1005. |
Traduire, c’est un plaisir ajouté à l’écriture. (Michel Tremblay, dans Whitfield, 2005 : 45) |
1006. |
La traduction est une œuvre de re-création et de récréation. (Paul Gagné, dans Lessard, 2011 : A-2). |
1007. |
Quand une traduction marche bien, c’est jubilatoire. (Annie Saumont, 1993 : 18) |
1008. |
Traduire est un plaisir, sinon on n’en aurait pas le désir, mais c’est aussi un acte douloureux. Surtout dans le cas de Shakespeare. (Jean-Michel Déprats, 2005 : 8) |
1009. |
Une joie vient quand la traduction trouve un écho véridique chez le lecteur d’une nouvelle langue. Joie du traducteur, en somme, au contact de la joie du lecteur. (Ahmet Soysal, dans Treizièmes Assises…, 1997 : 60) |
1010. |
Il y a des moments de joie pure dans la coïncidence de la traduction, et tant pis si le bateau coule, il y aura eu cette joie et il y aura eu cette traversée. (Jacqueline Risset, dans Cinquièmes Assises…, 1989 : 26) |
1011. |
Il y a une joie des traducteurs, une hardiesse, qui peut venir du risque : dans la mesure où l’on sait que l’objet de son amour est mortel, on fait plus pour le saisir, pour le mériter, pour le cerner. (Jacqueline Risset, dans Cinquièmes Assises…, 1989 : 26) |
1012. |
J’adore traduire, c’est le pur plaisir d’écrire sans les souffrances de l’invention. (Nancy Mitford, dans Mosley, 2003, 1996 : 119. Traduction) |
1013. |
Traduire comme plaisir de la souffrance. (Stefan Zweifel, « Le sadomasochisme comme principe de traduction », dans Graf, 1998 : 139. Traduction : Gilbert Musy) |
1014. |
À propos de sa traduction de deux nouvelles de Flaubert : « De toute ma carrière littéraire, je n’ai pas de plus grand motif d’orgueil que cette traduction. Ce fut un tour de force que de contraindre le russe à prendre le français à bras le corps et ne pas être vaincu. » (Ivan Sergueievitch Tourgueniev, « Lettre à Stasioulievitch », dans Traduire, 1977, 90 : 1) |
1015. |
À propos de sa traduction de pièces de Tchekhov : « C’est comme si l’on écrivait soi-même une grande pièce de théâtre. On se croirait au volant d’une Rolls Royce. C’est exaltant ! » (Michael Frayn, 1999 : n. p. En ligne. Traduction) |
1016. |
Le traducteur possède un trait inhumain : la joie des cadavres. Devant leur nombre croissant, il peut croire que la fin de sa besogne approche. (Aloys Skoumal, 1970 : 74) |
1017. |
La personne qui profite le plus d’une traduction est le traducteur, et il faut ajouter que sa récompense est le plaisir qu’il retire de cet exercice intellectuel. (Theodore Savory, 1968 [c1957] : 36. Traduction) |
1018. |
C’est le deuil de la traduction absolue qui fait le bonheur de traduire. (Paul Ricœur, 2004 : 19) |
1019. |
Traduire peut être parfois une fête et une ivresse, un jeu de qui perd gagne rigoureux et ludique. (Éloi Recoing, « Antoine Vitez ou l’esprit de traduction », dans Déprats, 1996 : 95) |
1020. |
Le traducteur est-il jamais heureux ? Il y a près de Saint-Jérôme [sic], ne l’oublions pas, un lion qui veille et qu’une écharde dans la chair a blessé. Le traducteur n’est pas heureux parce qu’il œuvre dans le perfectible. Ce lion qui veille est son orgueil blessé. (Jean-Yves Masson, 1990 : 159) |
1021. |
Traduire est une torture qui fait hurler de joie. (Jean Delisle, 1983 : 125) |
1022. |
Le dilettante tient par-dessus tout à sauvegarder son plaisir, le traducteur à faire partager le sien. (Sylvie Durastanti, 2002 : 66) |
1023. |
Traduire des textes réjouissants de sensualité, de liberté et de joie de vivre transforme le labeur en plaisir, et la traduction en enlevante création. (Andrée Christensen et Jacques Flamand, 2003 : 15) |
1024. |
La traduction : une malédiction que je m’efforce de traduire en jouissance. (Carlos Batista, 2003 : 14) |
1025. |
Tous les traducteurs chérissant un tant soit peu leur profession méritent de connaître la griserie de l’enthousiasme et de la fierté d’un travail bien fait. (André Senécal, 2016 : 62) |