NOTES

1. Autre variante : « Saladin, nous voilà ! ». Cette phrase est toujours citée par les historiens sans référence à une source (cf. Sivan, Mythes politiques arabes, Paris, 1995, p. 31). La plus ancienne mention que j’ai trouvée se trouve dans G. Puaux, Deux Années au Levant. Souvenirs de Syrie et du Liban, 1939-1940, Paris, 1952, p. 29 (sans référence).

2. Cf. C. Mayeur-Jaouen (dir.), Saints et héros du Moyen-Orient contemporain, Paris, 2002.

3. Cf. l’historiographie de Saladin en annexe de ce volume.

4. Cf. J. Le Goff, Saint Louis, Paris, 1996, p. 314.

5. Les études sur les sources du règne de Saladin sont nombreuses et très complètes. Cf. en particulier les travaux de H. A. R. Gibb, P. M. Holt, D. Richards, Y. Lev et L. Richter-Bernburg indiqués en bibliographie.

6. Ces extraits ont été conservés, entre autres, dans les ouvrages de l’historien alépin Ibn al-‛Adîm (m. 1262) et de l’Égyptien al-Maqrîzî (m. 1442). On connaît le journal sous plusieurs titres, le plus fréquemment utilisé étant celui d’al-Mutajaddidât. Cf. H. Möhring, Saladin und der Dritte Kreuzzug, p. 220-221 et Y. Lev, Saladin in Egypt, p. 25.

7. Nous les connaissons soit directement dans une vingtaine de manuscrits conservés à travers le monde, soit au travers d’auteurs postérieurs (Abû Shâma et al-Qalqashandî en particulier) qui conservaient ses écrits comme des modèles de documents de chancellerie. Cf. EI 2, « al-Ḳāḍī al-Fāḍil » (C. Brockelmann, C. Cahen) ; A. Helbig, Al-Qāḍī al-Fāḍil, der Wezir Saladin’s, Inaugural-Dissertation, Leipzig, 1908, p. 19-31 ; I. al-Hafsî, Correspondance officielle et privée d’al-Qāḍī al-Fāḍil, thèse de doctorat de l’Université Paris IV, sous la direction de Ch. Pellat, 4 vol., Paris, 1979.

9. Ouvrage intitulé al-Fath al-qussî fî l-fath al-qudsî,éd. Landberg, Leyde, 1888, trad. H. Massé, Conquête de la Syrie et de la Palestine par Saladin, Paris, 1972. Le titre de cet ouvrage (L’Éloquence de Quss [appliquée] à la conquête de Jérusalem) est une bonne illustration de la façon dont les titres étaient choisis par les auteurs arabes qui aimaient jouer sur les mots et sur les rimes. Quss ibn Sâ‛ida est le nom d’un personnage semi-légendaire de la période préislamique, connu pour son éloquence.

10. De cet ouvrage intitulé al-Barq al-shâmî qui portait sur la période 562-589/1167-1193, seuls nous sont parvenus le t. III (années 573-575/1177-1180) et le t. V (années 578-580/1182-1185). Nous disposons toutefois d’un résumé de l’ouvrage effectué au début du XIIIe siècle par al-Bundârî et intitulé Sanâ al-Barq al-Shâmî, éd. F. al-Nabrâwî, Le Caire, 1979.

11. Les hadiths sont les propos ou les actes attribués au Prophète et transmis par ses Compagnons. La somme des hadiths, consignés au IXe siècle dans des recueils, constitue la Sunna qui est, avec le Coran, la source du droit musulman.

12. Al-Nawâdir al-sultâniyya wa l-mahâsin al-Yûsufiyya, éd. J. al-Dîn al-Shayyâl, Le Caire, 1964 ; extraits éd. et trad. dans RHC Or., III, Paris, 1884, p. 1-370 ; trad. anglaise, D. S. Richards, The Rare and Excellent History of Saladin, Ashgate, Aldershot, 2001.

13. Al-Ta’rîkh al-bâhir fi l-dawla al-atâbakiyya, éd. ‛Abd al-Qâdir Ahmad Tulaymât, Bagdad, 1963.

14. Al-Kâmil fî l-ta’rîkh, 13 vol., Beyrouth, 1965-1967, réimpression de l’édition de C. J. Tornberg, Leyde, 1867.

15. Cf. Ibn al-Athîr, Kâmil, XI, p. 555, trad. F. Gabrieli, p. 205.

16. Cf. Ibn al-Athîr, Kâmil, XII, p. 97.

17. À un seul moment, il semble se faire l’écho d’une propagande hostile à Saladin, lorsqu’il tente d’expliquer le refroidissement de ses relations avec le calife de Bagdad par le fait que Saladin aurait dit, un jour d’ivresse, qu’il était prêt à rétablir dans ses territoires la khutba au nom des Fatimides. Cf. Bar Hebraeus, trad. p. 328.

18. L’Histoire des églises et des monastères d’Égypte fut longtemps attribuée à un auteur arménien nommé Abû Sâlih, mais en réalité son auteur principal, Abû l-Makârim (mort vers 1190), était copte. Cf. J. den Heijer, « The Composition of the History of the Churches and Monasteries of Egypt : Some Preliminary Remarks », Acts of the Fifth International Congress of Coptic Studies, Washington, 12-15 August 1992, Rome, 1993, II, part 1, p. 209-219 ; idem, « Coptic Historiography in the Fātimid, Ayyūbid and Early Mamlūk Periods », Medieval Encounters, 2/1, 1996, p. 77-81 ; M. Martin, « Alexandrie chrétienne à la fin du XIIe siècle d’après Abû l-Makârim », Alexandrie médiévale 1 (Études Alexandrines 3), éd. C. Décobert, Institut français d’archéologie orientale, Le Caire, 1998, p. 45-49.

