitier. Il n’attendit pas longtemps. Don Diego Garofalo apparut peu après, dégoulinant de sueur. Il assumait également la fonction de carillonneur.

— Que Dieu soit avec vous, don Diego ! s’exclama Eymerich en essayant d’être le plus cordial possible. Vous m’avez l’air en pleine forme !

Le curé se plia en deux en se tenant la poitrine comme s’il venait de subir une crise cardiaque. Il se redressa péniblement et écarquilla les yeux, pourtant déjà exorbités et déments.

— Vous ?

Il cracha un grumeau de catarrhe.

— Qu’est-ce que vous faites ici ?

— Étrange question, don Diego. Que fait un prêtre dans une église ? S’il n’est pas venu pour prier, il désire peut-être rendre visite à un confrère.

Le curé tapota son crâne chauve, se tripota les oreilles puis laissa retomber ses bras. Il était encore plus pâle que d’habitude, sauf là où sa peau était tachetée ou irritée. Signe d’une maladie dégénérative de l’épiderme.

— On m’a dit que Simone dal Pozzo était mort, grommela-t-il dans son catalan parfait. C’est exact ?

— Oui, répondit Eymerich, qui précisa : en tout cas il avait l’air mort. Quant à son suicide, les choses sont moins claires.

— Il n’est pas mort pour rien, croyez-moi.

Don Diego indiqua la porte qui donnait accès au presbytère.

— On me prépare de la soupe à l’oignon. Voulez-vous en profiter ?

— J’ai mangé il n’y a pas si longtemps, mais je ne dis pas non. L’odeur est tentante.

— Alors, suivez-moi. Ce sera plus confortable pour parler.

Le presbytère était doté d’un mobilier étroit, bas et peu confortable. La cuisine, au contraire, était spacieuse et présentait un beau plafond à caissons. Deux femmes, une jeune et une vieille, étaient penchées sur des casseroles posées le long d’un établi en pierre chauffé par en dessous. À l’entrée des deux hommes elles firent rapidement tomber un voile noir sur leur nez.

Eymerich eut juste le temps d’apercevoir leur visage. Son estime pour don Diego augmenta légèrement. À une époque où il était courant que les domestiques des curés soient également leurs maîtresses, Diego Garofalo échappait à tout soupçon. Aussi bien la vieille que la jeune avait tout intérêt à se voiler. Il avait entraperçu des bouches tordues et des dentitions irrégulières, jaunâtres et incomplètes.

Il s’assit avec le curé à une table qui sentait encore l’oignon fraîchement coupé. Don Diego écarquilla ses yeux énormes et fixes, quasiment privés de sourcils.

— Il paraît que le père Simone s’est pendu dans un cachot du château.

— C’est exact.

— Vous avez été là-bas ? Vous avez découvert qui ils nourrissaient avec du lait, en l’absence de prisonniers ?

Eymerich choisit la voie de la prudence.

— J’ai déjà obtenu quelques conclusions, mais j’attends que vous me donniez des informations plus détaillées. Celles que vous ne m’avez pas données lorsque vous vous êtes enfui comme un dément en laissant notre conversation en plan.

Don Diego se trémoussa comme s’il était assis sur une planche pleine de clous.

— Informations, informations… C’est vite dit ! Pour ensuite être accusé de folie ! On m’a toujours pris pour un fou !

— Parlez et laissez-moi en juger, dans les limites de mes connaissances.

— Le père Simone savait des choses qu’il se gardait bien de reprocher aux… Mais je ne devrais pas commencer par là, vous ne croyez pas ?

— Et qu’est-ce que j’en sais ? demanda Eymerich abasourdi.

— Vous avez raison vous aussi. Voilà le bon début. Quand on a commencé la construction du château, les cellules n’avaient pas de plancher. Elles protégeaient des bassins. Pour contenir quoi ? Je sais déjà que vous allez vous exclamer : cet homme a perdu la raison ! Et pourtant je vous le dis tout de même à mes risques et périls.

Don Diego fit le signe de croix pour que Dieu cautionne la vérité de ce qu’il allait révéler ou pour obtenir Sa protection.

— Vous savez ce que le bon Giovanni Chiaromonte, comte de Modica entre autres, voulait mettre dans cette eau ?

— Des crocodiles, j’imagine, répondit Eymerich tranquillement.

Don Diego faillit tomber de son banc. Il gesticula dans le vide pour retrouver son équilibre.

— C’est Simone dal Pozzo qui vous l’a dit ?

— Non. C’est moi qui suis arrivé à cette conclusion après une petite enquête.

— Alors vous êtes vraiment un génie !

Le curé passa de l’étonnement à une admiration démesurée. Il joignit les mains comme si l’inquisiteur était un saint digne d’adoration.

