CHAPITRE 5

MON JARDIN NATURE

Au programme

« L’humanité est inséparable de la nature.
L’homme n’est pas face à, mais dans la nature. »

Arne Næss

La flore sauvage comporte des qualités insoupçonnées, souvent ignorées. Et pourtant, elle possède de multiples vertus. Lors de randonnées, de balades dans nos campagnes, le long du littoral ou en montagne, savoir les reconnaître, les cueillir peut apporter bien des soulagements. J’ai choisi 22 d’entre elles que l’on peut trouver pratiquement partout en France, au bord des chemins, en bordure des rivières, dans les champs et prairies.

22 plantes sauvages

ACHILLÉE MILLEFEUILLE

Achillea millefolium

Famille : Astéracée.

Partie utilisée : sommités fleuries.

Récolte : de juin à août.

Principes actifs : flavonoïdes, terpénoïdes, tanins (en petite quantité), acides phénols, dérivés polyacétilémiques, acides organiques, achilléine, sels minéraux. Huile essentielle : coumarines, lactone, cétone, monoterpènes, azulène.

Intérêt thérapeutique

Appelée herbe aux charpentiers, herbe de saint Jean ou encore herbe aux coupures, l’achillée est un excellent tonique amer, à la fois eupeptique et cholérétique, c’est-à-dire qu’elle favorise la sécrétion des sucs digestifs, ainsi que celle de la bile par la cellule hépatique.

Tonique astringent et hémostatique, par la présence des tanins, c’est un antispasmodique digestif et utérin. Cicatrisante externe, anti-hémorroïdaire, c’est un vasoconstricteur capillaire efficace. Elle est anti-hépatotoxique et anti-inflammatoire (lactone, flavonoïdes). C’est également un adoucissant et un antiprurigineux par voie externe (cataplasme).

Elle élimine la chaleur en harmonisant le sang ; elle neutralise les toxiques. Elle est fortement recommandée dans les irrégularités menstruelles et les blessures traumatiques.

Son champ d’action est étendu et touche particulièrement trois sphères physiologiques :

Posologie et mode d’utilisation

En infusion : 1,5 g par tasse, 5 à 6 fois par jour.

Précaution d’emploi

Abortif à haute dose (l’action de cétones contenues dans la plante s’inverse).

ALCHÉMILLE

Alchemilla vulgaris

Famille : Rosacée.

Partie utilisée : sommités fleuries.

Récolte : de juin à août.

Principes actifs : tanoïdes, acides ellagique (à l’origine des tanins) et lutéique, principes amers glucosidiques, flavonoïdes.

Intérêt thérapeutique

Appelée pied de lion, manteau de Notre-Dame ou patte de lapin, appréciant les clairières, prairies et pâturages, l’alchémille prend son nom dans la langue arabe : al kemeliech, qui signifie « alchimie » ou « petite alchimiste ». Les alchimistes recueillaient l’eau sur ses feuilles, et la considéraient comme une rosée divine.

Bon tonique astringent et dépuratif, l’alchémille a une action préférentielle sur l’organisme des femmes. Elle serait préventive des fibromes. Antidiarrhéique, hémostatique et cicatrisante, c’est une plante efficace dans les affections gynécologiques (l’alchémille est progestérone-like) : dans les dysménorrhées, les leucorrhées, les règles hémorragiques, les métrorragies, la vaginite, le prurit vulvaire, les mastoses (gonflement du sein dans la 2e phase du cycle avec douleur), l’hyperpilosité. Elle facilite l’accouchement.

Diurétique, l’alchémille décongestionne le foie. Stomachique, elle agit sur le système digestif, en cas de diarrhées, dans la dysenterie, la stomatite, la gingivite, les céphalées d’origine digestive.

Cicatrisante, elle est employée dans le traitement des plaies. Régulatrice essentielle du système endocrinien, elle dissipe la fatigue due à un déséquilibre hormonal.

Posologie et mode d’utilisation

En infusion : 1 cuillère à café pour 1 tasse d’eau ; 3 fois par jour.

En décoction : 30 g pour 1 litre d’eau. Boire dans la journée.

Précaution d’emploi

Aucune.

ARNICA

Arnica montana

Famille : Astéracée.

Parties utilisées : fleurs, feuilles, racine.

Récolte : de juin à août (au moment de la floraison).

Principes actifs : flavonoïdes, alcools isomériques, coumarines, caroténoïdes, tanins, acide malique, arnicine, silicium, thymol.

Intérêt thérapeutique

Se plaisant dans les tourbières, les prairies et le terrain acide montagnard, appelée poison du léopard, plantain des Alpes, tabac des montagnes, ou herbe aux chutes, l’arnica est la « grande » plante des chocs et traumatismes. Antiseptique et cicatrisante, elle répare les tissus qui ont été blessés.

Anti-inflammatoire, la teinture d’arnica soulage les rhumatismes, et est utile dans les hématomes et les ecchymoses.

Stimulante, l’arnica agit sur le muscle cardiaque, en cas de spasmes artériels. Elle calme les spasmes nerveux, facilite l’activité cardiaque ainsi que la circulation du sang.

C’est un stimulant cérébral très efficace chez les personnes ayant subi un traumatisme émotionnel, avec stupeur ou prostration. Plante vomitive, elle est indiquée dans les troubles de l’estomac.

Les fleurs stimulent le système nerveux. Elles sont employées lors de chocs accompagnés d’anxiété.

Posologie et mode d’utilisation

En infusion : 5 g pour 1 litre d’eau (préférer les fleurs plutôt que les feuilles).

En décoction : 10 à 20 g (racine ou feuilles) pour 1 litre d’eau ; faire bouillir 15 minutes, 2 tasses par jour (coqueluche).

