Notes
1. V. ci-dessous, pp. 87-109, les discussions relatives à la valeur documentaire de l’Edda de Snorri.
2. Je cite : les poèmes eddiques, d’après l’édition critique de B. Sijmons, au premier tome de B. Sijmons et H. Gering, Die Lieder der Edda, dans la Germanistische Handbibliothek, VII, Halle, 1906 ; l’Edda en prose, d’après l’édition critique de Finnur Jónsson, Edda Snorra Sturlusonar, Copenhague, 1931, dont les chapitres et les pages sont indiqués ici ; les Gesta Danorum de Saxo Grammaticus d’après l’édition in-folio d’Olrik et Ræder, Copenhague, 1931. Contrairement à un usage qui se développe dans les publications relatives à la vieille religion scandinave, je n’ai pas greffé, sur ces textes, mille et une discussions philologiques qui n’auraient pas eu de rapport avec le problème traité. En particulier, si tel vers de l’Edda peut être lu ou interprété de plusieurs manières sans que cela modifie le rôle de Loki dans l’épisode, j’ai simplement choisi la lecture ou l’interprétation qui me paraissaient le plus plausibles. La mythographie néglige volontiers l’une des règles d’or de la morale et de la rhétorique : age quod agis.
3. Texte restauré et traduction suédoise dans I. Lindquist, Norröna lorkväden frân 800-och 900-talen, del I : förslag till restituerad text jämte översättning (1929), pp. 82-83 ; E. A. Kock, Den norsk-isländska Skaldediktningen, I, 1946, pp. 9-12. Longue étude philologique du texte, par V. Kiil, dans ANF 74 (1959), pp. 1-104.
4. Sur les rôles respectifs de Loki et de Hœ´nir, v. ci-dessous, pp. 244-245.
7. Sveik opt ásu leikum.
8. Hœ´nis vinr, Þórs rúni ; à la st. 4, Hrafnásar vinr « ami d’Óđinn » désigne plutôt Hœ´nir, v. ci-dessous, p. 245 et note 2.
10. Sur ce poème, qu’il faut dater sans doute des environs de l’an 1000, peut-être du milieu du siècle précédent, v. ci-dessous p. 128, et Tarpeia, pp. 253-274.
11. Les Hyndluljóđ sont un poème apparenté aux poèmes eddiques, qui se trouve dans la Flateyjarbo´k, et qui est composite. Les st. 29-44 sont un fragment d’un poème qu’on appelle, d’après une indication de Snorri, Völuspá in Skamma, « la Brève Völuspá » ; il est possible qu’il faille la dater du XIIe siècle (ou du XIe ?).
12. Fyrir Bergrisum ok Hrímþursum.
13. Pá grunađi hann, at mađr mundi vera : la distinction « dieu » – « homme », par rapport à « oiseau », est insignifiante.
14. E. A. Kock, Den norsk-isländska Skaldediktningen, pp. 76-79.
15. « Over de dateering der Þrymskviđa », dans Tijdschrift voor Nederlandsche Taal en Letterkunde 47 (1928), pp. 251-322 ; cf. P. Hallberg, « Om Þrymskviđa », ANF 69 (1954), p. 52.
16. Fin du XIe siècle ?
17. Comme nom commun, andvari signifie « souci, anxiété » ; on a supposé avec vraisemblance que le personnage d’Andvari était né d’une interprétation fantaisiste du mot andvaranautr « a precious objet which causes terror or grief », appliqué à juste titre à l’anneau dont il va être question : J. de Vries, The Problem of Loki (FFC 110), 1933, p. 42.
