Après avoir laissé Fallmerayer à Meissen, Alexandre Ivanovitch Ostermann-Tolstoï s’est arrêté à Varsovie et de là, s’est probablement rendu à Moscou pour revoir son épouse qui se mourrait d’hydropisie, une maladie contractée il y a plus de dix ans. Le 26 avril 1835, Elisabeth Galitzine rend son dernier souffle. Son époux a-t-il pu la revoir en vie ? A-t-il assisté aux funérailles ? On l’ignore. La comtesse Ostermann-Tolstoï repose au monastère Donskoï à Moscou, lieu de repos de la noblesse moscovite. Cette femme respectée pour son courage et son intelligence avait aussi été redoutée dans la société pour son franc-parler et son authenticité. Elle laissait derrière elle beaucoup d’amis à qui elle était souvent venue en aide, de même que sa nièce Olga, accueillie après la mort de sa mère puis mariée en 1828 au prince Vassili Andreievitch Dolgorouki. A l’issue de longues démarches, Elisabeth avait réussi à transmettre à cette nièce ses riches domaines de la région de Nigégorodsk et de Kostroma.
Après l’enterrement de son épouse, Alexandre Ivanovitch ne semble pas avoir séjourné longtemps à Moscou. Il a besoin d’être seul, loin des bals et des fêtes. Et puis, tant de ses compagnons de guerre ont disparu ou se sont exilés. Le palais Ostermann, endommagé dans l’incendie de 1812, n’est toujours pas reconstruit. Il vient d’être vendu au Saint Synode pour y installer le Séminaire de Moscou, qui manque de locaux239. Peut-être le général est-il resté quelques temps à Illinskoïe, en dehors de la ville, dans une des nombreuses maisons de la propriété louées ou prêtées en son absence à des parents et des amis. Peut-être s’est-il rendu à Saint-Pétersbourg, bien que son palais au n°10 du quai Anglais, aménagé avec plus de magnificence que tous les autres bâtiments de la capitale, soit loué depuis 1832 à la comtesse Varvara Petrovna Polié. Quoi qu’il en soit, au tout début d’août 1835, il est dans sa propriété d’Ostermansk, en Biélorussie240. Le pays est plat et s’étend jusqu’à l’horizon. Sans limite. Une partie des terres borde le Dniepr et s’ouvre en direction du fleuve. De la sérénité, de la grandeur, de l’immensité, voilà ce que cherche Alexandre Ivanovitch. Voilà ce dont il a besoin. La Russie à laquelle il est revenu ne lui plaît guère. La politique du pays est dirigée par un souverain autoritaire et brutal, dans ses propos comme dans ses actes, un monarque manquant de souplesse, qui soumet son peuple à des mesures rigoureuses. Nullement sensible à l’opinion publique, il redoute par-dessus tout les principes républicains et l’éventualité d’une nouvelle insurrection. Ses ministres ne le conseillent pas. Ils exécutent ses ordres. Quant au chancelier Charles Nesselrode, totalement dévoué à Nicolas Ier et à la Russie, il essaie de tempérer les excès verbaux du tsar et de modérer ses élans parfois inconsidérés. En province, toutefois, les fonctionnaires font ce qu’ils veulent. Beaucoup touchent des pots-de-vin. Partout règne la corruption. Même les policiers se laissent acheter.