Précaution d’emploi

Pas à fortes doses chez les personnes âgées.

BOURRACHE

Borago officinalis

Famille : Borraginacée.

Parties utilisées : feuilles, fleurs.

Récolte : de mai à septembre.

Principes actifs : mucilages, tanin, alcaloïdes pyrrolizidiniques (légèrement hépatotoxique), nitrate de potassium, anthocyanes (delphinidol, cyanidol), vitamines A et C, saponines, flavonoïdes, fer, calcium, huile riche en acides gras et en prostaglandines.

Intérêt thérapeutique

Appelée langue de bœuf ou herbe à concombre, la bourrache aime les jardins potagers et les remblais, et est connue en Asie Mineure depuis très longtemps pour ses propriétés médicinales. Actuellement, on la cultive pour ses fruits qui donnent une huile très riche en acide gamma-linolénique (AGL). Ses graines ressemblent à des grains de poivre.

La bourrache présente la particularité d’agir par le biais d’autres plantes auxquelles elle se trouve associée, potentialisant leurs actions, en les rendant plus puissantes.

Diurétique, laxative, émolliente, la bourrache est dépurative (jus frais), elle nettoie le sang de ses impuretés. Purifiante, tonique et régénératrice, elle stimule l’organisme tout en régularisant les échanges cellulaires.

Antidépresseur léger, elle aide à diminuer les tensions, le stress, en adoucissant le caractère. Elle est apaisante du système nerveux.

Draineur de reins et de la peau, la bourrache est adoucissante grâce aux mucilages qu’elle contient, elle agit sur l’eczéma.

Anti-inflammatoire, elle apaise l’inflammation des voies urinaires. Elle est conseillée dans les néphrites, la rétention d’urine et les coliques néphrétiques.

Elle ralentit par la même occasion l’inflammation dans la bronchite qu’elle soulage - il y a moins d’irritation - et adoucit les voies respiratoires (en inhalation).

Plante sudorifique, elle agit dans les affections pulmonaires (rhume, pleurésie), les états fébriles (dans les maladies infantiles : rougeole, scarlatine).

Adoucissantes, les fleurs de bourrache sont utilisées dans les fortes toux et les irritations de la gorge.

La bourrache est employée également dans les maladies vasculaires, en raison de son apport en acides gras essentiels.

Posologie et mode d’utilisation

En décoction de feuilles : 40 g pour 1 litre d’eau.

Les fleurs en infusion pectorale, de 10 minutes : une cuillerée à soupe pour 1 tasse d’eau ; 3 tasses par jour.

Les feuilles en infusion diurétique : idem que pour les fleurs.

Précaution d’emploi

À ne pas utiliser chez les personnes qui sont sous traitement diurétique, car la bourrache augmente la sécrétion urinaire.

CHÉLIDOINE

Chelidonium majus

Famille : Papavéracée.

Partie utilisée : racines, feuilles, suc laiteux.

Récolte : d’avril à juin.

Principes actifs : alcaloïdes (chélidonine, berbérine, spartéine), latex (sanguinarine), pigment jaune, acides organiques.

Intérêt thérapeutique

Appelée herbe aux boucs, herbe aux cors, aux verrues, herbe d’hirondelle… la chélidoine a été nommée « don du ciel », provenant d’une déformation du grec chelidonia, devenu cœli donum. Son appellation dérive de « chelidon » : hirondelle, car elle fleurit au moment de leur arrivée. Elle aime particulièrement se loger près des murs, le long des haies, près des jardins.

La chélidoine est un très grand draineur hépatique ; elle révèle toute son efficacité dans les affections du foie et l’ictère. C’est un très grand dépuratif des voies biliaires ; elle est fortement conseillée aux personnes souffrant de problèmes de vésicule biliaire, dans les cholécystites (inflammations de la vésicule biliaire) et dans la lithiase biliaire. La chélidoine est d’autant plus indiquée lorsque le sujet ressent des irradiations sous l’omoplate droite.

Cholagogue (+++), cholérétique, elle stimule la « paresse » vésiculaire. Elle est employée dans les troubles gastriques et duodénaux, notamment dans l’hypertonie gastrique et les parasites intestinaux. Elle favorise la miction, arrête les toux d’origine intestinale. Associée au houblon, elle soulagerait les douleurs du cancer gastrique et pourrait en retarder le développement.

Antispasmodique (+++), elle présente une action intéressante dans les spasmes des muscles lisses, c’est-à-dire digestive et cardio-vasculaire. Antalgique, elle soulage des douleurs de l’estomac et de l’intestin.

Elle est également recommandée dans l’asthme (plante fraîche), l’artériosclérose (en complément) ainsi que dans l’hypertension d’origine artériosclérose (mais non pas dans le système angiotensine) : elle est hypotenseuse.

Elle neutralise les toxiques des autres plantes ; son suc frais est également réputé pour faire disparaître les verrues, et pour apaiser les morsures de serpents et d’insectes.

Posologie et mode d’utilisation

Les feuilles, en infusion, de 5 minutes : 1 cuillère à café pour 1 tasse d’eau (attention : goût très amer). Ou : en décoction brève (1 minute) suivie d’une infusion de 5 minutes ; 1 cuillère à café pour 1 tasse d’eau.

Précaution d’emploi

Le suc est dermocaustique. À utiliser en cure brève (3 à 5 jours).

CHICORÉE SAUVAGE

Cichorium intybus

Famille : Composée (astéracée).

Parties utilisées : feuilles, racine.

Récolte : au printemps.

