429. |
Traduire est une écriture imposée, certes. C’est ce qui lui donne valeur d’école d’écriture. C’est même le seul atelier d’écriture qui mérite ce nom. (Dominique Grandmont, 1997 : 86) |
430. |
La traduction offre à l’écrivain l’occasion de se dépasser et de faire l’apprentissage de sa propre langue. (Naïm Kattan, 1974 : 27. Traduction) |
431. |
Rien de plus difficile et de moins apprécié qu’une bonne traduction. C’est à cette école que se sont formés tous nos grands écrivains du passé. (Paul Claudel, dans Mallet, 1949 : 167) |
432. |
En traduction littéraire, il faut être écrivain et la traduction est une excellente école d’écriture. (Marie José Thériault, dans Durin, 1996 : 16) |
433. |
Traduire quelque chose d’une langue étrangère en russe pour développer la mémoire et le style. (Léon Tolstoï, « Journal, 24 mars 1851 », 1979, I : 77. Traduction : Gustave Aucouturier) |
434. |
La traduction est aussi une école fascinante de l’art de rédiger dans une langue donnée. (Patricia Smart, 1989 : 38) |
435. |
Une utopie dont je rêve serait celle d’une loi qui ferait un devoir à chaque écrivain de traduire, au moins une fois dans sa vie, l’œuvre d’un écrivain étranger proche de son esprit, de son style, de sa sensibilité. (Claude Roy, dans « On Translation », 1979 : 244) |
436. |
Le traducteur a toujours nourri l’auteur, parce que je suis un hérétique du métier : je ne traduis pas avec prudence, mais avec audace, et c’est justement cette audace qui me donne envie de repousser ensuite mes limites dans mes propres écrits. Le regard de l’autre nous féconde. (Daniel Poliquin, dans Lessard, 2014b : 16) |
437. |
La traduction m’impose un silence qui contribue à mon développement. Traduire de grands écrivains m’a donné le goût de me dépasser, d’être moi-même un meilleur écrivain. (Daniel Poliquin, dans Deraspe, 2007 : 9) |
438. |
Un idiome étranger proposant toujours des tours de force à un habile Traducteur, le tâte pour ainsi dire en tous les sens ; bientôt, il sait tout ce que peut ou ne peut pas sa langue ; il épuise ses ressources, mais il augmente ses forces, surtout lorsqu’il traduit les ouvrages d’imagination qui secouent les entraves de la construction grammaticale et donnent des ailes au langage. (Antoine de Rivarol, 1785 : XXXV) |
439. |
La traduction est pour nous tous, gens de lettres, avec la juste proportion de plaisir et de peines qu’elle comporte, et l’exercice de quelques dons tels que l’intelligence et le conseil, qu’elle exige, – une belle et constante école de vertu. (Valery Larbaud, 1946 : 110) |
440. |
En traduisant, le traducteur se remet une fois de plus à l’école d’un autre esprit, et s’exerce sous la direction immédiate d’un maître. (Valery Larbaud, 1946 : 76) |
441. |
Traduire du grec en latin était, au jugement de nos anciens orateurs, le meilleur exercice. (Quintilien, 1975 [c95], VI : 126. Traduction : Jean Cousin) |
442. |
La traduction sérieusement pratiquée est une excellente école dans l’art d’écrire. Elle nous initie à tous les mystères, à toutes les ressources du vocabulaire et de la syntaxe de notre pays ; elle fait plus, elle y ajoute des richesses, elle y transporte et des signes nouveaux, et des combinaisons nouvelles des signes existans [sic], des tours, des images, des expressions reçus de tous, après une quarantaine plus ou moins longue. (Vincent Joguet, 1841, VIII : 516) |
443. |
Traduire est une bonne transition de la velléité d’écrire au don de soi dans l’écriture. (Dominique Grandmont, 1997 : 56) |
444. |
J’ay fait originairement cette Traduction pour m’instruire plûtost que dans le dessein de la donner au Public. (Nicolas Boileau, 1674 : I-II) |
445. |
Un très petit nombre de génies supérieurs qui sortent tout formés des mains de la nature, n’ont besoin ni de maître, ni de modèle ; le travail de la traduction serait pour tous les autres une riche moisson de principes et d’idées, et une excellente école dans l’art d’écrire. (Jean d’Alembert, « Éloge de Sacy » [c1779], 1967, III : 64) |
446. |
Si vous voulez qu’on vous traduise un jour, commencez par traduire vous-même. (Jean d’Alembert, « Éloge de Sacy » [c1779], 1967, III : 64) |