A Fallmerayer qui lui demandait, lors du voyage en Orient, s’il comptait retourner en Moscovie à son retour, Ostermann avait répondu : « Oh non, je n’irai plus en Moscovie, c’est fini, nous ne nous comprenons plus. »
Le comte pense à ses enfants. A leur mère dont il reçoit souvent des nouvelles. Au début du mois d’août, après avoir reçu des informations rassurantes au sujet de Nicolas, il fait signe au tuteur241 :
« Mon cher chevalier, chaque fois que je prends la plume pour vous écrire, mon cher tuteur j’ai des remerciements bien mérités et bien sincères à vous faire votre lettre du 30 de juin m’a fait un plaisir infini, – bien reconnaissant pour toutes les mesures que vous avez pris avec Genève, – et je vous prie de continuer de donner vos ordres [concernant] les Osterfeld on doit prendre son temps à mon âge et avec mon régime on ne sait pas quand on s’embarque pour l’autre monde mais dans tous les cas n’oublie pas que les Osterfeld sont toscans »…
Pour les filles le comte fait d’étranges projets :
« Vous savez mon cher avocat que je suis bien décidé que mes enfants soient allemands (chaque baron a ses fantaisies) en conséquence de quoi je propose à mamamia242 de porter les deux petits à Dresden les placer dans une pension cela nous coûtera moins. »
Pourquoi les veut-il allemands, ses enfants ? Dans l’esprit d’Alexandre Ivanovitch, les Etats germaniques constituent un terreau de créativité littéraire, musicale ou philosophique. Qu’elles soient engendrées par un génie comme Goethe, rencontré par Ostermann à Weimar243 chez la grande princesse Maria Pavlovna244, ou par des écrivains comme Lessing et Schiller, des poètes tels Hölderlin, Heine, des philosophes comme Leibniz, Kant ou Schopenhauer, sans oublier un musicien comme Beethoven, Ostermann-Tolstoï admire les œuvres conçues dans la future Allemagne. D’où le nom d’Osterfeld donné à ses enfants. D’où son désir de faire l’éducation de Catherine et d’Agrippine à Dresde. Dresde ! Là même où en 1813, il s’était joint à l’armée des alliés avant de franchir les Erzgebirge245, d’arrêter Vandamme et ses troupes près de Teplitz et de livrer la bataille de Kulm. Est-ce pour cela qu’il ordonne à la Signora Cresci de conduire les fillettes à Dresde ? Probablement. Mais la Signora Cresci n’a aucune envie d’obéir au comte. Pour Maria, Catherine et Agrippine devraient être placées dans la cité de Calvin. Nicolas y est heureux. Genève est moins éloignée de Florence que Dresde. Et puis, en rendant visite à Nicolas, elle verrait par la même occasion les deux fillettes sans courir à travers l’Europe. Mais comment s’y prendre pour faire changer d’avis le général ? Maria va se servir de son mari. Dans une lettre adressée à son ancien amant, elle se plaint d’Antonio. Il refuse de se séparer des petites Osterfeld ; il la presse de s’opposer au départ des filles ; il l’importune. Du côté d’Ostermann, la réaction, dans un pli adressé à l’avocat, est immédiate :
« Je compte sur votre protection, amitié et votre Eloquence que vous ferez entendre raison à son jeune homme, qu’il peut rester avec sa postérité à Livourne, qu’elle peut lui donner la moitié de son revenu et [que lui peut] quitter les soucis du monde, que ni lui ni la Toscane ne perdra rien, vu que la population est assez grande, – et parce que trois enfants c’est bien assez d’occupations et de consolation – et qu’il laisse en paix sa femme. Je vois d’ici mon cher avocat, que vous riez et [en italien] : un fou comme ça dieu m’a fait et ainsi j’entrerai dans ma tombe – je le veux, c’est à vous mon cher chevalier de venir à mon secours – et croyez moi que vous obligé (sic) un homme qui vous sera reconnaissant, Ostermann. » 246
Il y a fort à parier que l’avocat et la Signora Cresci se soient concertés au sujet des plans du comte. Lamporecchi est chef de famille. Envers les Osterfeld il éprouve des sentiments qui dépassent sa fonction de tuteur. Un peu comme ceux d’un père adoptif. En effet, se dit-il, pourquoi éloigner les deux filles de leur frère ? Et pourquoi, si le comte souhaite les envoyer dans une institution éducative, ne pas la choisir à Genève ? Lamporecchi et la Signora Cresci sont d’accord là-dessus : c’est désormais au docteur Höffler d’agir. Qu’il trouve rapidement une pension pour Catherine et Agrippine près de leur frère ! Qu’il se fasse aider par Moïse Droin. Ou au besoin par Monsieur Sordet. Qu’il envoie un courrier au général l’informant qu’il a trouvé à Genève un excellent institut pour les filles. Alors, peut-être le comte abandonnera-t-il l’idée de les placer à Dresde !
