Note


1.

Les Essais sont cités dans l’édition de Pierre Villey et V.-L. Saulnier, Paris, PUF, 1965. L’exemplaire de Bordeaux fournit en général le texte de base ; les lettres A, B ou C distinguent l’état, dans l’exemplaire de Bordeaux, des couches publiées pour la première fois dans l’édition de 1580 (A), dans l’édition de 1588 (B), et les additions ultérieures à 1588 (C).

Le centenaire d’un centenaire
1.

Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, t. 19, 1892, p. 462-463. Sur les célébrations de 1892, voir Pierre Bonnet, Bibliographie méthodique et analytique des ouvrages et documents relatifs à Montaigne (jusqu’à 1975), Genève, Slatkine, 1983, p. 518.

2.

John B. Alger, « The Montaigne Tercentenary », The Times, 3 septembre 1892.

4.

Actes de l’Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux, 3e série, t. 54, 1892, p. 183-184.

5.

Ibid., p. 185-186 et 218.

6.

Ibid., p. 212.

7.

Ibid., p. 216.

8.

Ibid., p. 217.

9.

Maxime Lanusse, Montaigne, Paris, Lecène, Oudin et Cie, 1895 ; réédition Genève, Slatkine, 1969, p. 235-236.

10.

Paul Stapfer, Montaigne, Paris, Hachette, 1895, p. 183.

11.

Ibid., p. 187-193.

12.

Montaigne, « De l’institution des enfans » et extraits pédagogiques, Gabriel Compayré (éd.), Paris, Hachette, 1888, p. 9.

13.

Paul Stapfer, Montaigne, op. cit., p. 196-197.

14.

Paul Bonnefon, Montaigne, l’homme et l’œuvre, Bordeaux, G. Gounouilhou, 1893. Repris dans Montaigne et ses amis, La Boétie, Charron, Mlle de Gournay, Paris, Armand Colin, 1898, 2 vol. ; réédition Genève, Slatkine, 1969.

15.

Docteur J.-F. Payen, Documents inédits ou peu connus sur Montaigne, Genève, Slatkine, 1970.

16.

Reinhold Dezeimeris, Recherches sur la recension du texte posthume des « Essais » de Montaigne, Bordeaux, G. Gounouilhou, 1866.

18.

Paul Bonnefon, Montaigne et ses amis, op. cit., t. I, p. 247.

19.

Actes de l’Académie de Bordeaux, op. cit., p. 239.

20.

Ferdinand Brunetière, « Publications récentes sur Montaigne », Revue des Deux Mondes, t. 35, 1er septembre 1906 ; recueilli dans Études critiques sur l’histoire de la littérature française, 8e série, Paris, Hachette, 1907, p. 35. Dans son cours de 1900-1901 à l’École normale, Brunetière demandait qu’on explique les Essais par l’évolution de la pensée de Montaigne : voir Histoire de la littérature française classique, t. I, vol. 3, Paris, Delagrave, 1908, p. 578.

21.

Voir Antonio Frescaroli, « Note agli studi montaignani di F. Strowski e P. Villey », Ævum, t. 30, 3, 1956, p. 271-282 ; « Note alla storia degli studi montaignani : sourciers et biografi da Bonnefon a Villey « Strowski », Ævum, t. 31, 4, 1957, p. 347-365 ; « Note alla storia degli studi montaignani : da P. Bonnefon al Dr. Payen », Ævum, t. 33, 1-2, 1959, p. 162-175 ; « Gli studi montaignani in questi ultimi cinquant’anni », Ævum, t. 33, 4, 1959, p. 416-435.

22.

Paul Bonnefon, Estienne de La Boétie, sa vie, ses ouvrages et ses relations avec Montaigne, Bordeaux, P. Chollet, 1888 ; réédition Genève, Slatkine, 1970.

23.

La Boétie, Œuvres complètes, Paul Bonnefon (éd.), Bordeaux, G. Gounouilhou, 1892.

25.

Ibid., p. 78.

26.

Ibid., p. 78-79.

27.

Alphonse Grün, La Vie publique de Michel Montaigne, Paris, Amyot, 1855 ; réédition Genève, Slatkine, 1970, p. 290.

28.

Paul Bonnefon, Montaigne et ses amis, op. cit., t. II, p. 134.

29.

Ibid., p. 135.

30.

Ibid., t. I, p. 288.

