La notion de jihad , invoquée le plus souvent pour décrire les conquêtes des débuts de l’islam, à l’époque de Mahomet et de ses califes (khoulaf , successeurs)1 dits bien guidés « rachidun »2 , est communément utilisée dans les médias et traduite – improprement – par le terme « guerre sainte ». Le jihad signifie en fait, d’après l’étymologie arabe, « effort »3 , et non la guerre, même si le « jihad sur le sentier de Dieu » (jihad fi sabill’Allah ) peut signifier entre autre le combat sacré contre les « ennemis de l’islam »4 .
Le spécialiste du jihad Alfred Morabia 5 utilise la traduction de « combat sacré », terme qui décrit mieux le lien entre la guerre et le sacré dans l’islam6 . jihad signifie pour les courants musulmans modérés les moins orthodoxes, notamment mystiques soufis, un « effort » spirituel, parfois nommé le « grand jihad » (jihad al-kabir ), tandis que la violence guerrière contre les « apostats » et les « ennemis » de l’islam, exclusivement défensive, ne serait que le « petit jihad » (jihad al-zghir ). Toutefois, cette acception retenue par des courants musulmans spiritualistes ou modernistes n’est pas confirmée dans la tradition sunnite classique puisque les grands recueils de ahadith reconnus par les quatre écoles juridiques du sunnisme (voir infra ) font surtout référence à sa signification guerrière sacrée, défensive ou offensive.
Pour les islamistes radicaux contemporains et a fortiori pour les terroristes salafistes-jihadistes qui s’appuient sur le corpus juridique sunnite classique pour justifier leur violence, le jihad est essentiellement militaire et guerrier. Le jihad est ici invoqué en tant que dogme islamique légalisé par la Tradition et le droit musulman (fiqh et charià) puis valorisé par l’histoire de l’islam des origines et par la geste de Mahomet et de ses partisans (‘ansar 7 ) et successeurs (khoulaf ). Il est chargé d’une considérable légitimité historique et politico-religieuse pour la plupart des idéologues ou dirigeants islamistes contemporains (Abou Ala Sayyid Mawdoudi , El-Banna, Qotb, Kichk, Farag, Ben Laden, Al-Zawahiri, al-Naji, Al-Baghdadi, etc.) et qui en ont fait le cœur de leur doctrine, de leur rhétorique et leur modus operandi. « Contrairement à la définition qu’on en donne habituellement, le jihad n’est absolument pas un effort individuel mais collectif, encadré par la Révélation. En relisant la neuvième sourate, on peut constater que la guerre concerne ceux qui ne croient pas au “Dernier Jour”, c’est-à-dire les polythéistes »8 , écrit Adrien de Jarmy. Le jihad ainsi conçu est tout d’abord tourné contre les adorateurs d’idoles, donc les païens et les polythéistes et les non-monothéistes en général. Aussi, après la prise de La Mecque et la victoire militaire des partisans de Mahomet contre les Quraysh, le prophète musulman aurait envoyé en expédition Khalid ibn al-Walid détruire l’idole d’al-‘Uzza I, comme signe avant-coureur de la nécessité de convertir les Arabes polythéistes à l’islam. L’histoire de l’islam des origines comme les textes sacrés musulmans (Coran, hadith et Sira) contiennent également des épisodes et justifications légales de jihad (au sens guerrier) contre les « gens du Livre » pourtant réputés monothéistes et fils d’Abraham. Au nom du jihad contre les ennemis de la foi, Muhammad a par ailleurs lancé des appels au martyre. « Le martyre est présenté comme un honneur et même dans certains cas comme un devoir, et le martyr est perçu comme un véritable héros. La martyrologie tient d’ailleurs une part importante dans la construction politique de la société de l’islam classique et fournit un recueil d’exemple aux musulmans, sur le modèle des bioi grecques ou des vitae plus tardives »9 .
