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Table des matières
‘le grand incendie de londres’ - Préface
1 En ce temps-là, j’habitais les pièces trop grandes d’un appartement devenu vide
2 Des fins provisoires, des fins possibles
Branche 1 - La Destruction - Récits avec incises et bifurcations
Avertissement
Branche un - Destruction
récit
Chapitre 1 - La lampe
1 Ce matin du 11 juin 1985
2 Je voudrais, en somme
3 Hier au soir, avant de me coucher
4 Si j’ai décrit les deux versions
5 Sur le bureau, dans la lumière de la lampe
6 Dès que je me lève
7 Assis à ce bureau, ouvrant le cahier
8 Insensiblement, d’aube en aube
9 Parallèlement à la branche matinale
10 En avançant dans la prose je rencontre
11 Dans l’état actuel de mon entreprise, encore balbutiante
12 Chaque jour, une fois achevée une bande de prose
13 Je reprends, par les doigts, à la machine
14 Les pages non écrites pèsent
Chapitre 2 - La chaîne
15 Dans mon souvenir, le « Projet »
16 Aujourd’hui, sans doute, où je raconte ceci
17 L’après-midi, je sortais avec Laurence
18 Le vers d’Arte Mayor
19 Or, il se trouve, tout à fait fortuitement
20 Le « Cancionero » de Baena (les volumes I et II seulement)
21 L’après-midi du lendemain
22 Il y avait en même temps que moi dans le musée
23 J’essaie, non sans mal, de conserver une ligne à ma prose
Chapitre 3 - « Prae »
24 J’étais venu, il y a quatre ans
25 Description définie
26 Je m’en emparais le matin dès six heures
27 Le Grand Bahut qui me faisait face
28 Les gelées ne gèlent que froides
29 La cuiller, enfoncée dans le pot d’azerole
30 J’ai commencé le plus indirectement possible
31 Je n’ai pas la curiosité généalogique
32 J’écris, à l’imitation d’un roman
33 La méditation
34 Ainsi, le soleil descendant, le grenadier frottant la vitre
35 Je rangeai le magnétophone dans la commode
36 L’exploration de ma « prae-mémoire » est définitivement arrêtée
37 Je suis sorti dans la nuit
38 Au loin passent des voitures
39 Pendant les repas
40 Les melons décevaient
41 Je suis reparti avec mes livres
Chapitre 4 - Portrait de l’artiste absent
42 Je suis de taille plutôt grande
43 Je n’ai pas profité longtemps de ma taille maximale
44 Mon nez est long
45 Le seul moment où je me vois
46 Avec l’opération rythmique du rasage
47 « Horizontal Man »
48 Compteur
49 Liseur
50 Mon portrait pourrait finir là
Chapitre 5 - Rêve, décision, « Projet »
51 Ce chapitre est un peu difficile
52 Rêve
53 La première assertion
54 Supposition du « Projet »
55 Les assertions, qui autrefois étaient seules
56 Triple temps, obscur
57 Or, pendant ces années
58 Effacement du rêve
59 S’il y a trois choses claires, elles sont quatre
60 Clair
61 Au début
62 Rêve
63 Flammes
64 Parfois, en ces années
65 Comment, d’une image émergée du sommeil
66 Je croyais mettre au jour ce que le rêve disait
67 La première chose est dite
68 Maintenant, à sept heures, quand, la lampe éteinte
69 Quand ce qui se passe a eu lieu
70 Projet de poésie
(50) Le Projet était un projet de poésie
71 Un projet de mathématique
72 L’illumination du « Projet », un instant
73 Axiomes du « Projet »
74 Chute de l’énigme
75 Roman
76 Axiomes du « Grand Incendie de Londres »
77 Du heurt des contraintes
78 Les branches silencieuses des chemins
79 Dualité
80 Le silence de la mathématique jusqu’au fond de la langue virgule
81 Je suis, aujourd’hui, dans un autre silence
82 Qu’est-ce qui est clair, aujourd’hui ?
83 ‘Le grand incendie de londres’
84 Récit dans les dix styles
85 Énigme et mystère
86 Entrelacement. Élucidation
87 Stratégie du montrer
88 Finir. Partir
89 Jour
Chapitre 6 - « Nothing doing in London »
90 Écrit en 1984
91 Londres n’est pas qu’un lieu irréel
92 British Library
93 « Books »
94 Trajectoires
95 « Three minutes to opening time ! »
96 « Parks »
97 « The bench of desolation »
98 Rêve sans Projet
Insertions
incises
(Du chapitre 1)
99 (avertissement) Distinct du « Projet » quoique s’y insérant…
100 (§ 1) La clarté insidieuse qui se déverse lentement du ciel invisible dans la rue
101 (§ 2) Chaque fragment de mémoire que j’extirperai du temps… aussitôt s’évaporera…
102 (§ 4) Cette prose, où je dis de ce que je raconte : c’est ainsi
103 (§ 6) Quatre biscuits vietnamiens « Madame Sang »
104 (§ 8) En admettant que j’aie le temps de l’écrire du tout
(Du chapitre 2)
105 (§ 16) Un « projet » en bonne et due forme… que j’ai même publié
106 (§ 17) Les citoyens de Manhattan… ont réinventé le « sereno »
107 (§ 20) Un seizième de feuille de format français ancien, 21 × 27
108 (§ 21) Il était nécessaire que son terrain d’application soit « dans la poésie »
109 (§ 23) La forêt encore impénétrée des choses en mémoire, et qui attendent
(Du chapitre 3)
110 (§ 25) Tournant le dos au reste de la pièce
111 (§ 32) Ces paragraphes séparés les uns des autres par des blancs, une numérotation et un titre
112 (§ 40) Des mûres à la crème liquide par une soirée de février
(Du chapitre 4)
113 (§ 42) Le gigantisme dinosaurien qui menace, elle en est certaine, l’humanité
114 (§ 42) La vue de ces lignes irréelles traversant l’écran deux mètres trente ou quarante au-dessus du sol
115 (§ 46) Je ne me confronte pas à la bicyclette
116 (§ 46) J’atteins par la marche à quelque chose comme une possession du temps
117 (§ 46) La contemplation oisive et rêveuse
118 (§ 46) Une revendication passéiste
119 (§ 47) Je dis la mer, pas l’océan
120 (§ 47) Les bateaux innombrables en Méditerranée
121 (§ 47) Une brasse calme, longue, pas rapide, je bouge d’à peu près ma longueur
122 (§ 47) Je peux crawler, quelques mètres, ou dos-crawler, mais sans plaisir
123 (§ 48) Je n’ai pas cherché à faire de l’Arithmétique un terrain de recherches, me réfugiant dans l’algèbre
124 (§ 48) Je n’aime pas tous les nombres, il y en a même que je déteste franchement
125 (§ 48) Je passe une grande partie de mon temps à compter
126 (§ 49) Je lis chaque jour, je lis le jour, je lis la nuit
127 (§ 49) « Homo lisens »
128 (§ 49) Je lis vite
129 (§ 50) Une cinquième passion, comme en arrière des quatre autres, comme signe, figure de leur parenté : la passion de la solitude
130 (§ 50) Je ne suis pas misanthrope
131 (§ 50) ‘Le grand incendie de londres’ devient indispensable à ma survie de solitaire
(Du chapitre 5)
132 (§ 51) Mon idée de la prose a beaucoup été influencée par… le célèbre traité de Bourbaki
133 (§ 51) C’est ainsi que je désignerai désormais les fragments unitaires numérotés
134 (§ 52) 1961, et quelque chose que je dirai peut-être ; et peut-être pas
135 (§ 53) Je reste fidèle à mon idée ancienne et première de la prose
136 (§ 53) Quelque chose qui serait un projet (un futur), un projet d’existence
137 (§ 53) Tout souvenir écrit s’évanouit. Il ne reste que sa trace devenue noire
138 (§ 55) La Nature qui s’oppose au logicien de Hintikka
139 (§ 55) L’enchevêtrement des trois termes indéfinis est remplacé par l’entrelacement des mêmes termes définis
140 (§ 56) Une austérité parfois érémitique
141 (§ 58) Il est difficile, formé par la mathématique, de se résigner, tel Merlin, à parler obscurément
142 (§ 60) Le savoir du rêve était comme eau et savon dans le lavoir bleuissant
143 (§ 61) Le passage du W au M de « La Vie mode d’emploi »
144 (§ 61) Je serais un traducteur, doublement
145 (§ 62) Le « Projet » est alors l’éloge inverse de l’ombre (dans la métaphore du palindrome)
146 (§ 62) Toujours, traduisant
147 (§ 63) La préparation du titre
148 (§ 64) Ce qu’il est se conformant à sa définition
149 (§ 66) L’image d’un Ur-roman
(Du chapitre 6)
150 (§ 91) Dans la sublimité de la ‘drabness’
151 (§ 91) Les voix anglaises font une averse douce sur mes oreilles
152 (§ 91) Une poignée de pièces anglaises
153 (§ 92) La haute forme arrondie de la salle de lecture
154 (§ 93) Ce que je désigne sous le nom générique de « prose des Anglaises »
155 (§ 93) « Clergymen of the Church of England »
156 (§ 94) Ma passion de Londres
157 (§ 94) Je monte au deuxième étage d’un 11
158 (§ 96) Kew Gardens
159 (§ 96) Pooh et Piglet
160 (§ 97) Deux anecdotes éminemment trollopiennes
161 (§ 97) La prose victorienne finissante
162 (§ 98) La bibliothèque
163 (§ 98) La chute du « Grand Incendie de Londres » en Londres. Et peut-être rien
bifurcations
I - Ermite ornemental
164 (§ 26) Je ne bougeais pas de la table avant l’heure de la mise du couvert, midi
165 Sans cesse, je m’imagine dans l’immobilité
166 Tout est là, en ce nombre même
167 Revenir
168 Un lieu érémitique
169 Une bibliothèque est toujours en expansion
170 Ermite littéral
171 À moins
172 Impasse
II - « A Boston romance »
173 (§ 19) La rêverie érotique de ma passion sentimentale
174 Tarde et lente
175 « Change » in Connecticut
176 Un déjeuner avec Jakobson
177 Un déjeuner avec Jakobson (suite)
178 « Ronsasvals »
179 « Joy of Cooking »
180 Neige
181 La tentation de l’exil