18. Allusion possible aux accusations de Brynhildr contre Sigurđr.
19. Personnage inconnu ; peut-être un autre nom d’Andvari lui-même.
20. De cette scène, on a rapproché l’histoire de Fredegar, dans laquelle les Gots ont à payer aux Francs une indemnité consistant à entasser de l’or jusqu’à ce qu’il atteigne le sommet de la tête d’un guerrier franc à cheval, et où les Francs, mécontents, exigent que le tas s’élève jusqu’à la pointe de la lance : G. Schütte, dans Edda, II (1917), pp. 249-250 ; J. de Vries, The Problem of Loki, p. 47 (qui pense que c’est là simplement « a literary motive, that consequently may have been added to the Old-Norse tradition of the Nibelungs in a rather late period »). Le motif se retrouve dans le folklore danois des trésors enterrés, Danske Folkeminder, 42 (1930), p. 153 : pour le calcul d’une rançon, le roi prisonnier s’agenouille et l’on entasse autour de lui des joyaux jusqu’à ce qu’il disparaisse entièrement.
21. Les chaussures magiques qui lui permettaient de circuler dans l’air et dans l’eau, v. ci-dessous, no 6.
22. La femme de Þórr.
23. Poème du XIe siècle.
25. D. Zetterholm. « Studier i en Snorre-text », Tors färd till Udgård (Nord-texter och Undersökningar 17), 1949. Il y a de bonnes réflexions sur ce récit dans Folke Ström, Loki (1956), pp. 76-80, mais avec des déductions excessives.
26. « La flamme, le feu » : allemand die Lohe.
27. « La pensée ».
28. N° 1 b, p. 43 note 1.
29. V. en dernier lieu : A. Ohlmarks, Heimdalls Horn und Odins Auge (1937), pp. 120-136 ; I. Lindquist, Årsbok de la Soc. des Sc. de Lund, 1937, pp. 78-86 (exeges av kvädet Húsdrápa) ; B. Pering, Heimdall (1941), pp. 210-221 ; F. Ström, Loki, pp. 131-135. Plus anciennement : R. C. Bœr, « Untersuchungen über die Hildesage », dans ZDP 40 (1908), pp. 12-19 et J. de Vries, The Problem of Loki, chap. VI.
30. Appelé notamment, par périphrase, « celui qui cherche le collier de Freyja ».
31. I sela-kíkjum, Skáldsk., 16, p. 99. Je n’insiste pas ici sur ce mythe qui, de Loki, enseigne des choses qu’on sait par ailleurs (qu’il est voleur et qu’il se transforme en animal), et d’autres qui ne s’éclaireront que par une étude préalable de Heimdallr (duel de Loki et de Heimdallr).
32. I (Christiania, 1860), pp. 275-283.
33. Ekki mikill vexti.
34. Je ne cite pas ici le texte de la Völuspá, qui nécessite une longue discussion. On le trouvera p. 128.
35. « Aber ihm haftete die Eigenschaft an, dass keiner seiner Urteilssprüche Bestand hatte » (J. de Vries).
36. Cf. Grimnismál, st. 12.
37. Cf. les kenningar que les Skáldskaparmál, 5, donnent pour Höđr : l’Ase aveugle, le meurtrier de Baldr, celui dont la flèche est une tige de gui, l’ennemi de Váli.
38. C’est le point de départ du poème eddique Baldrs draumar, « les songes de Baldr ».
39. Sa mère, femme d’Óđinn.
40. Résidence de Frigg.
41. Griđastađr ; on ne pouvait, dans le Þing et en temps d’assemblée, exercer de vengeance.
42. La déesse du monde des morts ; d’où, ce monde lui-même.
43. Ce récit semble paraphraser les strophes de la Húsdrápa où Ulfr Uggason avait traité des funérailles de Baldr et dont Snorri lui-même a conservé des fragments.
44. Guerriers doués du don de métamorphose animale (ours, loup, chien...).
45. Femme de Baldr.
46. Cf. Skirnismál, st. 21-22 ; sur Draupnir, v. ci-dessus, no 6. – Dans les VafÞrúđnismál, st. 54-55, il est question de paroles mystérieuses qu’Óđinn a dites à l’oreille de son fils « avant qu’il monte sur le bûcher ».