D’après Bukhari10 , célèbre compilateur de ahadith , le Prophète aurait désiré lui-même le martyre durant le combat sacrés contre les « ennemis de l’islam ». Bukhari rapporte en ces termes ce hadith : « Abu-Huraïra a dit : “J’ai entendu le Prophète dire : (…) J’aimerais à être tué au jihad, puis à être rappelé à la vie, et tué encore, puis encore rappelé à la vie, et encore tué” »11 . Ce hadith de Bukhari met en valeur la nature vaillante, guerrière et martyre du prophète des musulmans. Le jardin céleste est une puissante motivation pour le combattant et le martyre est perçu comme un cadeau de Dieu. Le Coran promet d’ailleurs le paradis comme récompense au martyr, et Muhammad l’encourage à plusieurs reprises dans les textes. À Uhud, al-Muzanni répond à l’appel du Prophète pour repousser les ennemis qui les encerclent. Muhammad lui dit alors : « Lève-toi et réjouis-toi du Paradis »12 .
Dans l’épopée coranique et dans la Sira13 et les ahadith , Mahomet est le héros par excellence qui perpètre moult exploits et réalise sa mission politico-spirituelle et sociale assignée par Dieu à travers l’ange Gabriel (Jibril). La Sira d’Ibn Ishaq14 , qui a narré la vie de Mahomet et ses expéditions, insiste sur le fait que lors des grandes batailles de l’islam, l’action du « Beau modèle » est déterminante. À Badr (2 / 624), à Uhud (3 / 625)15 , ou encore lors du siège de La Mecque (8 / 630), Muhammad est toujours au centre du combat, agissant comme chef spirituel et militaire16 . Pour accentuer la valorisation du combat et du courage guerrier, les batailles narrées dans les ahadith et la Sira sont marquées par les temps très forts que sont les duels17 , les batailles étant représentées par des combats chevaleresques typiquement bédouins en face à face18 . Aussi l’image du prophète Mahomet comme combattant valeureux ponctue-t-elle l’ensemble de la littérature épique islamique des origines19 .
Dans l’islam classique, la guerre fait en fait partie de la religion : des chapitres du Coran (8, 9, 47, 48, etc.) traitent de la guerre, du partage du butin (8 et 59). Les récits de la vie du prophète portent le nom significatif de « maghazi », récits de guerre. Ainsi que le rappellent les islamistes radicaux, en retenant l’interprétation littérale qui leur convient pour justifier leur geste guerrière, le Coran promet le paradis à ceux qui meurent au combat (S. 4, V. 74) : « Qu’ils combattent donc dans le chemin de Dieu, ceux qui vendent la vie présente contre l’ultime. Et quiconque combat dans le chemin de Dieu, tué ou vainqueur, nous lui donnerons bientôt un énorme salaire ». Tout au long de l’histoire, cette affirmation a été reprise par nombre de commentateurs musulmans comme ceux cités infra .
Les grandes figures savantes des quatre écoles sunnites accordent toutes une place privilégiée au jihad dans son acception belliciste : Malik, fondateur de cette école, Abi Zayd El Qayrawani, dans sa Risala ; Nawawi, de l’école chaféite, avec son Minhadj ; Ibn Hanbal ou Ibn Taymiyya (Kitab siyassa sharia ) pour les Hanbalites, et Abou Youssouf Ya’coub, pour les Hanafites, notamment dans son livre sur L’impôt foncier . On peut citer aussi les deux grands compilateurs des ahadith et de la loi islamique : Bukhari et Muslim, dans leur El Sahih (IX e siècle) ou encore le savant sunnite Mawardi, avec ses Statuts gouvernementaux20 .
Dans son recueil de hadith (Al-Sahih), Bukhari, référence universelle du sunnisme orthodoxe relate une célèbre réflexion du « Beau-Modèle » sur la valeur spirituelle primordiale du jihad : « Un homme vint trouver l’Envoyé de Dieu et lui dit : « indique-moi une œuvre qui ait la valeur de la guerre sainte. – Je n’en trouve pas, répondit le Prophète ». Puis il ajouta : « Pourrais-tu, pendant le temps où le guerrier est parti à la guerre sainte, te tenir incessamment en prière dans ton oratoire et observer un jeûne ininterrompu ? – Qui le pourrait, repartit l’homme »21 .