Principes actifs : lactones sesquiterpéniques, acides (chlorogénique-chicorésique : feuilles), sels minéraux (potassium), protéines, lipides, inuline (20 à 30 % : racine), insuline, principes amers (intybine), vitamines B, C, PP, K (la plante entière).

Intérêt thérapeutique

Nommée barbe de capucin, ou herbe à café, la chicorée sauvage est de la famille du tournesol. C’est une plante aux fleurs bleues, qui peut atteindre jusqu’à un mètre de haut, qui gîte dans des lieux secs, les terrains vagues, le long des chemins ou sur les remblais.

Elle est réputée pour ses propriétés tonique et laxative, et était utilisée dans les troubles hépatiques, car elle purifie le sang tout en renforçant le corps physique. Dépurative (+++), la chicorée sauvage présente une action puissante sur le foie et les reins ; elle draine et purifie le sang. Hépatoprotectrice, elle permet un bon nettoyage au niveau du foie ; eupeptique, elle est utilisée dans l’insuffisance digestive.

Diurétique (++), laxative (++), elle est conseillée en cure de printemps pour régénérer l’organisme ; elle assure un bon drainage du terrain, et par interaction, elle agit sur les problèmes de peau, dans les embarras hépatiques mineurs, dans l’asthénie avec manque d’appétit ; fébrifuge, c’est un léger tonique amer.

Ses racines sont cholérétiques et sont employées lors de constipation atonique, lorsqu’il y a un manque de tonicité au niveau de l’intestin.

Ses propriétés bactériostatiques empêchent la reproduction des bactéries telles que la brucella1 et la salmonella2.

Posologie et mode d’utilisation

En décoction d’une minute, suivie d’une infusion de 10 minutes : 1 cuillère à soupe pour 1 tasse d’eau ; 3 à 4 tasses par jour ; cure de longue durée.

Les jeunes feuilles : en salade.

Précaution d’emploi

Aucune.

(PETIT) CHIENDENT

Triticum repens

Famille : Poacée.

Parties utilisées : plante entière, tiges, racine.

Récolte : mars-avril et septembre-octobre.

Principes actifs : saponosides, sels de potassium, lévulose, gomme, fructanes (triticine), polysaccharide (polyholoside), polyoside (fructosane : 12 à 15 % dans le rhizome), mucilages, mannitol, acides : citrique, malique, silicique. Huile essentielle (faible quantité) : monoterpènes (carvacrol, thymol, carvone, menthol), sesquiterpènes.

Intérêt thérapeutique

Le chiendent commun ou chiendent officinal vit dans tous les terrains, les jardins et les talus. C’est une plante pleine de vitalité qui élimine sans problème tous les déchets accumulés par le corps. Nettoyeur des organes filtrants (tels que les reins, la rate et le foie), émollient, diurétique et puissant dépuratif, il agit sur la sphère hépatique, prévient les « crises » de foie, libère la chaleur interne, tonifie les os et les tendons ; harmonisant des muscles et des articulations, il est indiqué dans l’hémiplégie et les blessures traumatiques. Il soulage également l’inflammation et les douleurs rénales, et apaise les infections des voies urinaires. Il est employé en cas de cystalgie, de cystite non infectieuse, de gastro-entérocolite. Il augmente le débit urinaire, a une incidence sur l’élimination de la cellulite en faisant transpirer.

Sa tige comporte des propriétés diurétiques, et est recommandée dans les calculs urinaires et l’hématurie (plante entière et racine).

Posologie et mode d’utilisation

En décoction, de 5 minutes : une poignée de plante (avec la racine) écrasée, pour 1 litre d’eau ; 4 tasses par jour.

Le rhizome seul : à faire bouillir dans 1 litre d’eau quelques minutes, puis à écraser. Remettre à bouillir 10 minutes. Filtrer. Boire l’eau de la décoction dans la journée. À renouveler.

Précaution d’emploi

Aucune.

COQUELICOT

Papaver rhoeas

Famille : Papavéracée

Partie utilisée : pétales.

Récolte : de mai à septembre.

Principes actifs : petite quantité d’alcaloïdes dans la sève (dont rhoeadine, papavérine et isorhéadine), anthocyanes (cyanidol), mucilage, tanins, acide méconique.

Intérêt thérapeutique

Le coquelicot est un petit pavot sauvage que l’on trouve facilement dans les champs, les talus, les terrains vagues ou les remblais. Appelé coque lourde, ponceau ou pavot des moissons, il est bien nommé. C’est une fleur fragile, légère, qui semble danser au cœur des champs de blé. Son nom latin papaver viendrait du celte papa, en référence à l’habitude de mélanger un peu de suc de coquelicot à la bouillie des enfants, pour les inciter à dormir. Quant à rhoeas, il dériverait du grec rheo, signifiant « je tombe », faisant allusion à la chute rapide de ses pétales.

Calmant et émollient, le coquelicot est un sédatif doux et un narcotique léger, qui facilite le sommeil, et qui est conseillé chez les enfants « agités ». C’est un bon antitussif pour les enfants, notamment dans les quintes de toux de la coqueluche. Il adoucit les muqueuses irritées. Préconisé dans les crises d’asthme, le coquelicot facilite la respiration et apaise les spasmes. Pectoral (++), il est employé dans les angines ; ses propriétés astringentes (++) font qu’il est utilisé dans les abcès dentaires, dans la fièvre, la pleurésie et la pneumonie (en complément de traitement).

Posologie et mode d’utilisation

En infusion, de 10 minutes : 10 à 20 g pour 1 litre d’eau ; 3 à 6 tasses par jour.

Précaution d’emploi

Aucune.

GUIMAUVE

Althea officinalis

Famille : Malvacée.

Parties utilisées : racine, feuilles, fleurs.