20. Cf. R. C. Schwinges, Kreuzzugsideologie und Toleranz. Studien zu Wilhelm von Tyrus (Monographien zur Geschichte des Mittelalters 15), Stuttgart, 1977, p. 199-209.

21. Sur l’histoire textuelle compliquée de la Continuation française de Guillaume de Tyr qui se constitue dans la première moitié du XIIIe siècle, cf. M. R. Morgan, The Chronicle of Ernoul and the Continuation of William of Tyre, Oxford, 1973 ; P. W. Edbury, The Conquest of Jerusalem and the Third Crusade, Aldershot, 1996, rééd. 2002, p. 3-8 ; idem, « The Lyon Eracles and the Old French Continuations of William of Tyre », Montjoie. Studies in Crusade History in Honour of Hans Eberhard Mayer, éd. B. Z. Kedar, J. Riley-Smith, R. Hiestand, Ashgate, 1997, p. 139-153.

22. L’histoire textuelle de l’Itinerarium Peregrinorum a été étudiée en détail par H. E. Mayer (Das Itinerarium peregrinorum. Eine zeitgenössische englische Chronik zum dritten Kreuzzug in ursprünglicher Gestalt, Schriften der Monumenta Germaniae Historica, 18, Stuttgart, 1962). Celui-ci a montré que la plus grande partie du livre I de l’édition de W. Stubbs (édition qu’il appelle IP2) constituait à l’origine une chronique séparée qu’il a appelée IP1. Celle-ci fut sans doute écrite à Tyr par un templier anglais, entre août 1191 et septembre 1192. Entre 1216 et 1222, Richard de Templo, chanoine du prieuré de la Sainte-Trinité, à Londres, a réuni IP1 et la traduction latine d’un long poème français d’Ambroise intitulé L’Estoire de la guerre sainte (éd. et trad. M. Ailes et M. Barber, The History of the Holy War, Ambroise’s Estoire de la Guerre Sainte, 2 vol., Woodbridge, 2003). Richard a ainsi introduit plusieurs passages d’Ambroise dans IP1. La fin du livre 1 (à partir des événements du 19 novembre 1190) et tous les livres suivants de l’ItinerariumPeregrinorum sont tirés du poème d’Ambroise.La version IP1 del’Itinerarium Peregrinorum servit à son tour de base à la Continuation latine de Guillaume de Tyr (Die lateinische Fortsetzung Wilhelms von Tyrus, éd. M. Salloch, Leipzig, 1934) rédigée sans doute vers 1194.

23. Cette Chronique (éd. L. de Mas Latrie, Paris, 1871) commence avec la fondation des États latins et se termine selon les manuscrits en 1227 ou en 1231. Elle semble avoir eu pour point de départ un récit rédigé par un certain Ernoul, écuyer de Balian d’Ibelin. Ce récit n’aurait pas dépassé la fin de l’année 1187. Le reste de la Chronique serait constitué de versions remaniées d’un texte datant des années 1220. Cf. P. W. Edbury, The Conquest of Jerusalem and the Third Crusade, p. 4-5.

24. Cf. J. Richard, « Les Transformations de l’image de Saladin », p. 177-187.

1. Cf. P. Smoor, « ‛Umāra’s Poetical Views », p. 414.

2. La tentative en 1131 par un vizir égyptien, al-Afdal Kutayfât, de déposer la dynastie fatimide ne dura guère plus d’un an. Kutayfât fut assassiné et le calife fatimide rétabli. Cf. EI 2, « al-Afḍal Kutayfāt » (S. M. Stern).

3. Cf. C. Hillenbrand, The Crusades, p. 151-161 et infra p. 265.

4. La famille de Saladin appartenait à la famille kurde des Rawâdiyya, l’une des branches de la tribu Hadhbâniyya. Sur elle et sur la jeunesse au demeurant très mal connue de Saladin, cf. Ibn Wâsil, Mufarrij, II, p. 238 ; Ibn Khallikân, I, p. 255-261, 306-309, II, p. 523-525, III, p. 456-458, VII, p. 139-218 (biographie de Saladin) ; Ibn al-Athîr, Kâmil, XI, p. 341 ; Ibn Shaddâd, Nawâdir, éd. p. 6, trad. p. 17 ; Abû Shâma (en grande partie d’après Ibn Abî Tayyi’), Rawdatayn, I, p. 209-213 ; V. Minorsky, « Prehistory of Saladin », p. 130-139.

5. Cf. Ibn Khallikân, I, p. 256.

6. Sur l’emploi dans ce contexte du terme « patrie », cf. infra p. 133.

7. Le secrétaire de Shîrkûh qui lui prédit l’avenir glorieux de Saladin était aussi chrétien, un indice parmi d’autres du rôle important joué par les chrétiens dans l’administration musulmane. Cf. Abû Shâma, Rawdatayn, I, p. 211 (an 568). Ibn Khallikân (I, p. 257) dit que la victime n’était pas un chrétien mais un émir qui gardait la porte de la citadelle et que Shîrkûh le tua pour avoir attenté à l’honneur d’une femme du harem. Ayyûb proposa à Bihrûz de lui livrer son frère, mais Bihrûz, au nom de l’amitié qui le liait à leur père, accepta de fermer les yeux à condition qu’ils quittent la ville. Sur l’origine chrétienne (rûmî) de Bihrûz et ses bonnes dispositions à l’égard de ses anciens coreligionnaires, cf. Ibn Khallikân, VII, p. 141 ; Michel le Syrien, III, p. 325.