Selon l’école malikite, « le jihad est une obligation d’institution divine. Pour nous, les Malikites, écrit Ibn Abi Zayd El-Qayrawânî, il est préférable de ne pas commencer les hostilités avec l’ennemi avant de l’avoir appelé à embrasser la religion d’Allah, à moins que l’ennemi ne prenne d’abord l’offensive. De deux choses l’une : ou bien ils se convertiront à l’islamisme, ou bien ils paieront la capitation (jiziya ), sinon, on leur fera la guerre »22 .
Ibn Taiymiyya, figure principale de la quatrième école sunnite orthodoxe de l’islam (le hanbalisme), la plus rigoriste et belliciste, référence prioritaire des islamistes sunnites et notamment des terroristes salafistes-jihadistes contemporains, écrit dans son Traité de politique juridique : « le butin (Fay) est enlevé aux Infidèles de vive force (…) le prophète a dit, d’après Jabir b’Abd Allah : “j’ai triomphé par la terreur sur un parcours d’un mois, la terre a été faite pour moi, j’ai reçu la permission de faire du butin… j’ai été envoyé avec le sabre pour que les hommes servent Dieu seul, mes ressources ont été mises à l’ombre de ma lance. Dieu a enlevé les biens aux Infidèles pour les restituer (afa’a, rada’a) aux musulmans »23 . En ce qui concerne les modalités de répartition des fruits du butin, la tradition islamique investit l’Imam (responsable religieux) du rôle de gérant du butin confisqué aux Infidèles pendant le jihad , en vertu de plusieurs versets du Coran chargeant le Prophète de le gérer, au bénéfice de la Oumma (Cor : 59, 7-10 ; 49, 19 ; 48, 20 ; 8, 69). Telle est l’origine du fay , principe selon lequel le bien collectif et légitime de l’Oumma est constitué par les biens volés aux non-Musulmans à l’occasion du jihad . « Du butin fait par les Musulmans à la suite d’opérations de guerre, l’Imam prélèvera le quint. On doit combattre l’ennemi sans chercher à savoir si l’on combattra sous les ordres d’un chef pieux ou dépravé »24 , écrit Abi Zayd Al-Qayrawani, auteur de nombreux ouvrages de droit qui assurèrent le triomphe de l’école malikite.
A l’époque moderne, la sacralité de la conception guerrière du jihad a été confirmée par la plus prestigieuse et influente des Universités sunnites du monde musulman, Al-Azhar du Caire25 . Ainsi, en 1968, eut lieu à Al Azhar le plus grand colloque (Fourth Conference of the Academy of Islamic Research) jamais consacré à la théorie du jihad , colloque où furent invités les principaux théologiens musulmans et qui fut l’objet d’une publication imposante de mille pages. Reprenant tous les grands textes des principaux commentateurs et savants orthodoxes de l’islam sunnite, les intervenants démontrèrent l’actualité des théories de la guerre sur le chemin d’Allah (jihad fi sabill’Allah ) et du butin. Aussi les actes du colloque concluaient-ils ainsi : « Le jihad ne terminera jamais, il durera jusqu’au jour de la Résurrection, quand ses buts seront atteints, par le rejet de l’agression et la reddition de l’ennemi […] Le jihad a renforcé la religion et augmenté le nombre de fidèles d’Allah […]. Pour ceux qui sont loin, le jihad est un devoir par procuration. Les différents moyens de soutenir et consolider les combattants du jihad, tels l’apport financier, l’usage de la langue et de la plume, le recours aux tactiques politique, font partie du combat. Le jihad a été légiféré pour devenir un moyen de propagation de l’islam. En conséquence, les non-musulmans doivent venir à l’islam soit de leur plein gré, soit par la force. La guerre est à la base des relations entre les Musulmans et leurs adversaires, à moins qu’il y ait une raison valable pour faire la paix, par exemple l’adoption de l’islam par l’adversaire ou un traité de paix mutuel. Mais les Musulmans sont libres de rompre leur pacte avec leurs ennemis s’ils suspectent ceux-ci de vouloir les trahir »26 .
S. 2, V. 216
Le combat vous est prescrit et cependant vous l’avez en aversion. Peut-être avez-vous de l’aversion pour ce qui est un bien pour vous et de l’attirance pour ce qui est un mal pour vous. Dieu sait et vous ne savez pas.