A la fin du mois d’août, Lamporecchi reçoit à nouveau une lettre du père des Osterfeld. Sans doute le chevalier retient-il sa respiration avant de la lire. A quelle autre excentricité faut-il s’attendre ?
« … mille excuses mon cher chevalier de ce que je vous bombarde de mes paroles mais que voulez-vous ! malgré que je suis vandale les entrailles d’un papa sont quelquefois agitées c’est toujours des Osterfeld dont il est question je compte donc sur votre amitié et votre indulgence je viens de recevoir une lettre du Dr. Höffler de Genève il me parle de son voyage et de Nicola qu’il a placé dans un bon pension [sic] en même temps il me dit qu’on trouvera des établissements dans le Genève pour les demoiselles ainsi je me suis décidé à placer aussi les deux petites Osterfeld à Genève247 ».
On le voit sourire, Lamporecchi. S’appuyer avec satisfaction contre le haut dossier de son fauteuil. La partie est gagnée. Mais, jusqu’à quand ? On verra que le tuteur n’a pas tort de se méfier.
« … veuille bien avoir la complaisance de prendre les arrangements convenables ; elles doivent être accompagnées par la Signora Maria les deux gouvernantes248 et le docteur il me semble mon cher chevalier que cela convient sous tous les rapports, 1er c’est plus proche de l’Italie ainsi à côté de vous les enfants ne se perdront pas de vue, contracteront les mêmes usages et façon de penser et puis cela coûtera moins je veux que la Signora Maria les accompagne et passe l’hiver à Genève puisque je me trouve dans l’impossibilité de quitter le pays avant le printemps ayant eu le malheur de perdre la comtesse vous sentez bien que cela n’est pas le moment de courir le monde ; je dois voir et parler à ma sœur mais elle se trouve au Caucase249 et ne peut être chez moi qu’à la fin de novembre et les trois mois d’hiver ne sont pas propices à un invalide de courir les grands chemins, voici donc les raisons qui m’obligent d’être cloué dans ma chambre pour quelque temps et puis ma présence n’est pas absolument nécessaire, – les Osterfeld sont sous votre tutelle, j’ai pleine confiance dans votre amitié, vous dirigez cela [illisible] caro Signor cavalier vi dico ancora una volta gli Osterfeld sonno suditi toscani ;, – la madre e padrona del loro destino e non gli parenti miei il loro dovere e di pagare eis chio o fissato. » 250
Le comte a donc changé d’avis : Catherine et Agrippine seront envoyées à Genève. A Florence, on est soulagé. Maria veut bien accompagner les deux fillettes dans la cité de Calvin malgré quelques appréhensions : s’il lui arrivait un accident ? Si elle était frappée de maladie ? C’est à ce moment-là qu’elle prend ses dispositions et qu’elle écrit, avec l’aide de l’avocat, un testament.
La Signora Cresci et les petites Osterfeld seront accompagnées de la gouvernante suisse Henriette Pinguely, d’un domestique et du Dr. Höffler, de retour en Toscane depuis le 17 septembre. Il était prévu de faire partir les fillettes au milieu du mois d’octobre lorsque, soudain, le choléra éclate à Livourne et dans le Grand-Duché de Toscane. En raison des nombreux cordons sanitaires placés sur les routes, le voyage est retardé. Enfin, le 4 novembre 1835, le carrosse peut se mettre en route vers Pistoia. Le Dr. Höffler raconte la première partie du voyage à l’avocat :
« Monsieur le Chevalier !
