Notes

1. Essais, I, 23, p. 198. Voir aussi I, 43, p. 429.

2. Ibidem, p. 209.

3. Ibidem, p. 203.

4. Ibidem, p. 202.

5. Ibidem, p. 203.

6. Ibidem, p. 210.

7. Étienne de La Boétie, Discours de la servitude volontaire, ou Contr’Un, in Œuvres Complètes, éd. L. Desgraves, Bordeaux, William Blake and Co., 1991, t. 1, p. 74. Montaigne, il est vrai, dès l’avis Au lecteur, évoque avec enthousiasme « ces nations qu’on dit vivre encore sous la douce liberté des premières lois de nature ». Et nous venons de voir comment il parle des « cannibales ». Il reste qu’à aucun moment il n’installe cette liberté naturelle comme une norme universelle sur la base de laquelle il serait envisageable de réformer l’ordre politique.

8. Ibidem, p. 81.

9. Ibidem, p. 75.

10. « J’ai montré que tous les vices qu’on impute au cœur humain ne lui sont point naturels ; j’ai dit la manière dont ils naissent ; j’en ai, pour ainsi dire, suivi la généalogie, et j’ai fait voir comment, par l’altération successive de leur bonté originelle, les hommes deviennent enfin ce qu’ils sont » (Lettre à Christophe de Beaumont, in Œuvres complètes, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1969, t. 4, p. 936).

11. Discours de la servitude volontaire, op. cit., p. 72.

12. Voir Le Prince, op. cit., ch. 12 et 14.

13. Discours de la servitude volontaire, op. cit., p. 81.

14. Comme on sait, le Discours de la servitude volontaire devait former le chapitre central autour duquel se disposaient les autres chapitres du livre I des Essais. Montaigne renonça à son projet, nous dit-il, lorsqu’il vit que « cet ouvrage a été depuis mis en lumière, et à mauvaise fin, par ceux qui cherchent à troubler et changer l’état de notre police, sans se soucier s’ils l’amenderont » (Essais, I, 28, p. 327). Les protestants en effet avaient publié une partie de l’ouvrage de La Boétie en 1574.

15. Essais, I, 23, p. 211.

16. Ibidem.

17. Ibidem, p. 214.

18. Ibidem, p. 212.

19. Ibidem, p. 213.

20. « Cette vénalité est bonne dans les États monarchiques, parce qu’elle fait faire, comme un métier de famille, ce qu’on ne voudrait pas entreprendre pour la vertu ; qu’elle destine chacun à son devoir, et rend les ordres de l’État plus permanents. […]

Or, dans une monarchie où, quand les charges ne se vendraient pas par un règlement public, l’indigence et l’avidité des courtisans les vendraient tout de même, le hasard donnera de meilleurs sujets que le choix du prince. Enfin, la manière de s’avancer par les richesses inspire et entretient l’industrie ; chose dont cette espèce de gouvernement a grand besoin » (De l’Esprit des Lois, V, 19).

21. « Cet honneur bizarre fait que les vertus ne sont que ce qu’il veut, et comme il les veut : il met, de son chef, des règles à tout ce qui nous est prescrit ; il étend ou il borne nos devoirs à sa fantaisie, soit qu’ils aient leur source dans la religion, dans la politique, ou dans la morale » (ibidem, IV, 2).

22. Ibidem, III, 10.

23. Essais, I, 23, p. 210-211. Voir plus haut § 8, p. 67, note 3.

24. Ibidem, I, 27, p. 308-309.

25. C’est dans ce chapitre qu’on lit ceci : « je laisse à part la grossière imposture des religions, dequoi tant de grandes nations, et tant de suffisants personnages se sont vus enivrés ». La gifle est si inattendue et si brutale que les lecteurs à leur tour – presque tous les lecteurs – « laissent à part » ce qu’ils viennent de lire.

26. Préface, De l’Esprit des Lois.

27. Ibidem, I, 23, p. 203. À propos des cannibales, nous l’avons vu, Montaigne écrit : « Nous les pouvons donc bien appeler barbares, eu égard aux règles de la raison, mais non pas eu égard à nous, qui les surpassons en toute sorte de barbarie. » De ces « règles de la raison » qui nous autoriseraient ou même peut-être nous obligeraient à appeler « barbares » les cannibales, Montaigne ne dit rien, ou si peu que rien, dans tous les Essais dont le propos constant et principal est de discréditer toute « raison » qui se croirait capable de donner des « règles ».

28. Essais, III, 11, p. 368.

29. Ibidem, II, 10, p. 140. Voir plus haut § 8, p. 64.

30. Après « Plaisants causeurs ! » (voir p. 244) Montaigne poursuit ainsi : « La connaissance des causes appartient seulement à celui qui a la conduite des choses, non à nous qui n’en avons que la souffrance » (Essais, III, 11, p. 368).