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Introduction DE LA VERTU
Les affaires ont abouti à une défiance très grande vis-à-vis de la politique. En ce moment, ce sont les emplois présumés fictifs de l’épouse et des enfants de François Fillon. Avant, il y a eu celle du financement de la campagne de Nicolas Sarkozy, l’affaire Cahuzac. À présent, voici encore les questions liées au financement du Front national. Est-ce propre à notre époque ?
Pourquoi ?
Ce quinquennat a aussi été marqué par l’affaire Cahuzac. Qu’en avez-vous pensé ?
Est-ce ce contexte des affaires qui vous pousse à écrire un livre sur la vertu ?
C’est-à-dire ?
La Vertu est-elle une morale, pour des gens qui ne sont pas religieux, une morale laïque en quelque sorte ?
Et la Vertu, ce ne sont pas les mœurs ?
Pour vous, la morale est un moteur d’action ?
Et qui fixe, justement, ce qui est bon pour tous ?
La Vertu est une règle individuelle ou une règle collective ?
Terrible constat…
Qu’est-ce qui définirait une société vertueuse ? Comment se rendrait-on compte qu’une société est vertueuse ?
Existe-t-il des sociétés vertueuses ?
Vous pensez à l’Amérique latine quand vous évoquez les sociétés vertueuses ?
Et en France ?
Vous citez Lula en exemple et en même temps l’expérience brésilienne finit en partie dans des affaires de corruption.
C’est un bien, ou c’est un mal ?
Pratiquement, comment fait-on pour venir à bout de la corruption ?
Mais comment lutte-t-on contre la corruption ?
Il faut interdire ces pratiques ?
Vous pensez avoir toujours été vertueux ?
Pourquoi les gens croiraient-ils que si vous étiez président, la société deviendrait vertueuse ?
La corruption est-elle juste un problème de la sphère publique ?
Comment l’argent a-t-il obtenu de tels privilèges ?
Et si les fraudeurs du fisc refusent de se soumettre ? Vous n’allez quand même pas les déchoir de leur nationalité ?
Pourquoi ces solutions sont-elles rarement évoquées dans le débat public ? Pourquoi dit-on souvent que les affaires profitent au Front national, font son jeu électoral. Est-ce votre avis ?
Et pourquoi les Français seraient-ils suicidaires ?
Chapitre 1 LIBERTÉ
Vous dites qu’une société ne peut pas être vertueuse quand elle proclame la liberté, alors qu’elle est sévèrement remise en cause. Pourquoi ?
Aucune liberté n’est illimitée ?
Vous appelez à une nouvelle grande séparation ?
Et à part la liberté de conscience absolue, la seule limite des autres libertés, c’est la liberté des autres ?
Et qui fixe ces limites ?
Et comment cela s’apprend-il ?
Pour vous, le laïc, la première des libertés, c’est la liberté de conscience ?
Voilà pour le cheminement historique de cette liberté, mais pourquoi est-elle si essentielle à vos yeux ?
Vous voulez inscrire dans la constitution deux libertés que sont le droit à l’avortement et le droit de mourir dans la dignité. Pourquoi ?
Voilà pour l’avortement. Et pour le suicide ?
Vous inscrivez ces droits dans la Constitution parce que vous estimez que c’est le seul moyen de les garantir ?
Sinon, ils peuvent vraiment être remis en cause ?
Pour vous, la mort est un sujet politique ?
La mort a été sortie du champ politique ?
Comment êtes-vous venu à cette réflexion sur le droit au suicide assisté ? Far un cheminement philosophique… ?
Il y a une autre question pratique sur le droit à disposer de son corps, c’est la GPA. Pourquoi y êtes-vous hostile ?
Pour vous, le désir d’enfant ne peut pas être un droit à l’enfant ?
Il y a un droit que certains avaient revendiqué et que vous ne reconnaissez pas, c’est ce qu’on appelle le droit aux racines.
Vous vous positionnez du côté de la mère, mais le point de vue de l’enfant est différent. Ce n’est pas une question pour vous ?
Et pourquoi est-ce un problème ?
Vous êtes également favorable à l’abolition de la prostitution. En raison de la même hostilité à la marchandisation du corps ?
