44.
Anima

Nous nous sommes retrouvés vicolo della Pace, un petit passage discret, juste en dehors de l’entrée de l’Anima. J’ai sonné, une minuscule religieuse, l’air surpris, a ouvert la porte. Nous avons rendez-vous avec l’archiviste, le Dr Ickx, ai-je expliqué. « Ah oui », répondit-elle. La grande porte en bois s’est ouverte et nous sommes entrés dans la cour, marchant dans les pas de messieurs Rauff, Mengele, Priebke, Stangl et Hass. Otto avait dû lui-même fouler ce sol maintes fois emprunté. Nous avons atteint une grande salle au plafond voûté ; une peinture représentant une mère et sa fille sur l’un des murs, deux statues de marbre aux modèles allongés de l’autre côté de la salle.

Le Dr Ickx1 arriva, aérien, grand, confiant et hospitalier. Il nous salua avec enthousiasme : « Guten Tag, guten Tag », puis il nous conduisit à son bureau. En haut d’une vieille cage d’escalier, nous passâmes devant le réfectoire où Otto n’avait jamais pris de repas selon l’évêque Hudal. Les portraits des différents recteurs depuis le xixe siècle étaient affichés dans le long couloir étroit. L’Anima était l’un des plus anciens collèges du Vatican ; dans ce lieu, on étudiait sérieusement, nous expliqua le Dr Ickx en accentuant le terme « sérieusement ». Nous regardâmes un portrait de l’évêque peint en 1943, au faîte de son pouvoir. Il avait arpenté ces couloirs pendant cinquante ans, avant d’être emporté par l’affaire Wächter.

Portrait de l’évêque Hudal, années 1940.

« Un rectorat long, bienveillant et actif », déclara le Dr Ickx. L’évêque était un homme « aux multiples talents ». Son portrait le représente de la manière la plus formelle : tenue noire, calotte rouge, grande croix, anneau, livre, blason. Ecclesiae et nationi – les mots figuraient sur la lettre qu’il avait donnée à Charlotte, je me suis souvenu des termes –, « pour l’Église et la nation ». « Ce n’était pas un homme corpulent, il était plutôt mince, pas grand, plutôt petit », ajouta le Dr Ickx. Des yeux bleus, des sourcils fournis, des lunettes sans monture, des cheveux gris, l’allure grave. Les autres recteurs avaient regardé leurs portraitistes, pas l’évêque Hudal. « Il regarde au loin, ajouta le Dr Ickx, c’était un homme de réflexion, il avait des idées sur l’Europe, l’Autriche et l’Église. »

Après quelques minutes passées en sa compagnie, nous comprîmes que le Dr Ickx était un « ardent défenseur », l’expression est faible, de l’évêque Hudal. L’archiviste n’était pas avare de mots lorsqu’il parlait de l’évêque : malgré l’expression solennelle du portrait, Hudal était drôle, engagé et aimé. C’était un intellectuel et un homme de courage, dit Ickx d’une voix douce et rassurante, un être désintéressé qui a caché des individus en tout genre. Un carabinier italien. Un Autrichien en fuite. Deux Néo-Zélandais. Un Australien aidé par la Résistance. Des Juifs et des gauchistes aussi, ajouta-t-il, car le Vatican était un « nid d’antinazis ». Le Dr Ickx ne précisa ni les noms ni les détails. Il se contenta de rappeler le credo de l’évêque : « Je suis prêtre et je dois aider tout le monde, c’est mon devoir. »

Nous avons avancé vers la partie médiévale de l’Anima et pénétré dans un bureau datant du xviie siècle. L’atmosphère était saisissante : des murs d’un rouge passé tapissés de livres anciens ; trois fenêtres ; un sol de tommettes, des poutres en bois, une fresque et des boîtes d’archives. Derrière un grand secrétaire, une dame nous observait, telle une chouette. Le lieu renfermait les vestiges des activités de l’évêque et de ses échanges avec les Wächter.