III - Quinze minutes la nuit
182 (§ 37) Je me suis assis sur la dalle de pierre plate, dans la nuit tiède
183 La dalle de pierre plate sur laquelle je m’assieds
184 Quinze minutes la nuit au rythme de la respiration
185 Une nuit sans lune, des étoiles
186 Les cyprès ne bougeaient pas
187 L’allée de cyprès n’est pas montrée directement
188 La buse
189 Le noir même
190 La grande chaleur
191 Beauté du noir
192 « Of black itself »
IV - Nuit
193 (§ 88) Nuit, tu viendrais
V - « The great fire of London »
194 (§ 98) Une fin
195 Je ne répondrai pas ici
196 Du feu
Jacques Roubaud en six stations Par Raymond Bellour - Le Magazine littéraire, avril 1989
Roubaud. L’appel de Londres. Par Jean-Didier Wagneur - Libération spécial livres, 22 mars 1990
Branche 2 - La Boucle
Récit
Chapitre 1 - Fleur inverse
1 Pendant la nuit, sur les vitres
2 Comme le monde du sceptique
3 Ma fréquentation de cette image
4 Le bleu-noir de la nuit
5 Les parcours de mémoire sont réversibles
6 À l’air froid, le nuage né du souffle
7 Dans cette poignée d’images d’enfance
8 Chaque fois que je sors, au présent, de la chambre du gel
9 Ce souvenir est sans tristesse
Chapitre 2 - Le Figuier
10 À la Noël de 1942 mon père m’emmena à Toulon, chez son oncle Roubaud
11 Je ne connaissais pas la mer
12 Il n’avait pas, en tout cas, converti sa propre famille
13 Sur l’arrière de la maison, le figuier
14 Un jour des années cinquante, au repas du soir
15 La chute du mur de Berlin m’a précipité dans ce chapitre
16 Le jour de Noël nous avons traversé le port sur le petit bateau des promenades
17 Pour un enfant, le cercle familial est un système planétaire d’avant la révolution copernicienne
18 Parmi quelques rares papiers surnagés des désordres et des désastres
Chapitre 3 - Rue d’Assas
19 Le jardin était fermé de murs
20 Si je me place, mentalement, en situation de souvenir volontaire
21 La difficulté principale pour le guetteur
22 À genoux devant le banc vert, les genoux nus
23 « Jamais l’aube à grands cris bleuissant les lavoirs »
24 des fleurs, des fruits, des feuilles et des branches
25 La semi-fraternité des enfants et des animaux familiers incite à une interprétation fictive de la fascination qu’exercent certaines légendes comme celle de saint Nicolas
26 « Mon grand père avait l’habitude de dire :
27 Dans ce jardin, je n’étais pas seul
28 Le temps ayant passé, l’inévitable en vint à ne plus pouvoir être évité
29 Je sors du jardin dans la rue, vers l’Aude
Chapitre 4 - Parc Sauvage
30 Devant cette maison, tout près, s’étendait le Parc Sauvage
31 Je ne sais pas de quel arbre, de quels arbres, vers le fond du parc
32 Ma vision passe sans explication ni transition aucune
33 Je suis resté, dans cette description, entièrement en dehors
34 De la Rue d’Assas (Carcassonne) à Sainte-Lucie
35 Sainte-Lucie appartenait à Camille Boer
Chapitre 5 - Place Davila
36 La forme d’une ville
37 La place Davila était la station centrale d’un trajet mille fois frayé
38 Cet au-delà était un séjour de dieux sans ombres
39 Saint-Jean mil neuf cent trente-neuf
40 Comme une alimentation convenable en laitages était impossible
41 Sur le mur de la salle de classe
Chapitre 6 - Hôtel Lutetia
42 « Le soleil se lève à l’ouest, le dimanche »
43 Deux documents :
44 Je remarque avec une certaine satisfaction, dans cette lettre
45 Lyon extraordinairement belle en septembre 44
46 Questionnaire :
47 Nommé, au titre du Mouvement de libération nationale
48 La vérité de cette loi de l’âme
49 L’an se rajeunissait
50 Une, deux, trois ou quatre fois l’an je pose ma valise
Insertions
incises
(Du chapitre 1)
51 (§ 1) un réseau végétal tout en nervures, une végétation de surface, une poignée de fougères plates… La carte, le réseau sensible des lignes de la main ne s’y imprimait pas
52 (§ 2) des phrases comme « je pensais que… », « je croyais que… » (si elles se présentent comme immédiates) me repoussent
53 (§ 52) un très jeune enfant dont un adulte, par jeu, prétend revêtir par erreur le manteau au lieu du sien
54 (§ 53) les objets qui font partie de mon corps, comme ce manteau, comme mon « double » totémique en peluche
55 (suite du § 54) Je donnerai le nom générique de gniengnien
56 (seconde suite du § 54) Pendant un long moment, j’ai caressé l’idée d’une étude
57 (dernière suite au § 54) Juliette, comme tout inventeur de gniengnien
58 (§ 3) La Voie de la Double Négation qui a ses variantes philosophiques, théologiques et même logiques
59 (§ 3) De cette floraison « hirsute », à l’évocation vibratoire du vers
60 (§ 4) Le futur, qui est futur antérieur sans cesse
61 (suite du § 60) « La couleur des yeux de la femme de Goodman »
62 (suite 2 du § 60) Le paradoxe de Goodman est un paradoxe de sceptique
63 (suite 3 du § 60) Longtemps, toutes les années paralysées du premier deuil
64 (§ 5) Les recettes des Arts de la Mémoire que le Moyen Âge, puis la Renaissance, inventèrent
65 (§ 6) La course inverse du train vers Castelnaudary
66 (§ 7) Le récit du souvenir aurait un besoin inépuisable des ressources d’une rhétorique hermogénienne (la vitesse est un concept central du traité hellénistique dû à cet auteur)
67 (§ 8) quelque chose comme le paradoxe d’Olbers
(Du chapitre 2)
68 (§ 10) Je vois aussi des mûriers, aux fruits rouges explosés sur le sol, comme de vin, de sang
69 (§ 68) Je les ai toutes écrites en même temps que la chaîne de déduction fictive qui « commença » mon Projet : à l’automne de 1980, il y a neuf ans
70 (§ 68) ce sont des images dites, des « pictions »
71 (§ 10) une lignée républicaine avec une certaine propension aux positions minoritaires
72 (§ 10) ils déterminent décisivement notre éthos
73 (§ 11) Je sais que je l’avais déjà vue, quatre ans plus tôt, mais je l’avais oubliée
74 (§ 11) Mon père a réussi presque entièrement la conversion de ma mère, sans toutefois obtenir une adhésion vraiment franche à la moule et à la sardine
75 (§ 12) (il y eut, phénomène exceptionnel pour l’époque, trois demoiselles rue d’Ulm cette année-là)
76 (§ 13) Les récits parentaux de l’« avant-guerre » comportaient la description réclamée et répétée des nourritures qui avaient disparu de l’horizon de la France urbaine, dès l’hiver 40
77 (§ 15) À quai, s’allongeait un train de péniches, chargées jusqu’au bord de charbon : de la lignite brune
78 (§ 15) maîtriser la séquence d’images d’enfance que j’avais entrepris d’élucider (toujours sous la vision de la grande « feuille » de prose qui noircit ligne à ligne)
79 (§ 15) la vue de la semi-ruine est-berlinoise m’a restitué toute la violence des visions de la guerre
80 (§ 17) mon père n’a jamais été « disciple » de personne
81 (§ 18) des absences énumérées, comme autant de pierres tombales, par des noms
(Du chapitre 3)
82 (§ 19) un parcours de mémoire, mais parcours labyrinthique
83 (§ 19) J’ouvre les portes de chaque pièce, une à une, j’entre : j’ai été là
84 (§ 83) Cela (cette nouvelle aventure) devrait apparaître (mais beaucoup plus tard dans le livre), ainsi :
85 (§ 84, suite)
86 (§ 84, deuxième suite)
87 (§ 84, troisième suite)
88 (§ 20) selon la hiérarchie d’une méditation des cinq sens
89 (§ 20) Ces dispositions ne me seraient pas apparues comme convenables par fantaisie, elles étaient nécessaires. Elles faisaient partie des conditions initiales de la mémoire, depuis son origine
90 (suite du § 89) Et j’ai demandé alors à Charlotte
91 (§ 22 & § 23) Je me serais, je crois, très bien converti à un alignement du mouvement des aiguilles sur celui d’un vecteur tournant dans le sens « positif »
92 (§ 24) Brigitte Bardot, cet ex-symbole érotique de cinématographe pour les mâles de ma génération, devenue protectrice gaga-gâteau des bébés-phoques
93 (§ 24) je peux quasiment suivre à l’œil (intérieur) la maturation d’une tomate sous ses feuilles
94 (suite du § 93) Le jardin était planté de la plus grande variété possible d’espèces végétales comestibles compatibles avec le climat
95 (§ 94) L’eau aussitôt avalée par un sol avide au pied des plants de tomates
96 (§ 24) Les clapiers, demeures des tranquilles et sympathiques lapins
§ 97 (§ 25) Un jeune et mince cochon vint donc s’établir en secret dans l’appentis
98 (§ 26) Les petits palmiers du jardin avaient pour feuillage des palmes, longues feuilles au bout d’une tige solide et souple (propriété qui nous intéressera également)
99 (§ 28) Nous passions près d’elle à toute allure sur nos bicyclettes ou tricycles
100 (§ 29) Hors-jeu, face au banc, au centre d’une très grande multiplicité de souvenirs réels
(Du chapitre 4)
101 (§ 30) fruits de l’if à la couleur rouge sombre ; sur l’arbre luisants avec éclat sombre, grave
102 (§ 33 & suite du § 101) Images qui sont intenses, mais fixes ; mais quasiment isolées
103 (§ 33 & § 34) Je ne suis pas entré dans la maison. Je ne la vois que dans un contexte hivernal, de froid relatif, je ne m’en souviens que dans un autre monde
