194. |
L’art de la traduction repose moins sur la connaissance d’une autre langue que sur la connaissance de sa propre langue. (Ned Rorem, 1967 : 133. Traduction) |
195. |
Si la maîtrise de la langue étrangère est une condition nécessaire pour s’aventurer dans la traduction, il s’en faut de beaucoup qu’elle soit une condition suffisante. (Robert Le Bidois, 1961 : 5) |
196. |
Dans ce domaine1, la traduction est une activité quasiment mécanique qui, avec une connaissance moyenne des deux langues, peut être exercée par n’importe qui. (Friedrich Schleiermacher, « Des différentes méthodes du traduire » [c1813], 1999 : 39. Traduction : Antoine Berman) |
197. |
N’y a-t-il jamais eu de bilingue qui ait fait une bonne traduction ? (Hilaire Belloc, 1931 : 38. Traduction) |
198. |
Qui peut traduire ? Qui peut s’atteler à pareille gageure ? Chose curieuse, pas forcément des gens parfaitement bilingues. Ou justement pas eux. (Sylvie Durastanti, 2002 : 97) |
199. |
Le traducteur professionnel est un bilingue, certes, mais un bilingue qui oppose une résistance farouche, réfléchie et systématique aux interférences de toute nature. (Jean Delisle, 2013 : 300) |
200. |
Une personne de langue maternelle anglaise qui parle couramment une autre langue pour l’avoir enseignée ou pour l’avoir apprise parfaitement n’a pas nécessairement ce qu’il faut pour faire de la traduction. (Raffel Burton, 1971 : 15. Traduction) |
201. |
Étant donné l’importance de la traduction au Canada, irons-nous la confier au bilingue ? Qu’est-ce qu’un bilingue ? C’est en général un monsieur qui parle mal deux langues. Le Canada a besoin de traducteurs plutôt que de bilingues. (Pierre Baillargeon, 1947b : 68) |
202. |
La plupart des gens s’imaginent qu’il suffit d’être bilingue pour être interprète. Cela revient à dire que si vous avez deux mains, vous êtes pianiste de concert. (Jack Leeth, 1989 : 405) |
1. Écrits narratifs ou descriptifs de la vie des affaires, contrats et autres textes pragmatiques.