S. 5, V 33.
Rien d’autre : le paiement de ceux qui font la guerre contre Dieu et son messager et qui s’efforcent au désordre sur la terre, c’est qu’ils soient tués, ou crucifiés, ou qu’ils soient expulsés de la terre : voilà pour eux l’ignominie ici-bas ; et au-delà il y a pour eux un énorme châtiment.
S. 8, V. 17
Vous ne les avez pas tués (vos ennemis). C’est Dieu qui les a tués. Lorsque tu portes un coup, ce n’est pas toi qui le portes, mais Dieu qui éprouve ainsi les Croyants par une belle épreuve. Dieu entend et sait tout.
S. 8, V. 39
Combattez-les jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de luttes doctrinales (guerre civile, désordre civil) et qu’il n’y ait pas d’autre religion que celle de Dieu. S’ils cessent Dieu le verra.
S. 9, V. 5
Lorsque les mois sacrés seront expirés, tuez les infidèles partout où vous les trouverez. Faites-les prisonniers ! Assiégez-les ! Placez-leur des embuscades ! S’ils font amende honorable, célèbrent l’office de la prière et payent la dîme, laissez-les poursuivre leur chemin ! Dieu est clément et miséricordieux.
S. 9, V. 29.
Combattez ceux qui ne croient pas en Dieu, au jour dernier, qui ne considèrent pas comme illicite ce que Dieu et son Prophète ont déclaré illicite, ainsi que ceux qui, parmi les gens des Écritures, ne pratiquent pas la religion de la vérité, jusqu’à ce qu’ils paient, humiliés, et de leurs propres mains, le tribut.
S. 9, V. 41
Bondissez légers et lourds, et menez le combat avec vos biens et vos personnes, dans le chemin de Dieu. Cela est votre intérêt, si vous le comprenez.
S. 9, V. 111
Dieu a acheté aux Croyants leurs personnes et leurs biens contre le Paradis qui leur est réservé. Ils combattront au service de Dieu, tueront et seront tués. C’est là une promesse certaine dont Dieu s’est imposé la réalisation dans le Pentateuque, l’Évangile et le Coran. Et qui est plus fidèle dans ses engagements que Dieu ! (…)
S. 9, V. 123
O Croyants ! Combattez les infidèles qui sont près de vous. Qu’ils trouvent en vous de la rudesse ! Et sachez que Dieu est avec ceux qui le craignent.
S. 47, V 4
Lors donc que vous rencontrez ceux qui mécroient, alors frappez aux cols. Puis quand vous avez dominé, alors serrez le garrot.
S. 47, V. 35
Ne faiblissez pas et ne demandez pas la paix quand vous êtes les plus forts et que Dieu est avec vous ! Il ne vous privera pas des conséquences de vos œuvres.
S. 8, V. 67
Aucun Prophète n’a pu faire de prisonniers sans avoir procédé à des massacres sur la terre. Vous recherchez les biens de ce monde alors que Dieu veut vous faire gagner le Paradis. Dieu est puissant et sage.
– Le butin prélevé à l’issue du jihad :
S. 8, V. 69
Disposez de ce qui est licite et bon dans le butin que vous avez fait. Craignez Dieu. Dieu est clément et miséricordieux.
S. 8, V. 41
Si vous croyez en Dieu et à ce que Nous avons révélé à Notre Serviteur le jour où a été faite la distinction et où les deux groupes se rencontrèrent, sachez que sur le moindre butin que vous aurez fait, un cinquième revient à Dieu, au Prophète, à ses proches, aux orphelins, aux pauvres et aux voyageurs. Dieu est tout-puissant.
1 . Khoulafa (« successeur » de Mahomet), pluriel de khalifa .
2 . Les quatre califes « bien guidés », dans l’ordre chronologique Abū Bakr, ‘Umar ibn al-Khaṭṭāb, ‘Uthmān ibn Afan et ‘Ali ibn Abi Talib.
3 . Dominique Sourdel et Janine Sourdel, Dictionnaire historique de l’islam, Paris, Presses universitaires de France, 1996, pp. 436-437. La racine « jahada » signifie « lutter », « se battre ». On traduit aussi jihad par « effort ».