47. Formule allitérante : niđr ok norđr.
48. Belle expression : at Baldr væri grátinn ór helju « ut B. ploraretur ex inferis ».
49. Gýgr.
51. … hortataeque ne eum, quamvis infestissimo odio dignum, armis lacesseret, semideum, hunc esse testantes, arcano superum semine procreatum.
52. Ne ferro quidem sacram corporis ejus firmitatem cedere.
53. Adjecit tamen scire se gladium arctissimis obseratum claustris, quo fatum ei infligi possit.
54. Hunc a Miminga, silvarum satyro, possideri ; cf. le Mîmir des textes scandinaves, v. ci-dessous, pp. 246-247.
57. Quippe divinandi doctissimus erat industriaque prœsagiorum excultus.
58. Victoria ad superos concessisset, ni Hotherus inclinata suorum acie celerius advolans, clavam prœciso manubrio inutilem reddidisset. Cf. Loki et la malformation du manche du marteau de Þórr, ci-dessus, no 6.
59. Cf. le bûcher de Baldr lui-même dans la var. a.
60. Nymphae... dicebant... in expedito victoriae gratiam fore, si inusitatae cujusdam suavitatis edulium, augendis Balderi viribus excogitatum, præripere potuisset ; nihil enim factu difficile futurum, dummodo hosti in augmentum roboris destinato potiretur obsonio.
61. Obvii sibi Balderi latus hausit eumque prostravit.
62. C’est, sous un tout autre nom, le Váli, frère et vengeur de Baldr, de plusieurs textes scandinaves. M. Baldieri publiera dans Ogam une étude sur lui.
63. Fornaldar sögur, II, pp. 363-371 ; A. Le Roy Andrews a étudié les sources de cette saga dans Modern Philology, 10 (1912-1913), pp. 601-630. Sur Baldr et Váli, pp. 55-56. Il réduit à presque rien le rapport avec la légende de Baldr.
65. Sur ce mot, v. note 3 p. 146.
66. Sur « l’esprit de la Lokasenna », v. ci-dessous, pp. 143-145. Il semble que le poème soit du Xe, peut-être du IXe siècle ; mais certains critiques le placent dans la première moitié du XIe siècle.
67. Sujet de la Hymiskviđa.
68. Sur la « paix de la bière », v. Maurice Cahen, Études sur le vocabulaire religieux en vieux-scandinave. La libation (1921), p. 134.
69. Rög vætr ! Sur le sens précis de argr, ragr, v. ci-dessous, p. 242.
J. Weissweiler, Beitr. zur Bedeutungsentwicklung germanischer Wörter für sittliche Konzepten, 1. Germ. arga-, aisl. ragr. IF 41 (1923), pp. 16-29.
70. Logi ; cf. ci-dessus, no 6, et note 2, p. 255.
72. Autre nom du serpent du Miđgarđr (Terre), qui entoure la Terre.
73. Sur ce bateau, v. ci-dessous, variante b et K. Krohn, FUF 12 (1912), pp. 154-155 (Das Schiff Naglfar) et 317-320 (Zum Schiffe Naglfar).
75. Cf. notes 1, p. 49 et note 1, p. 155.
76. Ce nom, et ceux qui suivent, sont inconnus par ailleurs ; Sinmara est la femme du géant Surtr qu’on a vu incendier le monde lors du ragnarøkr (ci-dessus, no 12, a, b).
77. Ok hugđa ek þat args ađal ; sur l’accusation d’ergi (argr, ragr) plusieurs fois portée contre Loki, v. note 1, p. 72 et p. 242.
79. Kviđugr, adjectif formé sur kviđr (= gotique qiþus) « bas-ventre ».
80. flagđ : monstre gigantesque.
82. V. B. Pering, Heimdall (1941), pp. 280-281 ; ce serait une allusion au scénario bouffon qui termine l’histoire de Þjazi (ci-dessus, no 1 a).
