Log In
Or create an account ->
Imperial Library
Home
About
News
Upload
Forum
Help
Login/SignUp
Index
Couverture
Page de titre
Table des matières
Page de copyright
PRÉFACE
Première partie. Les grands changements psychologiques
CHAPITRE I. — DE LA STABILITÉ AU MOUVEMENT
L'esprit classique voudrait être la stabilité même. — Mais c'est un rêve que, dès la fin du XVIIe siècle, la réalité commence à démentir. Par le goût et par l'habitude des voyages, on va passer de la stabilité au mouvement. — Les voyages en Europe. — Les voyages lointains, et leur influence sur l'évolution des idées. — Le Bon Sauvage considéré comme supérieur à l'homme civilisé. — Le Sage Égyptien, représentant d'une philosophie non chrétienne. — L'Arabe mahométan ; Mahomet n'est plus un imposteur, mais le fondateur d'une religion cohérente et belle ; l'Orient opposé à l'Occident. — L'Espion turc, critique de la société européenne. — Le Persan. — Le Siamois. — Le Philosophe Chinois, athée et vertueux. — Les voyages imaginaires et les idées révolutionnaires qu'ils expriment
CHAPITRE II. — DE L'ANCIEN AU MODERNE
L'âge classique professait le respect de l'Antiquité ; la querelle des Anciens et des Modernes est l'indice reconnu d'une modification des esprits ; encore faudrait-il en trouver la cause profonde. — Elle est peut-être dans la faillite de l'histoire ; on perd confiance dans le passé ; le présent seul est sûr. — Doutes sur l'histoire moderne. — Le pyrrhonisme historique. — Doutes sur l'histoire romaine et sur l'histoire grecque. — Doutes sur la chronologie de la Bible. — Cependant, l'érudition poursuit son travail ; mais l'histoire n'incorpore pas les données qu'elle fournit. — L'histoire n'apparaît plus que comme un amas de fables et d'erreurs
CHAPITRE III. — DU MIDI AU NORD
Dans l'Europe, considérée comme achevée et fixée, l'hégémonie intellectuelle avait toujours été exercée par une puissance latine. — La France, par ses œuvres, son langage, son esprit, l'ensemble de civilisation dont elle offre le modèle, recueille cette hégémonie. — A ce moment, apparaît une rivale du Nord : puissance de l'Angleterre. — Son influence commence à s'exercer sur la France. — Sur l'Allemagne. — Le rôle des réfugiés protestants. — Quelques exemples : l'œuvre d'Abel Boyer, de Pierre des Maizeaux, de Pierre Coste. — La France ajoute à son activité créatrice le rôle d'intermédiaire entre l'Angleterre et l'Europe. — Le rôle international de la Hollande. — D'autres changements s'opèrent : avènement de la Prusse et de la Russie. — Mais le fait capital reste celui-ci : l'hégémonie de l'esprit n'est plus exclusivement latine ; l'Angleterre, consciente de sa valeur, demande à partager le pouvoir. — Dans quel sens cet esprit nouveau agira-t-il ?
CHAPITRE IV. — HÉTÉRODOXIE
A la France catholique, qui tend à représenter l'orthodoxie absolue, s'oppose l'hétérodoxie de l'Angleterre protestante. — La révocation de l'Édit de Nantes a pour résultat d'indigner et d'exaspérer l'esprit de la Réforme. — Le pasteur Claude et sa protestation contre l'emploi de la violence en matière de foi. — Pierre Jurieu. — Les gazettes internationales de Hollande, à leurs débuts, plus encore qu'elles ne favorisent les échanges littéraires, prennent le parti de l'hétérodoxie. — Jean Le Clerc. — Les libraires de Hollande. — Rôle particulier du calvinisme. — Le déplacement de pouvoir qui s'opère du Midi au Nord correspond à une victoire du non-conformisme dans l'histoire de la pensée européenne. — Ce non-conformisme, hostile par essence à une autorité imposée, aboutit à l'émiettement des sectes. — Les sociniens. — Du non-conformisme à la liberté illimitée de l'esprit d'examen
CHAPITRE V. — PIERRE BAYLE