4 . Cf. Alexandre del Valle, « L’occident face à la seconde décolonisation portée par les idéologies islamistes et indigénistes, de la guerre froide à nos jours », Thèse de doctorat en Histoire contemporaine, Université Paul Valéry, Montpellier III, (2015, Direction de thèse : prof Carol Iancu).
5 . Alfred Morabia , op. cit.
6 . Adrien de Jarmy, « Le paradis à l’ombre des épées : La naissance de la figure du Prophète-combattant dans l’islam des VII e -X e siècles », École Normale Supérieure de Lyon, sous la direction de Cyrille Aillet et Abbès Zouache, CIHAM, 2014, 290 p.
7 . Ansar (« partisan » de Mahomet, en arabe), pluriel de Nasir.
8 . À cet impôt de capitation est souvent ajouté un impôt foncier, le kharaj .
9 . Adrien de Jarmy, Le paradis à l’ombre des épées .
10 . Bukhari, Les traditions islamiques. Vol. II, Paris, Librairie d’Amérique et d’Orient, 1906, vol. 2, pp. 284-285.
11 . Bukhari, Les traditions islamiques, op. cit. , pp. 284-285.
12 . Waqidi, ibid ., 2011, p. 134.
13 . Sira : biographie de la vie du prophète Mahomet à distinguer des ahadith qui sont quant à eux relatifs à des faits ponctuels ou contextuels du prophète au cours de sa vie, mais seulement à partir de sa prédication. Cf. Ishaq, Ibn, Muhammad, trad française de Badawi Abdurrahmân, Paris, Editions Al Bouraq : t. 1, 2001, 654 p, t. 2.
14 . Ishaq, Ibn, The Life of Muhammad : Ishaq’s Sirat Rasul Allah, Oxford, Karachi, Oxford University Press, 2006, pp. 565-566 ; Waqidi, The Life of Muhammad, Abington, Routledge, 2011, p. 152-153.
15 . Ibn Ishaq, The Life of Muhammad , op. cit. , pp. 370-390 ; Waquidi, op. cit. , pp. 99-155 ; Ṭabari, op. cit. , pp. 105-126.
16 . Denis, Gril, « Le corps du Prophète », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, 2006, p. 37-57.
17 . Cook, David, Martyrdom in islam, Cambridge, Cambridge University Press, 2007 ; McGraw, Fred, Donner, Narratives of Islamic origins : The beginnings of Islamic historical writing, Princeton, The Darwin Press, 1998.
18 . Ishaq, Ibn, op. cit. , pp. 540-560 ; Tabari, The History of al-Ṭabari, vol. VIII. The Victory of Islam : Muhammad at Medina, Albany, State University of New York Press, 1997, pp. 165-178.
19 . Jahiliyya (voir glossaire ) : « Age de l’Ignorance et de la barbarie », terme désignant la période antérieure à l’islam.
20 . Alfred-Louis de Prémare, Les fondations de l’islam : entre écriture et histoire, Paris, Seuil, 2002. Baladhuri, op. cit. , pp. 62-66 ; Tabari, The History of al-Ṭabari.
21 . Al-Bokhari, Les Traditions islamiques , (al-Sahih ), op. cit. , pp. 280-281. L’œuvre de Bokhari, compilation des actes et paroles attribuées au Prophète, constitue l’un des deux piliers de la juridiction islamique, l’autre étant la compilation établie par son disciple, Muslim (d. 875), al-Sahih .
22 . Ibn Abi Zayd El-Qayrawânî, La Risala , op. cit. , p. 163.
23 . Ibn Taymiyya, Traité de droit public, (Kitab el-Siyassa-Shariyyà ), in H. Laoust, pp. 27-28, 34-35, Beyrouth.
24 . Ibn Abi Zayd El-Qayrawàni, La Risàla , (Épître sur les éléments du dogme et de la loi de l’islam selon le rite malikite), trad L. Bercher, Alger, 1960 (5e éd.), p. 163.
25 . Al Azhar, Académie des recherches Islamiques, 1968.
26 . Ibidem , pp. 49-55.