Le bateau ivre
Ivre de sensations, Rimbaud est comme ce bateau qui connaît l'éblouissement de " nuits sans fond " mais aussi la désillusion " d'aubes navrantes ". Voyant, il crée un monde où la Grande-Ourse est une auberge et les poteaux télégraphiques une lyre aux chants de fer... Révolté, il va, portant en lui " le sanglot des Infâmes, la clameur des Maudits " et le sourire tranquille du dormeur du val... Mais pour finir, il s'évade, tout à la fois, ange, mage et vagabond, laissant à vingt ans, une œuvre fulgurante dont les échos se prolongent aujourd'hui.