104 (suite du § 103) L’immense salle à manger était le plus souvent déserte quand j’y pénétrais, tôt le matin
105 (§ 34) Les années 40-45 furent des années bénies pour le vélo
(§ 34) Le vélo posé contre un muret, en haut de la côte ; arrêt, prolongement naturel de l’instant de suspension, à vitesse nulle, avant l’ivresse de la descente
(Du chapitre 5)
106 (§ 36) À la fin de l’âge mythique j’ai donné à mes dieux une langue, le Péruviaque
107 (§ 39) C’est ce que j’appellerais le confort autobiographique. Il resurgit sans aucun contrôle chez le romancier
108 (§ 39) Dans les villes, à Carcassonne en particulier, on eut très faim
109 (§ 39) Je me consacrai à ma vocation poétique avec plus de constance, de concentration et de conviction qu’à l’étude
110 (§ 39) Nous participions avec componction à la cérémonie trimestrielle de la mesure
111 (§ 40) Mon père avait pour nous, je ne dirais pas des ambitions olympiques, du moins l’espoir de nous voir réussir honorablement dans les disciplines de l’athlétisme
112 (§ 40) Voilà ce qui arriverait à leurs filles si elles continuaient à prétendre faire de la course à pied
113 (§ 40) Un accord plus profond avec son corps, avec soi-même
114 (§ 41) Les nouvelles lointaines de la guerre
(Du chapitre 6)
115 (§ 42) Mais dès le lendemain du 6 juin il était sur les routes (à vélo)
116 (§ 44) Je ne suis pas mécontent de voir la certitude interne de ma constance numérologique, elle aussi, confirmée
117 (suite in § 116) Les villes n’ont pas, de manière naturelle, de bornes signalétiques
118 (seconde suite in § 116) Dans les villes comme sur les routes mon ennemie intime est l’automobile
119 (§ 44) Je possède quelque part le « cadre » chronologique de ces images
120 (§ 45) il m’emmenait brusquement vers un autre, dont il avait (signe de préméditation ?) noté aussi les horaires
121 (§ 47) Cela parut à mon père insupportable et impardonnable (suite du § 115 : un témoignage de mon père)
122 (§ 47) Fragments d’un Traité des Disputes (De Querelis) de 1946
123 (suite § 122) Plan général : 26 janvier
124 (seconde suite du § 122) Je dois marquer ici, bien sûr, un trait récurrent et fatal de mon autoportrait
125 (§ 48) Ces baisers ne cessaient d’enflammer mon imagination
126 (§ 49) Le tome X de l’édition chronologique monumentale « Laumonier », où il figure, au second livre des Meslanges, à la date de 1559
127 (suite du § 126) « Elle était déchaussée »
128 (§ 49) Les Sempourgogniques
129 (suite in § 128) Les incidents de la deuxième section ne sont guère mémorables
130 (in § 50) Leningrad, Stalingrad, Orel, Koursk, Velikie-Louki, Briansk
131 (§ 50) J’avais admiré les manifestants antipétainistes de 1942
bifurcations
Bifurcation A - Le Monstre de Strasbourg
132 (§ 9) Je vois ce titre immense, Le Monstre de Strasbourg, sur un fond cinématographique de toits à cheminées
133 J’ouvre la porte au fond de la chambre
134 Ici, il s’offre trois voies
135 Deuxième pôle magnétique du bureau (lieu) : l’oreiller à la tête du divan
136 Il me semble avoir acquis là trois passions : la passion des nombres, celle de la poésie ; celle des livres
137 Je n’ai pas mis ici la poésie en première passion, mais après celle des nombres
138 Je vois un livre : un atlas
139 La salle à manger du rez-de-chaussée était tranquille et sombre
140 Par la fenêtre, assis sur le tabouret du piano, je vois les pins dominicaux agités d’un vent léger
141 Dans cette pièce peuplée de voix, de voix musicales surtout, je peux entrer infailliblement
142 La position de la cuisine, dernière des six pièces, est aisément déductible du reste de la description
143 je me laisse cette fois ouvrir la porte donnant sur le balcon
144 Rocambole, on s’en souvient sans doute, se fait passer pour un vicomte
145 car l’eau refroidissante dans la nuit sibérienne va bientôt geler
Bifurcation B - Avant-vie
146 Je marque une frontière dans la durée, je pense le début de ma vie :
147 Mes grands-parents s’installèrent à Caluire quand mon grand-père fut nommé inspecteur primaire
148 Je prends une autre photographie, dont le « sujet » est moi-même :
149 Les images de mon avant-vie sont en nombre infime
150 Je regarde de l’herbe dans le jardin du 21 rue de l’Orangerie (du 21 cette fois)
Bifurcation C - Des nuages
151 Au rez-de-chaussée de la maison, une fenêtre regardait vers l’extérieur
152 dans la cour nous jouions à des jeux de la guerre
153 Pendant ces années bénies
154 Tout autre était l’encre, le sang des mûres de ronce
155 Guetteur à la fenêtre de l’Enclos du Luxembourg, je vois la ville comme une amplification du jardin
156 Par la rue d’Assas, aussi, on rejoint l’Aude
157 Il y a onze ans, j’ai achevé un livre de poèmes par un « chant », emprunté aux Indiens chippewas
158 Entre Villegly et Sallèles, dans le Minervois, un peu au nord, nord-ouest de Carcassonne
159 Nous vivions à Carcassonne, comme j’ai dit
160 Avec l’Oncle, avec Marie, avec Dick l’épagneul, avec des paniers d’osier aux fonds couverts de feuilles de vigne
161 Je les encourageais un moment dans l’illusion de la sécurité
162 L’heure était celle de midi, un jour d’été
163 Aujourd’hui, je ne m’éloigne plus que très rarement de la vallée du barrage
164 Ce soir-là, j’avais été m’asseoir sous les pins, face à Sallèles
Bifurcation D - Montée de la Boucle
165 la gare Perrache tendait un piège aux voyageurs
166 Et cependant
167 Peu de temps avant sa mort ma grand-mère
168 Suivons donc la jeune fille sur la route
169 Notre déception fut sévère
170 Il y a eu de très nombreux instituteurs dans ma famille
171 Mon arrière-grand-père Robert Molino fut chef de gare à Poliéna
172 la dissymétrie frappante entre les réactions de mes grands-parents devant les maladies
173 De leur maison de Caluire (qui n’était encore que le 21 bis de la rue de l’Orangerie
174 La maison du 21, où j’arrivai enfin après ma longue errance
175 Si familière odeur de pénombre qu’elle se mêle de cire
176 Elles auraient dû tenir compte (par anticipation), pour leur recherche, du fameux argument chomskyen
177 Mon grand-père estimait la température de sa cave idéale
178 L’heure de ma grand-mère était au contraire, aussi éloignée que possible de l’aube, celle du thé
179 Très tôt, dans les mois qui suivirent l’effervescence de la Libération
180 Je vois dans le jardin, au cœur de son immensité luxueuse
181 En m’immergeant dans le jardin, en me tournant depuis les mûriers, vers la maison
Bifurcation E - Enfance de la prose
182 Tout au long de l’écriture de cette branche et jusqu’à aujourd’hui
Bifurcation F - Boulevard Truphème
183 Saint-Félix le dix huit décembre La partie droite de la maison est à la promriétaireMadame
184 Peu de temps avant de renoncer définitivement à sa machine à écrire
185 Campagne Jolie, feuille I. Précédée de : Mon premier souvenir octobre mil neuf cent dix
186 Feuille II
187 Feuille III
188 Campagne Jolie (deuxième version), feuille III bis
189 Le Canet II – Bd Truphème
190 Nous prenons des leçons de piano à domicile
191 Pâques mil neuf cent seize Départ pour Digne
192 C est un endroit enchanteur
193 Ici le gardin est entièrement clos de murs
194 à gauche de la clématite le mur du fond
195 Comment ai-je pu oublier les bambous
196 Le dix-neuf avril de cette année (1992)
Index des principaux termes figurant dans la Table descriptive
Jacques Roubaud, les cercles de la mémoire Propos recueillis par Aliette Armel - Le Magazine littéraire, juin 1993
Jacques Roubaud en boucle Par Jean-Marie Gleize - Artpress, no 180, mai 1993
Une chevelure de récits
Une activité formelle distincte
L’invention de la prose
Branche 3 - Mathématique :
Chapitre 1 - Incipit Vita Nova
1 Il y avait trois issues
2 Il y a quelques années nous avions, mon ami Pierre Lusson et moi-même
3 Derrière cette porte se trouvait un espace protégé
4 Ce livre ne justifiera sans doute que faiblement la provocation de son titre
5 Ce qui provoquait la stupeur inquiète des étudiants de CDI
6 Le moment que je marque, symboliquement, au matin d’hiver
7 J’ai souligné une analogie
8 Mais pas longtemps
9 Le temps de ce mois de mai change peu à peu
Incises du chapitre 1
10 (§ 1) échapper à la vigilance de l’administrateur de l’institut
11 (§ 2) Du passé (mathématique) on avait fait, apparemment, table rase
12 (§ 3) «alpha point alpha point alpha alpha point point point »
13 (§ 3) une autre porte, tout en bas, à gauche cette fois du tableau
14 (§ 4 ) un livre est l’autobiographie de son titre
15 (§ 4) ces images entrelacées se sont présentées en réponse à une décision narrative
16 (§ 5) les rectangles, carrés et diagonales que trace Socrate dans le Ménon
17 (§ 5) pour une bonne partie d’entre eux, il se produisit une véritable conversion
18 (§ 6) je m’étais dit alors : je serai mathématicien !