Les archives d’Alois Hudal contenaient des livres, des papiers officiels et sa correspondance privée. Il y avait des documents sur les nazis, les communistes et les capitalistes. L’évêque était « l’expert » résident du Vatican, l’homme qui conseillait l’institution sur ces trois idéologies et les menaces qu’elles représentaient pour l’Église.

Un grand certificat encadré, assorti d’une décoration, occupait un coin de la pièce aux murs rouges. Délivré en 1934, le diplôme honorait la contribution de l’évêque aux négociations qui avaient abouti au concordat entre le Vatican et les nazis2. Hudal avait fait le travail préparatoire avec le cardinal Pacelli – secrétaire d’État, futur pape Pie XII – et le vice-chancelier du Reich Franz von Papen3. « Il est tellement rare que le diplôme et la décoration soient ainsi réunis », chuchota le Dr Ickx avec fierté.

L’évêque n’était-il pas favorable à la réconciliation entre le Vatican et les nazis ? « Certes », reconnut le Dr Ickx, mais seulement jusqu’en 1938 ; ensuite, sa position a changé. « Il est passé dans l’autre camp, et il a commencé à lutter contre l’idéologie national-socialiste. » Cette remarque ne concordait pas avec sa tentative avortée d’organiser un vote en faveur de l’Anschluss en 1938. Mais je me suis tu.

« Et après, n’a-t-il pas aidé un grand nombre de nazis ? » lui demandai-je de la manière la plus neutre possible.

« Vous dites “un grand nombre”, mais combien ? » Le Dr Ickx était sensible aux détails.

Je mentionnai Franz Stangl, le commandant de Treblinka.

Le Dr Ickx voulait des chiffres. « De combien de personnes s’agit-il ? de cinq, dix, quinze ou deux cents ? » Le sujet exigeait de la précision, l’excès n’était pas de mise. Horst hocha la tête, il commençait manifestement à aimer ce Dr Ickx. Personne n’a interrompu les activités de l’évêque ou de Draganović, expliqua l’archiviste. Elles étaient tolérées par ceux qui les observaient, les Américains. Mais « je n’ai aucun intérêt personnel dans cette affaire », s’empressa-t-il d’ajouter.

Selon lui, les faits étaient clairs. Les Américains et les Britanniques savaient exactement ce que faisait l’évêque et ils le laissaient faire. Conclusion logique : ils soutenaient ses activités. Ickx alla plus loin encore : « Ce sont les Américains qui ont monté toute cette filière, cela leur a permis de choisir les meilleurs collaborateurs. »

En revanche, précisa-t-il brusquement, et pour être parfaitement clair, l’évêque ne savait pas qu’il était le pion des Américains, qu’il était instrumentalisé. Il aidait simplement tout le monde sans poser de questions, ni avant, ni pendant, ni après la guerre. « Il a même plaidé pour la libération d’un communiste italien arrêté après l’attaque de la via Rasella ! » s’exclama le responsable des archives.

L’évêque connaissait-il la véritable identité de ceux qu’il aidait ? De certains peut-être, reconnut le Dr Ickx, il connaissait Erich Priebke par exemple. Mais les autres, comment pouvait-il savoir s’ils étaient des meurtriers de masse ? « C’est la question », songea l’archiviste. Pour la plupart d’entre eux, il ne savait pas et il ne pouvait pas savoir. De toute façon, il y avait peu de criminels parmi ceux qu’il a aidés : moins de 1 %. « Regardez le flux d’immigrants vers l’Europe », hasarda le Dr Ickx, « tous ne sont pas terroristes, mais il pourrait y avoir un terroriste dans le lot ».

L’archiviste était un soutien manifeste de l’évêque, cet homme intègre qui avait agi sagement et qui proposait son aide sans poser de questions.

« Est-il toujours sage d’aider quelqu’un qui a été condamné pour crimes, un nazi ?

