2384. |
Le temps des traductions infidèles est passé. Il se fait un retour manifeste vers l’exactitude du sens et la littéralité. Ce qui n’était, il y a quelques années, qu’une tentative périlleuse, est devenu un besoin réfléchi de toutes les intelligences élevées. Le goût public s’est épuré en s’élargissant. (Alphonse Lemerre, 1866 : VII) |
2385. |
La traduction doit intégrer ce qui, dans l’original, dérange. C’est le seul moyen de faire sentir au lecteur l’étrangeté de l’original. (Hanno Helbling, « C. F. Ramuz en allemand », dans Graf, 1998 : 164. Traduction : Jérôme Meizoz et Marion Graf) |
2386. |
La traduction dépaysante en anglais peut être une forme de résistance à l’ethnocentrisme et au racisme, au narcissisme et à l’impérialisme culturels visant à préserver de bonnes relations démocratiques et géopolitiques. (Lawrence Venuti, 1995 : 20. Traduction) |
2387. |
Une traduction ancienne n’a chance de nous charmer que si elle nous dépayse assez peu pour ne point nous paraître étrangère, assez cependant pour nous offrir autre chose que des expressions quotidiennes. Ce qui revient à dire que bien des versions anciennes ont chance de nous plaire mieux qu’aux contemporains pour qui elles furent écrites, parce que nous avons, par rapport à elles, le recul qui leur a manqué. (Marie Delcourt, 1925 : 217) |