31.

Georges Weill, Les Théories sur le pouvoir royal en France pendant les guerres de religion, Paris, Hachette, 1892, p. 172.

32.

« […] l’excellente et meilleure police est à chacune nation celle soubs laquelle elle s’est maintenue » : c’est ce que je trouve de plus approchant (III, 9, 957 B).

33.

Georges Weill, Les Théories sur le pouvoir royal…, op. cit., p. 21.

34.

Paul Bonnefon, Montaigne et ses amis, op. cit., t. I, p. 171.

35.

Gabriel Tarde, Les Deux Statues : La Boétie et Montaigne, Lyon, A. Storck, 1892, p. 2.

36.

Ibid., p. 15.

37.

Ibid., p. 36.

38.

Ibid., p. 39.

39.

Ibid., p. 40.

40.

Revue d’histoire littéraire de la France, t. 13, 1906, p. 727-741.

41.

Docteur Arthur Armaingaud, Montaigne pamphlétaire. L’énigme du « Contr’un », Paris, Hachette, 1910.

42.

Géralde Nakam, Les « Essais » de Montaigne, miroir et procès de leur temps, Paris, Nizet, 1984, p. 268.

43.

David Lewis Schaefer, The Political Philosophy of Montaigne, Ithaca, (N.Y.)-Londres, Cornell University Press, 1990, p. 154.

44.

Ibid., p. 41, n. 1. Pour un Montaigne qui « n’est pas seulement le premier idéologue de l’humanisme bourgeois, mais le premier homme des Lumières au sens révolutionnaire du terme », voir aussi Colette Fleuret, Rousseau et Montaigne (Paris, Nizet, 1980, p. 190 sq.). Cet auteur avait déjà trouvé dans les Essais « une critique complète et cohérente de la société telle qu’elle est, liée à une conception très réfléchie de la société telle qu’elle devrait être » (« Montaigne et la société civile », Europe, 513-514, 1972, p. 111).

45.

Georges Weill, Les Théories sur le pouvoir royal…, op. cit., p. 22.

46.

Le Figaro, 25 mars 1933, p. 5. Sur les célébrations de 1933, voir Pierre Bonnet, Bibliographie méthodique et analytique…, op. cit., p. 518-523.

47.

« Le quatrième centenaire de Montaigne », Chronique de la Société des gens de lettres, t. 68, 1933, p. 460-467.

48.

Institut de France. Académie française. Inauguration de la statue élevée à la gloire de Montaigne, à Paris, à la Sorbonne, le samedi 24 juin 1933, Paris, Firmin-Didot, 1933, p. 16-17.

49.

Ibid., p. 12-13.

50.

Montaigne, ses livres, ses amis, son temps. Exposition organisée par la ville de Bordeaux à l’occasion du quatrième centenaire de Michel Montaigne, Bordeaux, Delmas-Chapon-Gounouilhou, 1933.

51.

Quatrième Centenaire de la naissance de Montaigne. Conférences organisées par la ville de Bordeaux, Bordeaux, Delmas, 1933, p. 14.

52.

Ibid., p. 18.

53.

Ibid., p. 18-19.

55.

Tzvetan Todorov, Nous et les autres. La réflexion française sur la diversité humaine, Paris, Éditions du Seuil, 1989, p. 61.

56.

Étiemble, « Sens et structure dans un essai de Montaigne [“Des coches”] », Cahiers de l’Association internationale des études françaises, 14, 1962. Michel de Certeau, « Le lieu de l’autre. Montaigne : “Des cannibales” », Œuvres et critiques, t. 8, 1-2, 1983.

57.

Voir le chapitre 3, p. 107-113.

58.

Ferdinand Brunetière, Études critiques, op. cit., p. 7.

59.

Ibid., p. 13.

60.

Ibid., p. 19.

L’allégorie rentre par la fenêtre
1.

Cicéron, De oratore, 3, 41, 166.

2.

Nietzsche, « Vérité et mensonge au sens extra-moral », Écrits posthumes, 1870-1873, Œuvres philosophiques complètes, Paris, Gallimard, 1975, t. I, vol. 2, p. 282.

3.

Plutarque, De audiendis poetis, Moralia, 4, 19 e.

4.

Galates, 4, 24.

5.

Saint Augustin, De trinitate, 15, 9, 15.

6.