Je prends la liberté de Vous aviser par ce peu de lignes, que ce soir à sept heures nous sommes heureusement arrivés dans cette ville. Nous avions pris à Pistoia un voiturier, qui bon gré mal gré nous traîna pour 4 longues journées dans ces stériles montagnes… Nous nous portons tous très très bien. Madame et les enfants présentent leurs hommages à Vous et Votre aimable famille. Hier nous avions deux accidents qui servent pour rendre le voyage un peu plus intéressant, d’abord tomba un des 5 chevaux de notre voiturier tout d’un coup mort sur la route et puis lorsque le soir nous arrivâmes à Prato nous trouvâmes dans notre auberge un négociant suisse, domicilié depuis 25 ans à Florence, qui, pour se sauver était sauté de son cabriolet, dont le cheval était devenu fou et courut à toutes jambes, et qui malheureusement avait cassé les deux jambes et [s’est] tellement blessé à la tête, que je le laissai sans espoir. Je lui rendis tout service possible. Demain nous partirons pour Parme ».251
Il n’y aura pas d’autre incident jusqu’à Genève où le convoi arrivera le 15 novembre à 7 heures du soir. Seul le froid et les mauvaises auberges ont fait souffrir les voyageuses et le Dr Höffler. Trois jours après son arrivée dans la cité de Calvin, Maria écrit au chevalier :
« Très estimé avocat,
Le 15 au soir, nous sommes bien arrivés à Genève malgré les mauvaises routes que nous avons trouvées, la voiture n’a pas beaucoup bougé. Le jour suivant nous sommes allées voir Nicola que j’ai trouvé en train de prendre une leçon de musique, il ne s’attendait pas à une telle surprise, il voulait pleurer, rire, bref il est resté quelques minutes sans pouvoir parler à la fin il nous a embrassés, et nous l’avons emmené déjeuner avec nous, je lui ai demandé s’il avait du plaisir à se trouver là, il m’a répondu qu’il était très content, et puis ça se voit car il est devenu plus gai et très bien portant, sauf en ce qui concerne ses engelures aux mains, mais tous disent qu’il faut s’habituer au climat. Je lui ai fait mettre de la crème chaque matin, car le Docteur dit qu’on ne peut rien faire d’autre, mais j’espère que cela passera. Je croyais trouver à Genève des lettres du Comte, mais je n’en ai trouvé aucune. Peut-être attend-il ma lettre qui l’assure que nous sommes partis de Florence. Je vous prie de saluer de ma part Madame Eloïse [?] ainsi que Votre Epouse et toute Votre Famille, Nicola, Caterina et Agrippina vous saluent à leur tour ainsi que Mlle Pinguely et Mr. le Docteur, en vous saluant de tout cœur je suis votre servante et amie
Maria Cresci »
Le chevalier Lamporecchi a déjà avisé le comte du départ des fillettes et de leur placement à Genève dans la pension des demoiselles Ferrière, située au premier étage de la maison Turrettini, au no 115 de la rue des Chanoines252. Qui a trouvé cette pension ? Probablement le pasteur Droin, ou Monsieur Sordet. L’avocat a remis une importante somme au Dr. Höffler253 pour les frais de déplacements, pour le traitement d’Henriette Pinguely et d’Achille Fiorentini, le domestique, et pour le paiement de 220 francs par mois des demoiselles Ferrière. Néanmoins, le tuteur s’inquiète : les sommes que le général a laissées auprès des banquiers de Livourne sont épuisées. Pourquoi ne pas transporter le patrimoine des Osterfeld de Russie en Toscane ? Le grand-duc a donné la permission de verser l’ensemble des avoirs de Nicolas, de Catherine et d’Agrippine, bloqués à Saint-Pétersbourg, dans le trésor publique à Florence et de les investir avec un intérêt de 4 %. Aussitôt le comte fait envoyer par son agent de Saint-Pétersbourg une lettre de change de 10 000 roubles, donnant l’ordre à ses banquiers de Livourne254 de tenir la somme à disposition des mineurs.
