269. |
Un traducteur est un barbier. Un traducteur est un censeur. (Victor Hugo, 1973 [c1864] : 431) |
270. |
De toutes les injustices dont les traducteurs ont droit de se plaindre, la principale est la manière dont on a coutume de les censurer. (Jean d’Alembert, « Observations sur l’art de traduire » [c1763], 1967, IV : 42) |
271. |
Nous sommes capables de traduire ce dont nous avons besoin. Nous refusons de traduire ce à quoi notre surdité intérieure oppose une résistance, ce qu’elle censure. (Claude Roy, 1974 : 157) |
272. |
Le traducteur doit se dédoubler pour être son premier lecteur – et son plus sévère censeur. (Sylvie Durastanti, 2002 : 78) |
273. |
Il existe de mauvaises traductions. Tout lecteur sait que toute traduction, ou presque, comporte des passages faibles. Ce n’est peut-être pas une raison pour établir la censure. (Jean-Louis Backès, 1997 : 443) |
274. |
À propos des femmes : « Elles s’indignent du mot cru, elles s’effarouchent du mot propre, elles tolèrent le mot détourné, elles accueillent le mot élégant, elles sourient à la périphrase. Elles ne savent que plus tard – trop tard souvent – combien il y a de réalité dans l’à peu près. La plupart des femmes glissent, et beaucoup tombent sur la pente dangereuse des traductions adoucies. » (Victor Hugo, « Le Rhin. Lettre XX : De Lorch à Bingen » [c1842], 1961, IV : 929) |