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PROLOGUE Loin des yeux, proche du cœur, Marseille, toujours
1 Où, parfois, ce qu’on a sur le cœur s’entend mieux que ce qu’on dit avec la langue
2 Où l’accoutumance à la vie n’est pas une vraie raison de vivre
3 Où il n’est pas inutile d’avoir quelques illusions sur la vie
4 Où les larmes sont le seul remède contre la haine
5 Où même ce qui ne sert à rien peut être bon à dire, et bon à entendre
6 Où ce sont souvent des amours secrètes, celles qu’on partage avec une ville
7 Où il existe des erreurs trop monstrueuses pour le remords
8 Où ce que l’on peut comprendre, on peut aussi le pardonner
9 Où l’on apprend qu’il est difficile de survivre à ceux qui sont morts
10 Où, grâce à la légèreté, la tristesse peut se réconcilier avec l’envol d’une mouette
11 Où c’est bien la vie qui se joue ici, jusqu’au dernier souffle
12 Où est posée la question du bonheur de vivre dans une société sans morale
13 Où il est plus facile d’expliquer aux autres que de comprendre soi-même
14 Où l’on retrouve le sens exact de l’expression, un silence de mort
15 Où l’imminence d’un événement crée une sorte de vide qui attire
16 Où, même involontairement, la partie se joue sur l’échiquier du Mal
17 Où il est dit que la vengeance ne conduit à rien, le pessimisme non plus
18 Où moins on concède à la vie, plus on se coltine avec la mort
19 Où il est nécessaire de savoir comment on voit les choses
20 Où il n’y a pas de vérité qui ne porte en elle son amertume
21 Où il apparaît évident que la pourriture est aveugle
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