8. Les sources ne mentionnent en général que les enfants qui ne meurent pas en bas âge.

9. Cf. Ibn Jubayr, trad. p. 301.

10. Cf. Ibn al-Athîr, Kâmil, XI, p. 341-342 ; N. Elisséeff, Nūr al-Dīn, p. 403 ; J.-M. Mouton, Damas et sa principauté sous les Saljoukides et les Bourides, 468-548/1076-1154, IFAO, Le Caire, 1994, p. 79, 186, 199.

12. Cf. Ibn Abî Tayyi’ dans Abû Shâma, Rawdatayn, I, p. 58.

13. Cf. Ibn Abî Tayyi’dans Abû Shâma, Rawdatayn, I, p. 209-213 ; Ibn Khallikân, I, p. 255-261 ; Ibn al-Athîr, Kâmil, XI, p. 252 et al-Bâhir, p. 172.

14. Cf. Abû Shâma, Rawdatayn, I, p. 160-161 ; Guillaume de Tyr, éd R. B. C. Huygens, p. 871 (XIX, 5), trad. anglaise, p. 303. « Un commandant rusé et vaillant » selon l’auteur de la Chronique anonyme syriaque, p. 123.

15. Cf. Ibn Abî Tayyi’ dans Abû Shâma, Rawdatayn, I, p. 173 ; D. Ayalon, « From Ayyubids to Mamluks », Revue des études islamiques, XLIX, 1981, p. 43-57. Les contingents de mamelouks, au sein de l’armée, avaient l’habitude de prendre le nom du maître qui les avait achetés puis affranchis.

16. Cf. Ibn Shaddâd, Nawâdir, éd. p. 44, trad. p. 47.

17. Une grande mosquée et une madrasa à Alep ; deux oratoires, deux établissements pour soufis et une madrasa à Damas. Cf. Ibn Shaddâd, A‛lâq (Damas), p. 151-152, 193, 196, 262 et A‛lâq (Alep), p. 38, 103 ; Ibn Khallikân, I, p. 257.

18. Cf. al-Bundârî, p. 19.

19. Le juriste s’appelait Qutb al-Dîn Mas‛ûd al-Naysâbûrî. Cf. Ibn Shaddâd, Nawâdir, éd. p. 7, trad. p. 18 ; al-Maqrîzî, Sulûk, I, 1, p. 42 ; Ibn al-‛Imâd, Shadharât, VI, p. 432.

20. Cf. Ibn Shaddâd, Nawâdir, éd. p. 34, trad. p. 38 ; M. C. Lyons et D. E. P. Jackson, Saladin, p. 3.

21. Tels al-Mansûr ibn ‛Umar de Hama (1191-1220), al-Mu‛azzam de Damas (1218-1227) ou al-Amjad de Baalbek (1182-1230) ; ceux-ci ne furent pas seulement des hommes politiques, mais aussi des historiens, des juristes, des hommes de lettres ou des poètes.

22. Cf. Ibn al-Athîr, Kâmil, XI, p. 342 ; N. Elisséeff, Nūr al-Dīn, p. 485-488. Ayyûb était le seul émir à être autorisé par Nûr al-Dîn à rester assis en sa présence (M. C. Lyons et D. E. P. Jackson, Saladin, p. 9).

23. Le grand cadi chafiite était alors Kamâl al-Dîn al-Shahrazûrî. Cf. al-Bundârî, p. 107-108 ; Sibt Ibn al-Jawzî, VIII, p. 252, 327. Sur les différentes versions et dates données par les sources, cf. M. C. Lyons et D. E. P. Jackson, Saladin, p. 10 et n. 60. Les arguments avancés par M. C. Lyons et D. E. P. Jackson pour retenir l’année 1165 me semblent très convaincants. On peut ajouter qu’Ibn Abî Tayyi’, qui place cet événement en 1156, se trompe assez fréquemment dans les dates.

24. Cf. N. Elisséeff, Nūr al-Dīn, II, p. 579-589, 602-614, 622-644 ; M. C. Lyons et D. E. P. Jackson, Saladin, p. 6-25 ; Y. Lev, Saladin in Egypt, p. 53-61.

25. Cf. Ibn Shaddâd, Nawâdir, éd. p. 36, 39, trad. p. 41, 43 ; Ibn al-Athîr, Kâmil, XI, p. 342-343.

26. Cf. Guillaume de Tyr, éd. R. B. C. Huygens, p. 901-908 (XIX, 26-31), trad. anglaise p. 334-342.

27. Cf. W. Heyd, Histoire du commerce du Levant, I, p. 396.

28. Cf. ‛Imâd al-Dîn dans al-Bundârî, p. 23-24. Ibn Abî Tayyi’ dit que Saladin reçut un iqtâ de Nûr al-Dîn dès 1152, quand il alla rejoindre son oncle à Alep (Abû Shâma, Rawdatayn, I, p. 84), mais son information, qui n’est confirmée par aucune autre source, est moins crédible que celle qui est donnée par ‛Imâd al-Dîn, témoin direct de ces événements.

29. Selon ces rumeurs, Saladin devait épouser une fille de Shâwar et sa sœur devait épouser un fils de Shâwar. Cf. Ibn Abî Tayyi’ dans Abû Shâma, Rawdatayn, I, p. 170 ; M. C. Lyons et D. E. P. Jackson, Saladin, p. 20.