19 (suite du § 18) Or les études de langue, à l’époque, n’effleuraient la linguistique que dans sa section « historique »
20 (§ 7) il n’y avait à découvrir (et à découvrir vite) que le chemin. Je caricature à peine)
21 (suite du § 20) C’est sous l’éclairage précédent que je me permettrai d’interpréter cette autre formule
22 (§ 7 & § 8) la discipline, la rigueur, la sévérité du calcul semblaient pouvoir servir d’isolant intellectuel, et même de protection (pour un être doué de raison calculatoire)
23 (suite du § 22) Je cherchais le calcul
24 (§ 9) Tout immergé dans la fraîcheur, face au ruissellement d’étincelles du bassin
25 (suite 1 du § 24) Marcel, l’autre jour, au téléphone, m’a dit :
26 (suite 2 du § 24) Que faire ?, comme disait Lénine en son temps
Chapitre 2 - Le coup d’État du Général Bourbaki
27 La machine à fabriquer les souvenirs, ma mémoire
28 Au moment où j’écris ces lignes (en mai 1992)
29 C’est comme traité que j’ai envisagé Bourbaki, beaucoup plus, au début, que comme groupe
30 Si on acceptait la révélation de l’existence d’un nouveau prophète de la mathématique
31 Pour Philippe Courrège au contraire la croyance
32 pour Philippe Courrège
33 Il n’avait, disait-il, aucune intuition ou imagination mathématique
34 En nommant mon troisième modèle pictionnel modèle de l’anticipation pure
35 « À mon âge, Galois était déjà mort »
Incises du chapitre 2
36 (§ 27) Il ne prend pas non plus à témoin le reste de l’amphi, comme le faisait en ce temps-là son collègue « Schwartz »
37 (suite 1 du § 36) Les inventeurs des « médailles Fields » avaient pourtant tenu à marquer leur orgueilleux refus
38 (suite 2 du § 36) Schwartz provoquait régulièrement la stupeur frémissante de ses amphis
39 (suite 3 du § 36) La grande majorité des assistants votait toujours pour la mauvaise réponse
40 (suite 4 du § 36) Cela tenait à la conjonction de deux facteurs
41 (§ 38) Un autre tic lui projetait brusquement l’épaule vers le haut dans son veston et laissait l’impression qu’il était en train de faire remonter la bretelle tombée d’un soutien-gorge
42 (§ 30) une source de sérieux conflits, auxquels chacun, dans ma « génération » mathématique, se trouva plus ou moins directement mêlé
43 (§ 30) chez « Plantin », le café situé au coin de la rue d’Ulm et de la rue Lhomond
44 (§ 30) sa réussite à l’agrégation, qui fit tant plaisir à son père, lui-même professeur de mathématiques (mais non agrégé)
45 (§ 30) elle aurait certainement excellé dans la combinatoire des mouvements du ciel, si elle avait pu s’autoriser à le vouloir
46 (§ 32) Il se voyait clairement lui-même en artisan, en fabricant, en « fabbro » des déductions
47 (§ 34) la description ici commençante des préliminaires à une aventure intellectuelle, la mienne
48 (§ 34) il effectuait aussitôt plusieurs sauts ultérieurs instantanés ; d’où son habitude de s’emparer des raisonnements des autres, à l’état naissant dans leurs phrases, et de les terminer avant eux
49 (§ 35) l’incapacité à se soumettre aux règles très strictes du labeur démonstratif lui interdisait en fait d’atteindre à la gloire scientifique
Bifurcation A - Les Grands Courants du Président Le Lionnais
50 (§ 6) ce fut une idée soudaine, une idée exaltante, bouleversante, illuminative
51 les regards des élèves et des professeurs de mon lycée étaient tournés vers des lendemains glorieux
52 « Parmi les espoirs qui le soutenaient, continuait Ballard
53 Description des Grands Courants de la pensée mathématique : deuxième moment
54 Les familiers du président Le Lionnais ne manqueront pas de ressentir à cette lecture une impression de déjà-vu
55 (troisième moment) : de deux générations franco-françaises
56 Les Gr.c. et Bourbaki
57 Ce texte mériterait une étude particulière
58 Ensuite et pour longtemps plongé dans les mathématiques « réelles », j’ai oublié les Gr.c
59 Description des Grands Courants de la pensée mathématique : derniers moments – André Weil et l’éthique mathématique
60 La logique est l’hygiène du mathématicien
61 Ces thèses impliquent évidemment une conception élitiste du talent (une théorie du « don ») mais elles n’en résultent pas
62 Les Grands Courants me fascinent, aujourd’hui, comme esquisse d’un genre littéraire
63 À de tels moments on ne regrette pas sa lecture
Chapitre 3 - Filtre des voisinages
64 Commencer aux commencements, certes ; mais quels commencements ?
65 Il ne m’était, de toute évidence, pas possible de commencer d’une manière aussi décevante
66 Introduction aux « Paysages déductifs »
67 Préservant la tonalité générale solennelle de l’original
68 Le moment de ce récit rencontre le moment de ce récit
69 Il pleut une pluie de septembre dans la cour de la Sorbonne
70 L’image-mémoire intérieure de la salle de lecture dans la bibliothèque de la Sorbonne
71 Je m’asseyais dans la salle de lecture du côté des fenêtres
72 J’ai mis longtemps, très longtemps à admettre que je ne pourrais progresser dans ma lecture
73 Le titre que j’ai donné à ce chapitre, Filtre des voisinages
74 L’image du point géométrique avait changé dans l’espace intérieur de mon imagination-mémoire
Incises du chapitre 3
75 (§ 64) un paradoxe de la conviction, plus connu en logique comme paradoxe de Lewis Carroll
76 (suite 1 du § 75) Acte II
77 (suite 2 du § 75) Acte III
78 (§ 74) Le « fascicule de Résultats » où ne se trouvaient que des définitions et des propositions énoncées sans démonstration aucune
79 (suite du § 78) Le lecteur devait patienter quinze ans
80 (suite du § 79) Mais la question de la certitude ne se trouvait pas réglée pour autant
81 (§ 77) s’il était vrai qu’un Japonais affirmait avoir quasiment démontré le Grand Théorème de Fermat, comme un de ses collègues l’avait lu dans le Times
82 (suite du § 81) Un peu avant dix heures trente du matin la veille
83 (§ 69) en passant de l’un à l’autre, du A vers le B, on traversait une salle principalement peuplée de livres russes
84 (§ 70) je n’ai pas les mêmes lectures en des lieux d’espèces différentes
85 (§ 70) Les rayons violets de ses yeux, l’alpha et l’oméga de mon désir, qu’elle dispensait si généreusement à tant d’objets indifférents du monde
86 (§ 85) La précision de son inintérêt prouvait en fait son intérêt ; c’est de ce raisonnement que naissaient mes imaginations
87 (§ 71) J’ai lu et relu d’innombrables fois ces définitions, sans rien comprendre, littéralement sans rien comprendre
88 (§ 72) la mathématique est paraphrasable (c’est peut-être ce qu’il y a de plus et de plus indéfiniment paraphrasable), en cela située à une distance maximale de la poésie
89 (§ 72) Jamais, par la suite, je ne rencontrai plus de difficultés insurmontables dans la lecture d’un fascicule du Traité, exercices compris
90 (§ 73) je vois aussitôt quelque chose comme une icône d’espace topologique, une sorte de grande prairie de « points », chacun placé au-dessous d’une tasse-filtre
91 (§ 73) Les plus parfaits de ces êtres singuliers étaient ceux qui « convergeaient vers une limite »
92 (§ 74) Tout cela était beau, étrange, éblouissant ; m’éblouissait ; et pourtant ne me satisfaisait pas
93 (§ 74) C’est ce qui se passe dans la mémoire, dans la difficile séparation des souvenirs
Bifurcation B - Marginis exiguitas
94 (§ 82) Après ces coups de téléphone, je me sentis un peu plus calme
95 J’ai connu un mathématicien qui n’était pas de cet avis
96 La conviction profonde que Fermat n’a pas pu posséder une démonstration de son théorème
97 Ayant partagé téléphoniquement mon émotion avec tous ceux que j’avais réussi à joindre
98 Cependant je pris une décision provisoire
Chapitre 4 - Point zéro
99 Août commence et il fait chaud
100 Le « foyer » des « deuxième classe » de la « base » était un hangar métallique en tôle ondulée
101 Le sable était partout. On voyait du sable, on respirait du sable
102 La chaleur, très tôt dans la journée, était intense
103 Une fois installé dans le bureau, j’avais devant moi une journée entière confortable
104 La France avait décidé d’« avoir la bombe »
105 Outre les calculs plutôt rudimentaires qui servaient à notre tâche de prévision des retombées
Maître Roubaud Par Jean-Baptiste Harang - Libération spécial livres, 9 janvier 1997
« Roubaud le mathématicien » Par Aliette Armel - Le Magazine littéraire Mars 1997
Branche 3 – Deuxième partie - Impératif catégorique
A - Premier tiers de branche
§ 1 À droite de mon bureau il y avait une fenêtre, une des cinq grandes fenêtres sur la rue
§ 2 Le grimper de rideau n’était pas la seule raison de l’impopularité rapidement croissante de Séraphin
§ 3 Je me lève de ma chaise et je vais à la fenêtre. Je regarde dans la rue
§ 4 Du trottoir en face, on voit bien la plaque de Gauguin, entre les deuxième et troisième fenêtres
§ 5 Introduction à la deuxième partie de la branche 3 du ‘grand incendie de londres’
§ 6 J’abandonne ainsi, sans aucun scrupule, une ‘semi-branche’ de prose
§ 7 Dès que la décision est prise que je viens de raconter