Les étapes de la pensée de Pierre Bayle. — Les Nouvelles de la République des Lettres. — La France toute catholique sous le règne de Louis le Grand et l'opposition au catholicisme. — L'opposition à toute attitude dogmatique, même protestante. — Le Dictionnaire historique et critique. — La Réponse aux questions d'un Provincial. — Le scepticisme de Bayle. — La résistance de sa volonté au pyrrhonisme envahissant. — L'influence de ses idées. — De multiples façons, la trêve que le classicisme avait proposée aux hommes se trouve dénoncée ; nous venons de voir les grands changements psychologiques qui préparent ou qui accompagnent la lutte contre les croyances traditionnelles ; c'est à cette lutte même que nous devons assister maintenant
Deuxième partie. Contre les croyances traditionnelles
CHAPITRE I. — LES RATIONAUX
Le mot Raison change de sens ; la raison devient essentiellement une faculté critique. — Les rationaux ; et d'abord les libertins. — Saint-Évremond. — Les cartésiens. — Malebranche. — Spinoza. — John Toland. — Siamo nel secolo dei censuristi
CHAPITRE II. — LA NÉGATION DU MIRACLE. LES COMÈTES, LES ORACLES ET LES SORCIERS
Il est impossible d'attaquer ouvertement le miracle ; on l'attaque de biais. — Les Comètes ; les arguments de Pierre Bayle. — Ni la tradition ni le consentement universel ne prévalent contre la raison. — Les superstitions païennes se sont prolongées dans le Christianisme. — Glorification de l'athéisme. — La réponse d'Élie Benoist : qu'il arrive un moment où il faut cesser de douter si on veut continuer à vivre. — Une autre forme de la même dispute : les Oracles des Sibylles. — Van Dale. — Fontenelle et l'histoire des Oracles. — Contre le surnaturel. — La croyance à la sorcellerie était plus profondément enracinée dans les âmes : les rationaux attaquent cette troisième superstition. — Le monde enchanté de Balthasar Bekker. — Christian Thomasius. — A la réaction du bon sens contre les pratiques superstitieuses s'ajoutent les effets de la philosophie des lumières
CHAPITRE III. — RICHARD SIMON ET L'EXÉGÈSE BIBLIQUE
L'esprit d'examen devant l'Écriture Sainte. — Avec Richard Simon et son Histoire critique du Vieux Testament, la critique des textes prend conscience de son pouvoir. — L'œuvre de Richard Simon. — Sa psychologie. — Son action
CHAPITRE IV. — BOSSUET ET SES COMBATS.... 182
l y a eu un Bossuet humilié et douloureux. — Certes, le caractère de sa foi est demeuré immuable, mais sensible aux attaques qui lui venaient de toute part, ses années vieillissantes ont été un long combat. — Pour réfuter Spinoza et Richard Simon, il est obligé d'entrer dans leurs discussions critiques. — Ellies Du Pin. — Les livres non terminés, les projets abandonnés. — Bossuet injurié par Pierre Jurieu. — Les sociniens et les libertins. — Les chronologistes ; ils obligent Bossuet à changer certains passages du Discours sur l'Histoire Universelle. — Bossuet distingue les principes rationalistes qui menacent la foi, tels qu'ils se présentent chez Spinoza, chez Malebranche, chez Descartes. — Tous ennemis à combattre : Marie d'Agreda ; le Père Caffaro, défenseur du théâtre ; les ultra montains et les gallicans. — Bossuet, réprouvant tout ce qui appartient au monde, n'aspire plus qu'au divin
CHAPITRE V. — LEIBNIZ ET LA FAILLITE DE L'UNION DES ÉGLISES
Leibniz : son appétit de tout connaître, et son désir de tout réduire à l'unité. — Considérant l'Europe divisée en catholiques et protestants, il veut tenter de réunir les Églises. — Les débuts de la conciliation. — Elle ne peut réussir sans le concours de Bossuet, le plus illustre représentant de l'Église romaine. — La correspondance entre Leibniz et Bossuet et les diverses phases de la discussion. — L'union impossible. — Leibniz et Bossuet apparaissent tous les deux comme des vaincus ; le temps n'est plus à la conciliation. — Les consciences chrétiennes restent désunies, devant l'assaut mené contre les croyances traditionnelles. — Cependant les rationaux ne s'en tiennent pas aux résultats négatifs qu'ils ont obtenus. L'Europe n'aime pas les ruines ; ils vont se livrer à un travail de reconstruction
Troisième partie. Essai de reconstruction
CHAPITRE I. — L'EMPIRISME DE LOCKE