Chapitre 2 ÉGALITÉ
Pourquoi dites-vous que notre société n’est pas vertueuse parce qu’elle proclame l’égalité alors que celle-ci est foulée au pied ?
En fait, plus qu’égaux, nous sommes semblables.
L’égalité est moins une donnée de départ qu’un objectif à atteindre ?
La question politique, c’est : comment corrige-t-on les inégalités ?
Vous liez égalité et souveraineté ?
Comment sait-on si ce premier droit est bien respecté ?
On proclame l’égalité, mais en même temps les hommes et les femmes, non seulement ont des vies différentes, mais subissent des inégalités tout au long de leur vie. Comment les corrige-t-on ?
Que proposez-vous pour corriger les inégalités sociales ?
Comment peut-on répartir plus équitablement la richesse matérielle ?
Si vous étiez élu, aucun de ceux qui touchent les minima sociaux ne vivrait en dessous du seuil de pauvreté, mais les autres ?
Il y a les inégalités de revenus, mais il y a aussi une inégalité de patrimoine. Comment la corrigez-vous ?
C’est ce « patrimoine commun » qui corrige les inégalités sociales ?
Est-ce que toutes les inégalités de richesse peuvent être corrigées par l’impôt ?
Et pourquoi n’est-ce pas fait ?
C’est encore le cas. Toute une série de travaux plus précarisés sont donnés aux femmes. Tous les emplois de services, d’aide à la personne, de soins à domicile…
Dans votre programme, le rattrapage des salaires se fait en combien de temps ?
L’autre volet est l’inégalité dans le savoir. Comment y remédier ?
Donnée à tous les jeunes ?
C’est sous conditions de ressources, et c’est à quel âge ? Tant qu’ils sont en formation ?
Et pour l’enseignement général, c’est à 18 ans ?
En dehors de l’allongement de l’obligation de la scolarité, que changez-vous dans le système éducatif pour qu’on aboutisse à un système moins inégalitaire ?
Dans les grandes écoles, il y a moins d’enfants d’ouvriers qu’il y a 30 ans, c’est un problème, non ?
Qu’il soit inégalitaire ne veut pas dire que le niveau baisse…
Donc vous êtes pour qu’on leur apprenne cela aussi avant ?
Pour corriger les inégalités familiales, le rôle de l’école est essentiel. Beaucoup estiment que les classes de ZEP doivent être dédoublées. C’est votre avis ?
Notre société n’est pas égalitaire également parce que certains subissent des discriminations liées à leur genre, leur couleur de peau, leur religion, etc. Pour vous, une politique spécifique de lutte contre ces discriminations est-elle nécessaire ?
Au début de ce chapitre, vous affirmez qu’on se rend compte du fait qu’on est semblables par l’écologie. Pour vous, c’est elle, la matrice de l’égalité ?
Comment êtes-vous devenu écologiste ?
Et aujourd’hui vous ne pourriez plus être autre chose qu’écologiste ?
Chapitre 3 FRATERNITÉ
Pourquoi dire que notre société affiche la fraternité, alors qu’elle laisse la société se remplir de haine ?
Erri De Luca dit : « La fraternité : ce n’est pas un droit, comme [la liberté ou l’égalité]. C’est le sentiment qui permet leur réalisation. »[5] Est-ce votre avis ?
Pour vous, la fraternité est un droit comme les autres ?
On parle souvent de la fraternité des luttes.
Avez-vous éprouvé cette fraternité particulière ?
Existe-t-il une fraternité au travail, indépendamment des luttes ?
Êtes-vous favorable à la reconnaissance des maladies dues à la souffrance au travail ?
Est-ce que, pour vous, le Code du travail protège ?
Va-t-on vers la fin du travail ?
Les robots vont remplacer les salariés ?
Est-ce propre à nos sociétés de s’emplir de haine ?
En même temps, de plus en plus de gens se tournent vers l’extrême droite. Pourquoi ?
Et donc, si tout est une mascarade, les gens se tournent vers…
Et comment… ?
Mais ça, c’est du ressort de l’intime.
Vous ne pouvez pas forcer les gens à se marier…
POSTFACE
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