Paris, 9 novembre 1951

Cher René,

 

J’ai donné au garçon de Dubourg, à emballer et expédier à l’Isle, ce que Baudier a bien voulu me donner, au comble de sa mauvaise humeur jointe à toute la mauvaise volonté qu’il faut y mettre. Ne te fâche pas, ils sont comme cela les imprimeurs.

Tu y trouveras en bribes un vague reflet du livre, ou de la rage de Baudier de te donner des choses incomplètes. Signale-moi, par retour du courrier, dès que tu l’auras, les modifications que tu peux voir au sujet de la justification du tirage, titre, achevé d’imprimer, etc.

Tout est fait, sauf les trois feuillets qui volent, mais les avoir, cela, c’est une autre paire de passes, j’irai apprendre le judo un de ces jours. Que veux-tu…

À part cela, mille questions se posent pour la vente Dubouig-libraires, et éventuellement, exposition chez Bérès19.

Ce soir, Dubourg suggérait de monter les premiers à cent trente, quarante même et les autres à soixante mille francs.

Le prix de revient gratte pas loin du million mais je n’arrive pas à savoir exactement avant la fin de tout, carton compris.

Ne t’en fais pas pour ces étuis, ils ne bayeront pas comme celui qui est parti ce soir.

Merci de ton mot d’hier. Je suis toujours dans la brume aux points rouges pour ta santé.

 

À bientôt René.

Merci.

Nicolas