Récolte : août-septembre.

Principes actifs : mucilages (dont 10 % dans la racine), polyphénols (tiliroside), amidon, acides phénoliques, acides aminés.

Intérêt thérapeutique

Proche de la rose trémière (rose bâton), la guimauve se distingue d’elle par ses fleurs rose pâle ou blanches parfois, sa tige et ses feuilles recouvertes d’un duvet feutré, ainsi que par une taille plus petite. Plante des marais, elle apprécie les bords des cours d’eau pour s’épanouir, tout comme les terrains frais et humides, les plaines et les terres salées maritimes. C’est avec sa racine qu’est fabriquée la pâte à la guimauve.

Émolliente, la guimauve est un excellent adoucissant gastro-intestinal ; anti-inflammatoire, elle apaise les inflammations et irritations des muqueuses de la bouche et du pharynx ainsi que les irritations gastro-intestinales. Elle a des propriétés laxatives, est expectorante et antitussive. Elle agit bien dans la gingivite inflammatoire douloureuse, notamment lors de la pousse des dents chez les bébés. En bain de bouche, elle aurait une incidence sur les aphtes.

Elle est connue également pour favoriser la montée de lait chez les jeunes mères.

Posologie et mode d’utilisation

Les feuilles et fleurs, en infusion, de 10 minutes : 1 cuillère à soupe pour 1 tasse d’eau ; 3 tasses par jour.

La racine : à mastiquer (léger laxatif).

Les fleurs : en salade.

Ses racines : bouillies puis frites.

Précaution d’emploi

Aucune.

MAUVE

Malva sylvestris

Famille : Malvacée.

Parties utilisées : fleurs, feuilles (parfois), racine.

Récolte : de juin à septembre.

Principes actifs : mucilages (en abondance), anthocyanosides (malvoside), tanins (un peu), vitamines (A, B1, B2, C), glucose.

Intérêt thérapeutique

Le nom « mauve » provient du grec malasso signifiant « ramollir », faisant ainsi référence à ses qualités émollientes. On la trouve un peu partout, le long des champs, talus ou remblais.

La mauve est un laxatif doux, et est très utilisée pour les enfants et les personnes âgées. Anti-inflammatoire, elle touche, en énergétique, le poumon et le gros intestin, elle est donc particulièrement apte à soulager l’entérocolite et les bronchites.

Émolliente, elle est recommandée dans les troubles ORL ainsi que dans les inflammations utérines. Béchique, décongestionnante du petit bassin, elle agit bien dans la constipation atonique, et apaise les fortes envies de tousser. Pectorale, rafraîchissante, protectrice des muqueuses, elle calme les irritations internes.

Elle agit particulièrement bien sur l’intestin grêle et la vessie. Diurétique, elle est utilisée dans les problèmes de miction, et comme galactologue, dans les tensions mammaires. Elle fait partie des plantes décongestionnantes du petit bassin.

Ses feuilles suppriment l’excès de chaleur interne, favorisant la circulation d’eau ; elles sont laxatives, elles aussi, et ont une action intéressante dans la toux.

La mauve est indiquée également dans le surmenage ainsi que dans les problèmes de peau, elle est dermatologique : sa racine, préparée en décoction, peut être employée en compresses, en injections vaginales et en lavements thérapeutiques. Associée à l’argile verte, elle soulage l’eczéma ; avec le bouillon blanc, elle apaise le psoriasis. Ses feuilles écrasées, appliquées en cataplasme, soignent les furoncles et nettoient les peaux sujettes à l’acné.

Posologie et mode d’utilisation

En infusion : une poignée par litre d’eau, 3 tasses par jour (pulmonaire).

Ses feuilles fraîches : à mâcher dans les aphtes ou les gingivites.

Précaution d’emploi

Lorsque la personne est en vide de rate ; avec prudence chez la femme enceinte.

MÉLILOT

Melilotus officinalis ou Trifolium melilotus

Famille : Papilionacée.

Parties utilisées : plante entière, sommités fleuries.

Récolte : de juin à septembre.

Principes actifs : tanins, flavonoïdes, glucosides (mélilotoside), coumarines, hétéroside (mélitoside), résine, vitamine C.

Intérêt thérapeutique

Le mélilot est une petite plante charmante, souvent méconnue, qui peut atteindre plus d’un mètre parfois, et est reconnaissable à ses grappes de fleurs jaune vif, que l’on rencontre sur le bord des chemins.

Le mélilot renferme d’intéressantes qualités curatives : émollient, antispasmodique, diurétique, tonique veineux, astringent, possédant la particularité de disperser la chaleur et de transformer l’humidité interne, évitant ainsi les stagnations.

Il est utilisé dans la gêne thoracique due à la chaleur extérieure (canicule), les dermites, les ulcérations cutanées. C’est un bon antiparasitaire, qui soulage les spasmes du tractus digestif. Il est indiqué lorsqu’il y a des douleurs spasmodiques à la fois intestinales et gastriques.

Tonique veineux, c’est un anticoagulant léger ; il est préconisé lors de cystite, d’entérite, de phlébite, de varices ou de diarrhées d’origine nerveuse.

Il régule la fonction lymphatique, facilite le flux sanguin, réduit la perméabilité des capillaires. Il est employé dans la couperose, les ecchymoses, la chute des cheveux (il normalise la microcirculation capillaire).

Calmant et somnifère, il diminue les troubles nerveux, les insomnies, notamment les réveils nocturnes par mauvais rêves ou angoisse.

Posologie et mode d’utilisation

En décoction : 10 à 20 g par jour.

En infusion : 20 g pour 1 litre d’eau ; 2 tasses par jour, matin et soir, avant les repas.