83. Noté dans ce qui suit : Olrik 1.
84. Noté dans ce qui suit : Olrik 2.
85. Olrik 1, p. 194. Le caractère païen de cette ballade est tel que, au moment où elle a été recueillie, il était interdit, sous peine de punition, de la réciter.
86. Risin og Lokki, Olrik 1, p. 197 ; tiré d’un recueil de 1901 ; on reconnaîtra un motif du conte de Polyphème.
88. Olrik 1, p. 197 ; la chose se racontait encore au début de ce siècle, d’après le témoignage d’un pasteur.
90. Allusion à une histoire inconnue.
92. Olrik 1, p. 199. – Dans les pages suivantes, Olrik cite des expressions où lokkin (lokkjin) semble n’être que l’équivalent du norvégien laakjan (« le Vilain, le diable »), mot qui n’a rien à voir avec Lok(k)i. De même, en Islande, il faut écarter de nombreux mots homophones de Loki signifiant « feu », « araignée », « serrure »...
93. Olrik 1, p. 205 ; en allemand dans Rittershaus, Neuisländische Volksmärchen, no 109 ; Loki ne paraît que dans une des variantes.
94. Olrik 1, p. 203 ; tiré d’un livre de 1828.
95. Olrik 1, p. 205.
96. Allir hlutir gráta Balđr ór helju, nema kol, Olrik 1, p. 205 ; tiré d’un livre de 1828. Cf. ci-dessus, no 10 a, fin.
97. Leingi geingr Loki ok Þór, léttir ei hríđum : Olrik 1, p. 205 ; tiré d’un livre de 1830.
98. Olrik 2, p. 77 (opt er loki á nálþraeđinu).
99. Olrik 1, p. 204 ; cf. le même Thorlacius, dans son Lexicum mythologique (1828) : sulphureus sive vulcanicus. On signale dans le même sens lokalykt, Olrik 2, p. 82.
100. Olrik 1, p. 204 (où il est question par erreur de Sirius) et 2, p. 82 (rectifiant cette erreur).
101. Olrik 1, p. 203 ; 2, p. 82.
102. Folklore, 1898, p. 186 ; Olrik 1, p. 200 ; J. de Vries, The Problem of Loki, pp. 46-49, qui cite une variante de la formule, publiée ultérieurement : « Feyther, Son and Holy Ghoast / naale the divil to this poast ; / throice I smoites with Holy Crok / with this mall Oi throice dew knock / one for God an’one for Wod an’one for Lok ! »
On pense généralement que « God », au dernier vers, a pris la place de Hœ´nir : cf. ci-dessus, nos 1 a, b ; 5 a, b ; 14 I (a).
103. Olrik 1, p. 203 ; 2, p. 82.
104. Olrik 2, pp. 70-78.
105. Lokke sår sin havre. – Lokkemand driver sin geder.
106. Det er Loke lejemand.
107. Olrik 2, p. 77.
108. Olrik 2, p. 78.
109. Pour la Finlande, v. note 1, p. 126 et pp. 135-136.
110. Olrik 2, p. 78 (Lokje dengjer bon’e sine).
111. Olrik 2, p. 78.
112. Olrik 2, p. 78, qui rappelle que l’usage est bien plus largement répandu que le nom de Loki.
113. Setälä, FUF 12 (1912), p. 251.
114. Loke, ge mig en bentand för en guldtand !
115. Olrik 2, p. 80, d’après Wille, Optegnelser om Telemarken. Le geste rituel est : « ... skulde vrides tre pisker » (je traduis littéralement).
116. Olrik 2, p. 81.
117. H. Celander, Lokes mytiska ursprung, dans les Förhandlingar de la Société de linguistique d’Upsal 1906-1909 (Upsal, 1911), pp. 18-26. Contre : J. de Vries, The Problem of Loki, pp. 236-238. Cf. en Islande, note 6, p. 81.