31. De quatre cent mille à deux millions de dinars, selon les sources, des sommes considérables comparées au budget annuel de l’Égypte : 4 653 019 dinars en 1189.

32. Sur le meurtre de Shâwar, cf. Ibn Shaddâd, Nawâdir, éd. p. 39, trad. p. 44 ; Ibn al-Athîr, Kâmil, XI, p. 339-340 ; Abû Shâma, Rawdatayn, I, p. 157, 172 ; al-Maqrîzî, Itti‛âz, III, p. 300-302 ; Bar Hebraeus, trad. p. 294 ; Chronique anonyme syriaque, p. 125 ; Guillaume de Tyr, éd. R. B. C. Huygens (XX, 10), p. 923-924, trad. anglaise 357.

33. Cf. Ibn Shaddâd, Nawâdir, éd. p. 36, 40, trad. p. 41, 44.

34. Ibn al-Athîr et ‛Imâd al-Dîn disent que Shîrkûh y était même franchement hostile. Ibn Abî Tayyi’ (cité par Abû Shâma) et Guillaume de Tyr le présentent au contraire très en faveur du meurtre.

35. Al-Asad (le Lion) fait allusion à Asad al-Dîn Shîrkûh. Cf. N. Elisséeff, « Un document contemporain de Nūr ad-Dīn. Sa notice biographique par Ibn ‛Asākir », Bulletin d’études orientales, XXV, 1972, p. 125-140.

36. ‛Umâra cité par Abû Shâma, Rawdatayn, I, p. 158. Cf. aussi Y. Lev, Saladin in Egypt, p. 13.

37. Cf. Ibn Shaddâd, Nawâdir, éd. p. 40, trad. p. 45 ; Abû Shâma, Rawdatayn, I, p. 160, 172.

38. Sur l’accession de Saladin au vizirat, cf. Ibn al-Athîr, Kâmil, XI, p. 343-344 ; Ibn Abî Tayyi’ dans Abû Shâma, Rawdatayn, I, p. 173-174 ; al-Bundârî, p. 42-43 ; al-Maqrîzî, Itti‛âz, III, p. 307-309 ; Ibn Wâsil, Mufarrij, p. 168-170 ; Ibn Khallikân, VII, p. 151-155.

39. Outre l’oncle de Saladin (Shihâb al-Dîn Mahmûd al-Hârimî), les émirs kurdes qui auraient pu prétendre à la succession de Shîrkûh étaient Qutb al-Dîn Khusraw al-Hadhbânî et Sayf al-Dîn ‛Alî al-Mashtûb al-Hakkârî. Cf. Abû Shâma, Rawdatayn, I, p. 159 ; al-Maqrîzî, Itti‛âz, III, p. 304. Certains auteurs affirment que Shîrkûh avait désigné Saladin comme successeur (Sibt Ibn al-Jawzî, VIII, p. 278).

40. Tels que le Turc ‛Izz al-Dîn Jûrdîk, affranchi de Nûr al-Dîn, et sans doute aussi le Kurde Qutb al-Dîn Khusraw, preuve, une fois de plus, que le clivage au sein de l’armée ne se réduisait pas aux divergences entre Kurdes et Turcs. Concernant Qutb al-Dîn, certaines sources disent qu’il se laissa d’abord convaincre en faveur de Saladin, mais on le retrouve, quelques mois plus tard, à la tête d’une expédition envoyée de Syrie en Égypte par Nûr al-Dîn. Cf. al-Bundârî, p. 45.

41. Cf. al-Maqrîzî, Itti‛âz, III, p. 310 qui confirme que le calife appréciait Saladin, le laissait entrer dans son palais à cheval et le gardait auprès de lui plusieurs jours. Ensemble ils participaient aux cérémonies religieuses officielles lors du mois de ramadan ou des grandes fêtes religieuses.

43. Il existe même des exemples de pouvoirs confiés aux fils, du vivant de leur père, comme à l’époque des vizirs Talâ’i‛ ibn Ruzzîk et Shâwar. Cf. Y. Lev, Saladin in Egypt, p. 73-75 et P. Smoor, « ‛Umāra’s Poetical Views », p. 411-412.

44. Ces cadeaux honorifiques appelés khil‛a (pl. khila‛) étaient remis par les souverains musulmans (califes ou sultans) aux personnes qu’ils voulaient honorer ou récompenser. La nature et la richesse des objets qui les composaient étaient révélatrices du rang et de la fonction de leur destinataire.

45. Cf. la description de la khil‛a de Shîrkûh, également blanche et brodée d’or dans Histoire des patriarches, III, éd. p. 63, trad. p. 106.

46. Cf. Abû Shâma (Rawdatayn, I, p. 173), Ibn al-Furât (Ta’rîkh, IV, 1, p. 66) et al-Maqrîzî (Itti‛âz, III, p. 304, 310-311) qui reproduisent tous les trois le récit d’Ibn Abî Tayyi’.

47. Abû Shâma (Rawdatayn,I, p. 174) accuse Ibn Abî Tayyi’ de noircir le portrait de Nûr al-Dîn à qui il reprochait d’avoir combattu les chiites d’Alep. Le propre père d’Ibn Abî Tayyi’ avait, en effet, été exilé à cette occasion.

48. Cf. Ibn Wâsil, Mufarrij, I, p. 174.

49. Cf. Ibn al-Athîr, Kâmil, XI, p. 344 ; Abû Shâma, Rawdatayn, I, p. 161 ; Ibn Wâsil, Mufarrij, I, p. 174 ; al-Maqrîzî, Sulûk, I, 1, p. 45.

