Catégories de traducteurs

258.

Il y a trois catégories de traducteurs : l’éponge, le filtre et le tamis. L’éponge s’empare de tout et croit tout restituer. Le filtre abandonne la liqueur pour ne garder que la lie. Le tamis rejette la paille pour ne garder que le grain. Sois un tamis. (Carlos Batista, 2003 : 42)

259.

Il y a quatre catégories de traducteurs : ceux qui ne consultent jamais les dictionnaires parce qu’ils n’en ont pas besoin ; ceux qui en ont besoin et les consultent ; ceux qui en ont besoin, mais ne les consultent pas ; et ceux qui aimeraient les consulter, mais n’en ont pas et doivent se débrouiller sans eux. (Ernest Stuart Bates, 1936 : 99. Traduction)

260.

Le translittérateur serait un traducteur vil (asservi), le tradaptateur un traducteur noble (libre). Le tradécrivain accéderait, par exemple, à la catégorie de l’originalité pleine et entière, ou presque. (Philippe Ivernel, dans Sixièmes Assises…, 1990 : 22)

261.

La fidélité est souhaitable, elle est même exigible. Mais encore faut-il s’entendre sur le sens à donner au mot « fidélité ». Il y a, en effet, une fidélité à la lettre et une fidélité à l’esprit. […] Aussi distingue-t-on aujourd’hui, parmi les traducteurs, entre les littéralistes et les littéraristes. (Albert Bensoussan, 1995 : 29)