En cure de 3 semaines dans un traitement curatif, d’une semaine sur deux en traitement préventif.

Les jeunes feuilles crues, en salade.

Précaution d’emploi

À ne pas utiliser à forte dose.

MILLEPERTUIS

Hypericum perforatum

Famille : Hypericacée.

Partie utilisée : plante entière.

Récolte : juillet-août.

Principes actifs : glucoside (hypéricine : feuilles), hyperforine, flavonoïdes, mélatonine, dérivé polyphénolique flavonique (hypéroside). Huile essentielle : monoterpènes (10 à 16 %), sesquiterpènes, cétones, alcools (dodécanol : 5 %), hydrocarbures (> 30 %).

Intérêt thérapeutique

Connu depuis l’Antiquité, sous le nom d’herbe de la Saint-Jean (moment de sa floraison), mais aussi sous celui d’herbe aux fées, herbe aux mille trous, chasse-diable ou encore herbe aux brûlures, le millepertuis se plaît en lisière ou dans les bois clairs, le bord des chemins, des taillis ou des buissons. Son appellation est issue du latin perforatum, « perforation », du fait de ses feuilles qui semblent avoir de petits trous (dus à des taches translucides qui les maculent).

Sédatif, antispasmodique, le millepertuis, malgré les polémiques qu’il a soulevées, est une excellente plante très importante dans la dépression accompagnée d’anxiété, de perte de goût à la vie (avec désintérêt). Antidépresseur notoire, il agit bien en cas d’agitation nerveuse, sur les maux d’estomac et brûlures digestives d’origine nerveuse, les otites moyennes, ainsi que l’herpès buccal.

Calmant du système nerveux, il régularise la tension nerveuse ; il chasse la chaleur, favorise l’élimination de l’humidité ; il est utilisé dans les insomnies, les douleurs articulaires (échauffement), les raideurs. Il neutralise les toxiques. Tonique hépatique et biliaire, c’est un anti-acide gastrique ; apéritif, digestif, vermifuge, il stimule la digestion. Astringent, antiviral, il est préconisé lors d’infections, de fièvre (boutons), dans la varicelle ou le zona.

Hémostatique, il est cicatrisant dans les blessures cutanées ; il soulage la douleur et est efficace pour atténuer les symptômes de la ménopause.

Posologie et mode d’utilisation

En décoction de la plante entière : 10 g maximum par jour en 3 prises.

En infusion de 10 minutes : 2 cuillères à café (sommités) pour 1/4 de litre d’eau ; 2 tasses par jour, matin et soir (avant le coucher) - effet tonique.

Précaution d’emploi

Pendant la grossesse et l’allaitement.

MÛRE SAUVAGE

Rubus fruticosus

Famille : Rosacée.

Partie utilisée : fruit frais ou séché.

Récolte : de juillet à septembre.

Principes actifs : acides citrique, malique, succinique, tannique et tartrique. Sucre (3,48 g), anthocyanes, pectine (0,94 g), monoglucide (cyanidine), glucose (9 mg pour 100 g), hydrates de carbone, matières grasses, gomme, huile essentielle, protéines. Vitamines A, B1, B2 et C. Minéraux et oligoéléments : calcium, fer, magnésium, phosphore, potassium, silicium, sodium, soufre.

Intérêt thérapeutique

Dénommée mûre de renard, mûre des haies, catimuron, aronce ou éronce, la mûre sauvage est un joli fruit colorant, que l’on trouve communément dans les haies et le long des murs.

Nutritive et dépurative, la mûre est tonique et épaule le corps lors de grande fatigue et d’épuisement ; elle est recommandée dans l’asthénie, qui peut s’accompagner d’angines à répétition, de maux de gorge diffus ou d’atteinte au niveau de la sphère pulmonaire. Astringente et rafraîchissante, elle nourrit le sang et possède une action reminéralisante sur l’organisme en favorisant la formation des globules rouges et en combattant l’anémie. Diurétique, elle devient laxative si elle est mangée à jeun. Très active au niveau des reins, elle réduit le besoin d’uriner notamment dans l’incontinence ou le dysfonctionnement de la vessie. Désinfectante et antimicrobienne, elle agit sur la sphère intestinale, dont elle chasse les parasites et soulage les inflammations, notamment au niveau de l’estomac.

Posologie et mode d’utilisation

Le fruit tel quel, ou séché et réduit en poudre.

En poudre, en décoction : 3 g par jour.

En jus.

Précaution d’emploi

À ne pas consommer lors d’état fiévreux.

MYRTILLE

Vaccinium myrtillus

Famille : Éricacée.

Partie utilisée : baies fraîches ou séchées.

Récolte : de juin à août.

Principes actifs : acides organiques ; acides citrique (0,90 %), malique, tartrique, benzoïque (0,05 à 0,144 %). Tanins (7 %), sucre (5 à 6 %), pectine et pectose, matière grasse, dérivés flavoniques, albuminoïdes (0,06 %), glucosides, tanins, anthocyanosides (0,5 %). Bêta-carotène, myrtilline, néo-myrtilline, arbutine, quinine, chlorophylles, mucilages. Minéraux et oligoéléments : fer, manganèse, cuivre, magnésium. Vitamines : B1, B3, B6 (niacine) et C (15 mg pour 100 g), provitamine A.