50. Ghuzz, forme arabe du nom du peuple turc Oghuz. Cf. EI 2, « Ghuzz » (C. Cahen). Sur la vision des Turcs par les Arabes au Moyen Âge, cf. U. W. Haarmann, « Ideology and History, Identity and Alterity : The Arab Image of the Turk from the ‛Abbasids to Modern Egypt », International Journal of Middle East Studies, 20, 1988, p. 175-196.

51. Cf. Guillaume de Tyr, éd. R. B. C. Huygens, p. 925 (XX, 11), trad. anglaise p. 359.

52. Cf. infra, p. 466 sq.

53. Cf. Ibn Khallikân, V, p. 74.

54. Cf. Guillaume de Tyr, éd. R. B. C. Huygens, p. 920 (XX, 7), trad. anglaise p. 353 ; Chronique anonyme syriaque, p. 124.

55. Al-Maqrîzî note, en effet, que le calife fatimide avait été très satisfait de l’attitude de Shîrkûh qui avait respecté les positions de son entourage, même s’il avait redistribué les territoires à ses propres compagnons (Itti‛âz, III, p. 304). C’est en distribuant de l’argent que Saladin se gagna le cœur des hommes, écrit Ibn al-Athîr, Kâmil, XI, p. 344. Cf. aussi Abû Shâma, Rawdatayn, I, p. 178 et al-Maqrîzî, Itti‛âz, III, p. 311.

56. Un eunuque appelé Mu’tamin al-Khilâfa. Cf. Ibn al-Athîr, Kâmil, XI, p. 345, ‛Imâd al-Dîn dans Abû Shâma, Rawdatayn,I, 178 et dans al-Bundârî, p. 43-44 ; al-Maqrîzî, Itti‛âz, III, p. 311-314 et Khitat, II, p. 2-3, éd. A. F. Sayyid, III, p. 4-6 ; Histoire des patriarches,III, p. 66, trad. 110 ; M. C. Lyons et D. E. P. Jackson, Saladin, p. 33-36 ; Y. Lev, Saladin in Egypt, p. 49-50.

57. Cf. Churches and Monasteries of Egypt, éd. B. T. A. Evetts et A. J. Butler, p. 34, trad. p. 92 ; M. C. Lyons et D. E. P. Jackson, Saladin, p. 22, 34.

58. L’implication des troupes arméniennes dans ce conflit est également attestée par Ibn Abî Tayyi’ dans Abû Shâma, Rawdatayn, I, p. 196 et par la lettre envoyée par Saladin au calife en 1175. Cf. infra n. 60.

59. La présence de ces Noirs au sein du palais ou dans l’armée de Saladin est attestée dans les récits des révoltes qui se déroulèrent les années suivantes et dans les témoignages de certaines sources faisant état de soldats noirs dans la garnison d’Acre en 1191. Cf. Y. Lev, Saladin in Egypt, p. 148.

60. Cf. Abû Shâma, Rawdatayn, I, p. 241-244, trad. RHC Or., IV, p. 170-180.

61. Cf. Ibn al-Athîr, Kâmil, XI, p. 351-352, trad. anglaise D. S. Richards, p. 183.

62. La navigation s’interrompait en général début décembre pour ne reprendre qu’au printemps. Cf. al-Qalqashandî, Subh, II, p. 385. Sur cette expédition, cf. Ibn al-Athîr, Kâmil, XI, p. 351-352 ; Ibn Shaddâd, Nawâdir, éd. p. 41-43, trad. p. 45-46, Abû Shâma, Rawdatayn, I, p. 180-181 ; Ibn Wâsil, Mufarrij, I, p. 179-184 qui suit, sans le citer ‛Imâd al-Dîn également cité par Abû Shâma ; al-Maqrîzî, Itti‛âz, II, p. 315-316 ; Guillaume de Tyr, éd. R. B. C. Huygens, p. 927-933 (XX, 14-16), trad. anglaise, p. 362-368 ; N. Elisséeff, Nūr al-Dīn, II, p. 645-650 ; A. S. Ehrenkreutz, « Saladin in Naval History », p. 104 ; M. C. Lyons et D. E. P. Jackson, Saladin, p. 36-38.

63. Cf. Abû Shâma, Rawdatayn, I, p. 241-243, trad. RHC Or., IV, p. 170-180, reproduit dans Ibn Wâsil, Mufarrij, II, p. 486-493.

64. Les sources ne s’accordent pas toutes sur les circonstances du départ d’Ayyûb. Ibn Abî Tayyi’ dit que Nûr al-Dîn l’envoya au Caire afin de presser son fils de mettre fin au califat fatimide. D’autres affirment que c’est Saladin qui demanda à Nûr al-Dîn l’autorisation de faire venir son père. ‛Imâd al-Dîn, enfin, rapporte que c’est Ayyûb qui demanda la permission à Nûr al-Dîn d’aller rejoindre ses fils en Égypte. Peu importent ces divergences, l’essentiel étant que Nûr al-Dîn ne s’opposa en rien à ce départ. Cf. Ibn al-Athîr, Kâmil, XI, p. 353 ; Ibn Shaddâd, Nawâdir, éd. p. 44, trad. p. 47 ; Ibn Wâsil, Mufarrij, I, p. 185-186 ; Abû Shâma, Rawdatayn,I, p. 183-184 ; Ibn Khallikân, I, p. 257-258 ; M. C. Lyons et D. E. P. Jackson, Saladin, p. 38.