– Quelquefois oui », répondit-il, même si la réponse est difficile pour un prêtre. Si Staline s’était présenté à la porte de l’Anima, l’évêque l’aurait aidé. « Nous faisons tous des erreurs », personne ne devrait juger.

Le Dr Ickx pouvait tout au plus reconnaître que l’évêque avait peut-être été « un peu naïf ». « On accuse l’Église catholique, on accuse Pie XII, et Hudal devient le bouc émissaire. »

Nous sommes passés au cas Otto Wächter. Je lui ai montré la lettre écrite à Charlotte le 30 avril 1949 qui mentionne une première rencontre avec un « monsieur religieux », d’abord réservé puis « très positif » après avoir appris le nom d’Otto. Le Dr Ickx concéda que l’évêque Hudal savait en gros qui était Otto. « Mais la véritable question est que savait-il exactement sur Otto von Wächter à ce moment précis ? Nous n’avons pas de réponse à cette question », dit-il en souriant.

Revenant sur le passage qui raconte la mort d’Otto dans les mémoires posthumes de l’évêque, le Dr Ickx reconnut qu’il avait été rédigé avec soin. L’évêque était un homme prudent, il s’était assuré que le soupçon d’empoisonnement par un camarade allemand travaillant pour les Américains était « la version de Wächter ». Incertain lui-même sur la cause du décès, l’évêque s’était ainsi protégé.

Pourquoi avait-il mentionné cette accusation ? L’évêque n’avait apparemment rien dit de l’empoisonnement à Charlotte qui était arrivée deux jours après la révélation d’Otto sur son lit de mort. Charlotte elle-même ne l’avait appris qu’après la publication des mémoires d’Hudal, treize ans après sa mort, en 1976. Le Dr Ickx se montra perplexe. C’était en effet étrange. Que l’évêque ait écrit cela ne signifiait pas nécessairement qu’Otto l’avait dit. L’évêque avait-il des raisons de le faire ? Peut-être, mais le Dr Ickx les ignorait. Il ne savait pas non plus quand l’allégation avait été consignée dans son texte. Il avait le manuscrit original, peut-être devrions-nous le regarder ?

Je lui ai dit ce que je savais sur le camarade allemand, Karl Hass, à qui Otto avait rendu visite. Comme beaucoup d’autres Italiens, le Dr Ickx connaissait le nom.

Je lui ai parlé du projet Los Angeles organisé par les Américains et coordonné par Hass. Cette nouvelle sembla sincèrement l’étonner.

Je lui ai expliqué que l’évêque avait travaillé pour Hass et pour les Américains, avec un salaire mensuel de 50 dollars en espèces pendant quatre ans.

Je ne sais si le Dr Ickx a été surpris par cette information. Il n’en a montré aucun signe et a réagi avec agilité. « Cela corrobore ma théorie, dit-il ; cela prouve qu’Hudal était un pion entre les mains des Américains. » C’était troublant.

« L’évêque Hudal savait-il qu’il travaillait pour les Américains ? » Ma question était rhétorique, mais mon interlocuteur enchaîna : « Je ne crois pas. »

Le Dr Ickx n’était pas très cohérent, mais il faisait preuve de sang-froid. Poussé dans ses retranchements, il concéda qu’il n’avait pas connaissance exactement de ce que savait ou ne savait pas l’évêque.

En revanche, trois faits étaient indubitables. L’évêque Hudal avait aidé des nazis à gagner l’Amérique du Sud ; il avait aidé Otto ; il était un agent rémunéré par les Américains.

Si ces faits étaient clairs, leur interprétation était plus difficile. Nous avons donc décidé de regarder les papiers personnels de l’évêque, ceux que le Dr Ickx était autorisé à nous montrer.

 

Il rassembla un certain nombre de boîtes et les aligna sur la longue table en bois. Je me suis demandé si les papiers de l’évêque avaient, comme ceux de Charlotte et d’Otto, été expurgés et je me suis représenté la chose, la manière dont avaient été retirés les éléments les plus problématiques. Je n’ai pas osé poser la question, mais j’ai plus tard trouvé un article du Dr Ickx confirmant que « certains éléments avaient disparu4 ».

