Une roulette européenne est divisée en 37 cases, 18 rouges et 18 noires. Une est de couleur verte : le 0. Les paris sur le rouge ou le noir payent à enjeu égal. Mettons qu’un joueur se résout à parier toujours sur le rouge puis double sa mise après une perte. Puisque la chance de rouge est non-zéro à chaque tournoiement, il est inévitable que le rouge surgisse parfois ; peut-être que le premier rouge arrivera à la quatrième tentative : il a des pertes de 1, 2 et 4 (total 7), puis un profit de 8, résultant d’un profit net de 1 unité. Cette unité 1 de profit arrive toujours, peu importe combien de temps il faudra pour que le premier rouge arrive. Le joueur argumentera qu’il gagne 1 unité chaque fois que le rouge apparaît. Malheureusement pour le joueur, c’est faux. Tous les casinos imposent un enjeu maximum, en général 100 fois le minimum. Ainsi, après sept pertes de valeur 1, 2, 4, 8 16, 32, 64 (total 127), les règles du casino empêchent l’enjeu demandé de 128 unités, même si le joueur possède le capital nécessaire pour faire le pari ! Le joueur peut utiliser ce système et gagner 1 unité plusieurs fois, mais il est inévitable qu’à certaines étapes la valeur que la mise de son système demande ne soit pas permise ; ses pertes liquideront ses gains.
CONDENSÉ EN 3 SECONDES
À la roulette, doubler vos mises après chaque perte sur un pari noir/rouge est une stratégie perdante et non gagnante.
RÉFLEXION EN 3 MINUTES
Les roulettes américaines ont un « double zéro » en plus, mais le versement de la cote est le même. Dans un cas comme dans l’autre, l’avantage du casino sur un pari est petit, mais réel. Afin de triompher de cet avantage, il n’existe aucune façon de combiner des différents paris sur un tournoiement, ou de combiner des paris sur différentes rotations. Si le plateau de la roulette est intact, avec tous les résultats aléatoires à chaque fois et qu’un maximum de mises est imposé, à long terme, le joueur perdra.
THÉORIES LIÉES
L’IDÉEE FAUSSE DU JOUEUR – LA LOI DES PROBABILITÉS
BIOGRAPHIE EN 3 SECONDES
GIROLAMO CARDANO
1501–1576
TEXTE EN 30 SECONDES
John Haigh