Pour une histoire magistrale des deux traditions de l’allégorie, voir Jean Pépin, Mythe et allégorie, les origines grecques et les contestations judéo-chrétiennes (nouvelle édition), et La Tradition de l’allégorie, de Philon d’Alexandrie à Dante, t. II (t. I à paraître), Paris, Études augustiniennes, 1976 et 1987. La distinction augustinienne de l’allegoria in factis et de l’allegoria in verbis n’est pas pertinente pour notre propos, non plus que la distinction romantique de l’allégorie et du symbole.

7.

Cicéron, De oratore, 3, 42, 167.

8.

Quintilien, Institutio oratoria, 8, 6, 44, et 9, 2, 92.

9.

« Il y faut éviter l’obscurité ; car c’est généralement ce genre de figures qui produit ce qu’on appelle les énigmes » (Cicéron, De oratore, 3, 42, 167).

10.

1 Corinthiens, 13,12. Sur ce passage, voir Mary B. McKinley, « L’accomplissement de l’“Apologie de Raimond Sebond” : esthétique et théologie », in Montaigne et les « Essais », 1588-1988. Actes du congrès de Paris, Claude Blum (éd.), Paris, Champion, 1990, p. 58.

11.

Rhetorica ad Herennium, 4, 35, 46 ; Quintilien, Institutio oratoria, 8, 6, 54.

12.

« L’apologue est composé de deux parties, dont on peut appeler l’une le corps, l’autre l’âme. Le corps est la fable ; l’âme, la moralité », écrit La Fontaine dans la préface des Fables. Voir aussi comment Furetière définit la devise dans son Dictionnaire universel : « Le tableau s’appelle le corps, et le mot l’âme de la devise. »

13.

Voir Michel Jeanneret, « Préfaces, commentaires et programmation de la lecture. L’exemple des Métamorphoses », in Les Commentaires et la naissance de la critique littéraire, Gisèle Mathieu-Castellani et Michel Plaisance (éds), Paris, Aux amateurs du livre, 1990.

14.

Sur cette dernière phrase, voir Michel Charles, Rhétorique de la lecture, Paris, Editions du Seuil, 1979, p. 289-298.

15.

« Allegories ought to be disguis’d, but not obscure’d : An Allegory should be like a Veil over a beautiful face, so fine and transparent, as to show the very Charms it covers », écrit Pope, dans une note de sa traduction de l’Iliade, livre 21, v. 556) : « Les Allégories doivent être déguisées, mais pas obscurcies : une Allégorie doit être comme un Voile sur un beau visage, si fine et transparente qu’elle montre les charmes mêmes qu’elle couvre » (The Poems of Alexander Pope, Maynard Mack éd., Londres, Methuen, 1967, t. 8, p. 445). Pope exprime ici les réserves que lui inspirent les combats des dieux chez Homère, à l’origine même de l’allégorie herméneutique.

16.

Jean Starobinski, Montaigne en mouvement, Paris, Gallimard, 1982, p. 232.

17.

Terence Cave, Recognitions : A Study in Poetics, Oxford, Clarendon Press, 1988, p. 250-255.

18.

Ibid., p. 251 (je traduis).

19.

André Tournon remarque que les vers de Virgile et de Lucrèce cités par Montaigne sont précis et même crus ; il pense que Montaigne les juge pourtant voilés et bienséants parce qu’ils situent leur objet dans le monde mythique des dieux et des déesses, dans la fable et non pas dans le vécu (« Les jeux de l’“honnesteté” », in La Catégorie de l’ « honneste » dans la culture du XVIe siècle, Saint-Étienne, Institut d’études de la Renaissance et de l’âge classique, 1985, p. 268-269). C’est une autre façon de reconnaître que l’allégorie plutôt ou autant que l’ellipse est en question dans « Sur des vers de Virgile ».

20.

Voir Terence Cave, The Cornucopian Text : Problems of Writing in the French Renaissance, Oxford, Clarendon Press, 1979, p. 291.

21.

Huguet, dans son Dictionnaire de la langue française du XVIe siècle, cite l’expression ne point acheter chat en sac dans les Commentaires de Monluc, au sens « ne pas agir au hasard ». Le sens libre est probable, chat, comme chatte, désignant communément le sexe féminin.

22.

Ambroise Paré, Des monstres et prodiges, Jean Céard (éd.), Genève, Droz, 1971, p. 29-30.