Pour reconstruire, Locke fournit à la pensée, que menace le pyrrhonisme, un type de certitude : le fait psychologique. — Sa philosophie répond à la demande de ses contemporains. — An Essay concerning human understanding. — Renonçant à la métaphysique, il propose à la recherche le monde borné que nos sens peuvent atteindre. — L'empirisme de Locke. — Son influence. — Comment elle ne s'est pas toujours exercée dans le sens souhaité par Locke ; son action profonde
CHAPITRE II. — LE DÉISME ET LA RELIGION NATURELLE
Les origines italiennes du déisme ; il passe en France ; il prospère particulièrement en Angleterre. — Ses caractères négatifs. — Ses caractères positifs. Des diverses définitions qu'on en donne, résulte la volonté de conserver l'idée d'un Dieu imprécis, mais réel. — Les déistes préservent, en second lieu, l'idée d'adhésion à une loi : la loi naturelle.. — Robert Boyle dénonce l'embarras où l'on se trouve quand on veut définir le concept de nature. — Pierre Bayle se refuse à admettre la bonté naturelle de l'homme. — Les déistes n'en croient pas moins qu'ils agissent librement dans le sens de l'ordre qui assure la conservation de l'univers. — La libre-pensée. — Anthony Collins définit sa valeur positive dans son Discourse of free thinking. — John Toland institue une communauté laïque de pensée ; sa société socratique
CHAPITRE III. — LE DROIT NATUREL
Le droit divin, tel qu'il s'exprime dans la Politique tirée des propres paroles de l'Êcriture sainte. — Louis XIV, représentant glorieux du droit divin. — Par une théorie toute différente, Hobbes soutient, de même, la nécessité du pouvoir absolu ; le Leviathan. — Le droit naturel, et les divers éléments qui en constituent l'idée. — Entre les partisans du droit divin et les partisans du droit naturel s'engage une lutte qui deviendra de plus en plus consciente. — La série des grands livres qui, durant trois quarts de siècles, vont préciser la doctrine du droit naturel : Hughes de Groot, De Jure belli et pacis. Le Tractatus theologico-politicus et l'Éthique de Spinoza. — Samuel Pufendorf, De jure naturae et gentium libri octo, 1672 ; De officio hominis et civis juxta legem naturalem libri duo, 1673. — Richard Cumberland, De legibus naturae disquisitio philosophica. — Deux événements capitaux viennent mettre à l'épreuve ces théories : la révocation de l'Édit de Nantes et ses effets. — La Révolution d'Angleterre et ses effets. — John Locke, dans ses Deux traités de gouvernement, exprime la philosophie politique de la Révolution d'Angleterre. — Les Aventures de Télémaque (1699), et l'action de Fénelon. Ce n'est pas que celui-ci conteste la légitimité du droit divin ; mais il représente une hostilité profonde contre l'absolutisme et en particulier contre Louis XIV. Il exprime aussi l'idée de la valeur du peuple. — Les propositions de Boisguilbert et de Vauban. — Mais Fénelon est plus hardi ; il défend les droits de l'humanité ; 1705, — Thomasius, Fundamenta juris naturae ; 1708, Gravina, Origines juris civilis. — Ce mouvement d'idées aboutit à la sécularisation du droit
CHAPITRE IV. — LA MORALE SOCIALE
Pierre Bayle, plus que tout autre, affirme que morale et religion sont des valeurs indépendantes. — Ses idées : que les principes religieux sont sans influence sur la pratique ; qu'on peut concevoir une république d'athées qui serait vertueuse ; qu'une morale sans récompenses et sans peines, est moins intéressée que la morale religieuse. — Après cela, reste la difficulté de construire une morale purement humaine. — Recours à l'antiquité ; Cicéron. — La morale des honnêtes gens. — La constatation de la relativité des mœurs et des coutumes embarrasse les consciences. — La morale sociale. — Mandeville et la Fable des abeilles
CHAPITRE V. — LE BONHEUR SUR LA TERRE
On souhaite désormais un bonheur immédiatement réalisable, et qui n'attend plus rien de l'au-delà. — Fontenelle et la théorie des petits bonheurs. — Shaftesbury et la théorie du good humour. — Comment, selon lui, il faut abolir le sentiment du tragique de la vie, par une heureuse disposition d'esprit, par l'emploi de la raillerie. — Shaftesbury contre Pascal. — Le beau et le bien. — L'apparition d'une vertu nouvelle. — L'avènement de la tolérance est le résultat d'une double crise, l'une politique et l'autre religieuse. — L'Epistola de Tolerantia, de John Locke
