Ambition, intention du traducteur

6.

L’impossible, c’est le désespoir, mais c’est aussi la revanche du traducteur. (Dominique Aury, « Préface », dans Mounin, 1963 : XII)

7.

Si je n’avais pas cru, dans quelques circonstances, faire mieux que les traducteurs antérieurs, je n’aurais pas entrepris mon ouvrage. (Artaud de Montor, dans Mounin, 1964b : 104)

8.

Le traducteur, amant impérieux, entend bien révéler l’œuvre à elle-même. (François Vaucluse, 2001 : n. p.)

9.

Le traducteur doit faire en sorte que, dans la balance, l’original et la traduction tendent à l’équilibre. Mais cet équilibre est en fait irréalisable. Il y a toujours une inégalité plus ou moins grande, tantôt favorisant l’auteur, tantôt le traducteur. Car il est de belles infidèles comme il en existe d’affreuses. (Pierre Baillargeon, 1951b : 52)

10.

La bonne intention continue de paver le chemin de l’enfer du traduire. (Henri Meschonnic, 2004a : 75-76)

11.

Le traducteur moderne se doit de faire un effort sans précédent pour mettre fin à la guerre des cultures, des théologies et des idéologies. (André Chouraqui, 1990 : 467)

12.

Tout en souhaitant faire œuvre belle, le traducteur sait qu’il est tenu également de faire œuvre utile ; c’est une servitude et une récompense à la fois. (Edmond Cary, 1963b : 120)