(AT, IX,) (198) Avant la première édition de ces Méditations, je désirai qu’elles fussent examinées, non seulement par Messieurs les Docteurs de Sorbonne, mais aussi par tous les autres savants hommes qui en voudraient prendre la peine, afin que, faisant imprimer leurs objections et mes réponses en suite des Méditations, chacunes selon l’ordre qu’elles auraient été faites, cela servît à rendre la vérité plus évidente. Et encore que celles qui me furent envoyées les cinquièmes ne me semblassent pas les plus importantes, et qu’elles fussent fort longues, je ne laissai pas de les faire imprimer en leur ordre, pour ne point désobliger leur auteur, auquel on fit même voir de ma part les épreuves de l’impression, afin que rien n’y fût mis comme sien qu’il n’approuvât ; mais parce qu’il (199) a fait depuis un gros livre qui contient ces mêmes objections avec plusieurs nouvelles instances ou répliques contre mes réponses2, et que là-dedans il s’est plaint de ce que je les avais publiées, comme si je l’avais fait contre son gré, et qu’il ne me les eût envoyées que pour mon instruction particulière, je serai bien aise de m’accommoder dorénavant à son désir, et que ce volume en soit déchargé. C’est pourquoi, lorsque j’ai su que Monsieur C.L.R. prenait la peine de traduire les autres objections, je l’ai prié d’omettre celles-ci3. Et afin que le lecteur n’ait point sujet de les regretter, j’ai à l’avertir en cet endroit que je les ai relues depuis peu, et que j’ai lu aussi toutes les nouvelles instances du gros livre qui les contient, avec intention d’en extraire tous les points que je jugerais avoir besoin de réponse, mais que je n’en ai su remarquer aucun, auquel il ne me semble que ceux qui entendront un peu le sens de mes Méditations pourront aisément répondre sans moi ; et pour ceux qui ne jugent des livres que par la grosseur du volume ou par le titre, mon ambition n’est pas de rechercher leur approbation.