Cependant, le tuteur des Osterfeld exprime un nouveau tracas dans une lettre au général :
« [Qu’en est-il de] l’entretien de Madame Cresci à Genève, celui du Dr. Höffler, de Melle Pinguely et du domestique Achille Fiorentini ? Jusqu’à ce que les filles soient dans la Maison d’éducation, c’est normal que l’entretien de toutes ces personnes qui les accompagnent et les assistent, soit à la charge des mineurs Osterfeld mais du moment où Caterina et Agrippina seront dans la Maison d’éducation, comme Nicola elles n’auront plus besoin du domestique, de la Gouvernante, du Docteur, même plus de Madame Cresci. Pour ces raisons les frais d’entretien de ces personnes après l’entrée de Caterina et Agrippina en Maison d’éducation, ne peut plus être à la charge des Mineurs Osterfeld et notre Tribunal n’approuverait pas que après avoir placé les Mineurs O. je continue à payer à la charge de leur patrimoine le salaire et l’entretien des personnes dont ils n’ont plus besoin.
Je vous dis ceci, Mr. le Comte, parce que si vous voulez continuer de pourvoir à l’entretien de Madame Cresci et des autres accompagnants, il convient que soit Vous remettiez l’argent nécessaire directement à Madame Cresci, soit Vous me le remettiez mais comme une somme séparée et différente de celles qui sont destinées aux Mineurs O. à charge desquels les frais ne doivent jamais figurer ».255
Tout ce que le chevalier gère est administré avec la plus grande rigueur. Scrupuleux, pointilleux, toujours intransigeant par rapport à la loi, il défend le capital des jeunes Osterfeld et non celui de la Signora Cresci. Malgré l’amitié qui le lie à Maria. Malgré l’affection de sa femme Luigia envers la mère des pupilles. Il n’y aura pas de long séjour à Genève pour le Dr. Höffler et le domestique Achille Fiorentini. Henriette Pinguely aura sans doute regagné Lausanne, sa ville natale. On la retrouvera plus tard dans la vie du comte et de ses enfants. Quant à Maria, la voici contrariée. Comment se fait-il que le général ne lui ait fait parvenir aucune nouvelle à Genève ? N’a-t-elle pas obéi à ses ordres lorsqu’il avait écrit : « Je veux que la Signora Maria les accompagne », ajoutant « et qu’elle passe l’hiver à Genève » ? Eh bien, elle n’en fera rien. Elle ne s’attardera pas dans la cité de Calvin. On est à la mi-novembre. La nuit tombe de bonne heure. En cet automne 1835 souffle une bise noire qui couvre le lac d’une multitude de vagues chapeautées de blanc. Des mouettes planent dans les airs au gré des bourrasques, jetant leurs cris lancinants. La Signora Cresci souffre du froid. Elle se languit de ses autres petits et du bébé Rodolfo. Pourquoi s’attarder dans ce lieu morose puisque déjà le 17 novembre, deux jours après leur arrivée à Genève, Catherine et Agrippine ont été placées chez les demoiselles Ferrière « d’une manière qui ne laisse rien à désirer », ainsi que l’écrit Höffler à Lamporecchi en ajoutant que l’endroit est plus une famille qu’une pension. Au tuteur, il avoue :
« Vers la fin de la semaine elle [Maria] retournera avec moi à Florence ; dont je Vous prie de vouloir rien dire à personne ».
A qui faut-il cacher le retour de Maria en Toscane ? Au comte. Il n’en sera averti que plus tard, une fois Maria rentrée saine et sauve à Florence. Quant au Dr. Höffler, il forme le projet de se rendre à Rome et à Naples. Ostermann est d’accord de lui payer son voyage mais souhaite le garder à son service :
« J’espère qu’il voudra avoir la complaisance de rester avec moi, – à mon âge j’ai besoin d’un médecin, et surtout d’un compagnon aussi aimable et sûr que le docteur Höffler ». Ce dernier se dérobera devant l’offre du comte. Qui se vengera de l’affront : on verra comment.
Portrait du comte A. I. Ostermann-Tolstoï entre 1807-1812. Huile sur toile par P. P. Prudhon. Musée d’Etat de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg. Photographie par Leonard Kheifets et Yuri Molodkovets.
