C
CANCÉROLOGIE
CONDUITE D'ÉCHEC
Étym. : conduite, du lat. conducere, « conduire » ; échec, de l'arabo-persan eschac.
Comportement fréquemment observé. De nombreuses personnes, efficaces, opérationnelles au quotidien, perdent leurs moyens lorsqu'elles sont confrontées à un enjeu : examen écrit ou oral, compétition sportive, entretien d'embauche, représentation artistique par exemple.
Les sujets subissent les phénomènes physiques classiques (rougeur ou pâleur, tremblements, troubles de l'élocution, etc.) et certains phénomènes psychiques comme des trous de mémoire jusqu'à l'omission parfois de la totalité de l'événement : la personne oublie par exemple sa convocation ou ses papiers d'identité s'il s'agit d'un examen, ou même ne se présente pas à l'épreuve. Tout est mis en place pour que l'échec s'installe.
Certes, la peur de l'échec accentue le trac, le stress, et perturbe suffisamment la personne pour qu'elle ne puisse donner la pleine mesure de ses capacités*.
Six éléments essentiels, susceptibles d'être travaillés en sophrologie, sont inhérents à la confiance en soi :
La conscience morale est la capacité que nous avons de juger nos actes ou ceux des autres (voir « Valeurs morales »). De nombreuses expressions illustrent cette acception : « avoir bonne (ou mauvaise) conscience », « en conscience » (franchement, honnêtement), « en mon âme et conscience », « faire son examen de conscience ».
La conscience, au sens psychologique classique du terme, est la capacité de connaître sa propre réalité, de savoir ce que l'on est en train de faire, de penser. « Avoir conscience, c'est sentir qu'on sent » (Goblot, 1858-1935).
Pour Sartre (1905-1980) : « La seule façon d'exister pour la conscience est d'avoir conscience d'exister. »
On parle aussi de la « conscience de soi », au sens de « connaissance de soi ».
Le mot « conscience » est également employé au sens de « conscient », par opposition à « inconscient ».
Il est utile de rappeler que Caycedo est neuropsychiatre. Sa première lecture de la conscience s'est donc limitée à la conscience psycholo gique (voir « Sophrologie », première définition). Au fil de ses études, il a remarqué que le corps* ne pouvait être dissocié de la réalité psychique des personnes : je peux me dire « conscient » par la médiation de mon corps.
Pour la sophrologie, la définition de la conscience a évolué au fil du temps. La conscience se définit aujourd'hui comme la force qui permet l'intégration de tous les processus existentiels de l'être humain. Il ne s'agit plus seulement de l'aspect « mental » ; il ne s'agit plus de la conscience de quelque chose : la conscience est une énergie* qui permet à l'être humain de se vivre dans sa complétude, dans l'harmonie* corpsesprit. La dimension psychologique de la conscience est évidemment présente ; mais, dans la conception sophrologique de la conscience, le corps est essentiel, certainement pas comme une entité isolée, mais comme ce par quoi la constitution de la conscience est possible.
La sophrologie considère donc l'être humain dans sa globalité, que ce soit dans le domaine de la pathologie (dysphronie*, anaphronie*), « la bonne santé* », et plus encore dans la dimension plus large d'un être humain accompli (euphronie*).
Niveau de conscience actuellement privilégié dans les techniques et méthodes en sophrologie. Ce niveau de conscience, d'abord substitué au niveau sophro-liminal (1999) initialement placé « entre veille et sommeil », est aujourd'hui (depuis 2001) présenté au-dessus de ce dernier, c'est-à-dire dans un niveau de veille, entre une couche supraliminale (au-dessus) et une couche infraliminale (en dessous). Cette différence sémantique* souvent critiquée (du fait du terme « Isocay ») vise à souligner l'importance d'une pleine conscience (voir « Mindfulness ») ou vigilance aux phénomènes* expérimentés, distincts d'une sorte de somnolence bienfaisante parfois proposée aux débuts de la sophrologie. Au final, il s'agit davantage d'une qualité de présence*, subjective, que d'une « quantité » de vigilance, objective, mesurable par un électroencéphalographe. Cette capacité d'être pleinement conscient se développe par la répétition et l'entraînement. Elle est facilitée par l'utilisation d'une posture tonique ou « posture Isocay » (d'autres postures sont possibles).
Corrélats : conscience – couche infraliminale – couche supraliminale – éveil – Isocay – niveau sophro-liminal – posture Isocay.
CONSCIENCE ORDINAIRE OU NATURELLE
Étym. : conscience* ; ordinaire, du lat. ordinarius, « placé en rang, conforme à la règle » ; naturel(le), du lat. naturalis, « de naissance, appartenant à la nature des choses ».
Dans la représentation de l’éventail de la conscience, l’état de conscience ordinaire (ou naturelle) se place dans la partie médiane (voir le schéma dans « Conscience »).
La conscience ordinaire concerne toutes les personnes qui considèrent que les choses sont comme elles sont, sans se poser de questions. La notion de « naturelle » est à prendre au sens de « non travaillée », « brute ».
Un grand nombre de personnes, sinon la majorité, se situe dans cet état. Elles ne vont pas mal, peuvent même être satisfaites de leur existence*, mais elles ne vivent pas en « pleine conscience ».
Cet état peut évoluer vers la conscience pathologique ou vers la conscience sophronique.
Corrélats : conscience – conscience pathologique – conscience sophronique.
D'un point de vue physiologique, voire biologique, organisme qui réunit l'ensemble des organes au service des fonctions fondamentales de la vie des êtres vivants. Sous cet angle, la pensée occidentale depuis Pythagore, en passant par le christianisme, a souvent opposé, à la différence de l'approche orientale, le corps à l'âme. Descartes, philosophe et mathématicien du XVIIe siècle, distingue en l'homme deux substances : la substance pensante (l'âme) et la substance étendue (le corps ou la matière). Le courant phénoménologique établit une autre distinction qui intéresse la sophrologie et interroge cette dualité âme/corps établie par certains penseurs. Il ne faut pas confondre le corps-objet qui s'impose au médecin, par exemple, comme objet de connaissance en troisième personne, avec le corps-propre ou corps-sujet au cœur de mon existence, puissance de perception, d'action et d'insertion dans le monde, partie fondamentale de ma personnalité, qui me fait reconnaître que je n'ai pas simplement un corps mais que je suis mon corps. Le corps ne peut donc être conçu exclusivement comme une activité organique complexe : avant d'être l'objet d'une approche scientifique méthodique, il est d'abord, pour le sophrologue*, le propre d'une expérience intime, subjective et même sensitive. En sophrologie, la conscience du sujet s'éprouve ellemême charnellement dans une expérience ancrée, au point de pouvoir parler d'un corps-conscient ou d'une conscience-corps.
Étym. : couche et liminal : voir « Couche infraliminale »; supra, du lat. supra, « au-dessus ».
Niveau supérieur (dans le sens topographique) de la conscience Isocay, activant et stimulant la conscience. Ce niveau de conscience, source potentielle de pensées distractives ou parasites, n'est pas recherché lors des pratiques sophrologiques.
Corrélats : conscience Isocay – couche infraliminale.