§ 8 Vous constatez que j’ai déjà décrit les mêmes lieux, et d’une manière beaucoup plus succincte
§ 9 En continuant à descendre la rue Notre-Dame-de-Lorette au-delà de la brasserie Saint-Georges on rencontrait
§ 10 Le ‘cochon de lait’ (lechón) m’autorise à revenir pour quelques lignes à l’appartement du 56
§ 11 Pour aller aux Buttes-Chaumont, du côté où se trouve la rue Jean-Ménans, la station de métro la plus proche est Bolivar
§ 12 Je suis ‘entré dans la carrière’… universitaire à l’automne de 1958, comme assistant délégué de mathématiques auprès de la faculté des sciences de l’université de Rennes
§ 13 Mon séjour à Rennes, je le compte en années universitaires
§ 14 Chaque semaine universitairement ouvrable, je prenais le train à la gare Montparnasse
§ 15 En octobre 1958, et jusqu’en 64 ou 65 encore, à sept heures du soir en semaine, Rennes était ville morte
§ 16 Je faisais quoi, en dehors des cours et séances d’exercices consacrées aux étudiants
§ 17 Interlude
§ 18 On ne peut plus naturellement, quand le premier fascicule des É-G-A, les ‘égéas’, Éléments de géométrie algébrique
§ 19 Je faisais là mes ‘classes’. J’avais refusé la PMS, la préparation militaire supérieure qui m’aurait permis d’être officier
§ 20 Presque chacun avait un ‘poste’, un poste de radio. C’était l’époque des ‘transistors’
§ 21 Les ‘classes’ finirent. Mes compagnons d’infortune s’en allèrent faire les artilleurs je ne sais plus où. Pas moi
§ 22 Qu’arriva-t-il ensuite ? Que m’arriverait-il ensuite ? me disais-je. Ma foi, je m’en inquiétais pas mal
§ 23 La circonstance, dieu imprévisible, a joué là une partie serrée
§ 24 Le matin du jour où je rencontrai le colonel et fus envoyé par lui auprès de M. Hillion
§ 25 La destinée de la ‘5e compagnie’, qui n’a aucun rapport avec les films de Robert Lamoureux, était
§ 26 Je me livrerai à cet exercice dans l’entre-deux-branches 3-6, où la relecture est naturelle selon la définition des entre-deux-branches
§ 27 Alors, je l’avoue, cyniquement, avec tranquillité et en toute illégalité je sortais du camp
§ 28 Le camp militaire accaparait une assez grande étendue de la forêt de Paimpont
§ 29 Je rêvassais
§ 30 Le premier signe de ma chute, de ma réduction explicite à l’état militaire dans le non-grade
§ 31 Mon odyssée reprit le lendemain et se poursuivit avec une impressionnante lenteur
B - Deuxième tiers de branche
§ 32 J’en ai connu, disciples qui ne se savaient pas disciples du ‘soldat Brû’
§ 33 S. était mon voisin de sable. Il avait un métier dans le civil, dont il ne disait rien ou si peu que je l’ai oublié
§ 34 Je n’ai rien dit de la chaleur. La chaleur incessante. L’uniforme lourd du bidasse. L’eau pour les ablutions rare, froide sans rafraîchir
§ 35 Je n’avais rien a priori contre l’idée d’une nuit ‘à la belle étoile’
§ 36 Il me fallait rompre avec la routine désespérante dans laquelle je m’engluais
§ 37 S. m’avait bien recommandé de passer le moins de temps possible dans la tente pendant les heures ouvrables
§ 38 Le lendemain je quittai Colomb-Béchar en avion et en civière
§ 39 J’oscillais entre la somnolence, l’angoisse et une sorte d’euphorie optimiste
§ 40 Je sortis de l’hôpital, armé d’une permission de convalescence de deux mois
§ 41 En bas des Ramblas, le marché aux poissons, avec ses violets, ‘bugnols’, tels des tubercules, ou des racines de gingembre, gorgés d’iode
§ 42 Au retour du voyage, je m’étais remis à de la mathématique
§ 43 Ma permission de convalescence, presque immédiatement, s’acheva
§ 44 Interlude 2
§ 45 Interlude 2, suite
§ 46 La nuit avant mon anniversaire, entre le 4 et le 5 décembre 1961, j’ai fait un rêve
§ 47 Interlude 2 (suite de la suite)
§ 48 Interlude 2 (suite de la suite de la suite)
§ 49 Interlude 2 (suite de la suite de la suite de la suite)
§ 50 Interlude 2 (et fin)
§ 51 Interlude 3
§ 52 Dimanche, 21 novembre 2004, au début de l’après-midi, nous prenons le métro place Clichy, ligne 2, direction Nation
§ 53 Je revois la photographie légèrement souriante de Jean-René
§ 54 Au tournant de l’année, alors que 1961 disparaissait pour être remplacé par l’année des accords d’Évian
§ 55 Je reviens un momentprose sur la partie ‘poésie’ de mon programme de décembre 61
§ 56 Le premier des survivants de ma longue et désastreuse histoire vers-libriste date de septembre, composé en nageant
§ 57 Le dernier de mes poèmes en vls est de novembre, après mon retour
§ 58 Le boulevard de Latour-Maubourg prend sa source dans la Seine, comme il se doit, face au pont des Invalides
§ 59 L’appartement de Robert, boulevard de Latour-Maubourg, avait ainsi deux fonctions nettement indépendantes
§ 60 Au fort d’Aubervilliers, j’avais appris de Bernard l’existence d’une mathématisation possible de la syntaxe des langues
§ 61 J’eus quelque temps une tentation
§ 62 La guerre d’Algérie prit fin officiellement avec les accords d’Évian du 18 mars 1962
C - Troisième tiers de branche
§ 63 L’origine de leurs ressources n’était pas toujours d’une clarté aveuglante pour les chercheurs
§ 64 Il existait en ce temps-là un organisme, la DGRST, Délégation générale à la recherche scientifique et technique
§ 65 Au mois de juillet de l’an 64 et pendant tout le second semestre de cette année-là, je fus envahi de mathématique
§ 66 De retour à Paris nous écrivîmes un rapport, qui doit dormir dans les archives de la DGRST. Nous constations
§ 67 Je ne me suis pas montré moins sévère, au moment de construire le ‘livre dont le titre est le signe d’appartenance en théorie des ensembles’
§ 68 En même temps que je continue à raconter mon parcours mathématique, avec pour horizon, dans cette demi-branche
§ 69 Il est temps de faire entrer en scène le personnage principal de la pièce, madame CATÉGORIE
§ 70 À la rentrée de 1963 fut nommé au département de mathématiques de Rennes, mon université, un nouveau chargé d’enseignement
§ 71 Les mathématiciens sont très avides de gloire
§ 72 Dans ce qui précède, quelque chose d’essentiel est absent, que vous n’avez pas manqué, avec votre sagacité coutumière, de remarquer
§ 73 Rencontrer Jean Bénabou a eu pour moi des conséquences multiples, dont plusieurs ont directement affaire avec l’évolution de mon projet
§ 74 Se détournant résolument et définitivement de la conception ehresmannienne des catégories, ce qui n’arrangea pas leurs rapports
§ 75 J’ai eu le ‘coup de foudre’ pour madame CATÉGORIE
§ 76 La double réussite, partielle, que je viens d’évoquer, celle de ce que je décide alors, en décembre, de nommer désormais PROJET DE POÉSIE, et celle, parallèle
§ 77 L’année universitaire 64-65 le professeur Chevalley consacre son séminaire à la question de la ‘descente’
§ 78 L’année universitaire 64-65, je le répète, le professeur Chevalley consacrait son séminaire à la question de la ‘descente’
§ 79 En 2001, dans une publication de l’Inalco, Forme & Mesure, constituant des mélanges qui m’étaient offerts à l’occasion de mon départ à la retraite, Jean Bénabou
§ 80 La déesse Fortune ne se montra pas envers moi avare de ses bienfaits
§ 81 Or qu’arriva-t-il ? Que Benzécri fit un cours de linguistique. Je le suivis. Ses idées étaient très neuves, très fortes
§ 82 Je ne m’intéresse guère qu’en amateur aux groupes formels
§ 83 La solution m’a été fournie de manière assez détournée par un résultat annexe de la thèse de Jean Bénabou
§ 84 Je ne pensais pas en avoir terminé avec mon travail
§ 85 Pendant la rédaction de ce qui n’était encore qu’une rédaction sans finalité claire, je fis une série de six exposés
§ 86 Ma thèse se présente, dans sa première version, avant sa publication, par les soins de mon ‘patron’, en juin 1968, oui, en juin 1968
§ 87 La cérémoniale ‘soutenance de thèse’, et il faudrait dire ‘soutenance de thèses’, ‘soutenance’ au singulier, mais ‘thèses’ au pluriel
§ 88 Froid et tempestueux fut cet hiver-là
L’arpenteur éclairé Par Lucie Clair - Le Matricule des Anges, no 90, février 2008
Les mondes possibles de langues Propos recueillis par Lucie Clair
Branche 4 - Poésie :
Première partie, première sous-partie
Chapitre 1 - La forme d’une ville
§ 1 Un des premiers jours de décembre 1994, je marchais dans Paris
§ 2 J’ai de l’amitié pour les autobus, pas pour les automobiles
§ 3 Je ne pouvais penser produire ainsi que des poèmes
§ 4 Le ruminement de la poésie en commencement
§ 5 Le titre de mon livre de poèmes sera, serait le suivant :
§ 6 Je choisis parfois un but pour mes promenades
§ 7 Mais revenons à nos moutons, ou renards
§ 8 Mon souvenir paraissait avoir, là, d’excellentes justifications
§ 9 très souvent, le ‘je me souviens de garap’ en est un exemple
§ 10 J’avais reçu, sur la place, face à la Comédie-Française
§ 11 Un livre de sonnets
§ 12 La poésie, autrefois, se passait toujours ainsi
§ 13 Nul n’ignore que dans la poésie rimée, la rime
§ 14 L’équerre
Chapitre 2 - An climatérique
§ 15 Capfin
§ 16 La manière dont je viens de commencer le présent chapitre
§ 17 Vous pensez : voilà une ironie bien facile !