CHAPITRE VI. — LA SCIENCE ET LE PROGRÈS
Les Entretiens sur la pluralité des mondes marquent un effort pour rendre la science accessible à tous les esprits. — La science par excellence semble être la mathématique. — Mais le souci de la méthode expérimentale se manifeste dans toute l'Europe. — Les différentes équipes de chercheurs. — L'effort scientifique contre le goût du prodige. — L'invention du calcul infinitésimal facilite l'étude du continu dans les phénomènes de la nature. — Newton ; les Principes mathématiques de la philosophie naturelle. — La méthode newtonienne ; le parallèle institué par Fontenelle entre Descartes et Newton : « l'un part de ce qu'il entend nettement pour trouver la cause de ce qu'il voit ; l'autre part de ce qu'il voit pour en trouver la cause ». — Ainsi le pyrrhonismus physicus est vaincu. — Le rôle éminent attribué au savant. — La croyance au progrès qui amènera le bonheur. — Déjà s'élève une protestation contre le mythe de la science
CHAPITRE VII. — VERS UN NOUVEAU MODÈLE D'HUMANITÉ
Raisons pour lesquelles le type de l'honnête homme se désagrège à la fin du XVIIe siècle. — Il faut un autre modèle pour diriger la vie ; l'Espagne en propose un : le Héros de Baltasar Gracián. — Sa faveur ne saurait être durable. — A la recherche d'un nouveau type humain : on le voudrait bourgeois plutôt qu'aristocratique. — Le Bourgeois. — Le rôle des moralistes anglais, Addison et Steele, dans sa formation. — Diffusion du modèle anglais qui s'élabore ainsi. — La France cherche de son côté. — Le Philosophe. — Les éléments constitutifs de ce nouveau modèle d'humanité. — Quels sont, en résumé, les éléments positifs que l'on propose aux hommes, au lieu des croyances traditionnelles
Quatrième Partie. Les valeurs imaginatives et sensibles
CHAPITRE I. — UNE ÉPOQUE SANS POÉSIE
On va passer maintenant à la recherche des valeurs imaginatives et sensibles qui, persistantes, préparent Richardson, Rousseau, le Stur mund Drang. — Si nous allons d'abord du côté de la poésie, nous sommes déçus ; cet âge est celui de la prose. — Comment il perd jusqu'au sens de la poésie. — Houdar de la Motte pris comme exemple. — Jean le Clerc professant que les poètes ne sont que des menteurs. — Jean-Baptiste Rousseau. — Certes, une certaine poésie, relative au temps, arrive encore à s'exprimer ; on en cite des exemples. — Mais ce ne sont que des exceptions : pour la poésie s'ouvre une ère de stérilité. — Le triomphe de la critique. — Le pseudo-classicisme. — Les règles ; la moralité ; l'académisme. — Al. Pope et l'Essay on Criticism. — Les grands genres ; la poésie épique ; un concours général de tragédie s'organise à travers l'Europe. — Le poids mort que la littérature va traîner après elle. La poésie entre en léthargie
CHAPITRE II. — LE PITTORESQUE DE LA VIE
En dehors de la poésie, l'imagination se fait jour de plusieurs manières ; en Angleterre ; en Italie ; en France. Les contes de fées. — Les voyages qui n'intéressent pas encore la sensibilité, nourrissent du moins l'imagination des lecteurs. — Divers exemples. — Les boucaniers et les flibustiers. — Les Mille et une nuits. — D'autre part, de joyeux gaillards, ne se souciant que du concret, opposent aux rationalistes le pittoresque savoureux de leur vie. — Le picaro ; l'English rogue ; le Diable boiteux. — Les gentilshommes aventureux ; les héros de Gatien de Courtilz ; Hamilton et les Mémoires de la vie du comte de Gramont. — Recherche non pas de la moralité, mais du caractère ; l'énergie vitale
CHAPITRE III. — LE RIRE ET LES LARMES. LE TRIOMPHE DE L'OPÉRA