— Je voyais transiter par Manfridia des groupes de soldats qui transportaient de très longs paniers tenus par des chaînes dans lesquels remuaient d’étranges créatures. Je ne savais même pas alors ce qu’était un crocodile. La première fois qu’un mercenaire m’en fit voir un, je crus m’évanouir.

— J’ai peine à le croire, commenta Eymerich. Maintenant, cependant, les crocodiles n’y sont plus, ni même les vasques. À qui est destiné le lait qu’on porte dans les prisons ?

— À une autre bête encore plus horrible. Et cette fois-ci vous allez vraiment me prendre pour un fou. Il s’agit d’un animal qui ne devrait même pas exister, capable de s’insinuer dans le sable comme si c’était de l’eau. Quelque chose qui… Non, il ne vaut mieux pas que je vous le décrive.

Eymerich tambourina la table de ses doigts.

— Ne serait-ce pas par hasard un énorme serpent qui donne l’impression de se mordre la queue ? Et qui dégage une odeur écœurante ?

Don Diego sursauta si violemment qu’il faillit vraiment tomber. Il se redressa, s’agrippant à la table au risque de la renverser. Il eut du mal à parler.

— Si vous n’êtes pas un prophète, vous êtes le dia…

Il s’interrompit juste à temps. Mal à l’aise en pensant à l’erreur fatale qu’il avait failli commettre, il se rassit.

— Personne n’a vu le serpent, ou en tout cas, ceux qui ont pu le voir sont morts… Ceux qui se sont confessés avant d’expirer m’ont raconté leurs cauchemars. C’est pour amadouer ce monstre qu’on lui porte du lait dans les prisons sur ordre du comte Giovanni. Ce dernier pense qu’il s’agit d’un de ses reptiles restés en liberté et qui aurait trop grossi. Mais rien que l’odeur…

Don Diego s’arrêta de parler, huma l’air bizarrement.

— Eh bien ? Que se passe-t-il ? demanda Eymerich.

— Odeur d’oignon brûlé !

Le curé assaillit les préposées aux fourneaux.

— Qu’avez-vous fait, idiotes ? Vous avez brûlé la soupe ?

Les deux femmes voilées devaient comprendre quelques mots de catalan, car elles avaient abandonné les casseroles sur le feu depuis plusieurs minutes pour écouter la conversation. Elles ne s’étaient pas rendu compte que les marmites avaient commencé à brûler et à dégager de la fumée.

— Disgraziati ! hurla don Diego. Vi campu picchì aviti a cucinari, accussì m’u trattati un ospiti ’mpurtanti !(20)

Eymerich abattit la paume de sa main sur la table.

— Il suffit !

Il pointa son index sur le curé. Il était furieux.

— Asseyez-vous et restez tranquille une fois pour toutes ! J’en ai assez de vous voir sautiller comme un pantin. Vos oignons ne m’intéressent pas. Faites-vous-en un collier et enfoncez-les là où ils pourraient servir efficacement de purge. Votre esprit est chancelant, mais vous devriez tout de même réaliser que vous risquez votre vie.

— Ma vie ? Pourquoi ma vie ?

Les ongles longs et ébréchés de don Diego crissèrent sur le bord de la table.

— Que Simone dal Pozzo soit mort ou disparu, la charge d’inquisiteur en Sicile est désormais vacante, assena Eymerich avec froideur. Je suis le seul en mesure de la reprendre au nom des Aragonais de Catalogne. Vous, prêtre mensonger, vous êtes voué à l’hérésie. Vous taisez des faits connus et en révélez d’autres établis. Et tout à l’heure, vous avez failli me lancer la pire des accusations. Je ne l’ai pas fait remarquer mais je l’ai enregistrée. Vous savez où vous allez vous retrouver avant la tombée du jour ?

— Ne me le dites pas ! hurla don Diego, tout tremblant.

— Sur un tas de bois, attaché à un pieu. Au centre de Manfridia, ou peut-être dans une cour du château. Les flammes brûleront d’abord vos pieds puis gagneront tout le reste du corps. Il n’y a pas de mort plus douloureuse.

— Non ! Non !

À présent le curé pleurait. Il se frappa le crâne sur la table jusqu’à le faire saigner.

— Il y a des choses que vous m’avez cachées, répliqua Eymerich froidement. Dites-les moi et vous pourrez vous sauver ou atténuer la peine. Évaluez vos réticences. Réfléchissez bien et dites-moi la vérité.

Don Diego se tortilla encore un peu et leva enfin ses yeux dilatés et fébriles.

— Les femmes sont quatre, gémit-il.

— Quelles femmes ?

— Les trois femmes. Il y en a une quatrième. Observez mieux la statuette.