1. Un groupe de lions se compose généralement d’une quinzaine d’individus (un à quatre mâles, des femelles et des jeunes), chacun ayant sa place dans le fonctionnement du clan. Mais la composition peut varier : on trouve des groupes d’une seule femelle avec ses petits, ou à l’inverse jusqu’à quarante fauves d’âge et de sexe différents dans un même clan. « Les membres d’une troupe ne sont pas toujours réunis mais ils ne restent pas moins de la même unité sociale. » (Séverine Morin-Garraud, op. cit., p. 17.)

2. Un lionceau peut être adopté par une autre femelle du clan si sa génitrice meurt. Les femelles d’un même clan sont toutes parentes, si bien qu’elles partagent un même patrimoine génétique. « Les petits qui naissent portent 50 % de ce patrimoine. Ainsi quand une femelle aide un lionceau qui n’est pas le sien, elle aide à la conservation de ces gènes qu’ils ont en commun. » (Séverine Morin-Garraud, op. cit., p. 29.)

3. Leur technique est même élaborée : « Organisées en meute, elles encerclent un troupeau repéré au préalable et isolent leur proie pour l’achever. » (« Le lion, roi de la savane. Qui est-il ? Où vit-il ? Comment vit-il ? », Ouest-France, en ligne.)

4. C’est-à-dire le meilleur morceau : les viscères. « Quand un mâle mange une proie, dans 76 % des cas, elle est arrachée à une femelle, 12 % à un prédateur et 12 % tuée par lui-même. » (Séverine Morin-Garraud, op. cit., p. 69.)

5. « Animaux : Quand des lionnes attaquent un lion devant les visiteurs d’un parc », maxisciences.com, 17 juin 2020, en ligne.

6. Chloé Gurdjian, « Le lion : véritable roi de la savane ? », geo.fr, 26 août 2021, en ligne.

7. L’implantation d’un clan dans un territoire donné est nécessaire au mode d’organisation sociale des lions, permettant aux membres d’un même groupe de rester en contact, tout en maîtrisant la topographie avec ses points d’eau et de chasse des gibiers. Seules les femelles restent toute leur vie durant sur un même territoire, qui « passe de mère en fille tant que les femelles ne rencontrent pas de problèmes d’alimentation ». (Séverine Morin-Garraud, op. cit., p. 51.)

8. La Reine lionne, documentaire de Kim Wolhuter, Benoît Demarle et Bertrand Loyer, Culture Infos – Découvertes, France, Grande-Bretagne, 2012.

9. Il faut savoir qu’un lion mange entre sept et trente kilos de viande par jour, or les proies se décomposent en moins de quarante-huit heures. Impossible de stocker la nourriture. C’est une grosse charge, pour les femelles, que d’approvisionner les troupes.

10. Il arrive néanmoins que les femelles tuent leurs petits, « lorsque de nouveaux mâles prennent possession de la troupe, sinon ce sont les mâles eux-mêmes qui s’en chargent », elles le font aussi en cas de sous-nutrition ou de malformation du jeune. (Séverine Morin-Garraud, op. cit., p. 112.)

11. Parfois des jeunes femelles sont aussi chassées du clan, si la taille du groupe devient trop importante au vu des ressources du territoire. Elles survivent mieux au nomadisme que les mâles, car elles sont de meilleures chasseuses. Elles tendent à rester entre sœurs et cousines et former un nouveau clan en recrutant des mâles nomades (qui ne portent pas le même patrimoine génétique qu’elles).

12. Bruce Bagemihl, Biological Exuberance : Animal Homosexuality and Natural Diversity, St. Martin’s Press, 1999.

13. À moins que quelques juges conservateurs de la Cour suprême ne s’en mêlent, puisqu’ils ont bien réussi à sortir de la Constitution la garantie du droit à l’IVG en 2022.

14. Valerie Solanas, Scum Manifesto, traduction d’Emmanuèle de Lesseps, Mille et Une Nuits, 2021 (1967), p. 52.