Horst et moi avons parcouru plusieurs centaines de pages.

Le Dr Ickx était lui-même occupé par le contenu d’une boîte, un article jamais publié sur l’évêque, ami des réfugiés et victime d’un mythe. La « filière » était une invention, conclut le Dr Ickx ; « l’Église a été utilisée par les Américains ».

Nous avons trouvé l’agenda de l’évêque, les affaires courantes, naissances, mariages et décès. Otto avait été inhumé au cimetière de Campo Verano le 16 juillet 1949, l’évêque Hudal avait apparemment officié ce jour-là, nous avons donc vérifié la date. Une messe, une bénédiction pontificale étaient les seules entrées du jour : il n’y avait aucune mention d’un enterrement, ni d’un Wächter, ni d’un Reinhardt.

« L’enterrement n’est pas là-dedans », dit le Dr Ickx, « il est peut-être dans les archives » – mais non, elles ne sont pas accessibles.

Nous avons poursuivi notre dépouillement. Un exemplaire d’Avanti, le quotidien du parti socialiste italien, avec un article sur Otto, « Le Boucher de Lemberg5 ». Un titre affirmant qu’Otto avait passé trois ans à l’Anima ; dans la marge, quelqu’un avait griffonné : « altra bugia ». « Encore un mensonge », traduisit le Dr Ickx. Les mots de l’évêque.

Il réagissait aux articles ?

« Toujours. »

Une lettre de remerciements de la femme d’Hartmann Lauterbacher, décembre 1948, pour les jolies choses qu’il avait envoyées. Une lettre de Hans Lauterbacher, avril 1950, qui évoque l’arrestation de son frère et sollicite l’intervention de l’évêque. Une lettre de l’évêque à Lauterbacher s’inquiétant des suites de l’affaire.

Une lettre adressée au général Karl Wolff, aux bons soins de l’évêque Hudal.

Une brochure des Jeunesses hitlériennes datant des années 1930 et sollicitant l’adhésion des jeunes catholiques. L’évêque était « intéressé » par les Jeunesses hitlériennes, lâcha le Dr Ickx. Rien de fâcheux, simplement une collection de documents qui ont permis d’alerter le Vatican sur la politique de recrutement des enfants par les nazis. Je ne pus m’empêcher de glousser, ce qui provoqua l’irritation de mon interlocuteur. « Il n’y a pas de quoi rire. »

L’extrait d’un article de bulletin rédigé par Simon Wiesenthal daté du 9 septembre 1949 reprenant les informations de la presse italienne sur l’aide fournie par l’évêque à Otto Wächter. Le Dr Ickx confirma l’intérêt de Wiesenthal pour cette histoire et celui de l’évêque pour Wiesenthal.

Un autre article d’Avanti du 21 avril 1961, date de l’ouverture du procès d’Eichmann à Jérusalem, intitulé « Le Boucher de Léopolis a été empoisonné, il a expiré dans les bras de monseigneur Hudal6 ». L’article était accompagné d’une photo de l’évêque, celle qui orne le couloir de l’Anima, et d’une déclaration dans laquelle Hudal démentait avoir aidé Eichmann.

« C’est un journal communiste », dit le Dr Ickx gravement. Il lut à voix haute : « Beaucoup de bouchers nazis ont trouvé refuge à l’ombre de l’Anima.

– Cela est vrai, non ?

– Si trois mille personnes sont passées par l’Anima et si, parmi elles, cinq étaient des bouchers, cela fait “quelques-uns”, pas “beaucoup”. »

Plusieurs lettres d’Amérique latine, de correspondants aux noms allemands qui avaient quitté l’Europe. « Il était en contact avec eux parce qu’il les a aidés à émigrer, les vrais nazis ont fui. »

Une lettre du ministère de la Justice à Rio de Janeiro. J’ai pensé à Laurence Olivier extrayant des dents dans la scène de torture de Marathon Man7. En réalité, je confondais deux scènes, je pensais à The Boys from Brazil.