Intérêt thérapeutique

Airelle noire, raisin des bois, gueule-de-lion noire, raisin de bruyère, ce sont quelques-uns des jolis noms portés par la myrtille. Portant de petites baies savoureuses, elle aime se cacher dans les sous-bois, les landes, les forêts de conifères. Elle fréquente parfois les tourbières et les sols acides. Tonique, astringente, antioxydante, la myrtille soutient l’organisme pour faire face à une infection comme à une grande fatigue. Réparatrice capillaire, c’est un puissant stimulant général et veineux. Elle augmente la résistance des capillaires et protège les parois vasculaires. Diurétique, régénérante, elle aiguillonne la vésicule biliaire, régule la sphère intestinale et est antidiarrhéique. Elle est également hypoglycémiante et normalise l’activité du pancréas.

Antiseptique, bactéricide, elle présente un fort caractère désinfectant notamment lors d’infections ou de fermentations. Elle agit aussi de façon importante dans les affections du système urinaire accompagnées de problèmes cutanés. Elle dissout l’acide urique et est anti-inflammatoire. Antibiotique naturel, elle relance le processus des défenses immunitaires et protège efficacement l’organisme contre toute infection.

Antihémorragique, elle régularise le flux menstruel en le réduisant.

Elle présente une action non négligeable sur la vision qu’elle régénère et améliore grâce à son intervention directe sur le foie et son aptitude antiscléreuse.

Posologie et mode d’utilisation

Le fruit frais, séché et réduit en poudre. 5 g (poudre) par jour, en décoction, en trois prises.

En jus.

En décoction : 1 cuillère à soupe de myrtilles pour 1 grande tasse d’eau, faire bouillir 5 minutes puis laisser infuser 5 minutes, 2 à 6 tasses par jour.

Précaution d’emploi

Aucune.

ORIGAN

Origanum vulgare

Famille : Labiée (Lamiacée).

Partie utilisée : la plante fleurie.

Récolte : de juillet à octobre.

Principes actifs : principes amers, tanins, glucoside, saponoside, origanène. Huile essentielle : monoterpènes (25 %, dont myrcène), monoterpénols (< 10 %, linalol), phénols (60-70 % dont carvacrol et thymol), cétones (camphre).

Intérêt thérapeutique

Appelé marjolaine sauvage ou grande marjolaine, l’origan aime les sols pierreux et les endroits secs.

Tonique (à l’inverse de la marjolaine, qui est sédative), l’origan possède un très grand pouvoir protecteur. C’est un harmonisant dissipant l’humidité interne et il est par conséquent très efficace dans les états fébriles ou grippaux, les rhumes, l’ictère, le prurit cutané dû à la fois à la chaleur et à l’humidité. Diurétique, draineur, il soulage les embarras gastriques, élimine les ballonnements, les diarrhées et les vomissements. Antiseptique et antispasmodique, il redonne un coup de fouet lors de coup de froid, ou de fatigue intellectuelle ; il éclaircit l’esprit, lève la confusion et est apaisant.

Il agit de manière intéressante en cas d’accumulation parasitaire chez les nourrissons.

Posologie et mode d’utilisation

En décoction, de 10 à 15 g par jour.

En infusion : 1 cuillère à café pour 1 tasse d’eau, 2 à 3 fois par jour.

Précaution d’emploi

Aucune.

ORTIE

Urtica urens

Famille : Urticacée.

Parties utilisées : feuilles, racines, sommités fleuries.

Récolte : de juin à septembre.

Principes actifs : tanins (racine), chlorophylle (feuilles), sels minéraux, vitamines (C, carotène, B2, B5, E), acides aminés essentiels, acides organiques, hétéroside (urticoside). Le suc irritant contient des acides organiques, de l’histamine et de l’acétylcholine.

Intérêt thérapeutique

L’ortie aime loger près des fermes, dans les jardins, le long des haies, parmi les décombres. Appelée ortie grièche ou brûlante, elle n’a pas toujours bonne image. Son piquant fait qu’on la préfère éloignée, ou bien en soupe, ou encore arrachée. Mais c’est justement grâce aux irritations cutanées qu’elle donne qu’elle est considérée comme l’une des plantes majeures pour chasser efficacement les influences nocives.

Grande reconstituante, l’ortie est antiasthénique, antianémique, et reminéralisante (en cure de revitalisation). C’est un puissant draineur hépatorénal. Elle est cholagogue et dépurative, et est utilisée dans les dermatoses.

Hémostatique, antidiarrhéique (racine), galactagogue, elle est également antirhumatismale et antigoutteuse.

Posologie et mode d’utilisation

Le jus frais des feuilles : magnésium bio-organique.

En infusion : 50 g par litre d’eau, infuser 20 minutes ; boire à volonté.

En poudre : à saupoudrer sur les aliments.

Précaution d’emploi

Aucune.

PENSÉE SAUVAGE

Viola tricolor

Famille : Violacée:

Parties utilisées : fleurs, sommités fleuries.

Récolte : de mars à août.

Principes actifs : saponosides, saponines, glucosides flavoniques (violaquercétine), tanins, acide salicylique, mucilage, sels de calcium et magnésium.

Intérêt thérapeutique

Petite fleur délicate, la pensée sauvage aime les jardins, les terres cultivées et également les jachères. Par ses cinq pétales, elle symbolise l’homme dans beaucoup de traditions.

Diurétique et dépurative, elle est conseillée en cure printanière pour détoxifier le corps. Elle nettoie l’organisme des engorgements hivernaux (accumulation de déchets dans les sphères hépatique et pulmonaire), et est utilisée dans les dermatoses (sèches surtout), l’eczéma infantile et chez l’adulte (elle doit être alors utilisée sur de longues périodes), ainsi que dans le prurit et le psoriasis. Elle est décongestionnante et antiprurigineuse, son action se porte également sur les dartres, les croûtes de lait, l’impétigo, l’urticaire. C’est une plante tonique, qui est fort utile dans les maladies cutanées chroniques, dans les rhumatismes.