§ 18 Pour reprendre une métaphore, autrefois employée par Jean-Pierre Faye
§ 19 Pendant la troisième semaine d’octobre
§ 20 Telle était la source de l’angoisse
§ 21 J’admire le sonnet de Góngora immensément
§ 22 Le mot que j’avais trouvé n’était pas climatérique mais climatérico
§ 23 Je l’avais su par cœur autrefois
§ 24 j’avais aussi, en exhumant le mot ‘climatérique’
§ 25 Avançant dans la séquence de livres de l’espèce de celui-ci
§ 26 Dans ce moment de prose, parenthétique mais fondamental, l’Auteur impose une théorie rudimentaire et frivole du temps, à des fins purement égoïstes de prosateur non romancier, sans aucune responsabilité philosophique, ni autre
§ 27 Parenthèse sur les saisons ; & suite des élucubrations géométriques de l’Auteur sur le temps
§ 28 Ainsi, le 5 décembre de chaque année, mon anniversaire
Chapitre 3 - Allée des Marronniers aux fleurs doubles
§ 29 L’autour du rêve se situe dans un mois de décembre, dans l’année 1961, à la date qui est ma date d’anniversaire, le cinquième jour du mois
§ 30 Un titre est le nom propre d’un livre
§ 31 du Projet je disais au moins ceci :
§ 32 Il s’agit d’une croyance sans soubassement justifiable
§ 33 Je n’oublie pas que ce que j’ai annoncé dans la branche 1 et rappelé il y a peu est
§ 34 Dans la nuit, dans cette nuit étrange, la lumière du rêve
§ 35 Dans la matinée je suis allé au cimetière de Pantin
§ 36 donner une réponse pas trop invraisemblable à la question : qu’est-ce qui fait qu’on peut se dire mathématicien ? n’est pas impossible
§ 37 un des dix styles de poésie dont il dresse la liste
§ 38 Les demeures des morts portent des noms :
§ 39 La désignation des noms par les écrits
§ 40 À l’abri des cyprès, des pins ont surgi et les vents qui attaquent la colline
§ 41 La lecture acharnée du traité du mathématicien collectif Bourbaki avait constitué l’essentiel de mon absorption dans la mathématique pendant au moins sept années ;
§ 42 D’une décision de rupture (suite) : commencer, c’est rompre ; pas pour faire table rase de la poésie du passé (illusion avant-gardiste), mais pour un retour en arrière, jusqu’au nœud de l’erreur, pour prendre un autre chemin
Chapitre 4 - Un livre ancien sous le bras
§ 43 Commencement de chapitre qui complète le précédent – Sévères axiomes de comportement en poésie (seconde suite, et presque fin)
§ 44 que le Projet de Poésie soit un isolant contre les insinuations de la douleur
§ 45 le doute : j’y ai succombé pour la première fois, après plus de deux ans
§ 46 La poésie suscite, après coup, le sentiment très fort d’une préexistence
§ 47 «Un des premiers jours de décembre 1994, je marchais dans Paris. »
§ 48 Je préférais certes les petits bistrots de petites rues indistinctes
§ 49 En remontant encore (pour une fois ‘remonter’ veut bien dire s’élever, pas seulement sur le plan de ville) on traverse une région jonchée de bars
§ 50 (autres contraintes, suite) – La contrainte du passage par les passages
§ 51 Le centre, l’œil, le moyeu de Paris-roue étant le 56 de la rue Notre-Dame-de-Lorette
§ 52 La rue La Bruyère a réclamé récemment à nouveau mon attention poétique
§ 53 La découverte de la Bibliothèque nationale a été un des événements les plus marquants de mon existence
§ 54 Et quoi donc voulais-je faire dans cette bibliothèque ?
§ 55 La tête pleine de poésie
§ 56 Me stimulait aussi le sentiment de la précarité de ma possession de ces livres
Première partie, deuxième sous-partie
Chapitre 5 - La tabatière du Notaro
§ 57 Au chant 24 du Purgatoire Dante, se surpassant dans la mauvaise foi
§ 58 Les paroles que lui prête Dante placent Bonagiunta Orbicciani dans une ligne de poésie
§ 59 C’est au titre d’inventeur du sonnet que le Notaro figure allusivement dans le titre de ce chapitre
§ 60 Je montre maintenant du doigt de la prose le responsable majeur de la prolifération de la forme-sonnet
§ 61 En 1961, je n’ignorais pas totalement la forme-sonnet
§ 62 Et la structure ? la structure serait celle de la forme-sonnet
§ 63 Je ne cacherai pas (le fait est un peu oublié mais il est aisément vérifiable)
§ 64 Le sonnet n’était pas pour moi un moyen de manifester politiquement d’une manière quelconque un attachement quelconque
§ 65 Je procéderais par étapes
§ 66 J’ouvris donc un carnet, un ‘carnet à sonnets’
§ 67 Dans le même temps j’ouvris un deuxième carnet destiné, lui, à la composition
§ 68 Puis, page 3, vient la transcription des sonnets
§ 69 J’avais plus de trente ans et j’avais écrit un poème
§ 70 J’avais, en inaugurant ce carnet bleu
Chapitre 6 - Forêt racine et labyrinthe
§ 71 D’une des deux fenêtres de ma chambre je voyais, de l’autre côté du chemin de terre étroit
§ 72 Le pourquoi de leur migration soudaine était la compulsion amoureuse
§ 73 J’ai, on le voit, une tendance accusée à l’anthropomorphisme généralisé ;
§ 74 Le vol des lucanes, abstraction faite de leurs appendices encombrants
§ 75 J’avais un peu plus de quinze ans
§ 76 Dans ce lieu sordide entre un matin, vêtue de noir et le visage voilé d’une voilette violette
§ 77 Un avantage non négligeable du déménagement de notre famille
§ 78 En 1940 en effet ma tante Renée et mon oncle Walter étaient partis pour l’Amérique
§ 79 Il était en fait extrêmement doux et confiant en la bonté de la nature humaine
§ 80 Quand nous sortions du jardin dans la rue par exemple
§ 81 Nous avions mis au point à son intention un discours formulaïque affectueux
§ 82 Il aurait de beaucoup préféré dormir dans un lit
§ 83 Dans la forêt, le travail des petits vers dévoreurs me fascinait
§ 84 J’absorbais et apprenais et me récitais et copiais explicitement sur des pages, involontairement dans les vers que j’écrivais
Chapitre 7 - Concerto pour la main gauche
§ 85 À la suite de cette rencontre changea du tout au tout le rapport que j’établissais entre la poésie et le lycée
§ 86 Aragon avait rompu avec les surréalistes
§ 87 À l’étage de ma chambre, au deuxième, il y avait quatre pièces
§ 88 Je me souviens d’être monté en courant au deuxième étage
§ 89 Ma sœur Denise et moi-même avions pris, dès notre plus jeune âge, des leçons de piano
§ 90 Après la deuxième opération, très longue, je suis resté à l’hôpital plusieurs jours
§ 91 Comme, dès le début, j’ai su que je ne pourrais dire ce que j’allais m’efforcer de dire de manière rapide (sinon instantanée)
§ 92 Fracture
§ 93 J’ai entrepris mon Projet le 5 décembre 1961
§ 94 Il m’est difficile de m’en tenir à la simple constatation
§ 95 J’ai passé trois jours à disséquer le mécanisme d’une certaine coïncidence entre ma vie et ma narration
§ 96 Chaque unité générique de prose, transposition d’une page de vie, est donc un moment
§ 97 Je pourrais marquer effectivement un moment vide par un blanc, je devrais le marquer par un blanc
§ 98 la stratégie générale de la branche présente renforce encore la gravité du phénomène
Chapitre 8 - Fifty two – Station Road – Lochgelly – Fife
§ 99 Je m’efforce à un recensement et à un désencombrement
§ 100 Nous prenons soin de n’invoquer les moments révolus qu’avec précaution
§ 101 j’ai voulu comme chaque matin ouvrir le dossier GRIL
§ 102 J’étais en proie à une angoisse totalement disproportionnée à l’événement
§ 103 On était en plein milieu des vacances dites de Pâques dans l’académie de Paris et il y avait peu de monde dans la salle de lecture
§ 104 «Mais ne pourriez-vous les noter manuellement sur un bout de papier ? »
§ 105 Les toutes petites îles du passé que tente de fixer ma mémoire, tous les ‘Papa Westray’ de mon souvenir
§ 106 mon père me fit observer que c’était à peu de chose près le même son que celui du ‘r’ faubourien de Saint-Jean-du-Var
§ 107 Une visite au Science Museum de Kensington
§ 108 J’eus le coup de foudre pour les jellies
§ 109 On délavait beaucoup les viandes et les légumes, mais cela ne sera une révélation pour personne
§ 110 L’armée, deux ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale
§ 111 un instant le soleil brille au-dessus du Scott Monument