23.

Montaigne, Journal de voyage, Fausta Garavini (éd.), Paris, Gallimard, coll. « Folio », 1983, p. 78.

25.

Ambroise Paré, Des monstres et prodiges, op. cit., p. 30.

26.

Guillaume Bouchet, Serées, Lyon, 1618, t. I, p. 85.

27.

Ibid., p. 84.

La « pensée de derrière »
1.

La numérotation des fragments des Pensées est celle de l’édition de Louis Lafuma : Pascal, Œuvres complètes, Paris, Editions du Seuil, coll. « L’Intégrale », 1963.

2.

Voir le chapitre 1, p. 48.

3.

Pascal, Pensées, Ernest Havet (éd.), Paris, Dezobry, 1852, p. 49, n. 4. Voir Bernard Croquette, Pascal et Montaigne : études des réminiscences des « Essais » dans l’œuvre de Pascal, Genève, Droz, 1974, p. 25.

4.

Ian McLean, « Montaigne, Cardano : the reading of subtlety/the subtlety of reading », French Studies, t. 37, 2, 1983, p. 145-146.

5.

Pascal, De l’esprit géométrique et de l’art de persuader, in Œuvres complètes, op. cit., p. 357 B.

6.

Laurent Thirouin, « Pascal et “L’art de conférer” », Cahiers de l’Association internationale des études françaises, 40, 1988, p. 201.

7.

Pascal, De l’esprit géométrique et de l’art de persuader, op. cit., p. 358 A.

9.

Claude Blum, « Écriture et système de pensée. 1580 : l’histoire dans les Essais », in Montaigne et les « Essais », 1580-1980. Actes du Congrès de Bordeaux, Paris-Genève, Champion-Slatkine, 1983, p. 5. Voir, du même auteur, « Les Essais de Montaigne : entre la rhétorique et l’histoire, l’écriture de la vérité », in Mélanges sur la littérature de la Renaissance à la mémoire de V.-L. Saulnier, Genève, Droz, 1984.

10.

Karlheinz Stierle, art. cité, p. 191.

11.

Ibid., p. 192.

12.

Voir Bernard Croquette, Pascal et Montaigne, op. cit., p. 25.

13.

Sur ce passage, voir Pierre Villey, Les Livres d’histoire moderne utilisés par Montaigne, Paris, Hachette, 1908, p. 24 ; et John Priestley, « Montaigne and History », Renaissance and Reformation, t. 10, 1974, p. 85-92.

14.

Jean Bodin, La Méthode de l’histoire, traduction de Pierre Mesnard, Paris, PUF, 1951, p. 298 A.

15.

Ibid., p. 294 B.

16.

Voir aussi I, 417, n. 9.

17.

Jean de Léry, Histoire d’un voyage fait en la terre du Brésil, Genève, Droz, 1975, p. 220.

18.

Frank Lestringant, « Le cannibalisme des “cannibales” », Bulletin de la Société des amis de Montaigne, 6e série, 9-10 et 11-12, 1982. Michel de Certeau, « Le lieu de l’autre. Montaigne : “Des cannibales” », art. cité.

19.

Jean de Léry, Histoire d’un voyage…, op. cit., p. 228.

20.

Ibid., p. 306.

21.

Voir ci-dessus, p. 99.

23.

Voir Timothy Hampton, Writing from History : The Rhetoric of Exemplarity in Renaissance Literature, Ithaca, (N.Y.)-Londres, Cornell University Press, 1990, p. 135-136.

24.

Edwin M. Duval, « Lessons of the New World : design and meaning in Montaigne’s “Des cannibales” and “Des coches” », Yale French Studies, 64, 1983, p. 109 et 95 (je traduis).

Le démon de l’allégorie
1.

Pascal, Pensées, Havet (éd.), op. cit., p. 89, n. 5.

2.

Pour ce rapprochement, voir Pascal, Pensées, Havet (éd.), op. cit., p. 256, et Bernard Croquette, Pascal et Montaigne, op. cit., p. 42.

3.

Stephen Toulmin, Cosmopolis : The Hidden Agenda of Modernity, New York, The Free Press, 1990, p. 42 (je traduis).

4.

Voir le chapitre 1, p. 36-37.

5.

David Lewis Schaefer, The Political Philosophy of Montaigne, op. cit., p. 30 (je traduis).