Une lettre de Nuremberg, décembre 1948, du fils de Franz von Papen qui avait travaillé sur le projet du Reichskonkordat avec l’évêque, l’accord entre le Vatican et les nazis. À Nuremberg, Papen avait été acquitté de toutes les charges qui pesaient sur lui, mais il avait été condamné par la suite par une cour ouest-allemande. « Mon père a soixante-dix ans maintenant. Après un séjour de quatre ans en prison, c’est un homme très malade8 », écrivait von Papen junior. Le père fut relâché l’année suivante à la suite d’une procédure d’appel. Après sa libération, il vécut encore vingt ans.

Une note de remerciement du journaliste Franz Hieronymus Riedl, qui avait aidé Otto à traverser les montagnes, pour le sermon de l’évêque sur « l’affaire Wächter » en septembre 1949. « Je vous remercie de tout mon cœur9. »

Les liens avec Otto étaient très nombreux.

Une photo de Charlotte Wächter. « Ma mère », s’exclama Horst !

Une lettre de Charlotte, 19 juillet 1949, trois jours après les funérailles : « Laissez-moi tout d’abord exprimer mon immense gratitude à votre Excellence10. »

Horst lut à voix haute, puis il s’arrêta : « Je ne peux continuer.

– Vous ne pouvez pas lire la lettre ? demanda le Dr Ickx.

– Non, je ne peux pas, j’essaierai une autre fois. » Il était incapable pourtant de s’arrêter, il poursuivit donc en silence, sa voix devint un chuchotement, puis il reprit à voix haute : « Mon âme est brisée… votre toujours reconnaissante Lotte Wächter. »

« C’était dur pour moi », confia Horst, puis il demanda en allemand s’il pouvait faire une photo de la lettre.

Enfin, le manuscrit original des mémoires de l’évêque11.

Le texte était tapé à la machine, il comportait plusieurs centaines de pages et quelques annotations manuscrites. Une date aussi : 1953. L’accusation d’empoisonnement figurait-elle dans l’original ou a-t-elle été rajoutée par l’évêque à la fin de sa vie ? Nous avons parcouru les pages jusqu’au passage où il décrit la scène : Otto dans ses bras, l’allégation d’empoisonnement, l’allusion au camarade. Le paragraphe est identique à celui qui a été publié des années plus tard, bien après la mort d’Hudal. Le passage semble donc avoir été écrit quatre ans seulement après le décès d’Otto, à un moment où l’évêque était toujours en contact avec Charlotte. Et apparemment il ne lui en avait pas parlé.

« La vie n’est jamais simple, rien n’est tout blanc, ni tout noir », déclara le Dr Ickx. Il ne savait pas pourquoi Hudal n’avait pas informé Charlotte de cette accusation.

« L’évêque Hudal n’est pas un personnage gris de l’histoire », poursuivit-il plus doucement, « c’est un personnage blanc foncé ». Il a sauvé des vies pendant la guerre, et, à un autre moment de son existence, il a contribué à sauver quelques « bouchers » passés par l’Anima. « Il ne savait sûrement pas que c’étaient des bouchers », ajouta le Dr Ickx, avec une note d’optimisme. « Il a probablement été trompé, il faisait sans doute partie d’un jeu qui le dépassait, plus important que ce qu’il pouvait imaginer. »

Notre visite prenait fin. Nous remerciâmes le Dr Ickx et partîmes. Juste à l’extérieur de l’Anima, nous passâmes devant un magasin qui vendait des soldats en plomb et des figurines. Disposées dans la vitrine, certaines d’entre elles attirèrent notre attention ; un souvenir de temps anciens et présents.

Soldats miniatures, vitrine de magasin à Rome, juin 2017.