65. Palais de la Perle ou Qasr al-Lu’lu’a. Cf. al-Maqrîzî, Khitat, I, p. 469, éd. A. F. Sayyid, II, p. 532.

66. Sur ces expéditions, cf. Guillaume de Tyr, éd. R. B. C. Huygens, p. 936-939 (XX, 19-20), trad. anglaise p. 371-375 ; Abû Shâma, Rawdatayn, I, p. 191 ; al-Bundârî, p. 57 ; M. C. Lyons et D. E. P. Jackson, Saladin, p. 42-44.

67. Cf. J.-M. Mouton, « Autour des inscriptions », 1994, p. 71-77 ; idem, « Forteresse de l’île de Graye », p. 75-90 ; idem, « Route de Saladin », p. 41-70 ; idem, Le Sinaï médiéval, p. 82-86.

68. Tandis que Nûr al-Dîn était occupé à régler la succession de son frère Qutb al-Dîn à Mossoul en installant ses deux neveux, le cadet Sayf al-Dîn à Mossoul et l’aîné ‛Imâd al-Dîn Zengi à Sinjâr. Cf. M. C. Lyons et D. E. P. Jackson, Saladin, p. 40.

69. C’est ainsi qu’il se présente dans sa lettre envoyée au calife en 1175 (Abû Shâma, Rawdatayn, I, p. 241-243, trad. RHC Or., IV, p. 170-180, reproduit dans Ibn Wâsil, Mufarrij, II, p. 486-493). « Station d’Abraham (Maqâm Ibrâhîm) » est une expression coranique (Coran, II, 125) qui désigne, pour la majorité des musulmans, la pierre du sanctuaire de La Mecque qui porte l’empreinte des pieds d’Abraham.

70. Cf. Abû Shâma, Rawdatayn, I, p. 183. Sur la chute du dernier calife fatimide et sur la distribution de ses biens, cf. Abû Shâma, Rawdatayn, I, p. 193-200 ; al-Bundârî, p. 58 ; al-Maqrîzî, Itti‛âz, III, p. 316-322 ; Ibn al-Athîr, Kâmil, XI, p. 368-371 ; Ibn Wâsil, Mufarrij, I, p. 178-179, 200-221 ; al-Maqrîzî, Khitat, I, p. 384, 496-498, éd. A. F. Sayyid, II, p. 285-286, 608-612.

71. Cf. Abû Shâma, Rawdatayn,I, p. 191-192 ; al-Maqrîzî, Itti‛âz, III, p. 322 et Khitat, II, p. 366, éd. A. F. Sayyid, IV/2, p. 461.

72. À leur tête se trouvait un chafiite d’origine iranienne très opposé au pouvoir fatimide, Najm al-Dîn al-Khubûshânî. Cf. infra, p. 437.

73. Cf. Abû Shâma, Rawdatayn, I, p. 193 sq. ; Ibn al-Athîr, Kâmil, XI, p. 368-371 ; M. C. Lyons et D. E. P. Jackson, Saladin, p. 45-46 ; Y. Lev, Saladin in Egypt, p. 83.

74. ‛Imâd al-Dîn affirme que c’est un prédicateur syrien, Muhammad al-Ba‛labakkî qui prononça la première khutba au nom des Abbassides ; Ibn al-Athîr prétend que c’est un Iranien, d’autres disent que c’est un lecteur de Coran andalou, signe de l’importance que revêtait cet événement dont chacun voulait s’approprier le mérite.

75. Ces deux dernières légendes étant surtout retenues par les sources chrétiennes. Cf. Histoire des patriarches, III, éd. p. 66, trad. p. 111 ; Chronique anonyme syriaque, p. 130. Ibn Abî Tayyi’ la rapporte aussi dans Abû Shâma, Rawdatayn, I, p. 196.

76. Cf. H. A. R. Gibb, « The Armies of Saladin », p. 76.

77. Cf. Abû Shâma, Rawdatayn, I, p. 197-198.

78. Cf. TheChurches and Monasteries of Egypt, éd. B. T. A. Evetts et A. J. Butler, éd. p. 3 sq., trad. p. 3 sq. Cf. aussi M. Canard, « Notes sur les Arméniens en Égypte à l’époque fatimide », Annales de l’Institut d’études orientales de la faculté des lettres d’Alger, XIII, 1955, p. 143-157, rééd. dans Miscellanea Orientalia, Londres, 1973.

80. Cf. Guillaume de Tyr, éd. R. B. C. Huygens, p. 887-888 (XIX, 18), trad. anglaise p. 319-320 et Croisades et pèlerinages, p. 666-667.

81. Une porte et quelques frises furent réutilisées dans la construction de l’hôpital et du mausolée du sultan mamelouk Qalâ’ûn (1279-1290) et furent ainsi heureusement préservées. Cf. A. Fu’âd Sayyid, « Le grand palais fatimide au Caire », L’Égypte fatimide, son art et son histoire, éd. M. Barrucand, Paris, 1999, p. 117-125 et d’autres reproductions de ces frises dans Trésors fatimides du Caire, Paris, 1998, exposition présentée à l’Institut du monde arabe du 28 avril au 30 août 1998, p. 88-95. Dans ce même ouvrage, voir aussi l’article et les nombreuses illustrations qui l’accompagnent de Viktoria Meinecke-Berg, « Le trésor des califes », p. 96-142.

82. Cf. al-Maqrîzî, Khitat, I, p. 427, 435, éd. A. F. Sayyid, II, p. 409-410, 429 ; al-Bundârî, p. 29 ; M. C. Lyons et D. E. P. Jackson, Saladin, p. 49.

