1900. |
On a souvent tendance à rendre le processus de la traduction responsable de difficultés qui sont dues à la méconnaissance des langues ou à l’ignorance des choses. (Danica Seleskovitch, 1975 : 39) |
1901. |
J’apprécie les traductions qui présentent des arêtes, des aspérités, même des pointes, j’aime bien celles qui font trébucher le lecteur de manière créative. Ce frottement suscite une prise de conscience, notamment de ce processus qu’est la traduction. (Ilma Rakusa, « Six lettres sur la traduction », dans Graf, 1998 : 128. Traduction : Ursula Gaillard) |
1902. |
Pour bien traduire, il faut beaucoup penser, parce qu’il faut beaucoup peser. (Robert Le Bidois, 1961 : 6) |
1903. |
Traduire ce n’est pas une opération de clonage de mots. (Jean Delisle, 2005 : 839) |
1904. |
Aucune traduction ne se laisse cantonner dans une opération linguistique : toute substitution de signes s’accompagne d’une transformation interprétative, au cœur de laquelle se rencontrent lectures, conceptions et goûts du traducteur. (Lieven D’hulst, 2002 : 22) |
1905. |
Dans l’acte de traduire, tout choix est précédé de tâtonnements, d’incertitudes, d’une exigeante recherche de la justesse. (Mathilde Vischer, 2003 : 113) |
1906. |
Si le traducteur n’était interprète, il serait inutile. (Alfred de Vigny, « Lettre à Lord*** » [c1830], dans D’hulst, 1990 : 94) |
1907. |
Le travail du traducteur commence et s’achève dans le domaine de la forme verbale. (Pavel Toper, 1979 : 7) |
1908. |
Traduire est un chemin vers l’interprétation, une variante de l’activité d’interprétation. (Jean Starobinski, « “L’école de Genève”, de la traduction à la critique », dans Graf, 1998 : 264) |
1909. |
La traduction ne transforme pas par faiblesse, mais parce que cela fait partie de sa fonction. (Arno Renken, 2002 : 38) |
1910. |
L’idée d’une traduction dont soit exclue toute interprétation est totalement fantasmatique car elle implique que les langues seraient assimilables à des codes (stricto sensu), la traduction devenant un simple transcodage. (Jean-René Ladmiral, 1979 : 230) |