Portrait de la comtesse Elisabeth Alexeevna Ostermann-Tolstoï. Aquarelle probablement par P. P. Sokolov. Collection privée. Photo Nicolas Lieber.
Palais Ricasoli, près du pont de la Carraia à Florence. Lieu de séjour des enfants Osterfeld de 1829 à 1830. Photo Claire Keller.
Chevalier avocat Ranieri Lamporecchi. Lithographie. Collection privée, droits réservés.
Portraits de Catherine et Agrippine Osterfeld. Aquarelle. Peintre inconnu. Collection privée. Photo Marie-France de Crécy.
Jakob Philipp Fallmerayer. Innsbruck, Tiroler Landesmuseum Ferdinandeum Bibliothek.
Le Calabri, rue de la Croix-Rouge. Habitation d’A. I. Ostermann-Tolstoï de 1838 à 1847. Photographe inconnu. BGE, Centre d’iconographie genevoise.
Portrait de Nicolas Osterfeld (1823-1850). Aquarelle avec rehauts de gouache. Peintre inconnu. Collection privée. Photo Nicolas Lieber.
Portrait de Catherine d’Ochando née Osterfeld (1825-1844). Aquarelle. Peintre inconnu. Collection privée. Photo Nicolas Lieber.
Portrait d’Agrippine Osterfeld (1827-1887) par J. F. Schneider. Aquarelle avec rehauts de gouache. Collection privée. Photo Nicolas Lieber.
Portrait de François D’Ochando, époux de Catherine Osterfeld, par Dietler. Aquarelle. Collection privée. Photo Claire Keller.
Portrait d’Antonio Cresci par B. Servolini. Huile sur toile. Collection privée. Photo Enrico Amici.
Portrait de Maria Cresci-Pagliari vers 48 ans. Huile sur toile peinte par B. Servolini. Collection privée. Photo Enrico Amici.
La propriété des Crêts avec l’étang en 1899. Habitation d’Agrippine et Charles de Budé. Photo Frédéric Boissonnas. Centre d’iconographie genevoise.
Marie et Sophie d’Ochando, filles de Catherine d’Ochando. Aquarelle non signée et non datée. Collection privée. Photo Claire Keller.
Comte A. I. Ostermann-Tolstoï dans son vieil âge. Aquarelle. Auteur inconnu. Collection privée. Photo Nicolas Lieber.
239 Alexandre Ivanovitch avait déjà tenté d’hypothéquer la propriété mais sa requête avait été refusée, le palais ne devant pas être vendu ou mis en gage, selon le testament d’Ivan Andreievitch Ostermann, grand oncle d’Ostermann-Tolstoï.
240 Probablement le village actuel de Vozrojdenie à 5,5 kilomètres de Strechine.
241 Cette lettre, écrite en français, est manuscrite et porte l’en-tête d’Ostermansk.
242 Maria.
243 Sans doute en 1814.
244 Sœur du tsar Alexandre Ier, épouse du grand-duc Charles Frederick de Saxe-Weimar Eisenach, la grande duchesse fut une patronne des Arts et des Sciences.
245 Massif montagneux qui se dresse aux environs de Dresde, entre la Saxe et la Bohême.
246 Lettre manuscrite du 12 août 1835, en français.
247 Lettre manuscrite en français du 12 août 1835.
248 Fahrer et Pinguely.
249 Il est possible qu’elle soit allée rendre visite à son fils, le décembriste Valérien.
250 « Cher Monsieur le Chevalier, je vous dis encore que les Osterfeld sont des sujets toscans – la mère est patronne de leur destin et non pas mes parents. Leur devoir à eux est de payer. C’est ce que j’ai fixé ».
251 Lettre écrite le 7 novembre, de Modène.
252 Actuellement rue Calvin.
253 3 000 fr. sous forme de 75 Napoléons d’or monnaie française, équivalent à 3 700 lires toscanes.
254 Moores, Ulrich et Cie.
255 Lettre du 5 novembre 1835.