83. La description la plus complète que nous ayons conservée de cette bibliothèque se trouve dans al-Maqrîzî, Khitat, I, p. 408-409, éd. A. F. Sayyid, p. 355-359, trad. R. G. Khoury, « Une description fantastique des fonds de la Bibliothèque royale Ḫnat al-kutub au Caire, sous le règne du calife fatimide al-‛Azīz bi-llāh (975-997) », Proceedings of the Ninth Congress of the Union européenne des arabisants et islamisants, Amsterdam, septembre 1978, éd. R. Peeters, Leyde, 1981, p. 123-140. Sur la dispersion de la bibliothèque, cf. aussi Abû Shâma, Rawdatayn,I, p. 200 ; al-Bundârî, p. 116 ; M. C. Lyons et D. E. P. Jackson, Saladin, p. 118.

84. Voir cet exemple et d’autres dans Y. Eche, Les Bibliothèques arabes publiques et semi-publiques en Mésopotamie, en Syrie et en Égypte au Moyen Âge, Damas, 1967, p. 130, 132, 146-148.

85. Cf. Bar Hebraeus, trad. p. 315.

86. Cf. al-Maqrîzî, Khitat, I, p. 364, 384, 496-498, éd. A. F. Sayyid, II, p. 286, 608-612.

87. Cf. M. C. Lyons et D. E. P. Jackson, Saladin, p. 67-68 ; Y. Lev, Saladin in Egypt, p. 49-50, 86-94 ; M. Chamberlain, « The crusader era and the Ayyūbid dynasty », The Cambridge History of Egypt, I, Islamic Egypt, 640-1517, Cambridge, 1998, p. 211-241 (notamment p. 216).

88. Cf. EI 2, « Ṣa‛īd » (J.-C. Garcin).

89. Ainsi, dans la seconde moitié du XIe siècle, les troupes noires en conflit avec les contingents turcs s’étaient repliées dans la région d’Assouan et avaient rejoint les grande révoltes tribales de l’époque. Il avait fallu attendre l’action énergique du vizir fatimide Badr al-Jamâlî, en 1077, pour que l’ordre se rétablît enfin.

90. L’émir de Saladin qui réprima la révolte de 1170 s’appelait Raslân ibn Daghmash. Cf. Abû Shâma, Rawdatayn, I, p. 184, 191 ; al-Maqrîzî, Itti‛âz, III, p. 317, 321 ; J.-C. Garcin, Qūṣ, p. 125-126.

92. Ibn Jubayr (trad. p. 81-82) n’a pas de mots assez durs ni méprisants pour décrire les tribus noires appelées Beja qui vivaient en Haute-Égypte et en Nubie entre le Nil et la mer Rouge : « Cette race de noirs est plus égarée du bon chemin que les animaux domestiques et leur est inférieure pour l’intelligence ; ils n’ont pas de religion sauf la formule d’unité divine qu’ils prononcent pour faire montre d’islamisme ; hormis cela, il n’y a rien dans leurs mauvaises doctrines, ni dans leur conduite qui soit acceptable ni licite. » La Nubie est partagée aujourd’hui entre l’Égypte et le Soudan. La frontière qui sépare l’Égypte proprement dite de la Nubie se situe au niveau de la première cataracte du Nil près d’Assouan. Cf. EI 2, « Nūba » (S. Hillelson et al.) et « Bedja » (P. M. Holt).

93. Cf. Ibn al-Athîr, Kâmil, XI, p. 386-387 ; J.-C. Garcin, Qūṣ, p. 47-49, 127 ; M. C. Lyons et D. E. P. Jackson, Saladin, p. 60-61.

94. Un émir appelé Kanz al-Dawla que Saladin avait nommé gouverneur d’Assouan. Aidé d’un certain nombre de bédouins arabes, de Noirs et de nostalgiques de l’État fatimide, il attaqua le district de Qûs, tandis qu’un soulèvement parallèle, purement arabe celui-là, eut lieu à Tawd, au sud de Louqsor sur la rive orientale du Nil.

95. Cf. al-Maqrîzî, Sulûk, I, 1, p. 79-80 ; Ibn Shaddâd, Nawâdir, éd. p. 47-48, trad. p. 49 ; Abû Shâma, Rawdatayn, I, p. 235 ; J.-C. Garcin, Qūṣ, p. 129-130.

96. Cf. al-Maqrîzî, Khitat, I, p. 233, éd. A. F. Sayyid, I, p. 633 ; J.-C. Garcin, Qūṣ, p. 130.

97. Certains disent que c’est le hanbalite Zayn al-Dîn Ibn Najâ qui prévint Saladin, d’autres affirment que c’est Ibn Masâl, l’ancien gouverneur d’Alexandrie. Cf. Abû Shâma, Rawdatayn, I, p. 219-224 ; Ibn al-Athîr, Kâmil, XI, p. 398-401 ; al-Maqrîzî, Sulûk, I, 1, p. 53. A. S. Ehrenkreutz, Saladin, p. 112-115 ; M. C. Lyons et D. E. P. Jackson, Saladin, p. 67-68 ; Y. Lev, Saladin in Egypt, p. 86-94.

98. Parmi eux, le chef des missionnaires ismaïliens Ibn ‛Abd al-Qawî et le grand cadi Diyâ’ al-Dîn Ibn Kâmil, deux personnages très influents au sein de l’ancien État fatimide. Cf. al-Maqrîzî, Muqaffâ, VIII, p. 740-756 ; Ibn Khallikân, III, p. 431-436 ; H. Derenbourg, ‛Oumâra du Yémen, sa vie et son œuvre, II (partie française), Paris, 1904, p. 349 sq.