Antiseptique, elle est utile dans les infections urinaires, ainsi que dans les inflammations des voies respiratoires (saponine). Elle s’adresse aux personnes de tempérament nerveux, ou lorsqu’il y a une connotation nerveuse dans les problèmes de peau ; en parallèle, il faut drainer le foie et l’intestin.

Posologie et mode d’utilisation

En infusion de 10 minutes ; une poignée pour 1 litre d’eau ; 3 à 4 tasses par jour. Ou : 1 cuillère à café pour 1 tasse d’eau ; infusion brève. Ou : 1 cuillère à soupe pour 1/4 de litre d’eau, en infusion froide, pendant 8 heures. 2 à 4 tasses par jour, après les repas.

Précaution d’emploi

Aucune.

PISSENLIT

Taraxacum dens leonis

Famille : Astéracée.

Parties utilisées : feuilles, fleurs, racine.

Récolte : fin de l’hiver, début du printemps.

Principes actifs : flavonoïdes, principe amer (lactucopicrine), inuline, manganèse (feuilles vertes), vitamines C et B2 (feuilles), caroténoïdes, provitamine A (fleurs).

Intérêt thérapeutique

Le pissenlit apprécie particulièrement les sols humides, et surtout les prairies, il n’est pas rare de le trouver jusqu’à 3 000 m d’altitude. Ses tiges peuvent atteindre 50 cm de hauteur. Dent de lion ou florion d’or, le terme latin du pissenlit, taraxacum, serait dérivé du grec ttaraché, signifiant « trouble », et de akéomai voulant dire « guérir ». Mais tout le monde n’est pas d’accord sur cette définition. Certains expliquent que cela viendrait de taraxis : troubles de vue, et d’akos : remède. En effet, il possède des propriétés aptes à soigner les troubles oculaires. Mais, une fois n’est pas coutume, c’est le mot français « pissenlit » qui reste, grâce aux grandes vertus diurétiques de la plante.

La racine est un excellent draineur hépatorénal. Il agit sur la sphère hépatique et stomacale. Il dissipe la chaleur et chasse les toxiques, disperse l’humidité interne. Il est recommandé dans le traitement des hépatites virales et des infections urinaires.

Préventif des lithiases, il permet d’éviter la formation de calculs biliaires et rénaux ; toutefois, il est moins efficace pour les lithiases vésiculaires.

Anti-dégénératif ostéo-articulaire, il prévient les rhumatismes, et soulage les arthroses provoquées par un excès de sels d’acide urique dans les cartilages et les tendons. Il est excellent en cure de printemps.

Posologie et mode d’utilisation

En décoction : de 10 à 30 g par jour. 2 tasses par jour, matin et soir.

En jus frais : racine, feuilles, tige, fleurs, boutons floraux frais mélangés avec des carottes (racines et fanes), ortie, artichaut, céleri : 1/2 verre avec de l’eau, 2 fois par jour, avant le repas, par petites gorgées.

Précaution d’emploi

Une surdose peut entraîner de la diarrhée.

PLANTAIN

Plantago major

Famille : Plantaginée.

Parties utilisées : plante entière ou partie aérienne.

Récolte : mai-juin.

Principes actifs : mucilage, sels alcalins, soufre, tanins, pectine, glucosides irodoïdes (aucubine), acide silicique.

Intérêt thérapeutique

On trouve le grand plantain un peu partout, terrains vagues, terres sablonneuses, remblais, talus, jardins lui conviennent. Son nom plantago vient du latin planta, signifiant « plante de pied », et d’ago, « ressemblance », par allusion à la forme de certaines espèces du plantain.

C’est une plante protectrice des randonneurs et des voyageurs : ses feuilles roulées pour en faire sortir le suc sont anti-inflammatoires et antivenin, atténuant le feu des piqûres.

Purificateur du sang, le grand plantain est astringent et émollient. C’est un fortifiant du système orthosympathique (système nerveux sympathique).

Draineur, il nettoie l’estomac et les poumons. Diurétique, il agit sur le foie et la rate en les stimulant ; il dissipe la chaleur en excès, dissipe les glaires. Il clarifie la vue, et est utilisé dans les ulcérations cutanées. C’est un anti-inflammatoire du système digestif haut.

Antiallergique, il agit sur la sphère ORL et la peau, dans les états inflammatoires de la muqueuse bucco-pharyngienne.

Expectorant et béchique, il est utilisé dans les infections des voies respiratoires, dans les bronchites chroniques, les toux, la pharyngite, la laryngite, la tuberculose ainsi que lors d’une faiblesse générale accompagnée de perte de poids. Il favorise le développement des enfants en retard de croissance. C’est un hémostatique génital.

Les graines du plantain sont diurétiques, elles aident à éliminer l’acide urique ainsi que l’urée.

Posologie et mode d’utilisation

En infusion de feuilles, 10 g pour 10 cl d’eau, 2 à 4 tasses par jour. Ou : 1 cuillère à café pour 1 tasse d’eau, 3 à 5 fois par jour.

Précaution d’emploi

Aucune.

REINE-DES-PRÉS

Spiraea ulmaria

Famille : Rosacée.

Partie utilisée : sommités fleuries.

Récolte : juillet-août.

Principes actifs : hétérosides, tanins, composés salicylés (sommités fleuries : acide salicylique), huile grasse.

Intérêt thérapeutique

Appelée vignette ou encore herbe aux abeilles, ulmaire ou barbe-de-bouc, la reine-des-prés a tout d’abord été connue sous nos climats comme plante d’ornement avant que l’on découvre qu’elle recèle un constituant inattendu, l’acide salicylique, composé de notre future aspirine : l’ulmaire est une authentique aspirine végétale, naturelle, sans effets secondaires.