§ 112 Au beau milieu de la ville on vous offre, tout simplement, une colline
Deuxième partie, première sous-partie
Chapitre 9 - Grande illusion
§ 113 M’étant libéré au chapitre 8 qui vient de s’achever, et de manière définitive, de tout guide scolaire et familial sur la voie de la poésie
§ 114 la réponse que je donne, maintenant, à l’interrogation ironique « et la politique, alors ? »
§ 115 Je ne fis qu’un bref séjour dans une classe préparatoire au concours de l’École normale supérieure, section des Lettres
§ 116 Je n’ai pas su, et ne saurai jamais, quelle fut ma troisième note de thème latin
§ 117 À l’automne de 1951 je m’inscrivis en licence d’anglais à la Sorbonne
§ 118 Tout en pénétrant avec enthousiasme dans les dédales de la palatalisation slave
§ 119 Je choisis de parler à mes condisciples d’une scène de Shakespeare
§ 120 Plus tard, alors que j’étais déjà engagé dans les mathématiques
§ 121 Aussitôt on se réunissait
§ 122 C’est le matin de la nouvelle de la mort du camarade Staline. L’Humanité est énorme, noire
§ 123 Je n’en ai connu qu’un pendant ma courte vie de militant
§ 124 D’où il résultait, de manière tout à fait évidente pour les auditeurs
§ 125 Je sus très vite que, pas plus que je n’accéderais à l’élite universitaire par la Voie académique royale
§ 126 J’ai longuement hésité à me lancer dans la description condensée d’un examen de ma conscience politique
Chapitre 10 - « On doit toujours penser à Staline, même quand on fait l’amour ! »
§ 127 Ma première immersion militante, en fait, ne fut pas directement politique
§ 128 désireuse donc de mettre un terme à une correspondance débordante, Elsa Triolet inventa
§ 129 Ils ne tardèrent pas à se rendre compte que le champ poétique
§ 130 Avenue Gabriel, on recevait des visites
§ 131 En tant que mouvement poétique, le Groupe des Jeunes Poètes du CNE n’a laissé aucune trace discernable à la surface de la vie littéraire française
§ 132 Je viens de dire que son influence poétique fut nulle. En fait, je peux au moins en reconnaître une. Négative
§ 133 Je m’étais rendu à la première réunion, inaugurale, annoncée, avec pompe, par Les Lettres françaises
§ 134 En attendant, il y avait une carte du Groupe, avec un numéro d’adhésion ; et une photographie
§ 135 Robert Desnos était mort au sortir de la déportation
§ 136 Pour être aragonien strictement, politiquement comme prosodiquement
§ 137 En 1954 Aragon écrivit une préface à Une tempête d’espoir, livre que Charles Dobzynski avait d’abord publié sous un pseudonyme, Charles Marse, pendant son service militaire
§ 138 «Je suis blanc je lâche des ballons/ sur les toits de la ville des blancs »
§ 139 Charles Dobzynski, à ses débuts, avait puisé son inspiration la plus évidente dans l’Apollinaire octosyllabique ‘Mal-aimé’
§ 140 Aux dernières phrases du dernier moment de ce chapitre viendra l’explication de son titre
Chapitre 11 - LamourLapoésieLamour
Première partie - Portrait photographique : la Jeune Fille à l’Oursin
§ 141 L’été de 1950 se tint à Nice un Festival international de la jeunesse
§ 142 Il y a eu une photographie de prise, parmi d’autres, que j’ai gardée longtemps
§ 143 M. Tchen, père de mon amoureuse (elle le devint dès notre retour à Paris), était un ouvrier
§ 144 «Les belles de ce temps sont aujourd’hui grand-mères », écrivait à peu près Tzara dans un long poème de la fin de sa vie
§ 145 Mais ce que je ne parviens pas à réhabiter avec conviction
§ 146 Les pornographes hollywoodiens des années récentes ont parfois atteint leur but par un simple déplacement de contexte
Seconde partie - Éros énergumène
§ 147 Au métro Anvers se trouve le lycée Jacques-Decour, anciennement nommé collège Rollin
§ 148 Je regardais souvent un chat, un gros chat plébéien, pas beau, pas jeune, à la fourrure d’un blanc pas propre
§ 149 j’étais parfois, souvent, trop souvent tenté d’entrer à mon tour dans ce jeu
§ 150 J’ai connu une jeune Allemande des Sudètes
§ 151 je m’étais mis à fréquenter assidûment la Bibliothèque nationale
§ 152 elle s’appelait Agnès X, née Y
§ 153 J’ai dit à Agnès que j’avais envie d’elle. Elle a dit qu’elle voulait. Mais où ?
§ 154 Ensuite nous avons voulu recommencer
Deuxième partie, deuxième sous-partie
Chapitre 12 - La distorsion
§ 155 Publier une ‘œuvre en sonnets’ n’était pas, en 1967, une chose nouvelle
§ 156 Étant poète, je suis inévitablement un amateur
§ 157 Aucun des ensembles de sonnets que je lisais dans la poésie du vingtième siècle n’était un véritable Livre de Sonnets
§ 158 En présentant des poèmes d’un format si désuet je ne pouvais être accusé de suivre une mode
§ 159 Reste à dire le lieu où leur amour prit son commencement
§ 160 J’avançais soumis à mon tour à la fascination de la forme
§ 161 Merrill Moore est mort le 20 septembre 1957
§ 162 Parue peu après la mort de Moore la notice de Stanley Kunitz
§ 163 J’ai été sauvé de la sonettomania
§ 164 Loin sur l’horizon brillait, diamantinement, le Livre de Mallarmé
§ 165 Du principe de variation : détail
§ 166 Du champ des rimes
§ 167 Je repose la question
§ 168 Dans ces conditions, moi, qu’ai-je fait ?
Chapitre 13 - Livre dont le titre est le signe d’appartenance
§ 169 Chaque sonnet est semblable à une sphère
§ 170 L’inspiration qui m’a inspiré est on ne peut plus évidente
§ 171 sous le nom de sonnet court
§ 172 Moins d’une semaine plus tard, j’ai inauguré une nouvelle variété, extension de l’idée de ‘faire plus court’
§ 173 Il existe au moins un exemple ancien de la troncature du sonnet
§ 174 Le sonnet court étant en un certain sens moins lourd à manier que son frère standard
§ 175 Les sonnets ‘caudato’ ont eu tendance, avec les siècles, à devenir de plus en plus lourds
§ 176 J’étendais donc, mais avec une certaine prudence, le champ de la forme-sonnet
§ 177 En ouvrant le livre de la version française des Sonnets de Shakespeare par Pierre Jean Jouve une nouvelle fois au début de 1964
§ 178 indication de la méthode
§ 179 sonnets de sonnets
§ 180 Toute la démarche est, en dernière analyse, d’inspiration bourbakiste
§ 181 Pour effectuer toutes ces opérations de construction et de groupements
§ 182 J’ai failli m’en tenir là
Chapitre 14 - L’amiral Yamamoto a été mis à pied
§ 183 Ce n’est qu’à plus de soixante ans que, franchissant l’énorme distance géographique et culturelle, je me suis trouvé, en mai de l’année dernière, au Japon
§ 184 Le paquebot
§ 185 Il se trouve que c’est à la même époque (1939-45) que j’ai été mis en présence du haïku
§ 186 Près de vingt ans après la guerre j’ai rencontré de nouveau le Japon dans un contexte tout à fait différent du premier
§ 187 C’était un beau printemps que le printemps de 1965
§ 188 Le choix d’un modèle qui est une partie d’un jeu, quel qu’il soit, est une idée enfantine
§ 189 Parmi les jeux, le go avait à mes yeux un avantage considérable
§ 190 Je venais de me plonger dans une construction nouvelle, l’architecture-go
§ 191 J’ai achevé mon année climatérique sans catastrophes visibles
§ 192 Pendant presque une quinzaine, en décembre, alors que j’aurais eu grand besoin de son réconfort paradoxal
§ 193 j’ai beaucoup beaucoup marché pendant les trois derniers mois de l’année dernière (autour de la fracture constituée par la fin (heureuse ?) de mon année climatérique)
§ 194 Vint 1966
§ 195 En finir, m’adresser à quelque autorité éditoriale, sans doute. Mais il faut pour cela présenter l’ensemble sous forme d’un livre ; il faut décider ce que sera mon livre
§ 196 À qui allais-je envoyer cette concoction bizarre, cette confiture linguistique exotique ?
« La chose la plus importante à dire d’un poème, c’est : apprenez-le » Propos recueillis pas Macha Séry - Le Monde de l’éducation, no 288, janvier 2001
Roubaud sur la branche Par Patrick Kéchichian - Le Monde des livres, 25 février 2000
Branche 5 - La Bibliothèque de Warburg
Chapitre 1 - Mississippi Haibun
§ 1 Sans doute aucun, c’était un grand lit. C’était une grande chambre
§ 2 Soit. Mais pourquoi ? pourquoi partir ? pourquoi ainsi, pourquoi là ?