99. Cf. P. Smoor, « ‛Umāra’s Poetical Views », p. 424-426.

100. Cf. P. Sanders, Rituals, Politics and the City in Fatimid Cairo, New York, 1994, p. 137.

101. Cf. M. C. Lyons et D. E. P. Jackson, Saladin, p. 67-68.

102. Cf. Ibn al-Athîr, Kâmil, XII, p. 24 ; Ibn Wâsil, Mufarrij, II, p. 276 ; M. C. Lyons et D. E. P. Jackson, Saladin, p. 292.

103. Cf. Abû Shâma, Rawdatayn, II, p. 178.

105. Cf. Ibn al-Athîr, Kâmil, XI, p. 396-398 ; Abû Shâma, Rawdatayn, I, p. 216-217 ; al-Maqrîzî, Sulûk, I, 1, p. 52-53 ; N. Elisséeff, Nūr al-Dīn, II, p. 684-686 ; M. C. Lyons et D. E. P. Jackson, Saladin, p. 65-66 ; J.-C. Garcin, Qūṣ, p. 131-133 ; G. R. Smith, The Ayyūbids and Early Rasūlids in the Yemen, 2 vol., Londres, 1978, II, p. 31-49.

106. Un prince tyrannique de Zabîd, un kharijite nommé ‛Abd al-Nabî ibn Mahdî.

107. Cf. Ibn Shaddâd, Nawâdir, éd. p. 47, trad. p. 49 ; Ibn al-Athîr, Kâmil, XI, p. 371-373 ; Abû Shâma, Rawdatayn, I, p. 203-204 (an 567) ; Elisséeff, Nūr al-Dīn, II, p. 670-674 ; M. C. Lyons et D. E. P. Jackson, Saladin, p. 68-69.

108. Cf. Ibn al-Athîr, Kâmil, XI, p. 373, trad. RHC Or., I, p. 584 reprise dans A.-M. Eddé et F. Micheau, L’Orient au temps des croisades, p. 61.

109. Sur ces événements, cf. N. Elisséeff, Nūr al-Dīn, II, p. 674-675 et 678-680 ; M. C. Lyons et D. E. P. Jackson, Saladin, p. 62-64.

110. Nûr al-Dîn offrit à son tour le zèbre et l’éléphant au calife de Bagdad. Cf. Abû Shâma, Rawdatayn, II, p. 154-156 ; al-Bundârî, p. 64-65 ; M. C. Lyons et D. E. P. Jackson, Saladin, p. 61-62.

111. Cf. al-Bundâri, p. 65-66 ; Abû Shâma, Rawdatayn, I, p. 206.

112. Sur cette expédition, cf. aussi Ibn Shaddâd, Nawâdir, p. 45, trad. p. 48 ; al-Maqrîzî, Sulûk, I, 1, p. 50 ; M. C. Lyons et D. E. P. Jackson, Saladin, p. 63.

113. Curieusement, Ibn al-Athîr (Kâmil, XI, p. 392-394) est le seul à donner une version assez différente de ces événements. Selon lui, Saladin et Nûr al-Dîn avaient convenu de se retrouver dans la région de Kérak. Saladin y arriva le premier, en mai-juin 1173 ; apprenant l’arrivée imminente de Nûr al-Dîn, il eut peur d’être destitué et décida de rentrer en Égypte, arguant de la maladie de son père et des menaces qui pesaient sur son pouvoir. Nûr al-Dîn en fut très mécontent, même s’il n’en laissa rien paraître. Comme l’ont déjà souligné M. C. Lyons et D. E. P. Jackson (Saladin, p. 63), cette version, qui reprend dans ses grandes lignes les événements de la fin de l’année 1171, n’est pas crédible : au mois de juillet 1173, Nûr al-Dîn était encore occupé à combattre les Seljoukides d’Anatolie dans la région du Taurus. Il est possible qu’ici Ibn al-Athîr se soit fait à nouveau l’écho de la propagande zenguide du début du règne de Saladin qui, pour montrer le caractère illégitime de sa prise de pouvoir, insistait sur les tensions qui opposèrent les deux hommes à la fin du règne de Nûr al-Dîn. Un argument de poids quand on sait avec quelle insistance Saladin revendiqua l’héritage de Nûr al-Dîn après sa mort. H. Möhring (« Heiliger Krieg », p. 434-435) pense qu’une entente liait à cette époque Saladin à Amaury de Jérusalem, à l’insu de Nûr al-Dîn, ce qui expliquerait le retrait rapide de Saladin. H. Möhring se fonde sur la lettre de condoléances envoyée par Saladin à Baudouin IV au lendemain de la mort de son père, dans laquelle il s’étend sur les relations d’amitié qui le liait à Amaury (al-Qalqashandî, Subh, VII, p. 115-116 ; reproduite par l’éditeur d’Ibn Wâsil, Mufarrij, III, p. 320-321). Je ne partage pas ce point de vue car aucune allusion n’est faite dans cette lettre à une véritable alliance entre les deux hommes.

114. Cf. Abû Shâma, Rawdatayn, I, p. 219 (avec une liste détaillée des cadeaux d’après Ibn Abî Tayyi’) ; al-Bundârî, p. 68.

115. Cf. Ibn Shaddâd, Nawâdir, éd. p. 47, trad. p. 49 ; Ibn al-Athîr, Kâmil, XI, p. 402.

116. Cf. M. C. Lyons et D. E. P. Jackson, Saladin, p. 69.

117. Cf. Abû Shâma, Rawdatayn, I, p. 228.