Son nom latin spiraea vient du grec speireia, désignant tout arbrisseau dont les branches sont flexibles ; et ulmaria, une allusion aux feuilles d’ormeau, dont elle est proche.

C’est une plante de première intention car la reine-des-prés va chercher les cristaux et les ramène aux reins. Draineur hépatorénal de qualité, elle est conseillée aux personnes sujettes à la migraine, à la cellulite. Elle est souvent employée dans les régimes amincissants. Elle agit bien dans les problèmes gastriques, les troubles hépatiques (hépatite virale) et sur les fonctions du foie et des reins. Protectrice des muqueuses, elle réduit l’acidité gastrique, elle soulage les brûlures d’estomac (ulcères digestifs).

Anti-infectieuse urogénitale, elle arrête les diarrhées. Elle apaise l’eczéma, l’acné et l’impétigo. Elle est astringente et diurétique.

Ses feuilles contiennent un principe actif : les salicylates, qui réduisent l’inflammation. Anti-inflammatoire reconnu, elle soulage les douleurs arthritiques : c’est un diurétique antirhumatismal.

Elle présente une action thérapeutique importante dans les troubles coronariens et vasculaires : hypertension artérielle, coronarite, infarctus.

Posologie et mode d’utilisation

En infusion : les fleurs ; 1 cuillère à soupe par tasse, 3 à 4 tasses par jour.

En macération : cure de 10 jours à 3 semaines.

Précaution d’emploi

En cas de sensibilité à l’aspirine (allergie).

SCABIEUSE

Scabiosa succisa

Famille : Dipsacacée.

Parties utilisées : racine, feuilles, fleurs.

Récolte : de juin à août.

Principes actifs : saponoside, glucosides, flavonoïdes, alcaloïdes, scabiosine, tanin, principe amer.

Intérêt thérapeutique

Racine du diable, herbe de saint Joseph, la scabieuse est une plante aux fleurs mauve très pâle, tout en douceur et en nuances, mais qui n’a pas été en odeur de sainteté sous nos climats car elle a été le grand remède des affections cutanées comme la gale. D’où l’origine de son nom en latin scabiosus, qui signifie « galeux », désignant les maladies de peau.

C’est une jolie plante vivace, commune, que vous pourrez rencontrer en plaine ou en montagne (jusqu’à 1 800 mètres d’altitude), dans les prés humides, voire les marécages ou les tourbières. Elle aime aussi habiter les prairies sèches et les pentes ensoleillées.

Dépurative, la scabieuse est apéritive, digestive et stomachique. Sudorifique, expectorante, elle favorise l’élimination des déchets respiratoires et est préconisée en cas de problème respiratoire catarrhal, lors de bronchites, broncho-pneumonie, grippe, pneumonie, voire d’asthme. C’est un fluidifiant des sécrétions bronchiques. De plus, elle augmente les sécrétions salivaires. Elle est bien évidemment préconisée dans toutes les affections de peau comme les dartres, l’eczéma, le prurit.

Posologie et mode d’utilisation

Les feuilles, en décoction de 30 secondes, puis infusion de 10 minutes : 1 cuillère à soupe pour 1 tasse d’eau ; 3 tasses par jour.

La racine, en décoction de 5 minutes : 20 g pour 1 litre d’eau ; 2 tasses par jour.

Précaution d’emploi

Aucune.

SERPOLET

Thymus serpyllum

Famille : Labiée.

Partie utilisée : sommités fleuries.

Récolte : au printemps, au début de la floraison (mai-juin).

Principes actifs : tanins, principes amers, flavonoïdes. Huile essentielle : monoterpènes (paracymène), monoterpénols (linalol, bornéol, géraniol), phénols (20 à 30 % dont thymol et carvacrol).

Intérêt thérapeutique

Appelé thé des bergères ou farigoulette, le serpolet apprécie particulièrement les prairies sèches. Son arôme teinté d’une touche citronnée est très puissant. Son nom provient de herpillos, du grec herpeïn signifiant « ramper », et de thumus « courage ».

Stimulant tonique, le serpolet est l’une des plantes essentielles dans les affections circulatoires. Diurétique, il dissipe les sensations de froid et calme le mal de tête suite à une exposition prolongée au vent. Revigorant, il est efficace dans la fatigue générale, le surmenage nerveux, l’épuisement psychique comme dans l’épuisement musculaire.

Il est utilisé dans les nausées et vomissements, dans les douleurs abdominales accompagnées de diarrhée, dans les cas d’inappétence avec flatulence ainsi que dans les œdèmes de la gorge, la toux, l’odontalgie, le prurit.

C’est aussi un bon antiseptique, et ses qualités antalgiques en font un excellent antirhumatismal.

Posologie et mode d’utilisation

De 10 à 14 g par jour (poudre).

En infusion de 10 minutes : 2, 3 branches pour 1 tasse d’eau ; 3 tasses par jour.

Précaution d’emploi

Aucune.

 

1. Le terme « brucella » désigne un genre bactérien comprenant trois espèces ; ce sont des colibacilles parasites de l’homme et de l’animal. La brucella melitensis est responsable de la mélitococcie, plus connue sous le nom de « fièvre de Malte » ou brucellose.

2. La salmonella appartient à la famille des enterobacteriaceae (du grec entéron, intestin, et baktéria, bâton), hôtes habituels de l’intestin de l’homme et de l’animal. Dans les salmonelloses, nous comptons la fièvre typhoïde, les fièvres paratyphoïdes, les toxi-infections alimentaires ainsi que les gastro-entérites de l’enfant (sous forme épidémique).