Braves gens vous pouvez dormir sur vos deux oreilles
dormez braves gens ! Dormez
Mais…
Krach… Krach… Krach…
Les banques de New York baissent leur rideau de fer
Les braves gens sont debout, livides, au bas du lit
Qu’est-ce que vous dites… Je suis mal réveillé.
La Bourse de New York va fermer.
Comme c’est près New York
Comme c’est près…
CÂBLEZ – CÂBLEZ – CÂBLEZ
Ça va mal au pays de la prospérité
Ford demeure maintenant au rez-de-chaussée
on pourra peut-être le sauver…
Ça va mal…
Le bourgeois pleure des larmes et grince des dents
Il devient de plus en plus méchant…
Comme ce grand homme mythologique
Qui n’était sensible qu’au talon
Le bourgeois n’est sensible qu’au fric
Même quand on lui joue du violon.
Il tuerait bien tout le monde pour garder sa maison
Mais il ne peut pas tuer lui-même
Il faut qu’on croie qu’il est bon
Alors il cherche un homme
Comme Diogène
Alors il trouve un homme
au fond d’un vieux tonneau de peinture
HITLER… HITLER… HITLER
L’homme de paille pour foutre le feu
Le tueur
Le provocateur…
On présente d’abord le monstre en liberté
On le présente aux ouvriers
« C’est un ami presque un frère
Un ancien peintre en bâtiment. »
Le moindre mal ! Quoi !
C’est moins dangereux qu’un général
un ancien peintre en bâtiment
Et maintenant
les quartiers ouvriers sont peints couleur de sang
Là-bas, c’est Hitler
Ici
Demain
Si l’ouvrier se laisse faire
Ce sera Tardieu ou Weygand1 ou un autre !
Travailleurs attention
Votre vie est à vous
Ne vous la laissez pas prendre
SOCIALISTES ! SANS PARTI ! COMMUNISTES
La main qui tient l’outil ressemble à la main qui tient l’outil
Serrez les poings
Travailleurs attention
Il faut matérialiser votre haine
Haïr
Lutter
S’unir
Voilà nos cris
Plus que jamais :
PROLÉTAIRES DE TOUS LES PAYS UNISSEZ-VOUS !