680. |
Le traducteur discerne l’esthétique de chaque époque. (Georges Panneton, 1945 : 77) |
681. |
Tant que le traducteur et le théoricien de la traduction seront dans le signe, dans l’esthétique, cette stratégie de compensation, ils ne pourront ni produire ni analyser ce que font les œuvres et les traductions qui travaillent dans leur signifiance, et dans leur poétique. (Henri Meschonnic, 2004a : 177) |
682. |
Chaque texte a un son, une couleur, un mouvement, une atmosphère, qui lui sont propres. En dehors de son sens matériel et littéral, tout morceau de littérature a, comme tout morceau de musique, un sens moins apparent, et qui seul crée en nous l’impression esthétique voulue par le poète. Eh bien, c’est ce sens-là qu’il s’agit de rendre, et c’est en cela surtout que consiste la tâche du traducteur. (Valery Larbaud, 1946 : 69-70) |
683. |
La prosodie est le fondement de toutes les autres beautés, et je crois qu’en cela aucun traducteur ne peut aller trop loin. (Wilhelm von Humboldt, « Sur la traduction… » [c1816], 2000 : 45) |
684. |
Il faut concéder le moins d’influence possible au prétendu sentiment esthétique que précisément les traducteurs croient pouvoir invoquer en leur faveur, si l’on ne veut pas imposer au texte des trouvailles qui tôt ou tard font place à d’autres trouvailles. (Wilhelm von Humboldt, « Sur la traduction… » [c1816], 2000 : 43-44) |
685. |
Ne sont-elles pas d’une « laideur frappante » ces traductions qui ressemblent d’une « manière frappante » à leur magnifique original, mais sans en reproduire la beauté ? (Korneï Tchoukovski, 1984 : 72. Traduction) |