§ 3 Sans trop avoir à y réfléchir, j’avais senti qu’il me fallait un but d’une autre nature, pour occuper ma tête pendant les marches
§ 4 Soudain j’arrivai à Grand Rapids (Minnesota) par un tout petit avion d’une toute petite compagnie
§ 5 Souvenirs, souvenirs : À Quincey, dans l’Illinois, ville où Lincoln
§ 6 Sous Keokuk, ayant quitté l’Iowa et pénétré dans le Missouri
§ 7 À Memphis, j’ai cessé pour un temps de marcher, afin de terminer mon parcours dans le delta
Incises du chapitre 1
14 Il s’agissait d’une rencontre. Cette rencontre serait brève et secrète *
20 – Suffit ? **
34 La gare de Memphis, immense, où on aurait pu faire tenir sans peine toutes les gares parisiennes ensemble, était quasi déserte. Il n’y passait qu’un unique train de voyageurs par jour. Quelle tristesse ! ***
34 La gare de Memphis, immense, où on aurait pu faire tenir sans peine toutes les gares parisiennes ensemble, était quasi déserte. Il n’y passait qu’un unique train de voyageurs par jour. Quelle tristesse ! ***bis (autre version)
Chapitre 2 - Mnémosyne
§ 8 Après un long moment, une jeune fille à l’air revêche descendit des hauteurs de la bibliothèque
§ 9 Il reste que rien n’aurait dû m’empêcher d’aller voir d’un peu plus près la fameuse bibliothèque de Warburg
§ 10 Je jetai en quelques bribes de cahier l’ébauche d’un Grand Incendie de Londres pythagorique
§ 11 La fiction pythagorique, en étendant, potentiellement, aussi largement que je le voudrais
§ 12 De cette décision sont issues les règles de fonctionnement de la prose que j’ai suivies
§ 13 La seconde voie, qui n’exclut pas la première, consiste à changer radicalement le mode de présentation des insertions
§ 14 Pour la composition de la version longue, j’ai décidé de me laisser aller parenthétiquement
§ 15 Trois mois ont passé. Je recommence à sortir de chez moi, à marcher
Incises du chapitre 2
48 n’ayant reçu aucune réponse de l’institut à ma lettre, respectueuse et désespérée, de candidature à son achat *
48 dans ma chambre d’été au Crescent Hotel, Cartwright Gardens, London **
51 (le premier de tous les ‘Pythagore’ serait considéré contemporain de l’apparition de l’homo sapiens sapiens) ***
52 je me mis à marcher sans y penser à travers les rues londoniennes en direction de Kensington Gardens ****
55 Une des raisons majeures de l’échec de mon Projet, m’étais-je dit, est évidemment que je l’avais conçu comme un Tout *****
56 tout simplement, tout stupidement, un ersatz de Projet ******
58 un besoin de variété m’a fait modifier le protocole pour la branche 4 *******
67 la version brève devenait ensuite, avec quelques modifications la première couche, noire, du texte de la version longue ********
Chapitre 3 - La baignoire
§ 16 « Moi, je suis un type dans le genre d’Archimède
§ 17 Je décidai de traiter mon espèce de slogan comme un axiome
§ 18 J’ai donné tous les éléments mais je vais m’expliquer quand même
§ 19 Un premier aspect du travail sur le LIVRE MANUSCRIT s’inscrivit dans le simple prolongement de la perspective antérieure
§ 20 Conçu fut ainsi en ce temps d’optimisme le LIVRE VÉRITABLE
§ 21 « À quoi bon ? » me répétait sans cesse le démon du renoncement, un vieil ami
§ 22 Généralisant d’une part l’idée qui m’avait conduit à la variante ‘sonnet de sonnets’
Incises du chapitre 3
93 C’était le moment de bien-être maximal du bain *
94 Je n’exhumerais qu’un pot-pourri d’inventions ultérieures **
101 revêtu aussi du sigle nrf, présent encore sur la ‘quatrième de couverture’, sans autre indication ; ce que je ne trouvai pas mal ***
105 dans sa maison de retraite de vieux papiers et de vieux souvenirs ****
106 De la même baignoire dont j’étais sorti euphorique lors de ma découverte, je sortis à nouveau *****
108 Ou bien je vais au hasard dans les rues. Il m’accompagne ******
110 Le démon du renoncement sait très bien quand il lui faut renoncer, lui aussi *******
110 Entre la matinée prosaïque présente, matin formel de composition, et son prédécesseur dans l’ordre séquentiel des moments du chapitre qui le contient s’est passée plus d’une nuit réelle ********
Chapitre 4 - Le sentiment des choses
§ 23 une pierre. une pierre lourde. une pierre à demi enfouie épaisse. une pierre et un nuage. un nuage chose. choses-nuage
§ 24 Pour accueillir en mots le ‘sentiment des choses’, duquel je vais dire ensuite des choses, je me suis imaginé une image
§ 25 La procédure que j’ai choisie pour pénétrer puis avancer dans ce chapitre vise à créer un climat de prose
§ 26 La quête de l’étrangeté que j’avais prise pour règle de conduite poétique avait un autre aspect encore
§ 27 Le salut m’est à nouveau venu de manière contingente
§ 28 j’étais devant cette forme de poésie dans l’ignorance ; j’abordais un territoire poétique totalement inconnu
§ 29 Je n’ai pas eu besoin de franchir en vrai les milliers de kilomètres de Paris à Kyoto pour rejoindre le Japon de l’an mille
§ 30 Autant que la brièveté stupéfiante de la forme, l’assimilation du ‘mono no aware’ nippon à mon ‘sentiment de la nature’
§ 31 Le Shinkokinshû, SKKS (‘nouveau kokinshû’) est un cas unique dans l’histoire de la poésie
§ 32 Mon livre de voleur, achevé, selon l’indication qui apparaît à la dernière page de l’impression
Incises du chapitre 4
142 une kyrielle d’images suscitée par le fonctionnement rapide et automatique du souvenir, mais ralentie par la mise en langue notée *
58 Le texte romaji joue le rôle d’un accompagnement ‘musical’ visuel **
163 le ‘poète’ du SKKS a sacrifié des centaines de poèmes estimables pour introduire dans son œuvre des moments morts, comme des syllabes muettes ***
166 Je réserve le nom de cette composition, et la manière dont je prévois sa constitution ****
*****suite de **** Dans le GYS (Gyokuyoshû) comme dans le Fugashû (FGS), on constate, *****
****** suite de la suite de **** Une nuit de première lune de 1488, le poète prêtre Sogi et deux de ses disciples, Shohaku et Socho, ******
******* suite de la suite de la suite de ****; et fin – Vous imaginerez aisément, mon cher lecteur, si vous m’avez accompagné jusqu’ici, et plus encore si *******
Chapitre 5 - Écrit sous la contrainte
Première partie - OULIPO, roman
§ 33 L’image première qui invariablement se présente à mon souvenir quand je pense à ma rencontre avec l’Oulipo, est celle du visage de François Le Lionnais
§ 34 Vers une théorie du Moment Oulipien
Deuxième partie - La conférence de Reus (1991)
§ 35 « L’octubre del del propassat any 1991 el Centre de lectura de Reus va tenir la satisfacci’o d’accolir en les seves dependències l’exposici’o Literatures submergides aix’i com també l’encontre de creadors Escriptura i combinatòria »
Première partie, reprise après incise
§ 36 Si la production de Moments Oulipiens continue comme je l’espère
Troisième partie - OULIPO 2001
§ 37 La réunion de juin 2001 de l’Ouvroir de Littérature Potentielle se tient dans l’assez immense assez récent nouvel appartement d’Isabelle et Marcel Bénabou, rue de Rochechouart
§ 38 Je ne vous révélerai rien du détail de la discussion
Quatrième partie - Le grand incendie de Londres ?
§ 39 Je rappelle (pour ceux qui l’ont lu) et rapporte maintenant, au commencement de la dernière partie de mon chapitre
§ 40 (ou, si vous préferez incise ****) – PYTHAGORE, feuilleton. Premier épisode
Épisode 1 - Messager du temps
Chapitre 6 - Pi(e) in the Sky(e)
§ 41 Je commence à composer ce chapitre, sixième et avant-dernier de la version mixte* de la branche cinquième de ma séquence de livres placés sous le titre général de ‘le grand incendie de londres’, le lundi neuf juillet deux mille un à neuf heures sept
§ 42 Vous vous souvenez sans doute qu’ayant été prévenu par le directeur de la collection ‘Fiction & Cie’
§ 43 J’en suis venu à trouver comment procéder par un raisonnement
§ 44 À la veille de l’été, le 20 juin, nous avons pris à Charles-de-Gaulle 1, un avion de la compagnie British Airways en direction de Glasgow
§ 45 Au-dehors, les quelques rares maisons de Dunvegan, au bord de l’eau, pendant le très peu de nuit
§ 46 Contrairement à ce que pourrait laisser imaginer la photographie et le descriptif de l’hôtel dans le guide touristique, on ne voit pas la mer depuis l’Atholl
§ 47 La petite route jaune (un exemple) qui, après Lonmore, Fairfield Cottage, quitte, juste après Herbost, à Roskhill la A863
§ 48 Nous sommes en train de descendre la pente en direction du bois d’Orbost, que nous avons en ligne de mire
Incises du chapitre 6
276 Au-dehors, les quelques rares maisons de Dunvegan *
291 ce livre de poèmes intitulé Autobiographie chapitre dix, … d’autre part se serait inséré dans une autre chaîne, celle des ‘romans formels’ **
291 Revenons alors à nos moutons (à nos brebis) ***
293 Nous avons supposé qu’il a besoin de se rassurer, et quoi de plus rassurant que de téter les tétines de sa mère ****
Chapitre 7 - TOUT : rien
§ 49 Lieu. Moment
§ 50 Projet de Mathématique, Projet de Poésie
§ 51 Le Grand Incendie de Londres
§ 52 TOUT, puis rien
Le paradoxe de Jacques Roubaud Par Alain Nicolas - L’Humanité, 18 avril 2002
Échec et maths Par Fabrice Gabriel - Les Inrockuptibles, 3 avril 2002
Postface
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