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Avant-propos
I. Pourquoi Jeanne d’Arc, malgré tout ?
Nos ancêtres furent des migrants
L’esclavage fut pendant près de mille ans la forme dominante d’exploitation des classes populaires en Europe
La féodalité s’imposa à partir du xie siècle comme un nouveau mode de domination de l’homme par l’homme
Les seigneurs de l’Île-de-France imposèrent progressivement leur domination sur un vaste territoire qui devint le royaume capétien
La guerre de Cent Ans mit en péril la construction de l’État capétien
La crise transforma les représentations dominantes de la pauvreté
C’est la naissance de l’impôt royal qui fabriqua le peuple français en tant que communauté d’individus assujettis à l’État
L’épopée de Jeanne d’Arc montra ce qui arrive au peuple quand il se porte au secours des puissants
II. Dire sa souffrance au nom de Dieu
La redécouverte de l’imprimerie par les Européens fut le point de départ d’une révolution de la communication à distance dont profita la Réforme
En Alsace, les paysans et les artisans s’approprièrent la critique luthérienne pour combattre l’exploitation dont ils étaient victimes
En France, le pouvoir royal réussit, dans un premier temps, à réprimer efficacement les dissidences religieuses
La politisation de la question religieuse et ses effets sur les classes populaires
Le peuple français accepta finalement de se soumettre au pouvoir souverain de l’État royal pour mettre fin aux atrocités de la guerre civile
III. Dans l’ombre de Jupiter
Le cardinal de Richelieu imposa la « raison d’État » à tous les Français
Les classes populaires se révoltèrent massivement contre le tour de vis fiscal
La Fronde fut la dernière tentative des aristocrates pour échapper à la souveraineté de l’État royal
La monarchie administrative s’imposa grâce à Colbert
L’invention de la « société de cour » permit à Louis XIV d’imposer son pouvoir sur la noblesse et la grande bourgeoisie
C’est la surexploitation des classes populaires qui permit à Louis XIV de se prendre pour le « Roi Soleil »
IV. Codes noirs
Le pouvoir colonial tenta d’abord d’imposer une condition servile à des travailleurs pauvres recrutés en métropole
Avec le développement de la traite atlantique, l’esclavage devint la forme extrême de l’exploitation des classes populaires
La domination coloniale donna progressivement naissance à une nouvelle classe de travailleurs
La catégorisation de la couleur de peau fut un moyen de renforcer la domination de l’élite coloniale
Les résistances collectives des « nègres marrons » obligèrent le pouvoir colonial à perfectionner l’art de gouverner les esclaves
Dès le xviiie siècle, plusieurs milliers d’esclaves émigrèrent en métropole et se fondirent dans la population française
V. Liberté, quand tu nous tiens…
Les « fils invisibles » du capitalisme
L’identification des personnes s’imposa peu à peu comme une nouvelle relation de pouvoir
La sociabilité populaire fut un obstacle qui entrava le développement de la domination à distance
Dans les années 1750-1760, l’émergence d’un nouvel « espace public » bouleversa la position du peuple sur la scène politique
L’émancipation des classes populaires : un processus contradictoire
La « guerre des farines » fut le premier grand combat collectif contre le libéralisme
VI. L’invention de la citoyenneté
Doléances populaires
L’apprentissage de la démocratie par le bas
Vers la République
Robespierre et la sacralisation du peuple souverain
Mourir pour la patrie
VII. Chapeau bas devant la casquette
« Vivre en travaillant, mourir en combattant »
La découverte du prolétariat
Un monde sans protection
En France, la classe cultivée ne s’intéressa que tardivement au principe des nationalités
Le printemps des travailleurs
VIII. Les usines à la campagne !
Les paysans sont-ils des hommes comme les autres ?
La pluri-activité : un compromis de classe
Des relations de pouvoir fondées sur le modèle domestique
Le tournant libéral des années 1860
Le retour de la classe ouvrière
IX. La nationalisation de la société française
La Commune de Paris ou L’ultime sursaut de la citoyenneté par les armes
L’intégration des classes populaires au sein de l’État républicain
La fait-diversion de l’actualité
Une crise de civilisation
La protection nationale comme solution de la « question sociale »
X. « Le devoir de la race »
La conquête de l’Algérie
Le tournant de 1885
La fabrication des « indigènes »
Les voies diverses de la résistance
XI. La guerre plutôt que la révolution
Genèse d’une nouvelle identité ouvrière
Genèse et enjeux de l’affaire Dreyfus
La bipolarisation de la vie politique française : la droite nationale-sécuritaire contre la gauche sociale-humanitaire
Le premier tournant sécuritaire de la IIIe République
Le fatal engrenage
XII. Classe contre classe
« Bleu horizon »
La fabrication silencieuse d’un nouveau prolétariat
La crise des années 1930
La radicalisation des droites
La crise des années 1930 contribua aussi à exacerber les contradictions de l’empire colonial
La parenthèse du Front populaire
La politisation des origines comme réponse à la lutte des classes
XIII. Le peuple « indésirable »
La conception républicaine de l’assimilation des étrangers
« La revanche des patrons »
Traquer les « indésirables »
La Charte du travail
Le basculement de 1942
Les voies multiples de la Résistance
XIV. Le droit d’avoir des droits
La mise en place du compromis keynésien
Les séquelles de Vichy
L’intensification de la lutte des classes pendant la guerre froide
La génération singulière
La décolonisation de gré ou de force
La parenthèse (vite refermée) d’une France multinationale
XV. « On a raison de se révolter »
Une société bouleversée
Balance ton corps
Les événements de mai-juin 1968
L’émergence des « nouveaux mouvements sociaux »
Comment reprendre d’une main ce qu’on a concédé de l’autre ?
XVI. La dernière nuit des prolétaires
La mondialisation des échanges et l’extension des chaînes d’interdépendance
Le travail en crise
Quand la gauche se replie sur la politisation des origines
Naissance d’une démocratie sécuritaire
Changer le nom du peuple à défaut de le dissoudre
Conclusion. De quel avenir Emmanuel Macron est-il le nom ?
Un usage public de l’histoire au service du libéralisme
Premier bilan
« Prolétaires de tous les pays, unissez-vous » ?
Bibliographie
Introduction
I. Pourquoi Jeanne d’Arc, malgré tout ?
II. Dire sa souffrance au nom de dieu
III. Dans l’ombre de Jupiter
IV. Codes noirs
V. Liberté quand tu nous tiens
VI. L’invention de la citoyenneté
VII. Chapeau bas devant la casquette
VIII. Les usines à la campagne !
IX. La nationalisation de la société française
X. « Le devoir de la race »
XI. La guerre plutôt que la révolution
XII. Classe contre classe
XIII. Le peuple « indésirable »
XIV. Le droit d’avoir des droits
XV. « On a raison de se révolter »
XVI. La dernière nuit des prolétaires
Conclusion. De quel avenir Emmanuel Macron est-il le nom ?
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