LA FONTAINE RENIE SES CONTES
ET SE CONVERTIT


À cause de ses Contes, nous l’avons vu (voir supra), La Fontaine passait pour un pécheur public et un libertin. Lors de son élection à l’Académie, l’abbé de La Chambre l’avait déjà enjoint à abandonner cette littérature « infâme » et à ne travailler qu’à des ouvrages édifiants (voir supra). Malade depuis le mois de décembre 1692, La Fontaine, se sentant en danger de mort, avait accepté de renier ses Contes pour pouvoir recevoir le viatique du R. P. Pouget.

Cette rétractation solennelle se déroula en présence des membres de l’Académie française, institution qui, par sa fonction de gardienne de la pureté de la littérature, paraissait toute désignée pour enregistrer la confession du poète.

Bien des années plus tard, le R. P. Pouget donnera deux témoignages de cette « réparation publique » :