On peut suivre, à travers la littérature européenne, un courant burlesque ; ses divers aspects. — Le rire au théâtre : la comédie de Regnard. — Ainsi les rieurs persistent, dans cette époque qui fut grave et sévère. — De son côté, la sensibilité commence à se manifester ouvertement. On a moins honte de pleurer au théâtre. — Pierre Bayle, le sceptique, devant la douleur. — Une héroïne pré-romantique : la présidente Ferrand. — Il est vrai qu'au dire des témoins la société va se transformant ; que les femmes sortent de leur caractère traditionnel : mais telle ou telle passion individuelle, se manifestant avec éclat, n'en fait pas moins pressentir une époque prochaine où dominera la passion. — La comédie sentimentale en Angleterre. — Le triomphe de l'Opéra. Les rationaux protestent contre les absurdités que le genre implique ; il ne s'en répand pas moins dans toute l'Europe. — Raisons de ce succès. — L'Opéra italien jouit d'une faveur particulière. — Cela tient au caractère même de la musique italienne, plus sensuelle qu'aucune autre. — Perchè fa buon sentire
CHAPITRE IV. — LES ÉLÉMENTS NATIONAUX, POPULAIRES, INSTINCTIFS
Les éléments nationaux : le sentiment des différences nationales persiste, même sous le règne d'un classicisme à tendances universelles. — L'originalité substantielle de l'Angleterre ; de l'Italie. — Les revendications de l'Allemagne. — Les éléments populaires : la poésie. — Addison prône les vieilles ballades anglaises. — Le concept du pouvoir populaire. — L'instinct : valeur irréductible à la raison. — La discussion sur l'âme des bêtes. — L'aspiration à la nature primitive. — L'histoire de Inkle et de Yarico, tendant à montrer la supériorité de l'instinct primitif sur la civilisation corrompue. — Fontenelle et l'instinct. — « L'instinct divin qui est peut-être tout ce qui nous reste du premier état de l'homme »
CHAPITRE V. — LA PSYCHOLOGIE DE L'INQUIÉTUDE, L'ESTHÉTIQUE DU SENTIMENT, LA MÉTAPHYSIQUE DE LA SUBSTANCE, ET LA SCIENCE NOUVELLE
La psychologie de l'inquiétude : John Locke, proclamant que la sensation est le fait primitif de l'âme, bouleverse la hiérarchie traditionnelle. En outre, il fait de l'uneasiness le principe de notre vie mentale ; conséquences de sa doctrine. — Le traité de John Locke sur l'éducation ; il défend la spontanéité de l'enfant. — John Locke précurseur de Jean-Jacques Rousseau. — L'esthétique du sentiment : les Réflexions critiques sur la poésie et la peinture, de l'abbé Dubos. — Ses idées novatrices, qui s'opposent à l'académisme régnant dans les beaux-arts, sont préparées par l'attitude des « amateurs ». — La personne et l'œuvre de l'abbé Dubos. — La valeur du pathétique. — Art égale passion. — L'influence des causes physiques sur la production des œuvres d'art. — La métaphysique de la substance ; Leibniz. — Sa protestation contre le cartésianisme — Les perceptions obscures. — La Monade. — La Science nouvelle : Vico. — Son originalité. — Rôle de l'imagination créatrice dans son œuvre. — Sa conception de l'histoire. — Comment ses idées, allant à l'encontre de celles qui régnaient de son temps, sont trop nouvelles pour être immédiatement assimilées
CHAPITRE VI. — FERVEURS
L'exigence religieuse défend son éternité. — Aux attaques des incrédules répond une apologétique nouvelle qui fait appel au sentiment. — L'existence de Dieu démontrée par les merveilles de la nature. — Dans le cercle des âmes ardentes : Gottfried Arnold et son Histoire impartiale des Eglises et des hérésies. — Le Jansénisme et sa diffusion en Europe. — Les Camisards des Cévennes. — Abraham Mazel. — Elie Marion. — Les Mystiques : un mysticisme naît de l'Éthique. — Le piétisme ; Philippe Jacob Spener. — Le quiétisme. — Psychologie de Fénelon ; comment il aspire à un état de perfection qu'il sent loin de lui. — C'est le secret de l'influence de Mme Guyon, qui fond au feu mystique les chaînes qui lui pèsent. — La doctrine du pur amour. — La quiétude de Fénelon. — Les Enthousiastes de toute espèce. — On constate, à travers l'Europe, une fermentation immense et continue. — Antoinette Bourignon disant aux philosophes « que leur maladie venait de ce qu'ils voulaient tout comprendre par l'activité de la raison humaine, sans donner place à l'illumination de la foi divine »
Conclusion
INDEX DES NOMS CITÉS
← Prev
Back
Next →
← Prev
Back
Next →